L'animal prend de plus en plus d'avance sur moi. Je me force à aller encore plus vite avec une force en moi que je ne connaissais. Je veux ce cerf à la con.

Un bruit retentit soudainement, un craquement. Mes oreilles se redressèrent, je m'arrêtai. Manger ? J'avais une jolie biche bien grasse sous son nez. Pas le temps de réfléchir. Je me mis à courir aussi vite que possible et pris appui sur un arbre à moitié à terre avant de tomber directement sur la biche qui tenta d'éviter mais trop tard, je tombai sur son arrière-train et la biche s'écroula aussitôt sous mon poids. Faut dire qu'on mange bien chez les Sekmet.

Je planta mes crocs dans sa nuque. Elle se débattait comme une forcenée mais je n'y prêtait guère attention. Mes griffes étaient profondément incrustées dans sa chair, elle ne réussirait pas à me faire tomber. J'appuya de tout mes forces sur la nuque pour que la biche plie ses jambes et tombe, ce qu'elle ne tarda pas à faire. Ensuite, je me déplaça pour être en face de la biche, décrochant mes crocs de sa nuque pour cette fois les planter dans la gorge, transperçant sans pitié la jugulaire, du sang coula sur l'animal et dans ma gueule. Elle se vida doucement. Elle était morte. La neige était colorée de rouge.