Tu te lèves péniblement. Tu sais que tu dois partir chasser. Cela ne t'enchante pas spécialement mais tu ne peux pas te permettre de ne pas y aller. Tout le monde y est plus ou moins convié. Tu te déplaces lentement. Tu retrouves sans peine le chemin de la ville. Tu te retrouves souvent dans ce lieu de bipèdes en ce moment. Tu n'aimes pas ce lieu en temps normal. Seulement, les pluies lames de foudres te forcent à te terrer tel un rat dans les souterrains. Tu connais encore mal le chemin te menant à la ville et tu suis les tunnels, laissant tes pattes te porter tu ne sais où. Tu pousses un long soupir. Ce chemin est plus long qu'à la surface. Il est plus tortueux, plus sombre. Et cela empeste davantage. Ton museau perçoit l'odeur du renfermé, de la pourriture et de temps d'autres choses répugnantes. Tu grognes lorsqu'une goutte de je ne sais quel mélange te tombe sur le museau. Tu prends ta patte et gauchement, tu l'essuies d'un revers de patte. Tu reprends ta marche fastidieuse. Tu ne regardes pas où tu vas, tu esquives simplement les murs de pierres délabrées qui se dressent devant toi, rien de plus. Tu ne sais pas exactement où tu es. Tu sens simplement l'odeur infecte des bipèdes. Tu sens également l'odeur que dégage leurs monstres métalliques. Ceux dans lesquels, ils se déplacent parfois. Certains servent également à tirer des bombes ou tout autre projectile dangereux. Tu n'aimes pas cette odeur. Ton odorat est très sensible à cette odeur métallique âcre. Elle te bousille littéralement le museau. Tu aimerais pouvoir sortir. Tu aimerais tellement pouvoir courir à l'air libre. Il sent si bon dehors. Néanmoins, tu ne peux pas. En sortant, tu risques fortement de trouver la mort et ce n'est pas là ce que tu envisages. À quoi bon lutter contre les pluies lames de foudres ? Essayer de faire le vaillant loup ? Non. Mourir en idiot, conscient du danger, mais voulant simplement prouver qu'il n'a peur de rien. Tu te refuses une pareille mort. Elle serait indigne de toi. Au final, si on ne prend pas en compte la puanteur des souterrains, la vie n'est pas si mal en contrebas. En effet, les chemins se suivent et se ressemblent et il est facile de se perdre, néanmoins, la monotonie n'a pas que du mauvais. Et puis, tu t'y es habitué, cela fait maintenant plus de deux jours que tu divagues, toi et tes camarades lupins ou animales, dans ces tunnels à la recherche de nourriture pour certains, de combats pour d'autres. Tous les moyens sont bons pour devenir plus fort et s'occuper. Ainsi, au lieu de chercher un affrontement, que tu trouverais durement, tu préfères te concentrer sur la chasse, tu t'en consoles. Voilà longtemps que tes crocs ne se sont pas plantés dans une proie, cela doit faire plus de deux jours, tu ne sais pas, tu ne sais plus. La faim te mène en bateau et en ces moments où la nourriture se fait rare et où l'envahisseur se fait de plus en plus ressentir, ta force vitale semble t'abandonner. Il faut que tu trouves de la nourriture, tu en es conscient. Pour le plaisir de ton estomac et de tes pairs, tu te mets en chasse.

Tes yeux croisent ceux d'une proie. Tu vois alors une boule de fourrure noire crasseuse fuir. Tu poursuis ta proies jusque dans les retranchements de la grotte. Ton flair est ton meilleur allié. Tu ne lâcherais pour rien au monde. Tu n'allais pas laisser ce vulgaire animal gagner sur toi. À l'odeur, tu parviens à reconnaître le type de proie. Un animal empestant. La vue ne t'aide guère, puisque tu la vois noire uniquement alors qu'elle possède en vérité des marques blanches plutôt distincte. Son pas lourd se fait entendre de plus en plus. Tu te rapproches. Tu es sur ses talons. L'animal est bien moins rapide que toi. Tu souris obstinément, d'un rictus diabolique et sanguinaire. Tu vas pouvoir manger. Redoublant d'efforts, tu te précipites, au risque de ne pas pouvoir t'arrêter à temps pour ne pas finir grillé par la lave en filet. Tu fonces, ne pensant plus qu'au goût de cette proie, plus qu'à son sens qui va couler dans ta gueule, plus qu'au goût de sa chair si tu as le droit d'avoir ta part de cette dernière. Tu n'en oublis pas pour autant ton objectif : la mise à mort de l'animal. Tu as beau rêver de goûter à sa chair, tu ne le feras certainement pas si tu ne l'attrape pas ! Tes yeux se réduisent à deux fentes. Bientôt, tu peux distinguer les marques blanches salies qui parcours son corps. Tu n'es plus qu'à une longueur de queue. Grâce à ton élan, tu n'as pas besoin de fléchir. Tu exécutes un bond des plus agiles et retombes à ta grande surprise devant la proie. Ton calcules avait été mauvais et tu n'avais pas assez pris en compte la lenteur de l'animal. Tu n'abandonnes néanmoins pas et la bête qui malgré sa lenteur, en panique, te crois encore derrière elle et poursuit son chemin. Elle finit dans ta gueule. Son coeur s'arrête de battre ! Tu aurais un blaireau à ajouter au garde-manger !

Tu continues d'avancer dans ce tunnel. Tu ignores jusqu'à où il va te mener. Tu finis par trouver une nouvelle embouchure. Une grille métallique s'allonge de tout son long sur le sol. Tu la renifles et tu ne reconnais aucune odeur autre que celle du métal. Comment est-ce qu'elle s'était délogée de son emplacement initial ? Tu ne le savais pas. Mais personne n'était intervenu en personne. Peut-être était-ce les pluies lames de foudres ou bien les bombardements incessants des hommes qui faisaient trembler la Terre entière. Tu délaissas la plaque de métal inanimée contre l'ancien emplacement de cette dernière. L'entrée semble étroite, mais une odeur agréable en découle. Mêlée à celle du métal, tu déniches un délicat fumet de proie. Une odeur de rat, tout du moins de rongeur est omniprésente. Ton estomac se met à gronder. Tu es venu ici pour cela. Tu vas donc chasser. Tu files dans l'étroit passage, tes épaules frottent contre les parois métalliques. Tu as du mal à progresser, mais l'odeur de la proie et la faim qui t'anime te donne l'énergie de poursuivre. Tu remontes la piste à tout allure. Tu sens la proie de plus en plus. Tu te rapproches dangereusement d'elle. Lorsque tu l'aperçois, tu ne lui le laisse pas le temps de filer, tu fonces le plus vite possible. Néanmoins, ta taille importante te confère plus de difficultés que tu t'imaginais et la bête en profite pour filer par un trou.

Je ne sais pas vraiment ce qu'il se passait dans ma tête à ce moment, mais voilà, il se trouve que le matin, en me réveillant après un énième cauchemar, j'avais hurlé. Un long hurlement, puissant, plein de rage. Puis, j'avais foncé sur le premier arbre venu et avait mordu, détruit l'écorce et laissé de longues traces dans le tronc. Mais qu'est-ce que c'était ça ? Ce semblant de vie ? Et puis où ça menait de faire semblant de s'en sortir alors qu'on voulait juste tout foutre en l'air, soit en premier. Merde, j'allais vraiment pas bien pour penser un truc pareil...

Il fallait dire aussi que cela faisait plusieurs nuits de suite, et à chaque fois, ils étaient plus oppressants. Plus durs. J'en frissonnait encore. Je m'était dit : "Merde, à quoi ça rime ? Ou est passé ma rage ? Haha, pensés noires, vous ne m'aurez pas ! Je vais allez affronter un bon coup le risque et la mort, et puis je reviendrais, plus vivante que jamais." Puis j'étais partie.

Au loin, les reliefs d'une ville se dessinaient. Ma colère s'était quelque peu dissipé et mon envie d'en finir était définitivement repassé dans la case "Pardon ? Comment t'as pu penser ça ne serais-ce qu'une seule fois ?". Tout avait l'air normal. Juste encore un peu de rage envers les humains, une prière pour que tout cela ne soit qu'un cauchemar géant et une légère tristesse. Rien a signaler.

Alors pourquoi j'avançais toujours ? J'aurais peut-être dû rentrer, maintenant que tout était terminé. Oui mais non. Non parce que je n'étais pas venue pour repartir sans rien faire. Non parce que quelque part, j’espérais qu'en m'entraînant et en affrontant un lieu dangereux, je puisse effacer mes cauchemars, le temps d'une nuit ou deux. C'était toujours cela après tout.

La nuit tombait peu à peu. Le soleil disparaissait doucement derrière l'horizon. L'obscurité reprendrait bientôt ses droits. A l'approche de la ville en ruine, je renforçais mon attention et ma discrétion. J'atteignis les premières maisons et, bientôt, je serpentais entre les bâtiments, rasant les murs en silence. Les humains traînaient encore par ici, ils étaient rares, certes, mais tout de même.

Après un long moment à errer dans les rues, j'arrivai à un endroit définitivement intéressant. Je m'y introduit, satisfaite d'avoir trouvé un endroit propice aux entraînements. La nuit avait définitivement installé son voile étoilé sur le ciel, et aucun nuage ne troublait ce spectacle. Pas un être vivant en vue. En temps normal, la perspective de n'avoir aucun animal à se mettre sous la dent ne me réjouissait pas du tout, mais ici, les êtres vivants étaient des hommes. Rien de bien agréable donc.

Je me mis alors à courir. Courir sans m'arrêter. Courir à perdre haleine. Mes muscles s'activaient sous ma peau. Mon cœur battait plus fort à chaque foulée. Mes poumons se soulevaient puis se rabaissaient au rythme de mon souffle. L'air entrait dans ma gueule et ressortait juste après. Le froid piquait ma peau malgré mon pelage. Le vent sifflait à mes oreilles. Je me sentais enfin vivante. Pas seulement survivante. Vivante.

Je ne m'arrêtai que lorsque je fus sur le point de m'écrouler. Puis immobile, je repris mon souffle. Le temps semblait s'être arrêté pendant ma course et il reprenait lentement sa marche habituelle. Je levai les yeux vers le ciel. Voilà. J'avais oublié le monde. L'enfer plutôt. Il n'y avait eu que moi et le ciel. Et puis, ici, il restait quelques arbres, un peu d'herbe. Presque comme avant. Enfin, plus que dans certains endroits du moins... Et c'était déjà beaucoup.

Je ne m'accordai pas une trop longue pause et me dirigeai immédiatement vers le point d'eau que j'avais repéré durant ma course. Je reniflai l'eau. Elle semblait plus ou moins saine. Peut-être pas parfaite à boire mais pour ce que je voulais faire, cela suffirait. Je plongeai. Le froid de l'eau me saisit et je réagis en mettant immédiatement mes membres en mouvement. Je nageais vers le centre du lac, déterminé. Puis vers un autre endroit, et encore un autre. J'évoluais ainsi dans l'eau. Depuis combien de temps n'avais-je pas fait cela ?

Lorsque je sortis de l'eau, j'étais épuisé et frigorifié, mais fière et satisfaite. Je me secouai tel un gros chien et me remis à courir encore une fois das l'espoir de me sécher quelque peu avec le vent. Enfin, je m'écroulai près de l'un des arbres survivants. Quel bonheur, définitivement. Me vider la tête ainsi m'avait fait tant de bien... J'avais bien fait de venir ici.

T'as le vent dans les poils, la truffe au vent. Tes yeux plissés combattent l'air froid contre lequel tu t'opposes depuis environ vingt minutes. Courir, c'est ta façon à toi de sortir de ce monde de fou, ta façon à toi de dire '' merde à vous, je m'enfuis et vous pourrez pas me rattraper! ''. T'as besoin de ta dose d'adrénaline, de terminer ta journée la langue pendante et le corps qui ne fournit plus. Quand tu galopes, tu ne réfléchis plus. C'est nocif de trop réfléchir quand la vie autour de toi passe son temps à s'écrouler et à te lancer des débris en plein visage. C'est pour ça que t'aimes ça, courir.

T'en as d'ailleurs profité pour t'entraîner un peu. Il n'y a pas meilleure piste de course que la dune de sable désert En plus de s'étendre sur des kilomètres et des kilomètres, elle est bûchée d'obstacles, une vrai partie de plaisir. Tu te donnes à fond, t'as le cœur qui bat à cent miles à l'heure et les muscles de tes pattes vont te lâcher à cause du double de l'effort fournit dans la neige épaisse. Pourtant, quand tu vois ce camion renversé devant toi, tu ne le contournes pas, ça non. Tu te donnes un élan et tu bondis, tu te laisses glisser sur la surface métallique du dessus en laissant quelques marques de griffes, en plus d'un bruit strident. Tu atterris de l'autre côté en faisant une roulade sur le côté et tu te remets à courir, même si la chute n'était pas agréable. C'est dépasser ses limites ou bien c'est ne rien faire.

Tu zigzagues entre les cônes de route placés de façon à assurer une circulation sécuritaire. Maintenant qu'il n'y a plus de voitures et que la route est détruite, les cônes sont un peu éparpillés et couchés sur le sol. Ça non plus, tu ne les évites pas. Tu sautes par dessus, tu grimpes dessus et tu sautes de cônes en cônes sans toucher le sol, comme si l'asphalte démolie s'était transformée en lave bouillante. Du dernier cône, tu sautes sur la voiture et celle-ci, à cause de la rouille et son ton poids, défonce. Tu t'en sors de justesse en t'accrochant au bord pour te propulser agilement hors de la cabine qui s'écroule. Tout ça, sans arrêter de courir.

Après autant d'efforts, tu décides de te laisser glisser entre la carcasse d'un jeep de l'armée et d'un trou créé par une des multiples bombes. Tu te roules sur le dos et t'accordes une pause avant une prochaine course, qui ne devrait pas tarder à arriver.

Ça faisait désormais quelques jours que Belphegor n'avait pas mangé. Non pas parce qu'il ne voulait pas, mais simplement pour la flemme de chasser. Une flemme qui s'était emparé de lui et qui ne s'en détachait pas. Mais ça ne dérangeait pas le loup plus que ça. il passait ses journés à dormir, à errer, et à dormir. Que la vie était dure ...
Mais aujourd'hui, son estomac lui criait famine. Il fallait qu'il mange, sinon il ne tiendrait pas. Et comme par hasard, lorsqu'il avait faim le goût de la chasse revenait. il avait envie de s'élancer, de courir derrière un lapin et de l'attraper. Non, pas un lapin, c'était trop peu. Un cerf, un sanglier, voilà qui était repas consistant. Mais un repas légèrement plus difficile à chasser ainsi qu'à courser. Après tout, pourquoi pas. Ce serait deux fois plus de satisfaction pour Belphegor de réussir à chasser une telle bête que de chasser un petit lapin. De même pour la réserve de proies de la meute.

Le loup marchait tranquillement. Une légère brise soufflait sur les pins, faisant bouger leurs branches à donner des frissons. Ce n'était pas ici qu'il pensait trouver une proie, ou alors très maigre. Un lapin, par exemple. Mais le vent lui amena une odeur. Une odeur de viande, une odeur qui lui donnait l'eau à la bouche. Belphegor s'en léchait les babines tilmentla faim lui venait. il s'avança, prudent et discrèt pour ne pas faire fuir ce qu'il pensait bientôt devenir son repas. En espérant simplement que ce ne soit pas son odorat qui lui joue des tours et l'induit en erreur …

Désormais, Belphegor s'était mit à courir vers cette odeur de viande. Plus il s'en approchait, plus la faim était présente. Sa flemme monumentale avait totalement disparue, et ne reviendrait sûrement pas après cette partie de chasse. Si il attrapait quelque chose. Ça faisait bien des mètres que le loup courait, mais toujours rien. La même odeur planait dans l'air, s'étant introduite dans son museau et bien décidé à y rester. Pourtant, toujours rien. Pas un sanglier, même pas un lapin en vue. il s'arrêta, observant les alentours. Rien, il n'y avait rien. Baisser les pattes ? Non, ce n'était pas dans son vocabulaire. Mais il serait extrêmement déçu de ne rien trouver aujourd'hui. La dune n'était peut-être pas le meilleur endroit choisi, certes, mais il n'était pas dit qu'aucune proie ne s'y trouvait. Peut-être que si, en fait... Il faudrait qu'il pense à en parler à son Alpha. Encore fallait-il y penser.

Alors il se remit à avancer, prudemment. C'était peut-être un chien, ou autre chose. Belphegor restait sur ses gardes, s'attendant à tout et à rien. Tout ce qu'il voulait, c'était manger, rien de plus. il ne cherchait même pas à se venger des grandes bêtes à deux pattes, non. L'heure de manger était sacré, et rien ne pouvait la gâcher. Rien ne devait. il en profitait pour se reposer, même si il se reposait tout le temps, en fait. Mais il ne comptait pas changer ses habitudes, oh que non. C'était bien trop beau de n'avoir rien à faire, d'être libre comme n'importe qui rêverait de l'être. Belphegor aimait cette liberté, et personne ne pourrait la priver d'être libre. De vivre. Plutôt mourir que de vivre mené par le bout du museau par des assassins. Et même de se faire tuer comme sa famille auparavant, ce serait la chose la plus honteuse qu'il pourrait lui arriver.

Cette odeur de viande commençait à la déranger plus que tout. C'était horrible, de sentir une pareille chose alors qu'il n'y avait rien à mettre sous la dent, et que vous avez une faim pareille qui vous habite.

Après s'être remis à marcher, Belphegor tomba pile sur un cerf. Enfin. Il était maigre, mais le fait de trouver du gibier le rendait fou de joie. Tellement joyeux qu'il en oublia sa discrétion et une feuille craqua sous ses pattes en s'approchant de l'animal. Quel idiot. La proie se mît à galoper à travers les pins de la forêt. Jamais le loup aurait un animal si maigre capable de courir à une t’elle vitesse, c'était impressionnant. Belphegor s'élança à toutes jambes à la poursuite de la bête. Ce fut une vraie course poursuite. il sautait par dessus les troncs d'arbres qui jonchaient au sol, passait avec souplesse sous les branches un peu trop basses, tout en rattrapant le cerf à une allure impressionnant. Malheureusement, le loup commençait à peiner pour le rattraper. C'est qu'il avait de l'endurance, m'as la bête semblait en avoir plus. Et malgré les efforts du loup, impossible de mettre la patte dessus.
Pourtant, une dernière occasion sembla se présenter ; le cerf passa à côté d'un rocher légèrement courbé dans le sens de du loup. Cette dernière en profita pour y monter, et sauta sur la croupe de l'animal. Après que ce dernier ait fait un écart sur le côté.
Bel s'écrasa raide sur le sol dur et sec de la dune. Le choc le sonna un peu, mais c'était plus de la haine qui logeait en lui. Son repas venait de lui échapper et en plus de ça, il s'était fait très mal. quel idiot, d'avoir essayé d'être plus malin que cette bête dont il savait que l'agilité n'était pas la même.

Belphegor se releva doucement, pris d'un mal de tête. De toute façon, la nuit tomberait bientôt, ça ne servait à rien de repartir à la recherche de quelque chose à se mettre sous la dent. il avait bien trop mal, et les proies se feraient moins visibles et plus prudentes dans la pénombre. Son mal de tête lui tapait déjà sur le système. Alors il partit s'allonger contre un arbres, et ferma les yeux. Doucement le sommeil la prit, semblant l'emporter dans le pays des songes... Peut-être qu'il aurait plus de chance demain, si ses maux de tête partaient dans son sommeil ...

Le jour c'est à peine lever, les rayons du soleil arrive à passer légèrement devant la tanière du loup. Quelle joie de voir qu'il fait beau. Aujourd'hui c'est entraînement. Un entraînement Solo, c'est à dire seul à seul.

Alors d'ici à la bas je vais faire au moins 5 tour pour commencer 5 tour de quoi? Et bien c'est facile, il c'était créé dans sa tête des tours de piste. Le terrain ou il pensais faire des tours de piste était composé de, (dans l'ordre) 8 M de plat avec une montée de 3 M, pour finir sur du plat et à l'arrivée deux obstacles à franchir. C'était pas mal pour commencer, sa permet au loup de travail un peut son endurance et son Agilité. L'endurance avant tout, il doit être capable, en temps que guérisseur, d'aller vite pour aider un membre de sa meute.

Il se mis en place. Dans sa tête il comte 1,2,3 go. Et l'entraînement peu enfin commencer. Au début il allait très vite sur le plat, car franchement c'est le plus facile, ensuite la montée. La c'était le plus dur, au début sa allait, mais à la fin il avait un peu mal au pattes. Pour arriver au plat, ou il reprenait un peu ses forces, tout en allant à son rythme. Ensuite les deux obstacles, l'un était un saut et l'autre qui était juste derrière était un arbre à éviter si on voulait pas se le prendre dans la tête.

Au début c'était pas gagner, Bel pris l'arbre en pleine poire. Le saut allait très bien, juste un peu trop rapide sur le bon. Une correction qu'il ne manquera pas de faire au prochain tour. L'arrivée était la à quelque mettre des obstacles. Il prit son souffle une foie arriver. Et ben sa remet en forme il voulais dire sa fatigue. Pas étonnent, il vient juste de commencer, il n'est pas expert, juste débutant. Après avoir repris son souffle il marcha un peu, puis repris le circuit. 2 tour, 3 tour, 4 tour et enfin 5 tour, qu'il fis en une journée.

La nuit était tomber depuis un petit moment. Heureusement il avait juste eu le temps de finir tranquillement son entraînement, même si les deux premiers tours n'était pas facile, mais une foie dans le bain, c'est facile.

7 + 1 = 8 Réussi

Voici encore un matin comme les autres, ou comme d’habitude je choisis de partir à la chasse. Ses temps-ci j’ai eu pas mal de difficulté, des chasses raté, quasiment réussis mais ou la proie s'échappe, et quelque chasse réussis ! J'espérerais qu’aujourd’hui soit différent.
La dune était un lieu étrange, ou le sable était présent a des kilomètre devant, derrière et sur les côtés. Pourtant il existait des oasis par ci par là.
J’étais partis pour commencer ma chasse, premièrement trouver une odeur, une piste. La tête pencher, le museau touchant quasiment le sable je commença ma recherche. Devant moi une dune, je continua a chercher malgré la pente raide devant moi. La dune était raide, et après avoir fait un pas je pouvais sentir le sable glisser derrière moi … je ne devais pas tomber. Poussant de toute mes forces sur mes pattes arrière j’essaya de rester stable, poussant sur une patte, puis sur l’autre je commence a monter doucement. C’est là que je l’est remarquer .. juste là a quelque pas un lézard me regardant. Je poussa sur une autre patte arrière pour me propulser avec difficulté. Finalement je fini par glisser, retour à la case départ … Le lézard lui avait l’air de se moquer de moi. Hors de question !

Je repris depuis le début, un pas après l’autre, poussant sur les pattes arrière pour mieux avancer avec les pattes avant. Mes yeux été river sur le lézard se moquant de moi. J’allais bien le déguster celui-là … Avec difficulté et peine je réussis finalement a monter la meute. Une fois la haut je me posa, m’asseyant sur le sable pour reprendre mon souffle. Mais le lézard lui ne voulait pas me laisser, le voilà toujours en avance sur moi. Énerver je bondit pour me relever et lui couru après. Mais ce lézard est un tricheur, quand il m’a vue lui foncer dessus il a creuser, creuser un trou dans le sable pour s’y cacher. Et me voilà moi a la surface … je fouilles tous autour de moi à la recherche du lézard, le museau sur le sable, marchant lentement. Puis le lézard ré apparu plus loin. Qu’elle casse pied ! je couru pour le rattraper, prenant de l’élan pour l’attraper avant qu’il ne fuit !

Mais le Destin n’a pas voulu que je réussisse. Je bondit pour l’attraper, la gueule grande ouverte, poussant sur mes pattes arrières ! sauf que j’arriva en plein dans le sable, et le lézard disparu. Encore ! Crachant le sable de ma gueule je regarde derrière moi, je décide donc de garder mon élan. Je cours, sans relâche, tournant en rond vers là ou devait apparaître le lézard. Après tous il ne pouvait pas revenir bien loin. Continuant de courir je commença a m’apatienter, jusqu’a ce que notre lézard sorte la tête puis le corps. LAAA ! ici là, je continue a courir de plus en plus vite, je touchais de moins en moins le sol et mes bond était de plus en plus éloignée. Je saute, poussant de toute mes forces sur les pattes arrières, et arrive la gueule ouverte vers le lézard. Je fini par sauter au dessus de lui, là !!! Je leva les pattes avant pour lui bloquer le chemin et lança ma gueule pour l’attraper ! je t’ai eu !

J’étais fière du lézard attrapé ! une fois entre les crocs je l’acheva. Il m’avait bien fait courir celui-là. Entre la dune raide, et ce lézard farceur cela m’a fait de l’exercices. Je le cacha dans le sable près de l’oasis. Et me pencha pour boire et me rafraichir un peu. Il était temps de me reposer. Mais en fait non, car quoi qu’il arrive j’étais en pleine chasse, et dès que je vois une proie je ne pense qu’a l’attraper.
Cette fois-ci c’était un poisson dans l’eau. Je n’étais pas doué en nage mais il fallait bien le prendre. Je le fixe du regard, attentif, je regarde comment il nageait, et a quel intervalle il sortait de l’eau. Et une fois bien enregistrer je me jetta vers le poisson, mais celui-ci était glissant et m’a fait tomber dans l’eau. Je commence a nager Suivant du regard le poisson, si les griffes ne me permettait pas de l’attraper, mes crocs eux oui. Alors je nage vers le poisson. L’oasis n’est pas assez grand pour me perdre. Pourtant celui-ci a reussis a me faire nager en rond pendant longtemps … je n’aime pas nager, je ne suis pas fait pour être dans l’eau. J’ai beau pousser sur mes pattes arrières, et patauges avec celle de l’avant je n’allais pas aussi vite que lui. Je m’épuise et me fatigue. Mais j’allais au moins re tenter de l’attraper. Je continue de nager, derrière lui. Une fois prêt je pris une grande accélération, aller go ! je pousse plus fort sur les pattes arrières, bougeant aussi vite celle à l’avant, la gueule ouverte prêt a accueillir le poison directement dans mes crocs. Il était là; je me raproche ! Une fois quasiment dans ma gueule je ferma d’un grand coup ! CRACK ! oups … il c’est enfuis, il avait reussis a glisser dans l’eau. Le poisson était trop gluant et glissant pour l’attraper .. je fini par sortir de l’eau énerver.

Belphegor s'avança à pas feutrés. Cet endroit lui semblait le meilleur emplacement possible pour installer son terrain d'entraînement. Peu de prédateurs s'approchait de ce lieu, elle était assez grande, lui permettant de s'entraîner a des enchaînements compliqués en toute liberté, et plusieurs éléments nécessaires pour s'entraîner était déjà à sa disposition : des lianes, pour tirer des objets lourds, des troncs, qu'il pourra utiliser comme ennemis ou tout simplement pour les pousser afin de faire augmenter sa musculature, ainsi que plusieurs pierres et planches, qui lui permettront de créer un parcours, avec l'aide de la mare, là-bas. Il fit le tour du matériel à sa disposition, et jeta son dévolu sur un tronc assez gros, trônant sur le bord. Il le contourna, pour se retrouver face au terrain à découvert, le tronc devant lui. Il cala son épaule droite contre le bois, et écarta un peu les pattes. Après une longue respiration, il poussa de toutes ses forces sur le tronc. Après dix minutes d'efforts intenses, il regarda la distance parcourue. Le tronc avait bougé d'à peine cinquante centimètres, et il lui restait encore plus de dix mètres à parcourir ! Le tronc ne roulait pas, car il s'enfonçait dans la boue.

Il se remis à la tâche, redoublant d'efforts, et cela pendant plus de deux heures, ne d'accordant en tout que cinq pauses. Ses pattes, son épaule et des poumons le brûlaient, sa tête lui tournait, mais il continuait. Lorsque il arriva enfin au bout de la clairière, il se laissa tomber sur le flanc, tentant de reprendre sa respiration. Au bout d'un cours moment, il se releva, et fit le tour du tronc. Il colla une nouvelle fois ses épaules contre son matériel de fortune, et grogna comme pour lui-même : Encore !

Belphegor avançait d'un pas lourd sur son terrain d'entraînement. Aujourd'hui, il avait décidé de tenter de se créer un petit parcours d'entrainement. Il observa autour de lui, et commença par rassembler toutes les vieilles planches de bois éparpillées un peu partout, qu'il empila en tas au milieu de la clairière. Une fois cela fait, il passa à la partie compliquée de son installation. Il devait déplacer tous les gros rochers dispersés aux quatre coins du terrain pour tenter d'en faire un parcours décent. Il s'approcha d'une des grosses pierres, et tenta de la pousser. Cela allait s'avérer plus compliqué que prévu, car les rochers étaient encrés dans le sol. Il regarda autour de lui et repéra une grosse branche qui semblait assez résistante. Il s'en saisit et commença à creuser au pied du rocher. Une fois cela fait, il glissa le bout du bâton sous la pierre, puis, pesant de tout son poids sur l'autre bout, il fit sortir le rocher de son trou petit à petit. Une fois complètement déterré, il le poussa jusqu'à l'endroit qu'il avait décidé comme étant le début du parcours.

Pendant plus de trois heures, il recommença l'opération avec des dizaines de rochers, les mettant deux par deux à chaque fois, pour enfin arriver à construire une large boucle. Il ramassa les planches, les empilant une à une sur les rochers posés parallèlement, pour enfin terminer son ouvrage. C'était une grosse boucle, dont une partie passait dans la marre. Il devait passer sous ou par-dessus les obstacles, voir sur les obstacles eux-même, tout cela sans les faire tomber. Satisfait, mais aussi épuisé par l'installation, il décida de remettre le test du parcours au lendemain, considèrent que le fait de l'avoir installé était déjà assez suffisant comme entraînement.

Le loup tricolore sortait des fourrés. Il avait terminer son parcours d'obstacles, et il jugeait qu'il était temps de l'utiliser à son but premier, c'est à dire tenter d'améliorer le principale défaut de Belphegor. En effet, malgré sa taille et sa force, il était à peu près aussi agile qu'un éléphanteau malade avec une patte cassée. Il s'avança vers le début de son parcours, et l'inspecta des yeux. Rien n'avait bougé. Le début du parcours consistait à sauter par dessus et par dessous des planches, qu'il avait rapproché le plus possible, lui laissant quand même une petite ouverture pour passer. Il arrivait ensuite à la marre : il devait nager entre des branches, plantées au fond de celle-ci, et arriver de l'autre coté. Il allait par la suite devoir marché sur une planche, pour tenter de rester en équilibre, ce qui n'allait pas être de tout repos. Et pour terminer, il devait ramper sous des branches posées elles-mêmes sur des pierres, et tout cela sans rien faire tomber. Autrement dit, un défi de taille pour le hordien. Il se mit face au départ et s'élança, voulant terminer le parcours le plus vite possible. Grosse erreur, car à peine eut-il atteint la deuxième planche qu'il la fit tomber. Il grommela et la replaça, retournant au départ. Il retenta l'opération, en essayant cette fois-ci d'y aller plus lentement, mais rien à faire. Il faisait tomber les planches irrémédiablement. Il donna un coup de patte rageur, et se remit au début, prêt à recommencer.

Ce fastidieux entrainement dura pendant deux longues heures, ponctuées de pauses, pour ne pas s'épuiser. Mais, même après deux heures, il n'arrivait même pas à atteindre la troisième partie, car soit il faisait tomber les planches, soit il faisait bouger les bâtons plantés au fond de la marre. Il s'était un peu amélioré, certes, il ne faisait plus les même erreurs, mais il était encore loin de maitriser son parcours, qui serait un obstacle de taille pour lui à l'avenir. Après une énième défaite, il s'éloigna du parcours, furibond. Il s'assit, fixant son parcours, tentant de se calmer et de reprendre ses esprits. Il se leva, s'avançant vers les fourrés d'un pas rude, et répétant dans sa tête :

J'y arriverai un jour. J'y arriverai...

Je décide alors de me mettre à l'entraînement pour corriger mes défauts. Je regarde autour de moi et aperçois un tronc d'arbre couché. Ce dernier est assez fin. Je m'en approche mais ne monte pas dessus. Je dois dans un premier temps trouver mon centre de gravité pour tenter de le garder sur le tronc. Je ferme les yeux, les quatres pattes légèrement écartées, bien alignées les unes à côté des autres. Puis, je me mets à osciller de la gauche vers la droite, du haut vers le bas... Je me concentre et visualise un petit point qui rentre dans un cercle. Soudain, je n'oscille plus. Là ? Oui, là ! C'est parfait ! Je suis bien en équilibre, en appui sur mes pattes, les coussinets confortablements posés sur le sol, les épaules et les hanches légères. Je suis en équilibre. Alors, tout en gardant les yeux fermés, je monte sur le tronc. J'oscille déjà beaucoup plus. Mon point est complètement sorti de son cercle, et je vacille de droite à gauche pour me rééquilibrer. Je titube sur le tronc, me redresse et mets tout mon poids du corps à droite, pressant sur mes membres gauches. Je parviens enfin à garder mon équilibre sur le tronc et reste ainsi quelques minutes, immobile, afin de graver cette position dans mes muscles et ma tête.

Ça fait des heures maintenant que je suis dans cette position, et mes muscles me brûlent. Cette position tire sur les articulations et les tendons, quoi qu'on puisse dire. Je rouvre enfin les yeux et cille, ébloui par la luminosité pourtant presque inexistante de cette forêt. Je me décide enfin à progresser sur le morceau de bois, un pas après l'autre. Mes muscles me brûlent horriblement, et je sens que demain les courbatures me feront souffrir. Je me mets à trottiner sur le tronc, puis bientôt je cours. Je bondis, cours, puis bondis à nouveau, détale littéralement sur le tronc avant de freiner sec et de faire demi-tour. Je commence vraiment à m'amuser à ce petit jeu, mais je dois continuer de corriger mes faiblesses. Alors je m'attaque à ma réactivité. Ça tombe bien, les pluies de cendre sont abondantes ces derniers temps. Je regarde en l'air et tente d'esquiver chaque flocon de cendre qui descend sur moi. Je plonge à gauche, bondis sur ma droite, roule sur le côté afin d'esquiver le plus possible de flocons. J'ai vraiment très mal partout, et je ne sais pas comment je fais pour continuer. Ça améliore mon endurance aussi, c'est bien. Je cours, bondis, plonge, roule et oblique dans tous les sens, mais bientôt les flocons tombent comme en tempête et je ne peux plus tous les esquiver. C'est alors que je me dis que je devrais travailler un autre point faible, la vitesse. Bien sûr, j'en ai féjà gagné avec les précédents exercices, mais je préfère renforcer encore. Alors je me mets à courir, à slalomer entre les troncs d'arbres, à foncer à toute allure à travers bois. Mes muscles sont calcinés, mes articulations usées par l'effort, mes poumons et ma gorge sont chauds et secs, mon coeur bat à tout rompre, si fort que je le sens cogner contre ma poitrine. Mais je n'abandonnerai pas. Jamais. Dans un effort surlupin, je redouble l'allure et file comme le vent à travers tout le bosquet je reviens à mon point de départ et repars sans même m'arrêter, même si j'en meurs littéralement d'ennui. Je tousse tellement mes poumons me font souffrir, et j'ai la nausé à force d'entendre mon coeur battre si fort. Mais cette souffrance me fait du bien. C'est une bonne douleur. Je grogne sous l'effort, souffle, tousse, halète, fais trois tours, quatre, cinq... Puis je ralentis. Je trottine puis récupère en marchant, comme s'arrêter net est mauvais pour le coeur. Mon coeur bat encore aussi fort. Il n'a jamais fait autant d'efforts de sa vie. Moi non plus d'ailleurs. Même en me battant contre Daemeth. Une fois que j'ai bien récupéré, je m'y remets. Je sens mes muscles chauffer, gonfler et s'étendre avdc l'effort. Je m'étends un peu plus à chaque foulée, courant bientôt presque comme saute une biche, le ventre tendu, les pattes bien vers l'avant. Je sors la langue, respire par la bouche tant l'effort est grand. Je suis même sûr d'avoir gobé quelques moucherons. Ça me remplira peut-être un peu le ventre, qui sait ? Je cours encore une bonne heure mais à allure plus régulière, travaillant à la fois l'endurance et la vitesse. La faim se fait ressentir, et je n'ai vraiment plus beaucoup d'énergie pour le mouvement. Alors je me dis que je reprendrais l'entraînement demain, et je m'en vais après avoir récupéré.