Cruauté réveille toi

55F | 39A | 40E

Kornog était prêt à recevoir le choc, bien que blessé. Cependant ce fut le noireau qui revint à la place du traître. Il finissait le travail cherchant à s'approprier la gloire du combat. Il était plus expérimenté et réussit à retourner le général Esobek en le percutant. Il plante ses crocs acérés dans son flanc abîmé le secouant comme un chien avec un jouet. Ça brûle, ça fait mal, ça saigne, cependant l'os ne se déplace pas, peut être qu'il ne s'agit que d'une fissure au-quel cas, le combat sera douloureux sur toute la longueur. Mais cette douleur mettait Kornog hors de lui, on aurait presque dit qu'il prenait un malin plaisir à souffrir, un brasier s'était allumé en lui, il ne vivait plus que pour faire saigner autrui, qu'il soit avec ou contre lui. Tout individu sur son passage subirait sa colère. Qui étaient-ils pour se mettre en travers de son passage ? Son alpha le sortit de sa torpeur, attrapant l'ennemi par la colonne vertébrale il l'immobilisa par la menace de le paralyser. Mais qu'attendait il pour le tuer ?! Le loup noir ne se fit pas prier et demanda l'aide de son petit copain le molosse. Ce dernier le débarrassa de Freux. Déportant son attention sur une cible plus appréciable, le Navnik vint se joindre à la lutte sanglante du chien. Mais Kornog n'allait pas laisser faire une telle chose. Dans une grimace qui mêlait souffrance et plaisir, le grand loup s'approcha par derrière. Tous les coups étaient permis et il comptait bien montrer à quel point il était impitoyable. Courir lui était devenu compliquer, mais pour s'approcher furtivement il n'a pas besoin de cela.
Le jeune général attrape le loup noir par une patte arrière, serrant le tendons aussi fort qu'il le pouvait. Mais un léger claquement se fit sentir dans sa mâchoire. Avait il réussit à lui claqué un muscle ? Lui briser l'un des fins os des pattes arrières ? Mieux encore le tendon ? Kornog ne devait pas s'attarder sur ce détail. Son adversaire était peut être plus agile, endurant et ses muscles étaient plus développés. Mais il y a un domaine dans lequel il excellait. Faisant usage de tout son poids il plaça une patte sur le crâne de son adversaire pour le garder au sol, le reste de ses pattes étant positionné sur l'étendue dorsale du mâle navnik. Ses crocs plongèrent dans le garrot, encore et encore, cherchant à arracher la chair, couper les vaisseaux sanguins, atteindre des nerfs ou des os. Il lui avait tourné le dos et à présent il lui montrait très clairement ce qu'il encourait. Ses crocs plongèrent sur le visage du loup bloqué sous lui.

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Force : 105 Agilité : 105 Endurance : 100


L’immobilisation complète dans laquelle je me trouve m’est tout simplement insupportable. Contempler ce spectacle de misère et de désolation est une torture. Tout n’est que sang et cris, douleur et violence indescriptible. Voir mes troupes, mes frères et sœurs de meute se faire malmenés au combat emplit mon cœur d’un voile de ténèbres duquel n’émerge qu’une seule chose, de la haine. Une haine mortelle et implacable qui s’insinue dans tout mon être tel un poison dans les veines. Je me débats furieusement dans tous les sens pour me libérer mais n’y parviens pas. L’ennemi a frappé un point stratégique et ultra sensible et je ne peux pas risquer de finir paralyser. Je pousse un grondement rageur qui vibre jusque dans le poitrail de mon ennemi, celui ci se trouvant juste derrière moi. Ma vieille amie vient pour moi cette fois. Et, l’espace d’un instant mes yeux se ferment malgré moi et je ne suis plus sur le champ de bataille. Je vois un jeune louveteau au pelage de jais et aux yeux aussi dorés qu’une feuille d’automne. Je vois le petit s’agiter dans tous les sens en hurlant après ses parents. Parents qui ne se montrent pas. Le petit s’arrête conscient qu’il est en train de gaspiller son énergie et un air abattu mais déterminé se peint sur son visage juvénile. Je vois un imposant loup brun venir saisir le gamin entre ses crocs un drôle de sourire sur les babines. Je vois le loup brun déposé le louveteau au milieu d’une clairière dans laquelle se trouve une meute avant de lui faire une léchouille affectueuse sur le front. Je vois une louve blanche puissante alpha adopter le petit et le prendre sous son aile. Je vois un louveteau plus âgé au pelage d’argent. Puis, tout s’accélère et je vois les deux frères maintenant adulte se chambrer. L’instant d’après tout n’est plus que sang et cri. Des hommes, des chiens et beaucoup de sang. La séparation, la fuite et la mort. Je vois une vie de solitaire marquée par le désespoir. Je vois une survivante au pelage fauve et des retrouvailles. Je vois une nouvelle fuite, nouvelle séparation puis un chasseur fauve. De nouveau la solitude puis je vois une meute et une horde. Une louve noire puis des petits, je vois des visages tirés par la fatigue et la peur. Je vois le renouveau et la renaissance. Tout va de nouveau trop vite et je vois un champ de bataille sanglant et un loup noir. Mes yeux s’ouvrent au moment ou un choc sourd se produit. Je suis de nouveau libre de mes mouvements. Un soldat d’Astaroth m’a sauvé la mise. Je bascule sur le sol et tourne la gueule pour évaluer le champ de bataille. L’enfer est en train de se déchainer sur le front central. Je vois ma meute tenter de contenir l’ennemi, je vois un ciel teinté de rouge comme si tant de bêtise lupine était un spectacle trop abject pour être contempler et pourtant je le contemple, je me force à le contempler. Mes traits se durcissent en cette contemplation morbide. Le général ennemi s’approche de moi pour profiter de la situation. Vas y gamin ! Viens prendre ta dose de souffrance, j’ai bien l’impression que tu y es devenu accro. Mais, une ombre arrive à toute allure et percute ce jeune loup arrogant tel un ange de pureté au milieu d’un carnage. Je tends les yeux. Ce pelage blanc et ses yeux vairons. Je vois Esprit du dragon, le plus grand loup que ces terres ait jamais porté, je vois Chimère oubliée une louve née pour régner. Le mariage du dragon et de la chimère se lance dans un corps brutal et acharné malgré son évident déficit physique. Au moment ou je m’apprête à aller soutenir mon apprentie, ma princesse, mon dernier lien envers Isha; un hurlement inquiétant s’élève dans les airs et me vrille les tympans. Arès ! Je m’élance à toute allure vers le hurlement tout en lançant à Dalioka : Tiens bon ! Je t’envoie du soutien. Fais le courir ma grande, épuise moi ce gros lourdaud. Exaspère le et il t’offrira des failles à exploiter. J’arrive finalement auprès d’Arès et m’arrête devant lui dans un dérapage. Je remarque tout de suite qu’il semble ne pas être dans son état normal. Ses yeux se perdent dans le vide. Une amnésie ? J’ai déjà vu cela sur un autre loup à une autre époque dans une autre vie. Je plante mes yeux dans les siens avant de poser ma patte sur son épaule et lui dire : Arès mon ami. Tu sembles avoir encaissé un sacré choc. Ton nom est Arès, Joyau brisé. Tu es le général des défenses Navniks et tes soldats ont besoin de toi. Retourne sur le front notre plus jeune guerrière a besoin de ton aide. Son pelage est d’un blanc immaculé.

Puis, je m’élance à toute allure vers les combats. Ce n’est qu’un demi mensonge, je veux dire en prenant notre parti, il a fait un choix alors qu’il l’assume. Je galope de plus en plus vite malgré mes blessures jusqu’à atteindre ma vitesse maximale. Le temps de la noblesse ou de la morale est terminé. A quoi bon s’élever quand les autres ne veulent pas de ces valeurs. A quoi bon tenter d’être honorable quand cela ne signifie plus rien aux yeux du monde. Quand le monde entier s’obstine à vous voir d’une autre manière que vous ne l’êtes réellement. Quand le monde entier vous est profondément hostile. Quand, bien plus que votre vie, votre existence est menacée. Quand on veut effacer jusqu’à la moindre trace de votre passage dans ces ruines. Il n’est plus temps de tenter quoi que ce soit. Non, si le monde veut vous voir mort. Vous n’avez qu’une seule solution. Tuer le monde. Oui, tuer le monde. Ou mourir en essayant. Mes yeux brulent d’une leur meurtrière et peu à peu la douleur disparaît sous l’adrénaline qui fait bouillonner mon sang. Je suis un volcan dont l’éruption est proche. Mon rythme cardiaque s’accélère et mes crocs se dévoilent dans un sourire mauvais. Je jette un regard à mon frère au prise avec un mercenaire amplement à son niveau. Je ne me fais pas de souci pour lui, je m’en fais pour l’autre. Nos regards se croisent et sans un mot nous nous comprenons. Tout cela est très clair, comme au bon vieux temps. Je me jette dans les pattes du male alpha Esobek dans une roulade parfaitement maitrisée. Nous roulons sur le sable pourpre avant que je ne bondisse sur mes pattes. Etant sur lui, j’écrase violemment ma patte avant sur son visage et pousse de toutes mes forces pour lui faire tourner la gueule. Une fois la gueule dans le sens opposée, je plante durement mes crocs dans son crane et je secoue de toutes mes forces. Maintenant la guerre commence ! Je crois qu'il est temps que le filament rencontre son châtiment.

Force : 29 Agilité : 30 Endurance : 35

Alors, que j'avais pris le dessus sur mon vis à vis une louve sans couleur, enfin avec un pelage tirant entre le roux et le blanc me bondit dessus et m'écrase de sa masse. Ce n'est pas très gracieux ca ma bonne dame. M'enfin, bon cela se voit au premier coup d'œil. Mais tout à coup un loup percute la louve. Etrange, il me semblait s'agir d'une ennemi mais bon ce n'est pas moi qui vais me plaindre. Je bondis sur mes pattes et lèche rapidement mes blessures avant d'observer la bataille.
Tout se déroule vite, bien trop vite comme dans un rêve ou plutôt un cauchemar quoi que pour l'ancien guerrier que je suis, pour l'ancien solitaire sanguinaire que je suis. Ce carnage n'est rien d'autre qu'un bon festin. Quelle mort pour un guerrier pourrait être plus belle que celle de mourir au combat face à une armée trois fois supérieur en nombre ? Je n'en vois aucune. Les renforts ennemis débarquent et je vois un loup cendré se jeter sur le dos de mon frère. Quel courage ! Enfin, bon rien à foutre. Il faut savoir ce que l'on veut une mort honorable ou un combat équitable. Il faut choisir. Je reporte mon attention sur le mercenaire auquel je fais face lorsqu'un chien le percute de plein fouet. Le loup ennemi encaisse le choc et tente de se défaire du molosse. Je lui balaie les pattes arrières et une fois le loup au sol, je plante mes crocs dans une morsure brutale dans son ventre avant de secouer la gueule dans tous les sens.

Loup attaqué Skoll