Un chasseur sachant chasser [Chasse continue]

Lun 2 Nov - 9:38

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'Dé de chasse' : 9

Mar 3 Nov - 8:01

I am a hunter

Jauges : 59 / 50 / 49

Lancer de dés : 9 + 4 = 13

Quand j'ouvre les yeux, la nuit est tombée sur le monde que j'habite. Je lève ma grosse tête rousse vers le ciel et je contemple les étoiles. Décidément, rien ne vaut la splendeur de ce ciel d'ébène. Je laisse apparaître un léger sourire sur mes babines, puis je teste les muscles de mon corps. Raffermis, détendus. Il paraît que la nuit porte conseil. Celle-ci ne fait que commencer, et j'espère qu'elle acceptera de me parler. Je me lève lentement, m'ébroue pour me libérer du sable collant à mon pelage, et de quelques gerbes d'eau salée. Je me mets en marche, longe l'étendue d'eau, puis rejoins la forêt. Sans plus chercher quoi que ce soit, je remets mon organisme en éveil. Mes pattes foulent le sol, mes foulées diminuent et accélèrent leur rythme. Mon coeur bat plus vite, plus fort, et mon cerveau se nourrit d'un oxygène nouveau. Je me sens comme un loup qui aurait dormi des jours durant. Je me sens d'attaque pour une nouvelle partie de chasse. Les secondes s’effilent, se suivent, se multiplient. Mes muscles sont tendres, mon esprit déterminé, et je continue de courir encore, encore, et encore. Les arbres courent autour de moi, je passe devant eux si vite que je ne perçois que leurs ombres. Je zigzague, échauffant les articulations et les tendons de mes quatre membres lupins. Je suis un loup dans la fleur de l'âge. Je suis un prédateur prêt au carnage. Et je ne rentrerais pas sans rien à manger.

Mes sens sont en alerte et je continue de courir, bien décidé à ne pas rentrer les crocs vides. Je dois trouver quelque chose, n'importe quoi. Je continue de courir, de trotter. De ralentir, d'accélérer. De tourner, de freiner, de filer dans une autre direction. Et lorsqu'enfin je me sens prêt, lorsqu'enfin mon corps est opérationnel, je m'arrête. Ma truffe hume les effluves qui courent autour de moi, et je cherche les odeurs intéressantes. Je repère rapidement celle d'un animal que je connais bien. Un animal pas farouche pour un sous, et même plutôt facile à approcher. Malheureusement ce n'est pas dans le bon sens du terme, pour un chasseur comme moi, puisque qui dit animal peu farouche dit aussi défenses redoutables. J'entends d'ici les grognements de la créature, et il me faut peut de temps pour la découvrir à quelques bosquets de ma position, en train de fouiller dans les glands au pied d'un arbre. Je m'en approche en silence, lui tourne autour discrètement. Et, brusquement, je bondis à sa rencontre. La laie se retourne lorsque mes pattes frappent son dos, hurlant de sa voix stridente avant de partir en courant pour mieux faire demi-tour et me charger. Je l'évite de justesse en dérapant sur le côté, ne la quittant pas des yeux pendant mon mouvement de fuite. Je reviens à la charge en même temps qu'elle, et c'est avec une chance formidable que je parviens à planter mes crocs dans son épaule.

Je l'affaiblis, repars en trombe pour ne pas me faire percer par ses dents sortant de sa gueule et envisage déjà ma prochaine attaque. Ses grognements sont impressionnants, mais elle est si maladroite que je parviens par quelques prouesses d'équilibriste à éviter ses attaques et à lui porter encore plusieurs coups de crocs bien placés. Son sang excite mes sens, me rend ivre et me donne faim, mais je tâche de me concentrer pour ne pas perdre la partie. Il est hors de question que je perde bêtement ma proie alors que je suis en si bon chemin pour nourrir les miens une fois de plus. Brusquement, je reçois l'animal de plein fouet dans les côtes, roulant au sol dans un grondement de douleur. Une chance qu'elle n'ait pas été de face, j'aurais probablement écopé d'un trou dans les poumons ... Je gronde, me relève et charge, labourant sa cuirasse épaisse de mes griffes acérées. Les griffures laissent des sillons rouges sur sa peau, et je m'acharne sur le même endroit en attaquant plusieurs fois d'affilée, sans lui laisser le temps de me charger de front. Les minutes s'écoulent avec une lenteur abominable, et lorsqu'enfin je fais tomber la bête, j'en viens à me demander si je parviendrais à continuer ma nuit de chasse après avoir traîné son cadavre dans les réserves de ma meute. Le silence qui engloutit à nouveau le monde est reposant, après les grognements incessants de la laie qui me vrillaient les tympans. Je profite de ce moment de calme pour reprendre mon souffle.

+ une laie

Mar 3 Nov - 8:01

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'Dé de chasse' : 8

Mar 3 Nov - 8:02

Lancer de dés : 8 + 4 = 12

Je le sens, mon coeur bat dans ma poitrine, mon sang court dans mes veines. Mes muscles sont chauds, toujours prêts pour l'effort. Et puisque je me suis détendu en ramenant tant bien que mal ma première victime dans les réserves de ma meute, je décide de défouler la colère que j'aurais contre une proie, sur autre chose. Les arbres entre lesquels je me déplace rapidement me semblent être de parfaites cibles. Je m'arrête brusquement, abats toute ma force sur un tronc. Je cisaille de mes griffes, j'arrache l'écorce à coups de pattes brutaux et meurtriers. Et puis, je sens que la frustration ne passe pas, qu'elle empire, même. Alors, mes babines se retroussent et dans un grondement féroce, je me bats contre un ennemi invisible. Je pense à ces loups de meute que j'aimerais déchiqueter. Alors mes crocs, assassins, assoiffés, s'acharnent avec rage sur le bois blanc et frais. L'écorce n'était qu'une peau, la vraie vie de l'arbre est là, sous mes dents, et elle périt à chacun instant. Je continue d'arracher à coups de griffes, mais mes crocs sont bien plus redoutables comparés à elles. Ils déchiquettent, répandent leur salive, arrachent la vie de son écrin de bois. Lorsque le bois de l'arbre est devenu une charpie, je repars en courant et j'attends que mes babines ne soient plus engourdies pour prendre d'assaut un nouveau tronc, clair, vif, solide. Je continue de m'acharner, je continue de salir mes babines, de mâcher le bois avec énergie et colère.

J'associe mes émotions à mes gestes, j'évacue ma frustration par mes pattes et mes crocs. Je suis un faible loup, mais je suis un loup combatif, et je n'arrêterais pas avant d'être tout en haut de cette foutue chaîne hiérarchique. Je veux faire mes preuves, je veux le respect de mes semblables. Je n'abandonnerais jamais. Soudain, l'odeur nauséabonde d'un autre cochon sauvage m'assaille les narines. Je m'immobilise dans la seconde, je hume l'air et mes oreilles écoutent les alentours. Puis, je pars en trombe. Laissant là l'écorce et le bois meurtris, je cours jusqu'à ma prochaine cible. C'est un jeune sanglier. Un mâle probablement né dans l'année. Une bête robuste, mais bien inexpérimentée et qui vient probablement de quitter la harde pour faire son propre chemin. Chemin qui s'arrête là, face à moi. Je gronde, je bondis à sa rencontre et lui, terrifié, part en courant. Il fonce sur quelques dizaines de mètres avant de freiner brutalement pour me faire face dans un demi-tour parfaitement maîtrisé. Surpris par son changement vif d'attitude, je me fais percuter de plein fouet par ma proie, qui réveille en moi des envies meurtrières. Je fonce à sa suite, le poursuivant sur de longues distances à travers les bois. Je trébuche, mais je me reprends immédiatement et continue de le poursuivre jusqu'à l'épuiser complètement. La tâche est moins ardue lorsque l'animal s'écroule, épuisé, alors que je plonge mes crocs puissants dans sa gorge pour la lui arracher à pleines dents. Son hurlement est une douce mélodie à mes oreilles, et la colère s'estompe peu a peu pour laisser place à la réflexion du chasseur expérimenté.

+ un sanglier

Mar 3 Nov - 8:02

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'Dé de chasse' : 7

Mar 3 Nov - 8:03

Lancer de dés : 7 + 4 = 11

A force de me déplacer, de dévier d'un lieu à l'autre, je me retrouve au coeur de la ville en ruines. J'ignore comment j'y suis arrivé, mais les tanières amoncelées et empilées sont caractéristiques de cet endroit. Je fixe chaque monticule d'antres humaines, je détaille chaque interstice, chaque passage possible pour un loup de mon gabarit. Finalement, mu par une envie de me surpasser plus qu'à l'habitude, je pars à toutes vitesse vers le premier trou dans une paroi de béton. Je m'engouffre dans ce que les bipèdes appelaient autrefois "bâtiment" et aussitôt à l'intérieur, un nouvel ennemi m'assaille : l'obscurité. Si dehors il fait nuit, à l'intérieur c'est le néant. Je ne ralentis pourtant pas ma course. Je cours de part et d'autre de la grotte, je trébuche, me cogne, et saute par-dessus les obstacles que mes vibrisses découvrent au dernier instant. Je parviens à me frayer un passage par endroits, je me blesse contre un obstacle à d'autres. Mais je continue ainsi, m'essoufflant sans perdre ma détermination, continuant de dépasser mes limites et m'accoutumant doucement à l'obscurité. Bientôt, mes yeux d'or se sont habitués à la pénombre. Et je perçois cette chose carrée renversée avant de sauter par-dessus. Je perçois ce machin mou et déchiqueté, rectangulaire et renversé, avant de ramper en-dessous. Je perçois cette énorme chose brillante au plafond, qui vacille et tombe brutalement sur moi, juste avant de m'écarter brutalement de sa trajectoire.

Et je sais grâce à cette même vue, que je suis en train de déplacer cet autre objet, lourd et conséquent, à la seule force de ma mâchoire pour me tracer un passage dans les décombres de ce qui fut autrefois le quotidien des êtres humains. Je finis par ressortir, éreinté et pourtant, toujours aussi frais qu'un louvard nouvellement accepté parmi les apprenti. Je me sens empli d'une énergie nouvelle, qui va sûrement m'aider à remplir la panse des membres de ma meute. Là, à bonne distance, un petit animal aux longues pattes se pavane sans se douter de ma présence. Il visite les lieux comme un louveteau curieux, et ne fait pas attention au danger qui le guette. Je rampe dans sa direction, me faufile entre les carcasses métalliques pour le rejoindre et, lorsque je suis tout près de lui, je bondis brutalement à sa rencontre pour attraper fermement sa gorge entre mes crocs. Il rue, se débat violemment, et j'écope de quelques coups de sabots qui m'écorchent le poitrail. Mais je ne lâche pas prise, jamais, et j'attends que la bête s'épuise en espérant se dégager de mon étreinte mortelle. Mes crocs, cependant, sont bien implantés dans sa gorge et je ne laisserais pas fuir ma victime. Les secondes s'écoulent, mon corps est balloté dans tous les sens à m'en faire mal aux muscles, jusqu'à ce qu'enfin la bête s'affale, le souffle rauque, le coeur battant. Il lui fait plusieurs minutes pour s'asphyxier, mais cela fait je suis fier de ma trouvaille, et encore plus de mon talent de ce soir.

+ un chevreuil

Mar 3 Nov - 8:03

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'Dé de chasse' : 4

Mer 4 Nov - 8:03

Lancer de dés : 4 + 4 = 8

Je traînes le cadavre à l'abri des regards indiscrets, le cachant proprement sous une carcasse métallique. Je retourne à l'intérieur des tanières bipèdes et je commence à chercher un endroit où me reposer quelques heures. Bientôt, j'atteins quelque chose qui semble me permettre de me surélever. Je grimpe les premières marches, lentement, à l'écoute des sons qui partent de l'étage et qui trahiraient la présence d'un intrus, d'un quelconque potentiel danger. Rien. Alors mes pattes accélèrent la cadence, et je court tranquillement jusqu'en haut, regardant disparaître la tanière que je viens de fouiller de fond en comble. Là-haut, c'est le même capharnaüm. Des tables renversées, des chaises brisées et même, là dans le coin, une flaque d'eau stagnante semblant s'être échappé de cet objet cubique et grisâtre, autrefois probablement blanc. Je m'approche, trouve de la viande faisandée. Je grogne mon dégoût, hors de question que je touche à cette chose. Je m'éloigne, escalade les meubles pour avoir une vue d'ensemble. Et, par une pure pulsion de louveteau, je me mets à jouer les équilibristes sur les objets de toutes tailles et de toutes formes, installés là ou abandonnés dans toutes les positions imaginables. Lorsque je tombe, je me rattrape parfois à l'aide de mes pattes, m'écrasant les muscles pour me redresser, et parfois à coups de crocs dans les meubles en bois, m'arrachant presque les dents.

Je tire comme un forcené pour porter mon propre poids jusqu'à une plateforme plus stable. Le jeu est amusant, mais lorsque je cesse, mes muscles sont endoloris. La nuit est longue, et après la journée d'hier, j'avoue sentir la fatigue arriver à une vitesse fulgurante. Je continue ainsi ce petit manège entraînant, jusqu'à m'écraser lourdement contre une paroi invisible, alors que je voulais passer d'une tanière à l'autre. Je fixe la plaque, je ne vois rien si ce n'est des traces. Je m'approche, renifle, ne comprends pas, repars. Alors je m'allonge là, et je ferme les yeux quelques heures durant. Je profite du calme de la nuit, du silence de la mort qui a imprégné les lieux. Et lorsque je rouvre les yeux, ce sont les bruits d'une galopade bien connue qui a fait s'éveiller mes oreilles. Je me lève d'un bond, rasséréné, et je fonce à l'extérieur. Je descends encore plus vite que je ne suis monté, bondissant par dessus les obstacles comme si j'avais fais ça toute ma vie. Je fonce à l'extérieur comme si ma vie en dépendant, et dès que la forme incertaine de ma proie se profile dans un virage, je bondis à sa suite sans perdre une seconde. Je la pourchasse un bon moment sans même chercher à comprendre ce qui a bien pu la terrifier à ce point, et je finis par l'acculer contre une paroi de briques façonnée par les bipèdes. Pour une fois que ces idiots servent à quelque chose ! Grondant férocement, je fais paniquer la bête pour accélérer davantage les battements de son coeur déjà affolé.

Je me rapproche doucement, grondant et rampant à moitié, en la fixant comme si elle était un os à moelle courant et bondissant dans tous les sens. C'est un peu ce qu'elle est, d'ailleurs. Mes pattes touchent doucement le sol, mes griffes cliquètent délicatement contre le béton craquelé et la biche, elle panique et tente de s'enfuir par la paroi. Tentatives vaines qui se suivent jusqu'à l'épuisement, et lorsqu'elle n'a plus la force d'esquiver mes attaques assez vite pour sauver sa propre vie, je saute d'un bond agile dans sa direction et je capture sa gorge entre mes crocs puissants. Je la tors dans tous les sens, je bascule mon propre poids en arrière pour l'entraîner dans une chute mortelle, et lorsque son corps est au sol je l'y maintient à coups de crocs et de griffes acharnés. Jusqu'à ce que son corps fin ne soit plus qu'un objet lourd entre mes dents, objets que je ramènerais tranquillement dans les réserves de ma meute tout comme je le ferais également avec le cadavre du chevreuil que j'ai abattu avant de faire un somme. C'est une bien belle nuit qui se déroule là, alors que je pensais sortir pour chasser ne serait-ce qu'un pauvre lapin. Si je continue ainsi, je pourrais bientôt me vanter d'être l'un des plus redoutables chasseurs de la meute. Et ce jour-là, Inka ne devrait plus pouvoir résister à mes nombreuses avances.

+ une biche

Mer 4 Nov - 8:03

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'Dé de chasse' : 8

Mer 4 Nov - 8:04

Lancer de dés : 8 + 4 = 12

Et puis, alors que je redescends tranquillement pour repartir d'où je suis venu, une odeur âcre me vrille les narines et met tous mes sens en éveil. Un bruit d'objet métallique qui tombe m'interpelle, je tourne vivement la tête dans la direction du son. Je ne suis plus seul. J'observe la pénombre avec appréhension, parce que cette odeur, je la connais. Et ce n'est ni un lapin, ni un chevreuil. Je descends lentement, espérant passer à côté sans me faire repérer. Mais, tellement concentré sur la localisation de l'individu, je marche sur un objet, glisse et tombe dans un fracas assourdissant. Je me redresse immédiatement, le coeur affolé, et je fixe la pénombre, là où la bête faisait du bruit un instant plus tôt. Plus rien. Partie ? Non, ce serait trop beau ...

Je vole brutalement en avant, me ramasse lourdement et me redresse aussitôt. Je me retourne pour faire face à mon ennemi, qui me toise férocement et me montre ses bois, puissants, meurtriers. Je gronde à mon tour, hérisse mon poil. Mais aie-je une chance de le vaincre ? Ce daim pèse au moins quarante kilos, et je doute qu'il soit aussi aimable qu'un louveteau. Ses sabot me menacent par leur seule existence, et je déglutis péniblement. Mais je n'ai pas le temps de réfléchir, il repart à l'attaque. S'ensuit alors une danse mortelle entre lui et moi. Mes crocs claquent, mes cordes vocales vibrent de ma peur et des grognements associés. Mes pattes agissent comme si elles étaient dotées de leur propre volonté, assénant à mon ennemi des coups brutaux, mais je gagne de belles écorchures et des échymoses parmi les plus douloureuses. Ma peau craque sous ses bois, la sienne est à peine atteinte par mes dents pourtant tout aussi dangereuses. Le problème, c'est que je n'ai jamais gagné contre un daim, et que je doute d'en être davantage capable cette nuit. Alors je lance mes crocs et mes pattes comme des armes, mais je m'efforce tout autant de fuir aussi vite que possible, me rapprochant petit à petit de la porte à mesure que nos corps s'emmêlent furieusement et se relâchent. Lorsque j'atteins enfin la brèche par laquelle je suis sorti, je pars en courant et je ne regarde surtout pas en arrière. Je m'arrête quand la pénombre me protège, et je laisse la colère sourdre en moi.

Lorsque plus aucun bruit ne vient à mes oreilles, je m'avance vers la sortie et je guette les mouvements de mon ennemi. Depuis quand les daims attaquent-ils ? Est-ce qu'il m'a vu abattre les deux premiers cervidés ? Est-ce qu'il était furieux ? Est-ce qu'il vengeait ses "semblables" ? Je gronde, montre légèrement les dents. Il est là, à quelques distance de moi. Mais je ne me laisserais pas faire une seconde fois. Ici, c'est lui la proie et moi le prédateur. C'est lui qui doit fuir devant moi, et moi qui doit porter les coups mortels qui prendront sa vie. Je fonce dans sa direction sans réfléchir aux conséquences potentiellement dramatiques qui pourraient découler de ma folie. Je le charge de front, il gratte le sol comme s'il était impatient et penche la tête en avant, prêt à me recevoir. C'est là qu'il se trompe. Au lieu d'aller droit vers ses bois, je bondis par-dessus sa tête et alors qu'il relève son crâne pour essayer de me percuter en l'air, je plante mes crocs puissamment dans ses bois et j'emporte sa tête dans mon élan, l'arrachant à son ancrage au sol pour l'emporter en arrière avec moi. Mon corps valse dans les airs, mais le sien suit le mouvement avec une perfection malsaine, et je vois ses yeux se révulser en même temps que j'entends sa nuque se briser. Son corps se retourne par l'arrière, et lorsqu'il s'écroule au sol, l'animal n'est plus qu'un tas de viande inerte et encore bouillant de chaleur et de sang. Je lui fais face victorieux. S'il croyait inverser les rôles, c'était sans compter mon exceptionnelle ingéniosité de chasseur. Qui m'a d'ailleurs probablement sauvé la vie ce soir ...

+ un daim

Mer 4 Nov - 8:04

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'Dé de chasse' : 1

Mer 4 Nov - 8:04

Lancer de dés : 1 + 4 = 5

Maintenant, il me faut de l'aide pour rapatrier mes proies au camp. Je cours de longues minutes, l'instinct poussant mes pattes à aller bien plus loin qu'elles n'en sont physiquement capables. Mes incisives claquent nerveusement les unes sur les autres, je suis affolé. Tant de cadavres à portée de vol ... Bon sang, j'avais combien de chances de faire une si bonne chasse ? Je souffle tout l'air de mes poumons à quelques dizaines de kilomètres de la ville en ruine, lorsque je suis près des terres de ma meute. Il me faut trouver mes semblables au plus vite ... Mes poumons vidés, j'inspire profondément pour les remplir à nouveau. Je réitère le mouvement plusieurs fois, le temps de calmer les battements de mon coeur et de faire cesser le sang qui vrille mes tempes. Et puis, je repars en trottant. Surtout, ne pas se laisser avoir par l'accalmie. Rentrer au plus vite, ne pas traîner dans les parages. Les arbres se succèdent, les territoires aussi, mais je dois rentrer rapidement. Si mes pattes tremblent et menacent de me lâcher, je ne les écoute pas. Je ne peux pas me laisser abattre ici, en territoire potentiellement hostile, alors que ma meute m'attend quelque part. Ou du moins, quelqu'un dans ma meute, m'attend. Je me concentre sur mon frère. Si mes muscles sont douloureux, si mes dents me font mal, si mes articulations me brûlent, je les ignore. Je pense à mon frère et seulement à mon frère. A cette promesse que je me suis faite, de ne plus jamais l'abandonner. Quoi qu'il m'en coûte, je veux retrouver Renard des Sables ce soir, et personne ne pourra m'empêcher de rentrer chez moi. Je souffle, mes poumons me brûlent, mais je continue de courir sur bien des kilomètres. Je rentrerais.

Peut-être que je pourrais faire une pause ... Oui, c'est ça, faire une pause. Je me trouve une tanière abandonnée depuis des lustres, sur les terres neutres. Je m'abandonne au sommeil en son sein, mais d'un sommeil agité, rêvant d'intrusions et d'attaques surprises. Je me réveille en sursaut, et déjà les lueurs de l'aube éclairent l'intérieur de la tanière. Je n'esquisse pas le moindre mouvement, j'écoute les sons au dehors, et je me permets une légère toilette lorsque je suis persuadé d'être seul. Je souffle, humidifie le sang séché sur mon pelage pour l'en nettoyer, puis je me lève et marche douloureusement jusqu'à l'extérieur. Je suis encore à une bien une heure de marche de mon camp, et j'ai peur de ne pas être à la hauteur. J'inspire un grand coup, je prends mon courage à deux pattes, et je m'apprête à reprendre ma route. Mais avant, effacer mes traces, faire disparaître les preuves de mon passage, rendre invisible ma propre piste. Je m'attèle à la tâche à coups de crocs puissants dans de lourdes branches. Feuillues, je les tire derrière moi jusqu'à l'entrée de la tanière, la recouvre. Je passe plusieurs minutes à m'acharner sur une branche plus petite pour la démembrer de son arbres et la passer dans l'antre, avant de mélanger la terre et le sang. Plus aucune odeur ne doit être identifiable si je veux protéger mes proies jusqu'à mon retour chez les miens. Lorsque je ressors de là, je suis éreinté, à bout de forces. Pourtant je recommence mon manège, je déplace des branches plus lourdes les unes que les autres, mettant mes mâchoires à rude épreuve. Je cache le passage de l'antre, effaçant son existence et espérant que son ancien habitant ne soit pas un traqueur. Et, enfin, je reprends mon chemin clopin-clopant, priant pour arriver entier au camp Navnik. Là, je "recrute" quelques pattes libres pour venir m'aider à rapatrier les cadavres à la réserve, et il nous faut encore bien une journée pour ramener les corps des trois gros cervidés jusque chez nous. Mais je suis fier. Fier de ce qu'aujourd'hui j'ai apporté à ma meute.

Mer 4 Nov - 8:04

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'Dé de chasse' : 10

Jeu 5 Nov - 9:13

Lancer de dés : 10 + 4 = 14

Je traverse en boitant la forêt aux pendus, je longe un fleuve d'une eau sombre et trouble, et je passe devant le cimetière sans m'émouvoir. Je pense toujours à mon frère, que je cherche depuis si longtemps et auquel je ne cesserais de penser jusqu'à l'avoir retrouvé. Je ne cherche plus à être discret, seulement à rester en un seul morceau. Je devrais me reposer, mais je n'ai pas le moral de dormir alors que mon frère est peut-être agonisant quelque part. Je ne traque plus aucune piste, plus aucun effluve. J'aimerais juste ne pas perdre un bout en route. Et, brusquement, un énorme lièvre s'extirpe d'un buisson sans m'avoir visiblement remarqué. L'appel de la faim est le plus fort et, malgré l'épuisement, je pars en trombe à la poursuite du délicieux lagomorphe. Sa course ne se fait pas attendre, et je lui colle au train. L'adrénaline me pousse à le suivre, diminue la douleur dans mes membres et excite mes sens. Lorsqu'il vire brutalement à gauche, je dérape et le suit. Lorsqu'il file sur la droite, je glisse et bondit à sa suite. Mes crocs claquent à plusieurs reprises, tout près de son postérieur juteux, mais il parvient chaque fois à me filer entre les dents. Je grogne de frustration et je le course encore sur plusieurs centaines de mètres, jusqu'à ce que l'endurance de mes ancêtres soit arrivée à ses limites, et que mon souffle décide de me refuser son aide plus longtemps.

Alors, je pour une dernière fois sur mes postérieures. Essoufflé, la langue pendante, je bondis puissamment sur l'animal qui fuyait à toutes pattes. Je l'écrase sous mon poids et lui broie les os, enchanté de cette prise que je ne partagerais pas avec les miens. Je lui mâche la tête pour être sûr de sa mort, et je le prends en gueule pour trouver un endroit où le déguster. Désorienté par ma course folle, il me faut de longues minutes avant de me repérer dans l'espace, de retrouver le chemin de la maison. Mais, je suis un loup. Et par chance, le lapin m'a guidé plus vite jusqu'aux ruines de la chapelle, notre garde-manger. Je passe devant mes comparses sans leur porter un regard, et je file discrètement à la tanière familiale pour y quêter la tranquillité. Et surtout, en fait, pour me nourrir puis dormir.

+ un lapin

Jeu 5 Nov - 9:13

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'Dé de chasse' : 7

Jeu 5 Nov - 9:13

I am a hunter

Jauges : 67 / 57 / 58

Lancer de dés : 7 + 4 = 11

L'aube se lève sur les terres de ma meute, et je pars en chasse avant même de croiser l'un des miens. Je n'ai pas le temps de faire des rencontres, je dois nourrir seul une bonne vingtaine de loups, dont un grand nombre de guerriers qui ont besoin de forces pour les combats qui font rage ces dernières semaines. Je dois avouer que c'est un boulot éreintant, mais heureusement pour moi certains des membres chassent malgré leurs rangs bien différents du mien, et ainsi m'aident à remplir les réserves. J'envisage de prendre un apprenti, dès que les plus jeunes auront atteint l'âge et qu'ils seront en mesure de dire ce qu'ils veulent faire de leur vie. En espérant qu'il y aura quelques futurs chasseurs dans le lot, mais je commence à perdre espoir. Il semblerait que cette part du travail ne soit pas celle que la majorité admire. Non, les guerriers ont plus de succès. Les guerriers qui risquent leurs vies, les guerriers qui sauvent nos louves et nos louveteaux. Mais, savent-ils que sans moi, leurs vénérés guerriers ne seraient rien ? Savent-ils que sans moi, ils crèveraient tous de faim ? Je grogne, et j'inspire profondément parce que je sens que je suis en train de m'énerver. Hors, je travaille sur moi-même pour tenter de calmer mes nerfs trop souvent à vif. Maintenant que Sayian n'est plu là pour freiner mes ardeurs, il faut bien que je me débrouille sans lui.

Je chasse les pensées négatives de ma tête et je quitte ma famille, ma meute, pour rejoindre les terres libres. Là, je commence à chercher une piste, et par chance je trouve rapidement les traces d'un passage humain. Des bipèdes sont passés dans le coin, et fort heureusement pour moi ils n'étaient pas accompagnés que de leurs foutus cabots. Non, je sens la délicieuse odeur de la chèvre, et je trouve sur le chemin les feuilles dentelées et les excréments de ces bêtes bêlantes. Je suis la piste sur de nombreux kilomètres. C'est que la transhumance est longue et difficile. Fatigante, aussi. Mais je ne suis pas très loin derrière eux. Je le sais parce que mon ouïe fine repère les tintements des clochettes, et même quelques voix de chiens et d'humains. Je les suis à bonne distance d'abord, puis je comprends que je m'en rapproche. Ils se sont arrêtés. Je me cache dans les buissons qui les entoure, je guette les passages des bêtes devant moi. J'attends patiemment, et dès que le chien a le dos tourné, je bondis hors de ma cachette pour capturer l'une des bêtes avant même qu'elle ait le temps d'avoir peur. Les autres paniquent, se mettent à hurler et à courir dans tous les sens. Je ne lâche pas ma proie, regarde l'agitation me servir de camouflage, et avant que le troupeau ne soit enfin calmé par les aboiements furieux des chiens et les voix des humains, j'ai disparu avec une chèvre étouffée entre les crocs.

+ une chèvre

Jeu 5 Nov - 9:13

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'Dé de chasse' : 2

Jeu 5 Nov - 9:13

Lancer de dés : 2 + 4 = 6

Je cache ma proie à bonne distance des bipèdes, et mon instinct me pousse à retourner sur les lieux de mon crime. Ils ne se douteront pas de ma présence, ça parait tellement illogique qu'un loup revienne là d'où on l'a chassé quelques minutes plus tôt, ils penseront que j'ai fui le plus loin possible de leurs chiens enragés. Mais non, me voilà à nouveau près de leurs bêtes et je suis bien décidé à emporter une autre tête loin de leurs sales pattes. C'est que j'ai une meute à nourrir ! Je rampe sur le sol discrètement, m'arrête et recommence mon manège durant plusieurs minutes sans jamais lâcher les chiens du regard. C'est que ces traitres seraient capables de me repérer sans que je m'en rende compte, et en une fraction de seconde je serais déjà mort. Je claque nerveusement des mâchoires à la vue de toutes ces proies potentielles, et finalement je décide d'entrer en action. Je rampe jusqu'au groupe rassemblé qui commence seulement à se séparer de nouveau, et j'observe chacune des bêtes pour tenter de repérer la plus faible. Je jette mon dévolu sur un petit. Il est en parfaite santé mais ils sont plus faciles à capturer et à abattre. Je souffle doucement, me rapproche en rampant encore, et je bondis brusquement sur la mère pour lui faire peur et la pousser à s'éloigner du troupeau.

Elle bêle si fort que les autres paniquent autour, réveillant les chiens furieux qui se mettent immédiatement à aboyer et à courir à toutes pattes dans notre direction. Je gronde, me concentre sur ma cible. Je la fais courir longtemps avec son petit, j'essaie de l'éloigner au maximum de son troupeau et de la protection des chiens pour pouvoir au moins capturer le jeune. Mais les clébards nous rattrapent, leurs grondements résonnent à mes oreilles et je n'ai d'autre choix que d'abandonner la poursuite. Chose que eux ne font pas, cramponnés à ma suite, courant si vite que je me prendrais presque pour une biche apeurée. Je cavale dans la forêt, escalade des troncs écroulés sur le sol, dérape sur une racine et m'étale au sol pour mieux me relever et courir à nouveau. Les claquements de mâchoires, les grondements menaçants et le bruit de leurs pattes frappant le sol me font plaquer mes oreilles contre mon crâne. Je ramasse mon corps, me fais le plus petit possible, et je me faufile dans les entrailles de la forêt pour tenter d'échapper à leurs masses redoutables mais lourdes. J'essaie de jouer avec mes atouts, ma taille moyenne et mes longues pattes me permettant de passer dans des interstices qu'ils ne peuvent pas atteindre avec leurs énormes corps trapu et gonflés d'adrénaline. Il me faut longtemps pour leur échapper, et j'entends le sifflement de leur propriétaire comme la douce cloche d'une renaissance. Tout a coup, plus aucun bruit. Ils sont partis. Je freine lentement, me retourne, toujours aux aguets, puis me réjouis d'être en vie.

Jeu 5 Nov - 9:13

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'Dé de chasse' : 6

Ven 6 Nov - 0:24

Lancer de dés : 6 + 4 = 10

Essoufflé, rompu, je regagne le styx pour me désaltérer en amont, dans un court d'eau clair qui jaillit de la terre. Je laisse quelques minutes passer, puis quelques heures, avant de repartir en chasse. Mais, avant de pouvoir trouver une quelconque piste, me voilà face à une bête monstrueuse, un animal que je ne connais que trop bien à cause des légendes qui ont couru le concernant. Monstrueux, cruel, vicieux, mangeur de loups. Le carcajou est d'un gabarit phénoménal, et ses dents sont aussi dangereuses que les nôtres. Je me stoppe, la peur au ventre. Décidément, ce n'est pas mon jour. Avant que j'aie eu le temps de faire demi-tour, le voilà qui se dirige vers moi en grognant dangereusement. Je le fixe de mes yeux écarquillés, je n'ose pas bouger. Peut-être qu'il va simplement passer devant moi sans percuter que je suis là ? Peut-être qu'il va passer sans s'inquiéter de ma présence ? Malheureusement pour moi, il m'a repéré et c'est droit sur moi qu'il vient. Je marque un pas en arrière, puis deux. Et, la queue entre les pattes, j'hésite à m'enfuir. Mais l'animal est trop grand, trop imposant, il me rattraperait sans mal. Alors je lui fais face, je hérisse le poil et j'essaie de me faire plus affreux que lui. Avec un peu de chance, peut-être décidera-t-il de faire demi-tour ...

Non. Il gronde, me fixe dans les yeux, semble sortir les griffes. Je marque un temps d'arrêt, je dresse les oreilles dans sa direction et je fronce le regard. Je ne dois pas lui montrer qu'il me fait peur. Dans un élan de désespoir, je charge le premier. Je fonds sur lui, tous crocs dehors, et je dérape au dernier moment pour stopper avant de le percuter. Je plonge sur le côté et je plante mes crocs dans son épaule avant de rouler au sol en me frappant contre la terre dure. Il se retourne vivement, m'attaque de front, me griffe violemment. Je laisse échapper des jappements de douleurs mais je me redresse et je charge à nouveau. Je lui mords la croupe, m'écarte vivement, et reviens encore sur lui pour recommencer. Plus violemment, plus vite, avec plus de rage à chaque fois. Mes crocs se couvrent de son sang, et je continue de m'acharner. La peur me donne des ailes, l'adrénaline court dans mes veines et je continue de le mordre et de le griffer aussi brutalement que je le peux. Il se défend comme un beau diable, mais il semblerait que la chance soit de mon côté parce qu'il finit par s'affaiblir avant moi. Peut-être les gloutons ne sont-ils pas aussi redoutables qu'ils semblent l'être. Après de longues minutes d'un conflit acharné, je fini par prendre de l'assurance et je gronde férocement lorsque mes crocs plongent à sang dans la chair de sa gorge. Il me laboure le poitrail de ses griffes acérées, mais je ne lâche pas ma prise et continue de me défouler sur sa gorge jusqu'à la lui arracher. A défaut d'être à bout de forces, j'ai au moins de quoi nourrir les miens.

+ un glouton