Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
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Un chasseur sachant chasser [Chasse continue] | |
| En savoir plus | Jeu 29 Oct - 12:24 | |
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Jauges : 34 / 32 / 30 Lancer de dés : 0 + 0 = 0 Le soir tombe lentement sur les terres, les mouvements se sont faits plus discrets et en moindre nombre. Les adultes ont couchés leurs petits, et tout le monde prend lentement sa place pour se reposer durant la nuit. Maintenant que tout le monde dort à peu près à point fermé, je me faufile à l'extérieur de ma tanière en traversant la prairie aux grenats, et je trottine vers des terres que je connais mieux. La nuit, les humains sont calmes, eux aussi. Ils évitent de massacrer leurs semblables dans l'obscurité, probablement par peur de manquer leur cibles et d'attaquer leurs propres alliés. Ils sont si stupides ... Je soupire, et je longe le lac d'acide pour rejoindre un fleuve que je connais bien depuis longtemps. C'est là que je m'étais installé après la disparition de mon frère, et ma tanière abandonnée est encore en état. Je remarque qu'aucune créature n'a investi les lieux après mon départ, alors que beaucoup auraient pu profiter de cet abris creusé à l'avance par un autre. Une facilité parmi de nombreuses difficultés.
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| En savoir plus | Jeu 29 Oct - 12:25 | |
| Lancer de dés : 0 + 0 = 0 Après les événements de ces derniers jours, j'ai besoin de me défouler. J'ai bien pensé à un entraînement intensif jusqu'à me vider de toute énergie, mais passer des heures à me battre contre moi-même et finir la journée épuisé serait une bien mauvaise idées dans les circonstances actuelles. Ce serait plutôt un coup à finir estropié ou piégé dans une embuscade tendue par les loups de meute les plus téméraires. Non, au lieu de ça, j'ai décidé de pallier à mon absence en tant que frère. Puisque depuis un mois mon frère s'est contenté contenté d'être invisible, il est temps que je rattrape ce que j'ai manqué, ou du moins que je commence à être le loup que je devrais être. Alors, d'un pas déterminé, je m'éloigne de mon ancienne tanière et je pose ma truffe au sol à la recherche d'une piste quelconque. Je vais bien trouver quelque chose à force de fouiller et d'analyser les odeurs. Il me faut longtemps avant de dénicher les effluves d'animaux, parce que les passages d'humains les plus récents ont laissé des parfums ignobles sur le sol et la terre s'est imprégné de ces émanations putrides qui, trop puissantes, recouvrent les marques odorantes laissées par nos proies habituelles. Pourtant je ne perds pas courage et je continue, sur des dizaines et des dizaines de mètres, à chercher une piste pour ramener de quoi nourrir ma famille. |
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| Jeu 29 Oct - 12:25 | |
| Le membre 'Natan' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'Dé de chasse' : 5 |
| En savoir plus | Jeu 29 Oct - 12:25 | |
| Lancer de dés : 5 + 2 = 7 Je n'ai pas énormément d'attente avant de trouver enfin un passage d'animaux récent. Je suppose que les désordres causés par les bipèdes ont perturbé toutes les créatures et pas seulement les loups, ce qui est un gros avantage pour moi ce soir et le restera dans les semaines à venir, puisque j'ai plus de boulot à mesure que la meute s'agrandit. D'autant que les plus jeunes ont besoin de nettement plus de nutriments que nous, adultes, et nécessitent des repas quotidiens et réguliers. A leur âge, ils ne peuvent plus se contenter de la lactation apportée naturellement par leur mère. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'elles maigrissent, j'en suis certain. Les petits ne mangent pas assez, alors ils se servent inconsciemment dans les réserves de leurs mères, et c'est ce qui les rend vulnérables. Quand ma truffe capte l'odeur du sang frais, je m'immobilise aussitôt. Une bête blessée attire beaucoup de monde, et tout autant les prédateurs comme moi que les bipèdes ou autres carnivores opportunistes. Je n'ai pas entendu de hurlement, ce qui signifie que cette odeur de sang n'est pas due à une attaque de loup. J'ignore qui a causé l'écoulement de sang de cet animal, aussi je préfère être prudent et demeurer sur mes gardes tandis que je remonte lentement la piste fraîche.
Après près de deux kilomètres de course à une allure soutenue, je trouve enfin la cible que je traquais. Il s'agit d'un énorme blaireau agonisant qui se traîne dans l'humus et les décombres, blessé à la cuisse et dont l'entaille semble avoir été faite par un humain. Un petit trou rond, bien défini, comme les projectiles qu'ils lance avec leurs objets de métal. L'animal aura probablement été au mauvais endroit au mauvais moment, et maintenant il est condamné à agoniser jusqu'à ce que la blessure guérisse, s'infecte, ou qu'un prédateur le trouve et l'achève. En l'occurrence, pour lui ce sera le prédateur. Moi. Parce que si la viande de blaireau est amer et probablement l'une des moins tendre, elle n'en reste pas moins de la nourriture et en ces temps sombres, je ne peux me permettre de me montrer difficile sur l'alimentation. Je pourrais toujours troquer sa chair contre quelques lièvres, ou un morceau de chevreuil s'il en reste. De toute façon entre ça et les rats ... Je suppose que mes frères et soeurs de meute devront bien s'adapter un jour ou l'autre à la difficulté de survie dans le monde où ils ont vu le jour. Quand on voit les choses ainsi, il peut paraître égoïste de vouloir procréer. Mais il en va de notre survie, et si les parents ne sont pas les plus forts ...
Alors je m'extirpe des buissons qui me retiennent prisonnier, et j'approche de ma cible. Lorsqu'il m'aperçoit, le blaireau se redresse aussitôt et me fixe, l'oeil mauvais. C'est que ces bestioles peuvent se montrer particulièrement agressives, en combat. Leur tempérament est probablement au goût de leur chair, acide, tendu, mauvais. Je soupire, je le fixe moi aussi, j'analyse ses actions, ses mouvements. J'essaie de savoir où il en est de sa mort. Depuis quand est-il touché ? Je n'ai pas entendu les retentissements des objets humains depuis plusieurs heures. Il doit traîner dans les parages depuis un bon moment, il est probablement épuisé. Je tente ma chance, m'approche un peu plus et tends le museau, curieux de voir sa réaction. Je gagne un sourd grondement et une morsure à la truffe, dont je parviens à minimiser l'impact en reculant vivement. Heureusement que j'ai de bons réflexes. S'ensuit une sorte de danse. Par de petits bonds, j'essaie de le déstabiliser. Il me suit bien malgré la fatigue, et essaie de ramper pour s'éloigner de moi entre deux attaques. Je le harcèle, saute vers lui, recule brusquement, reviens à la charge et recommence le manège. Je tente de lui asséner quelques coups de crocs, des coups de pattes pour le renverser, mais il se relève et recommence à se défendre et à me menacer de sa voix sourde et rocailleuse.
Je retourne en arrière pour recommencer de plus belle. J'avance, je recule, lentement d'abord, puis j'accélère la cadence et j'essaie d'aller plus vite que sa réflexion. Mais cet enfoiré est doué, il s'accroche à la vie. Qu'il étouffe avec ses baies, tiens ! Je lui flanque un bon coup de patte dans la cuisse, juste sur sa blessure, et il se retourne pour essayer de me mordre la joue mais je l'évite de peu, dans un sourire pleinement satisfait. Il se contorsionne, moi aussi, et nous jouons ainsi au loup pendant de longues minutes. Il semble ne pas vouloir perdre courage. Comme si je pouvais me lasser, comme si j'allais abandonner une proie si accessible. Et bien non, je continue de le harceler, à bondir comme un lapereau au printemps, à me pavaner comme un yearling amoureux. Je travaille mes aplombs, je sens mes muscles se tendre et se détendre à chaque fois que je fais un pas sur le côté ou que je saute en arrière. Je me redresse sur mes pattes postérieures, me laisse tomber en avant et repars de plus belle pour ne pas écoper d'une griffure ou d'une autre morsure. Et puis, enfin, il fatigue. Et sous sa respiration saccadée, je sens déjà son coeur ralentir et sa chaleur aller decrescendo. Il ne me faut plus très longtemps pour en finir, je parviens à attraper sa gorge pour l’étouffer. Mais il se dégage en me labourant le poitrail de ses griffes acérées, et se faufile avant que j'ai le temps de comprendre, dans une fissure où je n'ai aucun accès. Quelle poisse ! |
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'Dé de chasse' : 4 |
| En savoir plus | Jeu 29 Oct - 12:25 | |
| Lancer de dés : 4 + 2 = 6 Je n'ai pas grand mérite à avoir failli abattre ce blaireau, mais ici dans notre monde, il n'y a pas de place pour la pitié. Il était faible, il devait mourir. Je suis fort, je dois vivre. Et j'ai une famille à nourrir, pour laquelle bien sûr, je prendrais autant de vies qu'il sera nécessaire d'en prendre. Lorsque le blaireau s'est caché j'ai trouvé une grosse pierre pleine de sang pour me faire les dents dessus. Je l'emporte dans ma gueule jusqu'à la réserve des Sekmets et je la dépose parmi les autres cadavres. Je soupire et m'éloigne avant de me faire attraper par un sentinelle, c'est que je ne voudrais pas m'attirer des ennuis, même si c'est un plaisir de faire chier un peu ces foutues meutes. Je souris en m'éloignant, il me tarde vraiment de pouvoir enfin les rencontrer et leur dire qui je suis. Le jour viendra, je suis forcé de prendre mon mal en patience.
Et puisque je suis parti pour une longue nuit d'insomnie, je m'aventure de nouveau sur les terres libres, profitant du calme de la nuit pour chasser toutes les bêtes qui osent encore s'aventurer sous les bombardements ennemis. Fort heureusement, la nuit est nécessaire au humains pour se reposer, alors ils ne s'entre-tuent que bien peu lorsque l'astre de jour a disparu dans le ciel. Je profite de ces moments de répits, avant que l'aube n'approche et que déjà, les attaques reprennent leurs désastres continuel. Si seulement ils pouvaient comprendre qu'ils ont besoin de ce monde pour vivre ... Non, ils semblent croire qu'ils pourront faire autrement, lorsqu'ils n'auront plus aucune ressource sur Terre. Peut-être pensent-ils pouvoir se servir ailleurs ? Ou peut-être désirent-ils simplement en finir avec la vie. Peu m'importe, en fait. Je traverse la forêt aux pendus, lorsque je sens le doux fumet de la mort. Voleur un jour, voleur toujours, n'est-il pas ? Puisqu'ils n'ont pas besoin de leurs ressources, pourquoi ne pas nous servir ? Après tout, ils nous privent de notre gibier en détruisant le monde que nous partageons. Je me laisse donc guider par mon odorat, et malgré les émanations de métal dues aux bombardements et aux armures grillées, et je me retrouve finalement devant cette tanière en bois peu fréquentée. |
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'Dé de chasse' : 6 |
| En savoir plus | Ven 30 Oct - 11:32 | |
| Lancer de dés : 6 + 2 = 8 Là, par un heureux hasard, je découvre deux pièges remplis que les bipèdes n'ont pas encore pris le temps de vider. Deux lièvres dodus pourrissent dans leurs collets, et ce n'est pas moi qui refuserais un tel met et en plus, sans plus d'efforts que nécessaire ! Le premier collet me demande une certaine adresse, puisqu'il est positionné au-dessus d'un buisson d'épine rouges. Un guérisseur aurait probablement pu m'en donner le nom, moi je l'ignore. M'enfin peu importe. Je m'approche en silence, guettant des mouvements ennemis autour. Mais vu l'odeur relativement forte des carcasses, le chasseur à deux pattes n'est pas revenu ici depuis plusieurs jours, et je doute qu'il se pointe avant un petit moment. Je profite de son absence. J'essaie d'abord d'atteindre l'animal en sautant habilement, mais le buisson est trop près et je gagne seulement une épine dans la patte droite. Alors je m'y prends autrement, et après avoir rampé sous les premières branches, je m'aperçois que le lapin est devenu plus accessible. Cependant, le tour n'est pas encore joué. Ces bipèdes sont malins, la viande n'est accessible qu'au prix de nombreuses contorsions que je parviens à effectuer avec beaucoup de mal. La lune a commencé à tomber dans le ciel lorsque je réussi à descendre mon premier lapin. J'ai intérêt à me dépêcher.
Je dépose ma première proie sur un talus, et mon regard se pose sur le lièvre suivant. Celui-là sent moins fort que le premier, je suppose qu'il s'est fait attraper plus récemment. Je m'en approche, et j'analyse les objets qui l'entourent. De gros morceaux de bois, des troncs tombés lors des bombardements, probablement. J'essaie d'en escalader un, mais sans succès. Alors je tente de voir malgré tout le chemin à parcourir par en-dessus, et je mémorise quelques passages qui me semblent envisageables. Je m’aplatis au sol et je commence à ramper, me contorsionnant de mon mieux pour atteindre ma cible. De temps en temps, je tords mon corps de manière à extirper ma tête entre deux troncs, pour localiser mon objectif. J'avance petit à petit, mais toujours trop lentement et je crains de ne pas arriver à atteindre le lièvre avant l'aube, avant que les bombardements meurtriers ne reprennent avec véhémence. Il me faut glisser, ramper, me faufiler interminablement. Tant et si bien que j'ai l'impression de ne bientôt plus pouvoir me sortir de là. Et lorsqu'enfin je parviens sous mon lièvre, il me faut encore trouver le moyen de l'atteindre, suspendu dans les airs. J'escalade comme je peux les troncs morts, et j'essaie de monter le plus haut possible sans me casser un membre. Par chance, je n'ai pas trop de difficultés.
Je détache mon lapin en tirant vivement dessus, et malencontreusement je glisse sur l'un des troncs. Nous tombons tous deux, le cadavre et moi, en bas de la pile d'arbres sans vie. Après m'être remis de mes mésaventures, j'attrape ma proie et rejoins la première que j'arrive à caler dans ma gueule par la patte. Mon regard s'élève vers le ciel, déjà coloré des premières lueurs de l'aube. Je file à travers les bois pour rejoindre les ruines de la chapelle au plus vite, et lorsque je suis à une dizaine de mètres de la meute, les premiers échos de guerre retentissent. Je fonce à toutes pattes pour rejoindre les miens et déposer les lièvres dans la réserve de la meute. |
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'Dé de chasse' : 7 |
| En savoir plus | Ven 30 Oct - 11:33 | |
| Lancer de dés : 7 + 2 = 9 L'aube dehors, n'atteint pas l'intérieur de ma tanière par sa douce clarté. Pourtant, de nombreux coeurs auraient besoin d'être réchauffés, par ces temps si durs. Mais nous sommes obligés de restés cloîtrés comme des bêtes d'élevage, et un grand nombre d'entre nous ne reverrons pas la lueur du soleil avant que les guerres ne cessent. Seuls les plus téméraires et les plus courageux -ou les plus idiots et ceux qui n'ont plus rien à perdre- s'aventurent désormais à l'extérieur. J'ai profité de la nuit pour m'extirper hors des terres de ma meute, et il me faut désormais rejoindre ma place au coeur de la meute pour tenir mon poste près de nos chasseurs. Je me demande où se cache Sayian, tiens. Je ne l'ai croisé nulle part, pendant mes allers et retours de la nuit dernière. Je dépose mes lapins dans la réserve avec le reste des cadavres, et je repars en direction de l'endroit où sont nos chasseurs. Je croise alors une petite créature qui ressemble vaguement à un rongeur. Dans la pénombre je ne vois pas les détails de son corps, mais je comprends à ses grésillements qu'il s'agit d'un rat. Je bondis à sa rencontre, me disant que ce serait toujours ça de rajouté, et la petite bête n'a pas le temps de crier que j'ai déjà brisé sa nuque d'un violent coup de crocs. Je rapporte son minuscule cadavre dans les réserves, et je repars aussitôt en chasse, parce que la journée ne fait que commencer. |
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| Ven 30 Oct - 11:33 | |
| Le membre 'Natan' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'Dé de chasse' : 9 |
| En savoir plus | Ven 30 Oct - 11:33 | |
| Lancer de dés : 9 + 2 = 11 La journée a déjà bien avancé, et j'ai quitté les miens il y a peu. Quelques minutes, tout au plus. J'ai besoin de me dégourdir les pattes, et ma famille a besoin de manger. Alors, ces derniers jours, je file régulièrement à l'extérieur ou dans les sous-terrains pour tenter de ramener de quoi faire vivre les miens. Je n'avais autrefois qu'une meute à faire vivre, et chacun subvenait plutôt bien à ses propres besoins. Si bien que lorsque je chassais un peu plus que nécessaire, les proies les plus fraîches demeuraient pour nourrir nos membres le mois suivant. Cependant, aujourd'hui, les choses ont changé. Non seulement nous partageons le garde-manger avec toujours plus de membres, mais en plus nos réserves sont mises à rude épreuve par les combats. Je soupire en m'extirpant de la faille de grenats. J'aimerais que tout soit plus simple, que rien ne m'empêche de vivre ma vie auprès de ma famille. Mais les meutes, les responsabilités et les devoirs me forcent à garder mes distances, et m'obligent à vivre loin des miens tout en étant si proches d'eux que je pourrais les voir quotidiennement, si je m'en donnais le droit. Sauf que non, je n'ai pas le droit, je dois chasser. Alors je me contente de me réjouir de les avoir, et j'attends avec espoir.
Je disparais dans la brume de cette journée triste et grise, et je me fonds dans les paysages jusqu'à trouver l'endroit que je désire fouiller aujourd'hui. J'ai vu l'autre jour, un Sekmet chasser les rats. Ces petites bêtes répugnantes ne sauraient nourrir une meute entière. Pourtant nous sommes obligés de nous contenter de ça, et à cause de la taille de nos proies, les loups ont besoin de chasser davantage pour ne pas mourir de faim. Je soupire. Il faudra que je parle à l'un de nos Leaders d'organiser une battue, dans les prochains jours. Avec l'hiver qui arrivera bientôt, les grosses proies ne devraient plus tarder à partir de nos terres. En espérant bien sûr que les bombardements humains ne les feront pas fuir plus loin encore. Je m'avance au coeur des boyaux de ce qui abritait autrefois les guerriers humains pendant leurs guerres meurtrières. Ils vivaient ici, sortaient pour se battre, et revenaient pour mourir quand ils avaient l'occasion de faire demi-tour face à leurs ennemis aussi impitoyables qu'eux-mêmes. Ici, c'est la désolation. Les parois de terres sont en sale état, et où les humains montaient pour s'extirper de là, il n'y a plus que de gros tas de boue impossibles à escalader. Je pose ma truffe au sol, et en ignorant l'odeur de charogne venant des cadavres humains abandonnés ou oubliés là, je commence ma traque.
Au détour d'un cadavre en putréfaction dont l'odeur me vrille les naseaux, je perçois la piste des rongeurs que mes semblables traquent dans les tunnels depuis des jours. Je grogne d'insatisfaction, mais je n'ai pas d'autre choix que celui de chasser, quoi que ce soit, pour nourrir ma famille et ceux qui sont mes compagnons de meute. Je dois me résigner à abattre une proie, qu'elle fasse cinq cent grammes ou soixante kilos. Alors je me mets en piste, et en trottant de longues minutes je cherche la bestiole qui tente de se planquer mais dont le fumet m'atteint malgré ses désirs de camouflage. Je suis la piste pendant longtemps, augmentant la distance parcourue et travaillant rudement mes muscles à cause de tous les obstacles que je croise. Troncs tombés, rondins sous lesquels ramper, cordes et tissus à esquiver, ou encore objets divers balancés dans ma direction par de violentes rafales de vent froid. J'ai beaucoup à faire, en plus de me concentrer sur cette odeur acide d'urine et de rongeur malin. J'ai du mal à le dénicher, mais lorsque je le trouve je me promets qu'il ne s'en sortira pas. Et ce n'est pas après les efforts que je viens de faire qu'il va m'échapper, aussi je fonds sur lui comme une furie, décidé à le tuer. Manque de chance, il se faufile sous terre.
Bon. Un rat, ce n'est pas ce qui existe de plus nourrissant. Alors je ne perds pas patience pour avoir manqué celui-là, et je reprends mes recherches. Non loin de là, une odeur étrange me prends les narines. Ce n'est pas l'odeur de la mort, et ça ne sent pas non plus le rongeur ou quoi que ce soit d'autre. C'est une odeur a mi-chemin entre l'humidité et les fruits des bois, mais je sens aussi l'odeur caractéristique des carnivores sauvages. Qu'est-ce que ça peut bien être ? Je suis la piste, truffe au sol et sens en alerte, curieux de découvrir l'identité de la créature qui porte les effluves que je viens de humer. J'escalade à moitié des débris restés là après les anciennes guerres, et je continue de remonter la piste en m'éloignant toujours plus de mon point de départ. C'est après un bond de quelques mètres pour traverser une sorte de réserve de corps humains, que je découvre la bestiole. Un corps long comme une patte, une petite tête triangulaire et des pattes griffues, l'étrange animal me découvre et me fixe quelques secondes, avant de me montrer ses dents et de gronder. Je me demande bien ce qu'est cette bête, je ne me souviens pas en avoir croisé. Et puis, je me rappelle. Ma mère m'en avait parlé. Belette.
Des créatures voraces et extraverties qui n'ont à peu près peur de rien. Danger pour les oeufs des oiseaux et les petits mammifères, il leur arrive de se nourrir des petits d'autres créatures lorsque les temps sont durs. Tout petits, nous nous terrions au fond de notre tanière pour ne pas être dénichés par une belette. Il est rare qu'elles s'attaquent aux louveteaux, mais cela arrive. Et avant que j'aie le temps de faire demi-tour pour chercher une autre proie, la petite bête fauve grogne et me saute dessus, furibonde que je l'aie surprise dans sa fouille, je suppose. Ou alors elle meurt de faim et désire éliminer un concurrent au risque d'y perdre la vie. Je gronde de surprise et je recule vivement, par réflexe, mais elle est accrochée à mon museau et me mord avec force. Je me secoue dans tous les sens en geignant, j'essaie de me libérer à coups de pattes puissants et ne gagne que des griffures supplémentaires tant la chose est vive. Il me faut user de finesse pour parvenir à la bloquer, et me tordre dans tous les sens pour garder l'équilibre et réussir à parer ses attaques. C'est que ces petites bêtes sont des traîtresses ! Elle me mord de partout, et je peine à rester debout dans les obstacles sont difficiles à analyser en me tordant dans tous les sens. Mais lorsque je mords dans la chair de son épaule et que je comprends ma prise, je ne la lâche plus malgré ses grondements de douleurs, et je la secoue si fort contre les parois de métal à ma gauche, qu'elle finit par s'immobiliser entre mes crocs. Je la pose au sol, attrape sa nuque, et la lui brise d'un mouvement sec. Ici, c'est une vie pour une vie, et celle de ma famille compte bien plus que la sienne, à mes yeux. Je dépose son cadavre et repars en traque, bien décidé à emporter autre chose qu'une belette pour nourrir les miens.
Je longe les parois de terre en trottinant, puis j'escalade des monticules et des tas de déchets empilés les uns sur les autres. C'est fou de constater la quantité inimaginables d'objets en tous genres abandonnés ici par les humains, lorsque leurs guerres ont cessé et qu'ils ont quitté les boyaux qu'ils avaient creusés dans le sol de notre monde. J'escalade une sorte grosse pile de bois, comme je l'ai déjà fait dans le passé lors d'entraînements. Je me faufile entre deux gros cubes de bois troués de long en large, et j'essaie de ramper à l'extérieur de cet énorme obstacle tout en suivant de près la piste que j'ai dégoté avant de m'encastrer dans les planches de bois. Je baille à m'en décrocher les mâchoires quand je suis de nouveau debout sur mes quatre pattes, et je me fais surprendre par une bien étrange vision. De-ci de-là, s'étalent plein de petites mottes de terre, comme si elles avaient été posées là récemment. Curieux, je m'en approche de quelques pas. C'est de chacune d'elles qu'émanent les effluves que je traquaient ! Et lorsque l'une d'elles se met à remuer, mes oreilles la perçoivent avant mes yeux. Dans un bond réflexe, je me rue sur la bosse meuble et je l'écrase sous mes pattes, mais elles restent totalement vides.
Alors je regarde les autres monticules, et un tout près se met à remuer. Je fonce dans sa direction pour l'écraser à son tour. J'entends de légers fouissements juste en-dessous, mais je ne vois aucune créature. Je penche ma tête sur le côté, ne comprenant pas, et j'essaie d'analyser le schéma de déplacement de la bête qui se terre là. Je me concentre, saute sur un autre tas, toujours sans résultat. Alors j'opte pour une autre technique. J'essaie de détruire l'un des tas de terre pour entrer directement dans le trou, mais rien ne se passe et un petit tunnel de quelques centimètres de diamètre reste vide. En revanche il n'y a aucun doute, une créature se cache là-dedans. J'opte donc pour une autre tactique, également apprise lorsque j'étais louveteau. Je me place de manière à avoir toutes mes mottes dans mon champ visuel, et je me couche sur le sol pour attendre patiemment d'autres mouvements. Ces derniers ne se font pas attendre, mais je reste immobile encore longtemps, jusqu'à ce qu'une bête affreusement laide sorte enfin sa tête et son museau répugnant de sous son abris de terre. Même salie par l'humus, sa truffe reste très moche. De petites vibrisses remuent comme des vers. Je bondis à sa rencontre et mes incisives se resserrent sur son crâne, qui craque. |
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| En savoir plus | Sam 31 Oct - 9:49 | |
| Lancer de dés : 3 + 2 = 5 J'extirpe la petite créature de son trou de terre, et je la secoue vivement pour enlever la poussière de son pelage. Je la pose sur le sol pour l'observer, elle est vraiment affreuse. Son museau est probablement ce qu'il y a de plus moche chez elle, et je me demande à quoi une telle horreur peut bien lui servir. Peut-être est-ce un moyen de se repérer sous terre ? Je ne vois pas ses yeux. Elle semble aveugle, ou alors ils sont si petits qu'ils ne doivent pas lui être d'une grande utilité. Peu importe. Je prends le cadavre entre mes dents sans l'abîmer plus que j'ai dû le faire pour la tuer, et je l'emporte en faisant demi-tour pour la ramener où j'ai laissé ma belette. Je ne vais plus m'éterniser, il me serait impossible de ramener beaucoup de bêtes en même temps, aussi petites soient-elles. Autant terminer cette chasse par une dernière traque, et rentrer ensuite au camp pour prendre mon tour de garde devant les geôles des prisonniers. Après avoir parcouru un long couloir à ciel ouvert, je plonge sous un amas de décombres pour repasser de l'autre côté, d'où je suis venu. Là-dedans, c'est la guerre du combattant. Pour sortir, il me faut user de toute la souplesse dont mon corps est pourvu, et je ne doute pas que je gagnerais des crampes.
Pour autant je ne reste pas cloîtré de l'autre côté, et je traverse comme à l'aller. Il me faut ensuite escalader une seconde fois la même montagne de bois, et j'essaie un autre passage plus court mais aussi beaucoup plus difficile. Je grimpe sur un piquet planté là, en bois et large de deux dizaines de centimètres, qui en précède d'autres, pareillement plantés dans la terre. Dès que mes pattes antérieures m'ont porté dessus, je les échange avec mes postérieures pour appuyer mes pattes avant sur le poteau suivant. Je fais cela sur quelques mètres, évitant ainsi de devoir ramper et rouler entre les planches brisées et pleines d'échardes que je surplombe de ma position actuelle. Il me faut encore sauter sur un gros morceau de bois rond qui s'écrase sous mon poids, et je me relève rapidement pour me mettre à courir afin de ne pas perdre davantage de temps. Lorsque je rejoins ma belette, un grondement sourd m'échappe et le renard qui tentait de me la voler me fixe avec stupeur. Je lâche ma taupe pour me jeter sur mon ennemi, et ses morsures et grognements ne m'empêchent pas de m'acharner sur lui jusqu'à le voir fuir. Je gagne plusieurs blessures, morsures et griffures un peu partout, mas rien de bien grave et rien qui m'empêchera de retourner à la chasse dans un instant. |
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| Sam 31 Oct - 9:49 | |
| Le membre 'Natan' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'Dé de chasse' : 10 |
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Jauges : 53 / 42 / 41 Lancer de dés : 10 + 3 = 13 Alors que le renard s'échappe dans un tunnel trop petit pour mon gabarit largement supérieur, je ramasse ma taupe pour la déposer près de la belette. Je les regarde de longues secondes, je devrais peut-être les ramener au camp maintenant, avant de me les faire réellement voler, cette fois. Quoi que pour ce soir, ce renard ne risque pas de revenir dans les parages. Et mon odeur forte devrait repousser les charognards encore un petit moment, et je suppose que j'ai le temps d'une dernière petite partie de traque. C'est en pensant à cela qu'une sublime odeur de chevreuil me vient aux naseaux. Pas de chance pour moi, une harde doit passer dans les parages mais je n'ai pas la possibilité de m'extirper de là pour la rejoindre. Et puis tout seul, je n'aurais pas la moindre chance. Alors je cherche à l'odeur quelque chose de plus accessible, jusqu'à ce que des couinements viennent chatouiller mes oreilles. Je cherche à vue, mais rien ne se présente. Il me faut fouiller les décombres, jeter des objets à la force de ma mâchoire, en déplacer d'autres et jouer ainsi avec mes dents pendant de longues minutes, avant de découvrir ce qui fait tant de vacarme dans un boyau de terre si vide. Là, dans un renfoncement de la paroi, une cachette se tient. Et à l'intérieur, trois minuscules créatures brunes et blanches, inoffensives. Alors c'était ça, la raison de la belette, pour tant d'agressivité ! Elle était mère ! Bon sang, je l'aurais su plus tôt, je lui aurais fichu la paix. Quoi qu'elle ne m'a pas laissé le choix, c'est elle qui m'a attaqué. Mais c'était l'instinct maternel, finalement. Ces pauvres petites bêtes sont désormais orphelines. Dans d'autres circonstances je les aurais abandonnées là, elles seraient mortes de faim et auraient été dévorées par les petits carnivores qui traînent dans le coin. Mais je ne peux me permettre de perdre une source de nourriture, aussi infime soit-elle. Alors, au prix de gros efforts pour enfoncer mes pattes dans l'abri et ressortir les petites belettes, je les tue une par une en leur brisant la nuque, pour les déposer ensuite à côté de leur mère et de la taupe. Je regarde ensuite mon funeste tableau de chasse. Ce ne sont pas de grosses proies, mais en ces temps difficiles je pense pouvoir m'estimer chanceux. Au moins, cela remplira quelques ventres. Il me faut beaucoup de temps pour ramener le tout au camp, et de nombreux allers et retours plus fatigants les uns que les autres. Entre la distance et le nombre d'obstacles à franchir à chaque trajet, je rentre dans les ruines de la chapelle éreinté, et je décide de passer le reste de la nuit à me reposer. Je l'ai bien mérité, je pense.
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| Lancer de dés : 10 + 3 = 13 Quoi de plus merveilleux pour un loup, que de revoir enfin le jour se lever après une nuit interminable à tourner en rond dans sa tanière ? Quoi de plus splendide que de sentir à nouveau les rayons d'un soleil ardent réchauffer sa peau, trop longtemps maintenue captive de la poussière et de l'humidité ? Je me sens revivre, en cette matinée radieuse, et je suis parfaitement serein lorsque je regarde l'astre de jour entamer sa longue avancée dans le ciel limpide. Debout sur une pierre plate, j'ai vue sur la plaine en contrebas. Les jours sombres ont touché à leur fin. Si désormais nous devons redécouvrir nos terres détruites par les hommes, nous sommes au moins libres et c'est là une grande victoire pour moi. Je dépérissais, dans ma tanière, et l'absence de mon frère me tue chaque jour un peur plus. Désormais, je dois le retrouver. Je trouverais qui le retient loin de moi et je tuerais ceux qui l'empêchent de revenir à mes côtés. Pas de pitié pour mes ennemis. Jamais. Je souffle profondément, inspirant ensuite une grande goulée d'air frais. Cela fait un bien fou, d'être de nouveau un loup. Bientôt, Sayian et moi chercherons une nouvelle tanière, un endroit où vivre et peut-être avec Inka si tel est son choix. Loin des membres de la meute, loin des conflits. Nous ne nous occuperons plus que de vivre avec les nôtres et nous ne serons plus qu'une famille qui désire vivre en paix. Peut-être, au fil du temps, notre meute s'agrandira et deviendra une menace pour les Esobeks et les Sekmets. Mais d'ici là, nous aurons le temps de nous entraîner et de nous préparer à toutes les éventualités.
La prairie aux grenats n'a pas été épargnée par les bombardements et les guerres humaines. Les orbes rouges rubis autrefois, sont désormais de la couleur d'une améthyste. Je regarde la splendeur oubliée de l'endroit. Il n'y a pas si longtemps, j'aurais eu plaisir à faire découvrir ce lieu à mon frère. Aujourd'hui il ne reste que quelques pierres luisantes ça-et-là, comme si le peu de beauté de notre monde avait été arraché brutalement de son écrin de velours. Je soupire, puis je descends de mon piédestal. Je marche quelques minutes sans avoir d'objectif en tête, et lorsque le soleil est assez haut pour réchauffer mon pelage, je me décide à chasser. Cela fait bien longtemps que je ne l'ai pas fait, et aujourd'hui ma famille est bien trop grande pour que je me permette de perdre mon temps à ne rien faire. J'ai des bouches à nourrir, et j'ai même l'impression qu'avec le temps, elles se multiplient sans que j'y puisse quoi que ce soit. Alors, sous ce soleil rayonnant à la chaleur timide, je m'éloigne de ma pierre et je me mets à trotter, à la recherche d'une piste fraîche. Les proies ont fait comme nous, elles commencent à revenir sur ces terres qui leur ont également appartenu, par le passé. Lentement, nous voyons de petits troupeaux affluer. Ils sont encore bien peu nombreux, mais bientôt les saisons passeront et dès le prochain printemps, nous saurons de nouveau nous nourrir convenablement, et plus avec des carcasses de rats et autres rongeurs inutiles et minuscules. Fini, le temps de se cacher. Nous sommes des guerriers, et nous allons nous battre jusqu'à ce que mort s'en suive, désormais. Mes ennemis paieront le mal qu'ils ont fait aux miens, et je libérerais ceux qui nous ont lâchement été enlevés. J'en fais le serment.
La queue au repos, les oreilles aux aguets et la truffe en alerte, je trotte durant plusieurs minutes, à l'affût de la moindre piste. Et bientôt, les délicieux effluves d'une proie m'asticotent les narines. Hm ... Rien de tel que la chair tendre d'un gros herbivore pour me mettre en appétit. Je me tapis au sol, malgré l'absence de hautes herbes, et je scrute les alentours d'un oeil habile. Rapidement je sens sous mes pattes les galopades de ma cible duveteuse. J'attends encore plusieurs secondes, ainsi immobile, et je guette l'approche de l'animal. Une touffe de poils bruns s'affiche dans mon champ de vision, je le garde en joug. La bête galope comme une forcenée, virant de gauche et de droite par intermittence pour essayer d'échapper à un quelconque autre prédateur. J'ignore ce qui lui court après, mais celui-là n'aura pas sa proie. Lorsque le lièvre passe à moins de deux mètres de moi, je bondis hors de ma cachette en jappant d'excitation. Il pousse un cri surpris, effrayé par ma subite apparition, et dans un réflexe de survie il vire de bord. Je pars à sa suite, frappant le sol de mes puissantes pattes pour suivre le rythme grâce à mes longues foulées de chasseur expérimenté. Le lapin essaie tant bien que mal de me distancer, mais la course poursuite contre son précédent poursuivant l'a fatigué et il perd déjà de la vitesse. Moi, en revanche, je n'en suis qu'au début. Dans un bond prodigieux, il échappe à mes mâchoires qui se referment sur le vide. Je freine brutalement pour filer sur la droite, et je continue de le poursuivre dans toute la prairie pendant un temps qui me paraît s'éterniser. La forêt est toute proche, il me faut l'attraper avant qu'il n'y disparaisse. Par chance, je claque mes crocs contre sa cuisse à moins d'une vingtaine de mètres de son salut. L'animal cri de douleur, mais je le laisse se débattre entre mes dents jusqu'à épuisement et lorsqu'il a perdu trop de sang pour rester conscient, je le lâche au sol pour attraper sa nuque et la lui briser. Rapide, et efficace. |
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'Dé de chasse' : 7 |
| En savoir plus | Dim 1 Nov - 8:38 | |
| Lancer de dés : 7 + 3 = 10 Mon bon gros lièvre entre les pattes, je savoure ma première victoire de la journée. Des souris, des rats, des belettes quand nous avions de la chance ... Vraiment rien comparé à ce succulent lapin que je tiens devant moi. Je souris, m'apprêtant à me servir la part du roi. Mais soudainement, un feulement sourd s'échappe d'entre les arbres, devant moi. D'instinct, je dresse les oreilles et je fixe les sous-bois. Le poil de mon échine se hérisse aussitôt et je guette un ennemi. Un autre loup ? Non, les loups grondent. Je penche évidemment pour un félin. Et les félins, je n'les aime pas. Alors peu m'importe l'identité de celui-là, je suis prêt à me battre. Et puis, ça me dérouillera un peu. Mon regard doré scrute les environs, à la recherche du moindre mouvement devant moi. Et, brusquement, un poids s'abat sur moi et la douleur vive d'une morsure me prends l'échine. Le rugissement de la bête résonne dans mes tympans, faisant vibrer la fine membrane et éveillant en moi autant de peur que de colère. Je gronde de surprise, nos corps roulent au sol dans un écho brutal. Les grognements aigus du puma font naître les miens, plus grave mais tout aussi menaçants. Mes crocs se plantent dans ce qui ressemble à une patte, mais je n'suis pas sûr. La rage m'aveugle, l'adrénaline augmente la vitesse de mes mouvements et les noeuds de nos membres m'empêchent d'être certain de mes gestes. J'essaie de griffer son corps, de me dégager de sa masse. Mais ses doigts sont bien mieux armés que les miens, et ses crocs tout aussi redoutables. Nous nous assénons des coups puissants, laissons sur l'autre des marques de notre passage en ce monde. Notre rage se mêle, et l'espace de quelques minutes nous ne formons plus qu'un. Et puis, dans un instant de déconcentration, je profite d'une ouverture furtive. Ma tête s'avance en une fraction de seconde, je gagne un coup de griffe près de l'oeil mais mes crocs se claquent contre sa gorge et se serrent plus fort qu'ils ne l'ont jamais fait. Le rugissement de mon ennemi me fait mal aux oreilles, pourtant je ne lâche pas ma prise. Et alors qu'il me lacère le ventre de ses griffes mortelles, je tiens bon et je serre de plus en plus, sentant une douleur naître dans ma mâchoire, tant je serre mes dents autour de sa gorge. Je sens le goût de son sang sur ma langue, à moins que ce ne soit le mien. Les secondes s'écoulent, je gronde de douleur à chaque soubresaut de l'animal violent, qui perd lentement son énergie et finit par se laisser pendre entre mes crocs, cherchant son souffle. Campé là, au-dessus de son corps encore vivant mais trop faible pour se débattre, j'attends avec détermination que son pouls cesse de battre contre mes dents. Les minutes s'écoulent lentement, sa chaleur me donne terriblement soif et je ne lâche pas, jusqu'à ce qu'enfin son corps ne soit plus qu'un cadavre entre mes crocs meurtriers. |
| | | Un chasseur sachant chasser [Chasse continue] | |
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