Sentinelle traqueuse [Chasses continues]

Sam 6 Fév - 12:05

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'Dé de chasse' : 9

Dim 7 Fév - 10:25

Being useful to the pack

Jauges : 43 / 42 / 41

Dés de chasse : 9 + 2 = 11

Il est temps de se remettre au travail. Je pars en trottant, quittant le camp sur un sentiment de nécessité. La famine n'est plus à craindre, mais désormais nous devons nous efforcer de continuer à garder au bon niveau notre réserve. Les proies que nous avons chassées en trop grande quantité se sont fait la malle, nous avons épuisé une grande partie des réserves qui venaient tout juste de nous revenir. Je traverse les terres des miens à bonne allure, plaquant ma truffe sur le sol pour tenter de trouver quelque chose à manger. Soudain, je déniche l'odeur délicieuse d'un lièvre et je le vois rapidement cavaler alors que je me suis trop approchée. Immédiatement, je le prends en chasse. Je cours à toute vitesse derrière lui pour faire monter son rythme cardiaque et à mesure que mes pattes de plus en plus puissantes frappent le sol, je sens mon propre sang bouillir dans mes veines. Mon coeur bat à n'en plus finir et mes poumons se remplissent d'air comme jamais. Les muscles roulent sous ma peau. Je vire à gauche derrière le lagomorphe et mes cuisses se contractent douloureusement sous l'effort. Voilà bien longtemps que je n'avais pas chassé, la journée risque d'être longue et demain promet d'être douloureux. Mais je m'efforce de le suivre malgré les crampes qui me menacent, et je parviens à le rattraper. Je vire à droite dans un dérapage contrôlé, change de direction à mesure que l'animal tente de me fuir. Je suis la traqueuse derrière ma cible, et je ne lâcherais pas prise. Brutalement, il freine pour repartir en arrière. Mais je lui rentre dedans sans pouvoir contrôler mon arrêt, et je plonge mes crocs de justesse dans sa nuque pour la lui briser d'un coup sec.

+ 1 lièvre

Dim 7 Fév - 10:25

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'Dé de chasse' : 4

Dim 7 Fév - 10:26

Dés de chasse : 4 + 2 = 6

Non contente d'avoir déjà réussi ma première traque, me voilà bientôt tout près d'un troupeau de cervidés. Petit certes, mais présent malgré tout. Je choisis rapidement ma cible : un faon plus frêle que les autres à côté de sa mère épuisée. Je les prends en chasse. Je fonds sur eux comme l'aigle sur un lapin, et avant qu'ils n'aient compris ce qui se passe je plante violemment mes crocs dans la croupe de la génitrice. Elle se débat furieusement, m'envoie des coups de sabots brutaux et déchaînés. Je m'accroche à la seule force de mes mâchoires tandis que mes griffes se plantent et lacèrent sa croupe fébrile. Durant de longues secondes je continue de m'acharner à tenir bon, mais bientôt la femelle se contorsionne et s'écroule dans la poussière, m'écrasant de tout son poids. Je jappe par réflexe, et le temps de me relever les deux animaux sont partis en courant. Je pars à leur poursuite malgré les douleurs dans mes articulations, et je ne perds pas espoir. La femelle blessée n'ira pas loin, je pars gagnante. Je bondis par-dessus un tronc mort, fonce derrière eux pour les rattraper et leur coller au train. Mais rapidement la distance entre nous grandit et même si je slalome entre les arbres pour ne pas les perdre de vue, ils finissent par me semer. Je continue de courir, moins vite cependant, me concentrant sur mon odorat pour essayer de retrouver leur piste. Elle saigne, elle sent fort. Malheureusement je me trouve incapable de retrouver leur trace, et si je sais qu'ils ne sont pas loin, ils se sont malgré tout très bien cachés. Je finis par m'arrêter, je reprends mon souffle durant plusieurs minutes, et je rentre chez moi.

Dim 7 Fév - 10:26

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'Dé de chasse' : 6

Dim 7 Fév - 10:26

Dés de chasse : 6 + 2 = 8

Je passe le long du village des hommes où nombre de leurs bêtes sont de sortie par ce beau temps. Je plisse les yeux pour déterminer la forme des créatures qui paissent sur une petite colline, et lorsque je reconnais les gallinacés il me faut peu de temps pour me décider. Je pars en courant, tous crocs dehors, et je grimpe sur le monticule de terre comme si ma vie en dépendant. Mes pattes frôlent à peine le sol, même si mes muscles se contractent douloureusement sous ma peau pour me permettre d'atteindre le sommet. Lorsque j'arrive en haut, les poules s'affolent et commencent à courir dans tous les sens, excitant mon instinct. Je bondis en avant, pourchasse une première bête que je laisse ensuite s'enfuir pour choisir une autre cible. Je me défoule sur cette colline, traquant les bestioles les unes après les autres pour les affoler et pour faire travailler les muscles de mes pattes. Nul doute que je repartirais avec l'une d'elle entre mes crocs, mais autant faire durer le plaisir avant de terminer le travail. Je m'élève loin au-dessus du sol en suivant une poule qui essaie de s'envoler, et je retombe lourdement pour courir immédiatement derrière une seconde volaille tout aussi piailleuse que la première. Je m'aplatis au sol, me projette en avant et vire de bord lorsque les animaux essaient de m'échapper. Et puis, je décide que c'en est fini de jouer. Je me propulse vers l'une des bête, plonge mes crocs dans son aile et la tire violemment en arrière pour l'attirer à moi. J'entends craquer l'os de son aile avant de la relâcher, et je la course au sol sur quelques mètres avant de l'écraser sous mon poids pour lui briser la nuque d'un coup de crocs.

+ 1 poule

Dim 7 Fév - 10:26

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'Dé de chasse' : 7

Lun 8 Fév - 9:18

Dés de chasse : 7 + 2 = 9

Sur le chemin du retour, je déniche des terriers de lapins qui visiblement n'ont pas encore été abandonnés par leurs créateurs. L'une des bestioles se faufile dehors et part en courant au moment où je passe à côté, probablement après avoir oublié de vérifier si la voie était libre. Je me propulse derrière l'animal qui détale à toutes pattes, et c'est dans un enchaînement de bonds à gauche et de virage à droite que je le rattrape, lui collant au train comme si j'étais son ombre. Je me précipite à sa suite, ne laisse pas la distance qui nous sépare s'agrandir et si les arbres semblent emprunts à m'empêcher de le capturer, je parviens à tous les esquiver comme si j'étais une pro' de la manoeuvre. C'est fière de moi que je déboule dans une clairière où le lièvre, apeuré, continue de courir à toute vitesse sur toute la distance qui le sépare des bois. Je fonce sans tarder, frappe le sol de mes pattes si fort et si vite que la terre vole derrière moi, lançant des monceaux de boue sèche sur le sol humide et sur mes propres cuisses. Je claque plusieurs fois des dents tout près de sa croupe, ratant de peu ma prise à chaque fois. Mais le jeu n'est pas terminé, j'ai encore quelques dizaines de mètres pour le capturer et vu sa manie de zigzaguer et de repartir deux pas en arrière pour essayer vainement de me semer, il n'est pas prêt d'arriver. Brusquement je bondis en avant, me projetant vers lui de toute mes forces, et j'atterris d'un bonds lest au-dessus pour plonger mes mâchoires vers sa nuque. Je le rate une fois, il passe entre mes antérieures, mais je capture sa croupe à la dernière seconde et lui brise la colonne vertébrale en secouant la tête de tous côtés pendant un long moment.

+ 1 lièvre

Lun 8 Fév - 9:18

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'Dé de chasse' : 6

Lun 8 Fév - 9:18

Dés de chasse : 6 + 2 = 8

Alors que je rapporte ma nouvelle proie près des premières, un second lapin détale devant moi comme une furie. Je le prends en chasse sans réfléchir fonçant tête baissée après avoir lâché le lièvre que je tenais entre mes crocs. Mes pattes courent sans que mon cerveau le leur demande, mes muscles roulent sous ma peau avec une exactitude, une précision incroyables. Je cours comme une furie, et je m'écrase brutalement contre un arbre. Je reprends contenance après plusieurs secondes, j'ignore comment j'ai pu foncer dans ce tronc sans le voir. Je m'ébroue, le contourne en titubant, et alors que j'aperçois le lapin à plusieurs dizaines de mètres de moi, je fonce à travers les bois. Je passe tantôt à gauche, tantôt à droite des arbres et je détale aussi vite que lui. Il est petit, mais ses foulées sont rapides. Les miennes sont longues et amples, mais je couvre plus de distance pour chacune d'elles. Je le rattrape enfin, essoufflée, et je me jette contre lui pour tenter de le capturer. Je glisse dans l'herbe humide, il m'échappe, et je me redresse en même temps que lui pour le poursuivre à nouveau. Dans la plaine, c'est comme si le temps s'était arrêté. Comme s'il n'y avait plus que lui et moi. Je le traque comme une chasseuse, pourtant je ne suis qu'une sentinelle. Et lorsque mes muscles en deviennent douloureux, lorsque ma gorge est en feu et que l'animal semble avoir réussi à me semer, je donne davantage de ma puissance dans mes membres pour me propulser vers lui et le rattraper, collant mes crocs à sa croupe et la lui pinçant, avant de je faire chuter et de l'écraser lourdement de tout mon poids.

+ 1 lièvre

Lun 8 Fév - 9:18

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'Dé de chasse' : 8

Lun 8 Fév - 9:18

Dés de chasse : 8 + 2 = 10

Je m'approche lentement de l'eau, humant les effluves du liquide revigorant quoi que glacial à cette période de l'année. Je me penche en avant et je lape la surface avec délice, faisant refroidir mon organisme à mesure que l'eau pénètre mon corps. Et puis, là en face, j'aperçois plusieurs créatures qui flottent tout près de la rive, mais qui restent obstinément au-dessus de l'eau. Je tends le cou, cherchant à reconnaître les odeurs qui flottent autour d'elle. Des volailles. Je me redresse, et je trotte le long de la rive à la recherche d'un moyen de les atteindre. Je pense d'abord à faire le tour, mais le temps d'arriver de l'autre côté, elles seront déjà loin. Je plisse les yeux en continuant de tourner en rond devant elles, cherchant une astuce pour les piéger. Et puis, je pars en courant, l'air de m'en aller. Je fais demi-tour sur moi-même, fonce vers le lac et me propulse de toute ma force dans l'eau. Si mes antérieures s'élèvent déjà au-dessus du niveau de l'eau, mes postérieures elles, projettent toute leur puissance dans le sol pour pousser mon corps au-dessus du lac et lui permettre de s'envoler le plus loin possible. J'ai la sensation de voler l'espace d'un instant, avant d'atterrir lourdement sur l'une des bestioles qui piaille avant de couler son mon poids. Je plonge ma gueule dans l'eau et capture quelque chose, puis je ressors ma tête de sous la surface en maintenant fortement ma prise. Un flanc rond et gras. Je commence à me débattre dans l'eau pour ne pas couler, et je me mets à nager jusqu'à la rive. Je pose mes antérieures, tire fortement sur mes muscles pour me hisser sur le bord, maintenant toujours mes crocs serrés autour de ma proie. Et lorsqu'enfin mes postérieures se posent sur le sol, je m'ébroue violemment en secouant également mes mâchoires pour tuer ma proie.

+ 1 poule d'eau

Lun 8 Fév - 9:18

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'Dé de chasse' : 4

Mer 10 Fév - 9:13

Dés de chasse : 4 + 2 = 6

Je rapporte finalement toutes mes proies du jour au garde-manger, mais je me sens encore d'attaque pour une nouvelle partie de chasse en solitaire. Je m'éloigne du camp à bonne allure, trottant sur mes quatre membres entraînés, la tête haute et les oreilles droites. Je hume les effluves qui m'entourent, découvre bien vite l'odeur d'une proie potentielle. Je m'avance entre les arbres sans ralentir, slalomant entre les uns et les autres et esquivant les obstacles en me projetant par-dessus avec souplesse. Et puis, enfin, je déniche ma cible. Une laie se tient là, entourée de ses nombreux petits. Je me tapis au sol en une fraction de seconde et je les observe, ils ont tous l'air détendus. Alors, brusquement, je m'éjecte hors de ma cachette et je bondis dans leur direction, bien décidée à capturer l'un des petits avant de filer à l'anglaise. Mais la laie me repère juste avant mon atterrissage, et c'est dans un grondement menaçant qu'elle me percute de tout son poids et m'oblige à m'écraser lourdement au sol. Je me redresse en grinçant des dents, me concentrant sur ma respiration pour ne pas penser à la douleur du choc. Mais la laie me charge à nouveau, et je me relève en vitesse pour l'esquiver de justesse. J'atterris le flanc contre un tronc, et m'y appuie quelques instants, jusqu'à ce que la femelle ne charge encore une fois. Visiblement je l'ai mise en colère. Je gronde, m'écarte du tronc et alors qu'elle allait dévier sa trajectoire pour me suivre, j'esquisse un mouvement vers elle et saute par-dessus, rentrant ma tête entre mes épaules pour lui mordre l'échine en la survolant. Je m'écrase de l'autre côté, me redresse rapidement, et m'enfuis à toutes pattes. Au moins, ses petits la retiendront ici pendant que je m'échapperais.

Mer 10 Fév - 9:13

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'Dé de chasse' : 4

Mer 10 Fév - 9:14

Being useful to the pack

Jauges : 50 / 50 / 51

Dés de chasse : 4 + 4 = 8

Je me tapis au sol, écoutant les bruits alentours. Je ne peux pas me tromper, je n'ai pas droit à l'erreur. Si je suis la seule Sentinelle, je n'en suis pas moins une bonne chasseuse. Je bondis brutalement hors de ma cachette, m'élance dans les bois à la poursuite de ma proie. Mes pattes frôlent à peine le sol, mon corps se ramasse davantage à chaque foulée pour mieux s'élancer et allonger ces dernières, me faisant gagner un peu de terrain dans la course folle qui me sépare de ma cible. Je gronde, claque des mâchoires, vire à droite dans un violent virage qui manque de me faire perdre l'équilibre. Je redresse ma tête pour mieux inciter mon corps à la suivre et je reprends ma course comme si je n'avais pas perdu ces quelques précieuses secondes. Je bascule en avant, allonge le cou et tends la gueule dans l'espoir de capturer l'arrière-train de l'animal, qui me file entre les crocs et reprend sa fuite de plus belle. Je m'acharne, écoute les battements effrénés de mon coeur, sens les muscles de mes membres s'échauffer jusqu'à brûler ma peau. Mais toujours je continue de courir et je n'ai pas l'intention de m'arrêter. Un autre virage, un arbre qui me barre le passage et alors que je le contourne, un autre tronc me voile la vue. Dans un réflexe purement instinctif je m'envole par-dessus l'obstacle en poussant violemment sur mes postérieures, survolant l'arbre dans un bonds prodigieux. J'atterris avec force sur un sol mou qui prend la forme de mes pattes et je recommence à courir comme une dératée, grondant de plus belle alors que mes crocs rasent chaque fois la croupe de ma cible. Et, violemment, dans un ultime bond en avant, je m'éjecte vers ma proie et lui tombe lourdement sur le dos, brisant sa colonne vertébrale dans un craquement sinistre.

Mer 10 Fév - 9:14

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'Dé de chasse' : 10

Mer 10 Fév - 9:14

Dés de chasse : 10 + 4 = 14

Je rampe sur le sol, longe les grillages des bipèdes. Ici le risque est encore plus grand, les chiens sont presque tous équipés d'armure mortelles prêtes à m'exploser à la face. Mais je reste immobile chaque fois qu'un visage se tourne un peu trop dans ma direction, et je recommence à ramper la seconde d'après, sur-élevant très légèrement mon corps du sol pour être le plus discret possible. J'avance pas à pas, malgré la douleur de mes muscles ankylosés, aucun d'eux n'étant habitué à rester en suspens de cette manière, aussi longtemps. Je souffle lentement, inspire profondément et reprends ma progression lente jusqu'à trouver enfin une faille dans les grillages. Je me glisse dessous, d'abord la tête pour les épaules, et enfin je m'agite comme un vers pour passer mon corps tout entier. Les volailles ne s'agitent pas tout de suite, habituées à la présence des chiens. Mais rapidement, elles comprennent que je ne suis pas tout à fait l'une de leurs protecteurs. Certaines gloussent, d'autres s'agitent, et c'est la débandade en à peine quelques secondes. Déjà j'entends au loin les aboiements furieux, les chiens se doutent de quelque chose. Je m'élance, bondis sur la droite pour tenter d'attraper une poule, atterris rapidement et reprends de l'élan pour repartir à gauche dans la foulée, claquant des mâchoires sur une elle mais obligée de la lâcher pour ne pas me faire crever les yeux. Je me jette dans les airs une autre fois, plonge mes crocs dans une patte et en atterrissant, mets toute la force de ma tête dans un mouvement violent vers le sol. La dinde assommée entre mes crocs, je jette un oeil à travers le grillage pour voir apparaître deux gros molosse armurés dans mon champ de vision. Je m'élance, traverse le grillage troué si vite que j'y laisse des touffes de mon pelage immaculé, et je fonce vers les bois à une vitesse fulgurante, ma proie fermement arrimée entre mes crocs.

Mer 10 Fév - 9:14

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'Dé de chasse' : 5

Mer 17 Fév - 23:39

Dés de chasse : 5 + 4 = 9

Couchée derrière une pierre, mes seules oreilles dépassant au-dessus, j'observe les bêtes. Calmes, elles dégustent les rares touffes d'herbe qui ont réussi à pousser avec le soleil et les pluies récentes. Un lièvre, je rampe sur le sol pour sortir de ma cachette sans me faire repérer. Deux lièvres, je m'avance discrètement, me concentrant sur chacun de mes pas pour éviter de marcher sur une branche ou un caillou qui les alerterait en roulant. Trois, je n'ai pas intérêt à me rater. Je m'élance brutalement, droit vers les trois bêtes qui s'affolent et partent à toute allure. Mes pattes frappent le sol avec une force colossale, mes oreilles sont tendues vers l'avant et tous mes sens sont en alerte pour ne pas manquer ma cible. Quelques secondes d'analyse suffisent pour savoir sur quel lièvre jeter mon dévolu. Je vire à droite dans un freinage brutal, m'élance à la poursuite de l'animal en fuite. Un léger écart entre ses foulées m'indique une boiterie qui lui sera fatale. Je le poursuis sur quelques centaines de mètres. Gauche, mes membres se tendent, mes muscles me brûlent et mon cerveau manque d'oxygène mais je continue de courir. Droite, mes pattes freinent sur le sol pour déraper et repartir de plus belle alors que mes yeux restent fixés sur la proie. Droite de nouveau, je ne lâche pas la pression dans mon corps et le force à continuer d'avancer malgré les douleurs qui se multiplient et s'intensifient. Un tronc, je m'élance par-dessus comme un oiseau prendrait son envol, élançant mes antérieures vers l'avant pour ne pas me frapper le poitrail sur l'obstacle, et pour mieux me ressaisir à l'atterrissage. Je calcule parfaitement la manoeuvre de manière à retomber sur ma proie passée par-dessous, et je plonge mes mâchoires devenues expertes vers sa nuque pour la lui briser dans une secousse des plus violentes.