Instinct de survie [chasse continue]

Lun 28 Sep - 19:44

Il lui a fallu de longues minutes de marche pour se remettre d'aplomb et reprendre une respiration régulière. De longues minutes durant lesquelles il a parcouru une longue distance sur des terres qui parfois étaient libres, et d'autres fois occupées par des loups qu'il n'a pas dérangés et qu'il a contournés. Le loup a appris à ne plus attaquer, il sait désormais qu'il peut parfois croiser ses semblables sans devoir fondre sur eux pour sauver sa propre vie. Un longe un lac à l'odeur âpre, et dont les fumets semblent nocifs à n'importe quelle créature dotée de poumons. Le loup regarde l'étendue d'eau, hésite, puis fait demi-tour et disparaît entre les arbres. Il passe par-dessus des arbres que la mousse à recouvert, il escalade des monticules de bois probablement coupé par les bipèdes. Là, au milieu de la forêt, une envie soudaine le prend. Il se met à tirer sur les rondins les plus légers, ceux de quelques centimètres de diamètre, qu'il arrive à tirer à la force de ses mâchoires. Il en place ainsi une dizaine, alignés parallèlement les uns aux autres, puis lance un coup d'oeil à sa création. Il se place à une extrémité, regarde la distance qui le sépare du dernier rondin, et entame une entreprise bien étrange. Une patte par espace, il trottine ainsi sur plusieurs allers et retours. Il rapproche à chaque fois les rondins, et son trot se fait de plus en plus serré. Ses muscles travaillent, il sent les crampes menacer, les tendons s'étirer. Mais il continue, respirant aussi fort qu'il le peut, s'acharnant à garder le contrôle de ses poumons jusqu'à le fin de ce nouveau jeu. Lorsque ses articulations ont décidé qu'elles en avaient eu assez, le loup change de jeu. Il capture les rondins entre ses crocs, tire à nouveau dessus pour les déplacer. Il les traine les un après les autres, les empile entre deux arbres et les appuyant sur ces derniers. D'abord quelques centimètres qu'il saute sans aucune difficulté, puis quelques autres supplémentaires, qu'il ajoute en empilant d'autre rondins. Il s'efforce de sauter chaque fois un peu plus haut, s'assure d'avoir une bonne prise dans la terre meuble pour pousser fort sur ses cuisses et passer par-dessus l'obstacle sans le toucher. Après un certain nombre de rondins, la hauteur est si importante qu'il hésite longtemps avant de se lancer. Et cette fois il ne se sert pas de ses muscles postérieurs. Il bondit, agrippe ses griffes dans le bois et se hisse difficilement par-dessus. De l'autre côté, il tend ses pattes sur la palissade et se laisse tomber, avant de bondir de l'obstacle pour atterrir sur ses quatre membres à deux mètres de la palissade. Ravi de sa réussite, il réitère l'expérience. Mais il échoue. Ses muscles sont fatiguées, ses poumons le brûlent. Il pousse fort sur les rondins pour faire écrouler l'obstacle, et prend quelques minutes pour calmer les battements de son coeur. Puis, dans un silence de mort, le loup disparait dans la nuit.

Lun 28 Sep - 19:44

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'Dé de chasse' : 11

Mar 29 Sep - 19:06

Cinquième nuit

Jauges : 25 // 31 // 25

Lancer de dé : 11 + 2 = 13

Le ciel est clair, parsemé d'étoiles dans son sombre manteau. Le loup s'avance dans la pénombre, il suit une piste depuis déjà de longues heures. L'animal est aux abois, il sait que le danger le guette. Mais le loup reste impassible, couché en sphinx, prêt à l'attaque. Il a passé des heures à suivre la bête blessée et il ne laissera pas filer cette opportunité. S'il parvient à achever ce jeune faon, c'est pour plusieurs jours qu'il aura de la nourriture. Le voilà qui se redresse légèrement, encore à moitié couché, et qui dresse les oreilles. Une autre créature se profile au bout de la clairière. Le bois est sombre, les arbres ont des airs fantomatiques, comme s'ils pouvaient vous arracher vos proies ou même, vous prendre pour cible. Le loup ne les craint pas, mais l'aspect mystérieux de la forêt ne le rassure pas. L'être, au bout de la clairière, remue un membre. Une queue ? Oui, une queue, le loup en est certain. Il observe son vis-a-vis, se tapis un peu plus. Qu'est-ce donc que cette bête qui menace sa chasse ? Le loup montre les dents par réflexe, mais l'autre ne peut le voir. Il grogne d'une voix bien basse, juste par instinct. Et lorsque l'autre semble sur le départ, le loup bondit hors de sa cachette avec un aboiement rauque, menaçant. Il fond vers sa cible, le faon redresse brusquement la tête et lâche un grognement de peur avant de partir à toutes jambes. Il est encore rapide, malgré ses blessures. Le loup ne lâche pas l'affaire, bien entendu. Il court à sa suite, plante ses pattes dans le sol pour s'assurer une allure rapide et puissante. Il prend son élan à chaque foulée pour rejoindre l'animal blessé, probablement abandonné par la harde. Il ignore où est sa mère, mais il s'en contre fiche. Son objectif est là, encore bien vivant et peu importe les risques, il est bien décidé à l'abattre. Ses puissantes pattes frappent le sol avec rage, ses crocs laisse filer entre eux des traits de salive tandis que le loup se concentre sur sa proie. Il vire de bord, freine brutalement et fait le même demi-tour qu'a effectué le faon. Il repart de plus belle, balance son corps par-dessus un tronc que le petit a sauté comme une vulgaire brindille. Le loup appuie ses pattes sur l'arbre mort pour passer de l'autre côté, et reprend la course poursuite à la suite de l'animal. Ce dernier est rapide, et si le sang s'échappe de sa cuisse, il ne semble pas ralentir pour autant. L'instinct de survie est surpuissant, encore plus chez les bêtes qui se savent déjà enchaînées à la mort. Le faon n'en démord pas, et le potentiel rival du loup n'est finalement pas venu se joindre à la partie. Peu importe après tout. Dans un virage sec, il se projette plus en avant que le faon en anticipant l'angle de ses jambes, et tombe lourdement sur l'animal presque deux fois plus gros que lui. Il plante ses dents dans sa croupe, laisse son corps être balloté dans les ruades de l'animal avant qu'enfin il perde l'équilibre. A terre, le petit n'arrive pas à se relever. Le loup se jette à sa gorge, l'étouffe lentement. S'il aurait aimé lui briser la nuque pour lui éviter des souffrances inutiles, il n'a pas la force physique pour abattre ainsi un tel animal. Il est obligé d'attendre l'asphyxie pour enfin se réjouir de sa victoire. La langue pendant, il lâche alors la gorge pour contempler cette proie de choix.

Mar 29 Sep - 19:06

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'Dé de chasse' : 5

Mar 29 Sep - 19:06

Lancer de dé : 5 + 2 = 7

Devant le corps encore chaud du faon, le loup reprend calmement sa respiration. Voilà une belle chasse d'accomplie. Encore un acte dont il pourra se vanter auprès de ceux qui lui sont importants. Mais, alors qu'il est a peine remis de la folle course poursuite, les broussailles remuent derrière lui. Ses oreilles guettent les sons, sa truffe s'agite. Il n'est pas seul. Il tourne la tête vers l'origine des bruits, pour apercevoir un gros animal court sur pattes, s'extraire des buissons. Un renard ! Ce charognard aura attendu la mort du faon pour s'approprier la viande ! Le loup gronde, fixe le petit animal élancé dans les yeux. Ce dernier montre les dents, visiblement insatisfait par la présence de loup. Mais il ne lâche , il se lève et fait face à l'ennemi. Croit-il mettre un loup en déroute ? Il gronde, montre les dents à son tour et hérisse le poil. Le renard s'approche, la tête sous le niveau des épaules et les muscles tendus. Serait-il prêt à se battre ? Le loup prend la même attitude offensive, commence à avancer lentement vers le renard. Les deux se toisent, se tournent autour, ne se quittent pas des yeux pendant de longues secondes. Et brutalement, le renard part en arrière ! Le fourbe aura détourné l'attention du loup pour se faufiler entre lui et sa proie ! Le loup bondit en avant, tous crocs dehors. Avant que le renard ait atteint le faon, les pattes du loup le percutent de plein fouet pour l'envoyer valser à bonne distance. Le renard niaque deux doigts de son antérieures avant de rouler au sol, et revient aussitôt à la charge. Charge que le loup attendait, campé sur ses puissantes pattes, prêt à mordre. Le petit animal est vif, mais le loup a l'habitude des ennemis trapu. Il capture la queue entre ses crocs et tire violemment pour retirer le renard de sous son ventre avant qu'il ne perse sa cuirasse. De toute ses forces il le projette pour se ruer sur lui l'instant d'après, furieusement décidé à lui faire regretter son affront. Mais, le canidé roux n'est pas le genre à abandonner, et la nouvelle charge est des deux côtés. Les crocs du roux se plantent dans le coude du loup qui jappe et tire la tête sur le côté pour planter ses crocs dans la nuque de son ennemi. Il lâche son coude après de longues secondes, pour s'attaquer à son visage à coup de griffes. Le loup est obligé de relâcher sa cible pour s'en éloigner, mais aussitôt le renard revient vers le faon. Dans un grognement rauque le loup fond sur lui et lui balance un coup de patte pour le faire s'écarter. Oreilles plaquées sur le crâne, le renard feule et se ramasse sur lui-même. Le loup le fixe, s'avance lentement vers lui, les oreilles tendues dans sa direction. Cette fois, il le tuera. Il commence à ressentir la faim et il refuse qu'un charognard vienne essayer de voler le fruit de son travail acharné. Il fait un bond en avant, mais plutôt que d'attaquer le renard lui balance un coup de griffe sur le museau avant de partir à toutes pattes. Le loup le poursuite sur quelques dizaines de mètres avant de lâcher prise, pour retourner vers le corps de sa proie. Tant pis pour cette fois.

Mar 29 Sep - 19:06

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'Dé de chasse' : 8

Mar 29 Sep - 19:06

Lancer de dé : 8 + 2 = 10

Il se remplit l'estomac de bons morceaux de faon avant de se rouler en boule pour dormir quelques heures. Il mérite bien une bonne sieste avec toute cette aventure. Lorsqu'il rouvre les yeux, il se retrouve truffe à truffe avec un lièvre bien curieux. Il se demande comment l'animal a pu atterrir là alors qu'il ne semble ni blessé, ni faible d'esprit. Il se redresse, le fixe dans les yeux, et le lapin n'esquisse pas un mouvement, le détaille sans éprouver la peur. Le loup se redresse, l'animal ne bouge toujours pas. Il lui pose la patte sur la tête, aucun mouvement de fuite. Intrigué, le loup commence à s'amuser. Il court derrière le lapin, trottine à ses côtés, lui fiche des coups de museaux par moments et court plus vite lorsque le lapin accélère. Mais, il n'y a pas de peur, pas de poursuite de prédation. Le loup ne comprend pas, ce petit jeu dure d'interminables minutes. Le lapin saute par-dessus un tronc, le loup fait de même. Le lapin joue les équilibriste sur un autre, slalome entre les arbres, bondit comme un kangourou pour sauter par-dessus les obstacles. Le loup le suit ainsi alors que les minutes filent et que les territoires se suivent. Pourquoi se lapin ne le craint-il pas ? Après une bonne heure à courir ainsi derrière un lapin taquin, le loup se lasse et ses pattes font mine de s'affaiblir. Le loup se stoppe, le lapin se rapproche pour lui lancer un regard inquisiteur. Et dans un coup de museau, le loup attrape brutalement la nuque du lapin pour la briser.

Mar 29 Sep - 19:06

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'Dé de chasse' : 8

Jeu 1 Oct - 7:31

Lancer de dé : 8 + 2 = 10

Le voilà qui ramène fièrement sa proie près de la première, et qui place le petit corps chaud aux côtés du cadavre de faon. Celui-là, il restera entier un moment. Le loup n'a plus faim, il est déjà repu après son dernier repas. Ca y est ! La chance est toujours de son côté ! Le jeune mâle entend résonner à ses oreilles la voix de l'espoir. Une bête qu'il connait, qu'il a déjà chassé à quelques occasions. Certainement pas un chevreuil ou un élan, mais son corps emmitouflé de plumes sera toujours meilleur et plus consistant qu'un repas de souris rachitiques. Fureur Sanglante se relève, oubliant rapidement les trous de rongeurs derrière lui, et suit la voix avec une nouvelle excitation en tête. Ce glouglou incessant, il le connaît bien. Le son est agaçant, mais la viande qui s'en trouve à l'origine est tout aussi bonne et nourrissante que n'importe quelle grosse proie. Certainement cette bête aura fait partie des enclos humains, et se sera échappé par un quelconque moyen. Tant pis pour les bipèdes et tant mieux pour notre ami. Il ne le rapportera pas docilement aux créatures imberbes qu'il hait et méprise tant depuis qu'il sait ce qu'ils lui ont fait. Non, cet animal sera parmi sa réserve, peut-être le dernier avant des jours entiers. Quoi qu'il en soit, il s'en donnera à coeur joie lorsqu'il l'aura attrapé. Il le rejoint, furtif prédateur dans la brume de l'automne, et s'immobilise à quelques mètres de sa proie. Il est ravi de s'être trouvé là au bon moment. L'animal emplumé continue de glousser, marchant tranquillement dans la terre meuble et fouillant cette dernière pour trouver en elle, quelques aliments pour elle. Le loup patiente en l'observant et, brusquement, bondit à sa rencontre. Surprise, la dinde glousse fort et tente de s'envoler. Mais les humains lui avaient attaché les ailes pour ne pas la perdre, et elle a dû passer sous un grillage pour se libérer. Elle ne peut rejoindre les cieux et sauver sa vie, alors le loup lui mord violemment le cou et lui brise la nuque pour ne surtout pas entendre piailler cette voix qui l'horripile particulièrement. Enchanté de sa trouvaille, il laisse derrière lui quelques plumes et s'en va d'où il est arrivé pour rejoindre ses premières proies.

Jeu 1 Oct - 7:31

Dans le plus grand silence, profitant de la pénombre d'une bien avancée, il marche dans la terre froide à la recherche d'une nouvelle proie, afin de continuer à remplir ses réserves. Puisqu'il ne peut pas passer de temps avec une quelconque famille, alors il prend la décision de se plonger désespérément dans le travail, et il s'acharne à chasser et à s'entraîner quotidiennement afin de développer ses capacités et ses compétences. Il connait cet endroit. Il s'est entraîné ici avec Maledictus. Leur combat a laissé des traces dans le froid automnal, et il vois des marques de leurs pattes et des pèles-mêles de leurs corps pendant leur bagarre. Leur entraînement est resté dans la mémoire du sol, même si d'ici peu de temps il n'en restera plus rien. Il hume les effluves, il gratte le sol à la recherche d'odeurs qu'il connait et de son regard brun, il détaille toutes les griffures dans la terre pour se faire une idée du temps qui sépare leur apparition de l'instant où il les découvre. Il repère la trace de quelques rongeurs, mais rien de satisfaisant pour remplir l'estomac un loup en pleine croissance et en plein entraînement. Cependant, il décide de se mettre à la recherche de quelques souris et lemmings pour se donner un peu plus d'énergie, dans l'idée de se mettre en chasse quand la nuit aura davantage avancé et que le gros gibier sortira des sous-bois. Il trottine légèrement, ses oreilles aux aguets, écoutant les grattements des petites bêtes sous ses pattes, à l’abri de la terre meuble.

Jeu 1 Oct - 7:31

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'Dé de chasse' : 11

Jeu 1 Oct - 7:31

Lancer de dé : 11 + 2 = 13

Les minutes se sont écoulées avec une lenteur exagérée. Il n'a pas trouvé le moindre petit souriceau ni la moindre trace d'un passage de quelque lemming que ce soit. Visiblement, les petites bêtes ont senti sa présence et se sont profondément enfouies sous terre pour leur protection individuelle. Cependant, alors que la nuit est noire et que plus rien ne bouge dans la pénombre, il décèle le parfum d'un animal. Une odeur aussi dangereuse que délicieuse, même si la viande de cette créature est plus dure et le goût plus fort que celle d'un chevreuil ou d'un lapin. Il entend les ronflements rauques de l'animal avant même qu'il arrive dans la clairière, et il s'immobilise sans plus faire le moindre bruit. Il sait que mon odeur imprègne les lieux puisqu'il traîne dans cet endroit depuis déjà trop longtemps, mais en restant parfaitement sans bouger il a une chance de passer inaperçu. La bête sort enfin du couvert des arbres, certainement persuadée que tout se passe bien et qu'elle va pouvoir fouiller les environs sans être dérangée. D'autant que les sangliers ne sont pas connus pour être les animaux les plus farouches au monde et qu'au contraire, ils ont davantage tendance à charger leurs ennemis qu'à les fuir en croisant leur chemin. Il respire lentement, calmement, inspirant et expirant profondément pour tâcher d'empêcher mon coeur de s'affoler. C'est une jeune femelle qu'il aperçoit, ni aussi épaisse qu'un adulte complet, ni aussi ridicule qu'un marcassin.

Sans attendre une seconde de plus, il saute à sa rencontre et se met à galoper pour arriver rapidement vers elle, alors que cette grosse bête furieuse grogne voracement et le charge sans pitié. Par chance, les défenses des femelles sont moins développées que celles des mâles. Il aura donc plus de chances de se défaire de ce combat sans être trop amoché. Si il joue subtilement et habilement, il pourra même profiter du terrain particulièrement difficile pour s'en sortir indemne et ramener cet animal à sa réserve. Vu le peu d'acharnement qu'elle concentre dans ses cris d'attaque, elle doit être seule. C'est un soulagement. Si il parvient à planter ses crocs dans sa gorge, elle se résignera plus facilement à mourir que si des vies dépendaient d'elle. Quand leurs corps ne sont plus qu'à quelques centimètres l'un de l'autre, et qu'elle baisse la tête vers le sol pour mieux lui balancer ses dents dans les flancs, il fait un brusque écart et s'arrange pour faire immédiatement demi-tour. Avant qu'elle n'ait le temps de se replacer face à lui et de le charger une seconde fois, il bondit sur son dos et plante autant ses crocs dans son échine ainsi que ses griffes dans la peau dure de son dos. Elle grogne d'une voix atroce et il se boucherait volontiers les oreilles si il pouvait, mais il se concentre pour ne pas lâcher prise au risque de subir son fléau. Un sanglier est dangereux, mais un sanglier furieux, c'est bien pire encore. Il mord, mord et mord encore dans sa chair, à la recherche d'endroits plus tendres qu'il pourrait agripper fermement, mais elle parvient à se dégager de sa prise et le balance au sol.

Poussé par l'instinct de survie, il se relève immédiatement et se remet tout aussi vite de ses émotions pour lui faire face à nouveau et se préparer à son attaque. Le loup est prêt avant qu'elle ne l'atteigne et malgré un violent coup de tête dans son poitrail qui lui coupe le souffle quelques secondes, il parvient à attraper son crâne entre ses dents pour le serrer de toutes ses forces. Le sang bat si fort à ses tempes qu'il le sens résonner dans ses crocs, à moins que ce ne soit son propre sang dans sa propre tête qui résonne dans les nerfs de ses mâchoires. La laie hurle et se débat, mais après de longues minutes d'acharnement il la sent défaillir. Elle s'affaiblit autant que lui, mais sa faiblesse lui donne l'énergie de tenir encore, jusqu'à ce que son corps s'affale sur le sol glacé. Il lui tourne autour de longues secondes et la suit en faisant de petits bonds lorsqu'elle tente de s'échapper à nouveau, mais son attaque de front aura probablement affaibli ses connexions neuronales parce qu'elle ne fait plus que ramper ou se jeter par terre en essayant de courir. Il essaie à plusieurs reprises de lui attraper la gorge, en vain puisqu'elle lance de furieux coups de gueule dans sa direction en ronflant de douleur, jusqu'à ce qu'il réussisse à profiter d'une seconde d'inattention pour la chopper fermement entre ses dents. La gorge des porcs est large et sans délimitation, aussi il est difficile de ne plus les lâcher lorsqu'on les tient. Cependant, avec beaucoup de détermination, il parvient à l'immobiliser jusqu'à l’étouffement, et il se réjouit d'avoir une si belle proie à rapporter.

Jeu 1 Oct - 7:31

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'Dé de chasse' : 4

Jeu 1 Oct - 7:32

Lancer de dé : 4 + 2 = 6

Parfait ! Une dernière piste et il décidera que sa nuit de chasse aura été fructueuse ! Il se redresse immédiatement, ses yeux brun scrutant la pénombre avec avidité. Il cherche précautionneusement, pour s'assurer de ne pas surprendre la proie dont il vient de dénicher la présence grâce à l'odeur de ses pas dans la terre. A première vue, c'est une belette. Les petites traces caractéristiques et l'irrégularité de sa course lui indiquent un petit animal vif et agile, mais qui dans la terre meuble et humide voit ses capacités de fuite grandement diminuer. Un petit animal farouche et espiègle, qui n'hésitera pas à se jouer de lui s'il en a l'occasion. Rien ne doit être décidé au hasard, il doit choisir ses gestes et ses déplacement avec beaucoup de ruse et d'attention. La gueule fermée, ce sont ses narines qui lâchent des volutes de fumée blanche dans l'air ambiant. Il reste là, sans bouger, pendant quelques minutes. Les seuls mouvements sont ceux de ses oreilles, qui cherchent la présence de la fouine autour de lui. Son ouïe est attirée sur sa droite, dans le sous-bois qu'il longe depuis tout à l'heure. Il hume l'air, l'odeur est très forte par là. Il retient son souffle et il marche, à pas de loups, jusque dans sa direction. Il rampe pour ne pas se faire repérer, et ce n'est que quand il voit enfin sa cible de ses yeux qu'il établit un plan d'attaque. Elle mange des baies, non loin. Il la fixe longtemps, puis il tente de ramper de nouveau pour se rapprocher un peu plus. Elle n'est plus qu'à quelques têtes de lui lorsqu'il met en place sa tactique. Camouflé par des broussailles épineuses, il sort brusquement de sa cachette et bondit sur elle. Elle n'a le temps que de lâcher ses baies et de crier brièvement avant qu'il n'essaie de lui mordre la nuque, mais elle se retourne brutalement et lui mord le museau. Il pigne, recule vivement et la regarde s'échapper. Tant pis, le loup est trop fatigué cette fois pour se lancer dans une poursuite de prédation. Il retourne vers ses proies et, éreinté mais pas moins fier, s'endort à leur côté.

Jeu 1 Oct - 7:32

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'Dé de chasse' : 4

Ven 2 Oct - 15:36

Sixième nuit

Jauges : 29 // 37 // 31

Lancer de dé : 4 + 2 = 6

La pluie est froide, douce sur le pelage du loup. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas senti l'eau s'écouler sur son pelage, toujours enfermé dans le hangar, derrière les barreaux de sa cage. Là-bas il n'avait le droit que d'écouter le son de la pluie sur les toits, et il n'a jamais pu voir ce qui faisait ce bruit de tonnerre sur la taule. Il se rappelle d'avoir eu peur, les premières fois. Et personne n'a jamais été là pour le rassurer, pour lui promettre que tout irait bien. Alors il a écouté les bruits autour, oubliant peu à peu l'eau, se concentrant sur les respirations apaisés de ses voisins de cage. Il a compris par lui-même que ce son affolant n'était pas un danger. Aujourd'hui, il lui semble sentir cette sensation pour la première fois de sa vie, et il se délecte de ce sentiment d'impuissance face à la force de la nature. Tout à coup, il dresse les oreilles. A travers le fin rideau de pluie, un lièvre passe à toute vitesse devant lui, à quelques dizaines de mètres. Le loup bondit en avant, fonce a travers l'eau. Il se trempe le pelage, se salit le ventre et les pattes. Mais il court, à toute vitesse, bandant ses muscles et poussant fort sur ses postérieures pour courir plus loin, plus vite. Le lapin semble capter sa présence à ses trousses et accélère la cadence, ajoutant à sa course dératée des virages brutaux de gauche à droite. Slalomant entre les arbres à un rythme irrégulier, le loup peine à suivre la cadence du lièvre persécuté. Mais il continue, il s'accroche à l'endurance acquise pendant les combats au hangar, et il se borne à rattraper ce lapin qu'il veut à tout prix se mettre sous le croc. La course l'essouffle cependant, et sa vitesse de pointe le lâche après quelques centaines de mètres. Il était persuadé de pouvoir atteindre la bestiole, mais cette dernière redouble de vitesse et le sème bientôt dans un décor boueux et puant. Le loup s'arrête avec résignation, regarde l'animal disparaître de son champ de vision, et fait demi-tour en marchant pour retrouver son point de départ. Là, il trouvera peut-être une autre piste à suivre.

Ven 2 Oct - 15:36

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'Dé de chasse' : 11

Ven 2 Oct - 15:36

Lancer de dé : 11 + 2 = 13

C'est sous une pluie battante qu'il rejoint son point de départ, frustré d'avoir gaspillé son énergie pour une proie qu'il n'est pas parvenu à atteindre. Pourtant, le loup ne perd pas espoir. Parce que déjà, tout près de sa tanière de fortune, de nouveaux effluves font leur apparition. Des effluves salés, l'odeur de la peur. La bête s'est rendu compte qu'elle était sur un territoire dangereux. Le loup suit l'odeur, remonte la piste de l'animal. Il découvre là, sous la pluie, un pigeon incapable de prendre son envol. Le plumage imbibé d'eau, il n'a pas su se mettre à l'abri des branchages avant que l'eau ne ruissèle sur son corps. Le loup le fixe, puis bondit en avant. L'animal part en trombe, sautille dans toutes les directions. Le loup le suit, essaie de le rejoindre mais l'animal est si petit qu'il lui file chaque fois entre les crocs. Il saute sur un tronc quand le pigeon essaie d'y grimper, le manque de peu. L'animal volète à ras du sol, essaie de s'enfuir aussi vite qu'il le peut. Le loup le suit, glisse dans la boue, tombe, se rattrape à plusieurs reprise. Cette entreprise est bien plus difficile qu'il ne l'aurait pensé, et si la pluie ne devrait plus tarder à cesser, il peine malgré tout à suivre l'animal. Sa vue est brouillée par les gouttelettes d'eau, et le petit animal gris se fond facilement dans le décor. Il lui faut le poursuivre encore longtemps sous la pluie, a ramper sous les arbres et à sauter par-dessus les obstacles avant d'enfin refermer ses crocs sur le corps froid et trempé de l'oiseau. Il lui brise les os d'un coup sec, et cherche une cachette à l'abri de la pluie pour se nourrir de sa proie en attendant la fin de la pluie.

Ven 2 Oct - 15:36

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'Dé de chasse' : 7

Ven 2 Oct - 15:36

Lancer de dé : 7 + 2 = 9

Lorsque la pluie cesse enfin, il ne reste entre les pattes du loup que quelques os humides et des plumes emmêlées à ses poils. Il attend encore un moment dans l'abri de fortune, entre les racines d'un gros arbre, puis s'extirpe difficilement de là. Les pattes plantées dans le sol, il pose sa truffe contre la terre trempée et cherche les effluves d'une autre proie. Il entend alors les fouissements des rongeurs sous lui et, discrètement, suit les sons en longeant les galeries à l'ouïe. Le silence de la forêt lui permet de parcourir ainsi plusieurs kilomètres, ses épaules roulant sous sa cuirasse brune au pelage trempé. Lorsqu'enfin il se décide, le voilà qui plonge brutalement dans la boue pour creuser avec rage la terre trempée, jusqu'à atteindre les dites-galeries. Il déniche d'abord un simple tuyau de terre, puis entend les galopades des animaux et les suit pour creuser tout aussi furieusement à quelque distance de là. Le voilà qui déniche carrément le nid d'une lapine, portant en son sein trois lapereaux à peine sevrés. Le premier part en courant, le loup le poursuit sur quelques mètres en claquant des mâchoires avant de revenir en arrière quand les deux autres s'extirpent de leur cachette pour s'enfuit à leur tour. Il pourchasse ainsi les trois lapereaux qui s'évadent, et ce n'est qu'après nombre de galopades derrières des lagomorphes trop jeunes mais déterminés qu'il parvient à planter ses crocs dans la nuque de l'un d'eux. Il brise la vertèbre cervicale d'un coup sec, et repart sans un regard en arrière vers sa tanière de fortune.