Chapitre 5


Il etait arrivé a auprès  d'un arbre qui sentait la mort. Prudemment, le loup s'était approché et en face de lui se trouvait une carcasse de biche vidée aux trois quart dont la viande faisandait  et était déjà pourrie. Athos n'avait donc rien à ramener chez lui et il ne sentait rien qui pouvait le mener sur la piste d'un animal à manger, à tuer. L'envie de déchirer la chair le démangeait.  Il se sentait presque enragé. Énervé, il rebroussa  chemin. Ici, l'odeur était nauséabonde.  Il devait partir vite. Des charognards devaient aussi encore traîner. Athos reprit donc son entraînement. 

 Il se mit d'abord à courir. Droit devant lui, il fendait l'air comme le vent. Il se mit à tourner le plus vite possible autour d'un ensemble de buissons; jusqu'à en être désarçonné et ne plus retrouver le nord. Ensuite, il recommença sa course d'obstacle dans le sens inverse qu'il l'avait fait à l'aller. Même si il était essoufflé d'avoir tant couru et sauté, ses muscles étaient engourdis de ne pas avoir frappé.  Alors, un arbre devant lui  lui donna une idée  une grosse branche assez épaisse se trouvait vers le bas de l'arbre. Cette branche se trouvait juste au dessus de la tête du loup,  si bien que si il sautait, il se la prenait. Alors le loup se lança un défi. Il voulut voir s'il était assez fort pour arracher et casser cette grosse branche.

Chapitre 5


[Attendant la réponse de ce qu'il a trouvé ]



Le loup regarda son "ennemi". Athos regarda la branche, la branche le regarda. Il s'imaginait un duel avec un vrai loup. Il s'écarta de la branche, lui tourna autour, grogna, claqua des dents, fouettant l'air de sa queue.  Imaginitif, il voyait déjà le loup d'en face faire de même.  Tandis que la branche claquait avec le vent,  il s'imaginait le loup happer l'air pour le mordre. Si la branche réussi à le fouetter, il était mordu.

Athos s'élança sur la branche, la gueule ouverte, la saisit à la base et s'acharnait dessus de toutes ses forces. Puis d'un bond vif, il recula ; la branche fouetta l'air. Il ricana, content d'avoir été si vif. La branche faisait plus d'une dizaine de centimètres d'épaisseur. Il devait être statique et s'acharner sur sa base pour l'arracher.  Il s'imaginait que cette base était le cou de l'autre loup. Il grogna, tira de toutes ses forces en attrapant la branche. Ses mâchoires et ses pattes étaient contractées et commençaient à être douloureuses. Il sentait la branche faiblir, se ramollir. Alors d'un cou sec, il poussa de toutes ses forces en sens inverse du pli de la branche. Elle se rompit. Le loup laissa tomber la branche et regarda son cadavre à terre.  Ce n'était pas un loup, mais ça aurait pu. Peut être cet entraînement aura été productif. 

Chapitre 5


Le grand loup brun s'en alla tout triomphant. Après s'être bien entraîné, il commença à répartir.  En trottinant pour revenir chez lui , il sentit que l'air était humide sous ses pattes. Il vit qu'il y avait de la mousse au sol, témoin de l'humidité. Alors il chercha un peu dans les environs et tomba sur une grosse flaque d'eau. Il la senti; elle ne sembla pas polluée. Alors content, il s'en alla, en notant ou cela se situait.

Chapitre 6

Le quotidien pourrait paraître laissant. Dormir chasser boire. Chasser manger boire. Dormir chasser manger. Les jours défilent et se ressemblent. Mais si la vie était un long fleuve tranquille cela se saurait. Dans un montre tel que celui où Athos vit, la vie est tout sauf paisible et tranquille.  Rivalités. Famine. Maladies. Air irrespirable.  Voilà la vérité.  L'air pur des montagnes avait disparu. La plupart des montagnes avaient d'ailleurs été rasées.  Il ne fallait pas se voiler la face. Ce jour là;Athos s'était préparé une journée pour le moins sportive. Entraînement puis chasse.  Puis il irait boire un peu dans l'une de ces flaques qu'il avait découvertes durant ses nombreuses excursions. Peut être mangerait il aussi aujourd'hui. Il faudrait y songer.  Si il n'avait pas assez de forces pour continuer; il devenait bon à rien.

La veille, Athos n'avait pas dormi près de la meute, ni dans le cockpit de l'avion, sur le siège conducteur si confortable.  Non; cette nuit la; il avait trouvé une grotte sous un plateau qu'il ne connaissait pas.  Il l'avait fouillée et avait découvert que certaines petites bêtes  y logeaient parfois.  Mais cette fois, sa présence avait fait fuir les autres. Il avait bien dormi et s'était réveillé un peu avant l'aube. Prêt pour l'entraînement et la chasse.  En trottinant; il partit vers la forêt charbonneuse. 

Ne trouve rien


Chapitre 6


Athos baillia et sortit de la grotte. Il sauta à terre et regarda autour de lui. Rien à l'horizon.  Rien ne bougeait.  Si seulement le troupeau de biches était encore là, il aurait pu en attraper une plus faible ou même un faon. Le cerf mort; les biches étaient vulnérables.  Mais rien. Le troupeau avait disparu. Les bêtes avaient fui nos terres et s'étaient empressées de rejoindre une parcelle de terrain en hauteur, là où toute menace était visible. C'était du moins le bruit qui courait. Peut être avaient elles été dévorées finalement ? Rien était sur.

Le loup regarda autour de lui. Bon. Si il n'y avait personne et rien à chasser; il pouvait commencer l'entraînement.  La course,  il la ferait après la chasse. Inutile de fatiguer ses pattes avant de courses une bête.  Non. Mais il pourrait s'entraîner à sauter. Il regarda autour de lui et chercha des haies. Pourtant; il n'y avait rien de tel par ici. Mais il y avait un éboulement de pierres non loin de la grotte. Il pourrait escalader l'eboulement pour atteindre le sommet du plateau et avoir une meilleure vue d'ensemble.  Alors le loup prit son élan,  courut et sauta par dessus les pierres.  Plus d'une fois; les pierres continuèrent de tomber sous son poids, créant des éboulements encore et encore . Il devait avouer que ceci était plus dur qu'il ne le pensait. Bien qu'il sauta haut et aussi légèrement que possible; les pierres s'effondraient sous son poids. Il grimaça. Une pierre lui errafla la patte. Après plus saut successifs, il parvint à atteindre le sommet du plateau.  Enfin. 

Chasse réussi


Chapitre 6



De là; le loup voyait tout. Il scruta l'horizon. Mais rien. Soudain, non loin dans la forêt.  Une chose attira l'attention.  Un rire sadique sortit de sa gorge.  Une laie egarée. Un sourire aux lèvres,  le loup redescendu sans mal mais avec prudence du plateau. Furtivement; il se glissa jusqu'à un buisson. La laie. C'était elle. Elle était revenue au point d'eau découvert la veille par Athos. C'est la laie qu'il avait coursé mais qu'il n'avait pas pu attraper. La revanche avait sonné. Il connaissait l'endroit à présent.  Il pourrait attraper la laie.


Le loup se glissa derrière les branches; doucement, sans un bruit. Cette fois, il ne fallait pas la rater. Une laie était une aubaine pour la meute. Elle nourrirait  plusieurs loups pendant quelques jours. Athos ne se lança pas tout de suite sur elle. Il fallait qu'il soit sur de son coup cette fois, il avait appris de ses erreurs de la dernière fois, ou la précipitation lui avait fait perdre cette même laie. Un détail attira son regard ; la patte arrière droit était légèrement relevée, certainement foulée.  Il fallait jouer sur ceci.

D'un coup de rein; il bondit par dessus le buisson. La laie était acculée,  elle ne pouvait fuir. Alors elle envoya une ruade vers le loup. Celui ci l'esquiva  et attrapa la patte blessée.  Il la tira de toutes ses forces mais pas assez pour faire choir la bête.  Alors celui ci changea de tactique, il attrapa la laie à la gorge. Bien qu'elle se debattit, il était trop tard. Le sang gicla sur le visage d'Athos, il avait touché une artère. Le loup serra encore sa prise. Il sentit les derniers soubresauts de la laie. C'était fini. Il ferma un instant les yeux. Puis lâcha prise. Il n'avait qu'à ramener ceci. Cela n'allait pas être si facile.

Chapitre 7

Après avoir capturé et tué la laie la veille, le grand loup brun avait emmené la biche jusqu'à la carcasse de l'oiseau de fer. Puis, il s'était rendu dans le cockpit et s'était endormi.  Le soleil s'était levé, le loup devait repartir à la chasse. En trottinant, il retourna au point d'eau. 

Le loup partit en courant. En arrivant vers le point d'eau; le loup s'arrêta pour boire un peu. Il baissa la tête et lappa quelques gorgées . Après cela,  il leva la tête. Il crut entendre un bruit. 

Trouve mais n'attrape pas

Chapitre 7


Le loup renifla l'air.  Un sanglier ! Quelle chance ! Une si grosse proie était une aubaine pour lui. Il n'y avait plus qu'à l'attraper,  cette bestiole. Il se tapit dans la brume du matin et marcha doucement vers l'odeur.  Il entendait déjà ses pas. Il fouillait  certainement la terre à la recherche de quelque champignon. 

Le loup se glissa derrière un arbre. Le sanglier prenait quelques gorgées d'eau au point d'eau d"Athos. Le grand loup surgit tout d'un coup sûr le sanglier et le morda  à l'aisne  de toutes ses forces. Le sanglier se debattit et envoya un coup de patte au loup qui valsa.  Mais le loup revint à la charge et morda  de plus belle sur la patte du sanglier blessé. Le sanglier hurla et chargea le loup qui esquiva de justesse. Le tout était de ne pas se faire blesser.
 

Trouve mais n'attrape pas

Chapitre 7


La bataille faisait fureur entre le sanglier et le loup.  A present, il n'était plus seulement question pour Athos de ramener cette proie; mais aussi de remporter la victoire et sauver sa vie. Même blessé,le sanglier était jeune et en pleine forme, il ne se laissait certainement pas faire, sa vie en dépendait.  Après plusieurs ruades,  le sanglier chargea le grand loup. "Pourvu qu'il ne me touche pas "   songea Athos.

Avec rage et fureur, le sanglier se débattait comme le diable en personne; assénant des coups au loup qui le firent valser à terre. Un instant, Athos fut prit de panique. Ces pattes avant avaient été touchées et il ne s'attendaient pas à ce qu'elles le fassent autant souffrir. Heureusement, la douleur n'était que passagère et il s'aperçut rapidement qu'elle était sous l'effet du choc et qu'aucun os n'était brisé. Mais le sanglier rechargea. 
 

Athos esquiva de justesse l'attaque du sanglier. A présent, les deux animaux se retrouvaient face à face. Le chasseur et la proie se regardaient droit dans les yeux,sachant tous deux qu'ils jouaient ici, au bord de ce point d'eau, leur vie. Ils se scrutaient; chacun s'observait  pour avoir le point faible de l'autre.  Mais le sanglier était stupide. Comme la plupart des proies. Il chargea; tête baissée.

Le loup brun se dégagea,  et le sanglier ne put réfréner son élan et fonça droit dans le point d'eau, trébuchant à son entrée. Le sanglier tomba de toutes ses forces sur le gros rocher du point d'eau. Étourdi, il se releva, mais Athos avait compris. La mare allait se remplir de sang, le sanglier chancelait déjà. La roche avait percé le crâne. Il fallait agir vite si Athos voulait conserver ce point d'eau sain. Alors à son tour; il chargea le sanglier de flanc, pour le dégager de l'eau.  Le sanglier s'attendait à une attaque de front. Il fut surpris par cette attaque et chancela de plus belle vers la rive. C'était fini. Et l'eau était sauvée. 

CHAPITE 8
 
Regard à gauche. Regard à droite.  Rien. Il peut y aller. Tapit  dans l'ombre ; un grand loup brun s'avance lentement; les sens en alerte, les oreilles tournées vers l'extérieur.  Il guette. Il surveille.  Il cherche.  Ça avait été un mois éprouvant. Très éprouvant.  Il fallait s'en remettre pourtant ; et continuer la vie comme si elle n'avait jamais cessé. Concentré, il s'avança encore, puis se figea et se planqua  à terre. Des bruits de gruienement,  des sabots qui fouillent la terre,  un odeur pestilentielle. Ils étaient tout près. Mais le vent tournait et Athos dut alors s'esquiver et changer rapidement de position. Il tenta  de respirer le plus doucement possible, si bien que lui même n'entendait plus sa propre respiration. Il sourit. L'adrénaline du combat montait.

Les feuilles volaient au vent, changeant de direction à chaque bourrasque. C'était grâce à elles que le jeune loup parvenait à savoir quand et où changer de position afin de ne pas se faire repérer.