4 + 6 Bonus Athos = Chasse réussie
Le lendemain, Athos retourna chasser. Il avait été épuisé par son combat de la veille, mais il reprenait déjà et il n’avait eu aucune douleur musculaire ni marque sur le corps. Il avait eu beaucoup de chance et il le savait. Il avait été trop téméraire et s’était laissé emporté par sa fougue et sa fièvre du combat. Il n’aurait pas dû, il aurait dû être plus posé, ce qui manquait souvent au jeune.

Athos commença donc son petit entraînement quotidien. Il courut dans la forêt pendant environ deux heures, à escalader des rochers escarpés, à sauter au dessus de hauts taillis et troncs d’arbres. Il finit par faire un grand tour de la forêt charbonneuse.

Essoufflé, il s’arrêta un peu, il fallait bien se reposer après tant d’entraînement. Le grand loup se laissa donc aller au sol, s’allongeant de tout son long près d’une souche charbonneuse. Soudain, non loin, deux petites pointes blanches apparurent. Puis, elles disparurent. Puis, il les vit encore pointer leur petit bout. Avec un petit sourire aux babines, il comprit qu’un lièvre mangeait paisiblement quelques trèfles derrière les taillis. Alors, doucement, le loup s’approcha. Mais trop tard. Le lièvre l’avait déjà vu et commençait à courir pour fuir.

Immédiatement, le grand loup brun lui emboîta le pas, il s’agissait de le rattraper à présent ! Mais le lièvre gagnait peu à peu des centimètres, puis des mètres d’avance sur le loup. Alors, Athos entrevit une ouverture, certes plus périeuse mais rapide, un raccourci par lequel il pourrait couper la route du lièvre.
Sans hésiter, le grand loup brun fonça dans... le chemin aux ronces. Avec agilité, il esquiva les premiers taillis de ronces, puis ils se firent plus resserrés et il dut sauter par dessus. Cependant, les taillis devenaient dense et le loup commença à se demander si c’était vraiment une bonne solution... Mais oui ! Il entrevit une petite ouverture en bas du taillis, un tunnel tout juste assez grand pour laisser glisser le loup sous lui, s’il avait assez de vitesse. Alors Athos prit de l’élan, encore et encore puis se laissa glisser.
Il réussit à passer sous les ronces et arriva juste devant le lièvre pour le cueillir comme un fruit mûr.

Athos était reparti s’entraîner ce jour-là. La guerre approchait à vive allure et déjà, les combattants faisant leurs forces pour le combat. Oui, mais faire leurs forces signifiait aussi que le garde-manger se vidait à vive allure, sans compter les pillages incessant de cette traitresse d’Helya qui connaissait chacun recoin de ce territoire, parce qu’il avait été le sien.

Le grand loup commença à s’avancer vers la forêt charbonneuse, trottinant d’abord puis courant encore plus vite. Il y avait eu quelques pluies la veille, rien de très étonnant pour la saison, certes, mais elles avaient plutôt été abondantes. La terre était boueuse et rendait difficile toute ascension quelle qu’elle fut. C’est alors que le jeune loup se souvint de cette colline escarpée. Elle avait dû souffrir de la boue, et être particulièrement difficile à franchir.

Un sourire naquit sur les babines du jeune loup. Il aimait les défis. Il courut le plus vite possible jusqu’à la pente, s’entraînant à la course en même temps. Arrivé à la petite colline, le loup sourit. Elle était exactement comme il l’avait prévue. Boueuse, glissante. Il faudrait autant d’agilité que de force pour la franchir, mais il était certain d’y arriver. Il devait néanmoins faire attention. Tout était si glissant et il y avait beaucoup de pierres. Un éboulement était vite arrivé.

Déjà, le jeune loup s’aventura à l’ascension de la colline. Tirant sur ses muscles, il faillit tomber à peine un pas sur le sol pentu. Le loup se ressaisit de justesse. Il planta ses quatre pattes fermement dans la boue, et continua l’ascension. A peine arrivé à la moitié de la colline, le grand loup sentait déjà ses muscles s’échauffer et tétaniser. Il avait surestimé sa force, la montée de cette colline n’était pas si facile qu’il n’en paraissait. D’ailleurs, c’était la seule colline de la forêt charbonneuse, un amas de terre et de roches venus d’on ne sait où, magnifiques lorsqu’ils étaient cachés sous la neige, mais hideux lorsqu’on regardait plus loin que la surface, lorsque sa véritable nature se révélait.

Athos se posa un instant contre un rocher pour souffler. Mais ce fut une erreur. Sous son poids, le rocher commença à rouler. Le loup s’écarta d’un bon et descendit d’un mètre en glissant. Heureusement, ce bond l’avait suffisamment écarté. Le rocher avait un effet boule de neige, il valdingua jusqu’au pied de la petite colline, emportant avec lui tout ce qu’il pouvait et provocant de petits éboulements simultanés. Le grand loup souffla un coup. Il avait eu chaud. Soudain, une chose attira son regard. En effet, un énorme morceau d’écorce gisait là. Le loup eut alors une idée. Il prit le morceau d’écorce dans sa gueule et continua son ascension laborieuse. Enfin arrivé en haut, il posa l’écorce par terre, s’assit dessus, poussa avec ses pattes sur le sol... Et dévala la pente tout droit dans l’autre sens sur la boue glissante, en choisissant évidemment une piste sans rocaille !

12 Chasse réussie

Athos voulait, ce jour là, s’entraîner à la course. C’est donc de bonne humeur qu’il arriva à la forêt charbonneuse et qu’il commença son footing habituel. Tout d’abord, il commença par effectuer trois tours complets de la forêt charbonneuse, ce qui lui prit plusieurs heures, en vérité. Ensuite, il s’était fait ce qu’il appelait Un Challenge ludique. Il s’était construit lui-même un parcours du combattant, avec de hauts branchages épineux à sauter, puis d’autres à passer en dessous. Il s’était arrangé pour qu’un gigantesque tronc calciné se trouve bien évidemment sur son chemin. Puis, il avait creusé des trous. Même si c’était dangereux, c’était là son côté ludique à lui. Il devait se souvenir de chaque trou, ou bien alors les voir quoi qu’il en soit, pour les éviter et ne pas se faire mal ou pire, se briser la patte. Beaucoup auraient dit qu’il était bien imprudent de faire cela pour un Général. Certes, il devait parfois prendre des risques, mais pas inconsidéré. Athos était conscient de cela, mais il voulait savoir. Un trou sur le chemin ne se prévoyait pas, il voulait être capable de les éviter dans n’importe quelle circonstance, même dans un moment de panique ou de course folle.

Le loup commença donc à courir et à faire son parcours. Il passa agilement au dessus et en dessous des buissons épineux, évitant les trous entre ceux deux là. Puis, il slaloma entre des branchages, passa sous des troncs et rampa sous des haies. Enfin vint l’énorme tronc. Le long arrivait à vivre allure, et lorsqu’il sauta, il ne vit l’autre côté que lorsqu’il s’était retrouvé totalement sur ses pattes arrières. Mais il réussit à passer l’obstacle de justesse. Cependant, l’heure n’était toujours pas aux réjouissances. Il restait les trous. Athos les évita, certains aisément, d’autres avec justesse. Mais il parvint à boucler son tour, épuisé.

Il revenait tout juste de cet entraînement et avait ensuite décidé de chasser. Il renifla l’air et trouva, tapit dans un coin, une tanière de lapin. Il n’eut alors qu’à creuser. Une lapine se trouvait bel et bien dedans. Il n’eut pas de mal à détruire la tanière, la saisir et lui briser la nuque.

6+ 6 Bonus Jauges = 12 Chasse réussie

Athos partit ce jour là en quête d’une quelconque nourriture. Il trottina alors jusqu’à la forêt charbonneuse, pour trouver quelque chose à rapporter à l’avion.

Le grand loup chercha un peu, puis pendant près de deux heures, mais la nourriture était absente, invisible, tapie dans un coin. Elle savait que la bête féroce était là pour sa vie, pour sa chair, pour son sang. La proie était bête, mais pas folle. La mort était les crocs, et les crocs étaient Athos.

Le grand loup s’ennuya au bout d’un moment et décida donc de poursuivre son entraînement. Il trottina dans la forêt charbonneuse en fractionné. D’abord légèrement, puis de façon modérée, pour finir par aller le plus vite possible sur une distance bien déterminée. Il reprit ce manège jusqu’à ce qu’il en soit lassé et qu’il décide de se remettre à la chasse.

Enfin, il aperçut quelque chose. Ce n’était pas gros, mais il cherchait depuis tellement longtemps qu’il n’allait pas faire la fine bouche. Tapie dans un coin, un mulot tremblait de tout son long. Heureusement, le mulot était gros pour sa race, ce qui rassura un peu le loup. Néanmoins, il n’était pas satisfait. Il se saisit de la bestiole, lui brisa les vertèbres ou il ne sut quoi d’autre, c’était si petit ! La bête mourut sur le champ.

Ce jour-là, Athos avait pris une petite bête dans le garde manger et l’avait emporté dans la forêt charbonneuse pour la manger au calme. S’asseyant sur un rocher, le loup commença à dépecer la bestiole en avalant goulument chaque morceau de chair. Lorsqu’il eut fini son déjeuner il se lécha les babines. Il allait falloir partit chasser, mais il resta encore un moment étendu en position de sphinx.

Un bruit attira son attention, derrière lui, mais il ne se retourna pas. L’odeur avait déjà tout raconté sur le perfide voleur qui s’approchait à petits pas vers le grand loup. Un renard aux yeux fourbus et affamés s’était avancé de front, hésitant à attaque le grand loup qui lui tournait le dos. Athos se retourna rapidement en se levant, faisant face au renard. D’un grognement venu du fond des entrailles, le renard montra les crocs en position offensive, la queue levée et prêt à bondir. Il voyait d’ici les morceaux de peaux que le grand loup avait laissé. Mais la carcasse n’avait plus de chair, uniquement un peu de sens, de poils et d’os. Cependant, Athos se laissa dire que le renard ne voyait pas bien de sa position la carcasse et qu’il se référait beaucoup à l’odeur qu’il sentait, considérant que le sang présent représentait déjà un festin de roi.

Le renard affamé se jeta sur le loup qui esquiva habilement l’attaque. Mais le renard ne se découragea pas et multiplia les attaques à l’encontre de son rival. Essayant de mordre le grand loup, la bête se déchaina, envoya des coups de patte que le loup dut éviter. Qu’elle vermine à se battre pour un simple os que le loup allait de toute façon laisser ! Athos poussa un grondement menaçant, mais le renard ne prit pas guarde et continua à attaquer sans interruption. Alors que le loup évitait avec adresse les attaques, il sentit que cela ne pouvait plus durer, il ne voulait pas risquer d’être blessé inutilement si près de la bataille. Alors le loup passa à l’attaque, il mordit le renard aux reins et le balança contre un arbre. Sonné et blessé, le renard fou revint à la charge. S’en était trop. Athos lui tourna autour, lui assénant des coups violents que le renard fut incapable d’encaisser. Mais ce dernier tentait toujours de tuer le loup coûte que coûte, la carcasse était selon lui à ce prix. Par ailleurs, Athos soupçonna quelque désordre mental, certainement dû au fait de l’ingurgitation d’une dose trop forte d’eau polluée. En une dernière Attaque, Athos attrapa le renard directement à la nuque et la lui brisa.

Comme à son habitude, le grand loup brun s'était rendu sur sa terre de chasse de prédilection. Il avait un peu fouillé la forêt charbonneuse, avait vu fuir quelques petits mulots et rats.


 Athos renifla l'air et sentit une odeur qui lui plut. Un lapin traînait la, non loin, près du tapis de trèfles en fleurs rescapés. Le grand loup sourit. Il avança à pas de loup, se plaqua au sol. Puis, lorsque le lapin commença à déguster une belle fleur, il bondit. D'une rapidité fulgurante; le grand loup courut pour attraper le lapin qui prit ses jambes à son cou. Mais le loup avait prévu cette course poursuite et s'y était préparé. Aussi vite que possible, il courut derrière le lapin, sautant au dessus des troncs, zigzaguant entre les ronces oû le lapin voulait le semer. Mais Athos put le saisir. Enfin, il l'attrapa  et le tua.

 

C'était un jour où le loup avait été secoué par des crises. Il avait souffert, presque à en crier. Il avait vu des horreurs cette nuit.  Le bruit des os de ses frères et soeurs, broyés sous les rochers. Au réveil; les sueurs lui coulaient et le loup avait des crampes phénoménales aux muscles.  Il était donc parti pour se dégourdir un peu et oublier ces terribles images.

Il avait courut, malgré la douleur. Il voulait de tenir en forme. Il avait courut encore et encore; il avait fait du saut, par dessus les haies, les ronces, les troncs. Au bout d'une heure et demie, il estima avoir assez travaillé et il se reposa près d'un arbre. Soudain, une petit chose arriva prêt de lui, traînant un mulot dans la gueule,  déjà aux trois quarts dévorés. Il en restait même pas pour une belette, mais pour des petits... cela pouvait être suffisant. La belette eut l'air si étonnée de le voir ici, près de son terrier (qu'Athos n'avait  même pas vu), qu'elle en fut tétanisée.  Athos en saisit l'occasion.  Elle était grosse, elle était grasse, elle nourrirait des loups et louvards. Après avoir tué la belette le loup pointa son museau vers le terrier qu'il n'avait pas vu. Il entendait les jeunes belettes, trop petites pour se défendre mais en âge de se débrouiller seules. Le loup poussa de la patte les restes du mulot dans le terrier et partit. 

***


 

 

Athos allait un peu mieux depuis peu. Il ne savait pas vraiment s'il était malade ou non. Quoi qu'il en était, il faisait abstraction de ces petits vertiges et cauchemars.  Il devait ramener de quoi se nourrir à la meute, c'était le plus important. Alors le loup partit de nouveau chasser.

Il tomba au bout d'un quart d'heure sur un lièvre qui gambadait  dans les prés. Il devait attendre que ce dernier s'immobilise, ou le grand loup brun aurait moins de chance de l'attraper.  Enfin; le lièvre se posa près d'une motte de terre en plein soleil et s'étala de tout son long. Un sourire s'étala sur les babines du jeune général. Athos passa à l'attaque.  Il s'élança  vers le lièvre. Ce dernier se rendit compte,  un peu tard, que le loup le chassait. Ni une ni deux, il se leva et courut le plus vite possible vers les buissons.  Mais Athos avait plus d'élan et fut rapide. Il attrapa le lièvre et lui brisa d'un seul coup de mâchoire la nuque.