bonus : +2.
malus : -2 (S02.C03)

Deux jours plus tard, pas de symptômes terribles type convulsions ou vomissements de sang qui aurait fait amèrement regretter au loup brun d'avoir mis le nez dans cette flaque d'eau puante. Il en venait à se demander si la différence ne tenait pas qu'à son goût infect : cela dit, il avait - et n'était pas le seul - eu droit à des aigreurs d'estomac la première fis qu'il y avait goûté. Cela l'aurait étonné que ce soit le fruit du hasard.
En tout cas, cela ne l'empêchait pas de revenir à la charge. De retour au cimetière après sa ronde du matin, le jeune loup eu la chance de tomber d'office sur un lapin, après lequel il courut sur quelques mètres avant de le rattraper et de mettre rapidement fin à ses jours.

bonus : +2.
malus : -2 (S02.C03)

Pour Zwey, la journée commençait bien. Il poursuivit son chemin un peu plus loin, jusqu'à tomber presque par hasard sur le terrier de feu son déjeuner, balisé de petites crottes, et autour duquel flottait une odeur de gibier plus qu'appétissante. Zwey sentit l'eau lui venir à la bouche. Sans méfiance, il s'aplatit devant le terrier et lança une patte à l'intérieur. Un bruit de débandade se fit entendre, s'éloignant sous la terre. Mais le jeune loup ne comptait pas attraper les lapins à cet endroit précis : leurs galeries avaient souvent pluisieurs orifices, guère éloignés les uns des autres.
En un bond, le loup brun fut à deux pas d'une des autres sorties, repérée au préalable. Et lorsque les petites bêtes s'échappèrent, il en attrapa un au vol avec un satisfaisant bruit d'os broyés.

bonus : +2.
malus : -2 (S02.C03)

Le rouquin était gourmand : l'un des ses - rares, évidemment - défauts. A peine le lagomorphe eut-il expiré entre ses crocs qu'il le rejeta sur le côté pour se lancer à la poursuite de ses congénères. Un c'est bien, deux c'est mieux, mais trois... ? Il en salivait d'avance. Peut-être pourrait-il même prélever une part du butin sans se faire remarquer, s'il attrapait ce lapin. Cette pensée donna de la force à ses pattes, et il se mit à la poursuite du gibier en aboyant à tue-tête.
Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin, et Zwey se trouva brutalement contrecarré par l'apparition d'un tronc d'arbre massif et creusé de galeries dans lesquelles les lapins filèrent se réfugier. Le rouquin se jeta en avant avec un jappement de dépit, mais ses crocs claquèrent dans le vide, ne retirant qu'une touffe de poils beiges qu'il recracha. Une petite queue ronde le nargua un instant avant de disparaître dans l'obscurité, et ce fut tout.
Zut.

bonus : +2.
malus : -2 (S02.C03)

De frustration, Zwey aboya un coup après le tronc, malheureusement plus que conscient que ce dernier ne risquait pas de répondre à ses injures. Il inspecta l'entrée du refuge, plus par conscience professionnelle qu'autre chose : il était évidemment bien trop gros pour passer par là. Il envisagea d'employer la force pour démolir l'accès à sa nourriture, mais malheureusement l'arbre n'était pas assez fragilisé par l'humidité pour cela.
Le loup dut donc renoncer à son festin de lapins avec un éternuement d'indignation. Il sauta par-dessus le tronc avec mauvaise humeur, provoquant l'envol désordonné d'une grive paresseusement posée de l'autre côté.
Ni une ni deux, le rouquin réagit et, à peine ses pattes frôlèrent-elles le sol, qu'il sauta derechef, pris appui sur le tronc, et cueillit l'oiseau gras et endormi au vol. La grive émit un cri perçant, puis il la plaqua à terre et l'acheva.
Toussant quelques plumes brunes, Zwey convint que sa chasse du jour n'était pas si mauvaise, finalement. Il attrapa l'animal et repartit en courant vers ses précédentes proies, dans l'intention de les récupérer avant que quelqu'un d'autre ne s'en charge. Il reviendrait plus tard.

bonus : +2.
malus : -2 (S02.C03)

A la tombée de la nuit, la sentinelle était à nouveau là. Il fallait dire ce qui était : l'état de leur garde-manger l'inquiétait. Zwey surveillait toujours de très près le garde-manger - très près ne signifiant pas "en y goûtant un peu de temps en temps" étant donné que les autres se méfiaient de lui désormais - et savait exactement quand il fallait s'alarmer ou pas. Pour l'instant son état n'était pas alarmant. Mais on ne pouvait nier qu'il était moins fourni que d'habitude.
Et en prenant en compte le fait que pas mal de ses camarades avaient été blessés lors de la dernière guerre et ne pouvaient plus chasser pour un moment... Il fallait bien que quelqu'un se charge de le remplir.
Cette fois, Zwey dut s'enfoncer un peu entre les arbres morts à l'orée du cimetière pour trouver à manger. Il dérangea une belette, qu'il saisit entre ses crocs avant qu'elle ne file dans son terrier, et broya avec vigueur en redoutant l'aiguille de ses crocs. Il récolta quelques griffures sur le museau, mais rien de bien grave.

bonus : +2.
malus : -2 (S02.C03)

La belette morte enterrée, le loup colla la truffe au sol pour essayer de repérer, parmi les relents de poussière et de rouille, l'odeur d'une nouvelle proie. Il s'avança lentement parmi les squelettes végétaux, fouillant les alentours de ses yeux noisettes, lorsque soudain un bruit l'arrêta net. Il se figea, une patte en l'air, la gueule légèrement entrouverte pour mieux humer l'air.
A quelques mètres, un couple de daims en alerte paissait les rares touffes d'herbes qui parvenaient à pousser entre les arbres. Zwey reposa sa patte. Silencieux comme une ombre, il s'avança vers les ongulés en se dissimulant derrière la végétation déplumée. S'il était très, très silencieux alors ils ne le verraient pas venir et alors... alors...
Le mâle releva la tête alors qu'il se trouvait à peine à trois bonds de lui. Le loup ne perdit pas de temps à réfléchir : il jaillit hors de sa cachette sans un cri et fondit sur la femelle qui lui tournait le dos.
Le mâle s'enfuit avec un cri de détresse, conscient qu'il était trop tard pour sa compagne : et en effet, Zwey ne mit pas longtemps à lui ouvrir la gorge.

bonus : +2.
malus : -2 (S02.C03)

Le daim avait été le bienvenu pour regarnir le garde-manger Esobek, et le lendemain, Zwey revint sur place avec dans l'idée de poursuivre ses recherches d'eau.
Il était optimiste pendant la première demi-heure, nettement moins celle qui suivit : son trou avait évidemment été asséché, et même en creusant encore, il ne put extraire de la terre plus d'eau qu'elle ne lui en avait déjà offert.
Avec un grognement, il s'était remis à fouiller derrière les carcasses de voiture, mais évidemment, malgré la rouille qui montait à leurs créneaux, il ne trouvait rien pour s'abreuver.

bonus : +2.
malus : -2 (S02.C03)

Heureusement pour lui, Zwey ne mourait pas de soif ce jour-là. En effet, après avoir fureté un moment parmi les débris de métal, il finit pas tomber sur une flaque d'eau verdâtre envahie de mousse blanche, à l'abri sous une tôle ondulée abandonnée là. Il écarta la tôle du bout du museau et considéra la mare : finalement, il avait bel et bien ressenti des douleurs à l'estomac après sa descente aux sources de l'autre jour. Il n'était pas certain de vouloir reprendre ce risque avant d'avoir abordé le problème avec Reaven. Ou, puisque le vieux guérisseur n'était pas au meilleur de sa forme, au moins avec Emarok.