Commander of death 

♦ ♦ L'hiver s'était terminé en apothéose avec l'explosion du complexe humain dixit la prison pour loups la plus macabre de la décennie. Les choses étaient revenu à la normale. Fini la neige exaspérante, fini le blizzard ininterrompu, fini le froid à faire geler les imprudents et fini la faim. Cette obscure torture physique faisait partie du passé et il était plus que temps de retrouver les bonnes vieilles habitudes ainsi qu'accessoirement de la masse corporelle et des forces. Quoi que je n'étais surement pas le plus à plaindre. En même temps, ce n'était pas comme si j'avais passé l'hiver à hiberner dans les profondeurs rassurantes de la chapelle. J'avais donné de moi même comme toujours alors ce n'était que juste rétribution. L'impatience me tenaillait à l'idée de reprendre la traque, de ressentir la sensation grisante que la chasse n'a jamais manqué de me procurer. J'avais pourtant attendu quelques jours avant de me décider à aller m'adonner à ce passe temps éminemment primordial à la survie des miens. Quittant la chapelle d'un pas nonchalant, je me poste au bord de la colline afin d'avoir une vision olfactive du territoire en ce début de printemps.
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Commander of death 

♦ ♦ 12+8=20
Les effluves inondent mon museau avec une telle force que l'on pourrait se demander si l'hiver n'avait pas eu pour effet d'engourdir mes sens. Fermant les yeux, je laisse la brise faire onduler mon pelage et savoure le déploiement de mon sens olfactif. Les effluves démultipliées m'indique que la fin de l'hiver a bel et bien marqué le retour de la vie sur la plupart des terres. Je reste ainsi posté au sommet de la colline durant une bonne dizaine de minutes avant de rouvrir les yeux et de m'élancer dans la pente à toute allure. La délicieuse odeur d'un rongeur m'a mis l'eau à la bouche. Que la traque commence. Mes perceptions s'affinent au fur et à mesure que la distance entre ma proie et l'ombre mouvante que je suis se comble à une vitesse impressionnante. Il s'agit d'un lapin, male et assurément jeune. Mes crocs se découvrent à l'idée de se planter dans une chair tendre et savoureuse. J'arrive au bas de la colline à toute allure et me jette sur le pauvre herbivore qui s'imaginait surement qu'il pouvait se promener sur les terres Navniks sans finir dans nos estomacs. Un craquement sonore met fin aux gémissements plaintifs de la blanche proie. Je plante mes crocs dans sa nuque et vais le déposer dans le garde manger de la meute avant de ressortir quelques instants plus tard.

5+8=13
Je me dirige d'un pas rapide vers les bois bordant la colline et m'élance à travers les arbres au petit trot. Je m'avance à cette allure dans les bois débarrassé de la poudre hivernale et désormais revêtu de ses autours printaniers. Je tombe sur des traces de pas au détour d'un buisson épineux. Je renifle les traces et arrive à la conclusion qu'il s'agit d'un renard. Il faut croire que tous les prédateurs souhaitent laisser libre court à leur faim à l'issue d'un hiver rigoureux. Cependant, ces terres sont miennes et seuls les Navniks sont autorisés à y prélever leur quota de nourriture. Je remonte la piste du rouquin au trot tout en admirant le paysage forestier qui m'avait tant manqué. L'odeur du prédateur est de plus en plus nette et se détache maintenant de toutes les autres. Je pénètre dans la clairière tandis que la nuit est en train de tomber. Le renard perché sur un tronc darde sur moi un regard courroucé auquel je réponds par un sourire moqueur et un dévoilement de crocs. Un grondement sourd monte de ma gorge tandis que je me précipite vers l'animal. Le renard bondit de son promontoire et tente de prendre la fuite mais je le percute de toutes mes forces, l'envoyant valser contre un arbre. Je ne lui laisse aucune chance et plante mes crocs dans sa nuque. Son crane percute durement le tronc avant que je ne relâche la pression sur sa nuque. Puis, esquivant un coup de patte d'une mollesse sans commune mesure, je plante de nouveau mes crocs dans sa gorge et les enfonce jusqu'à atteindre la trachée que je sectionne d'un mouvement sec. Je lèche le sang sur mes babines avant de trainer ma prise jusqu'au sein du tronc renversé le plus proche.
  
8+8=16
Je tends l'oreille et repère le son caractéristique d'un battement d'aile. Des ailes lourdes et puissantes. Nul doute qu'il s'agit d'un charognard suffisamment affamé pour planer au dessus de ma tète dans un cercle parfait. Je sais ce que ce maudit piaf souhaite. Il a senti l'odeur de la mort et veut me voler ma proie sans n'avoir rien fait pour la mériter. Désolé mon garçon mais cela ne se passe pas comme ca. Du moins, pas en ce qui me concerne. Je fais mine de m'éloigner et me tapis dans un buisson à l'affut de l'attaque du vautour. Ma prédiction se révèle exacte car l'oiseau massif plonge d'un coup sec vers le tronc d'arbre. Je m'élance au moment ou il n'est plus qu'à quelques centimètres du sol. Le bec courbé s'insinue dans la chair de ma proie. Je percute violemment l'oiseau de mauvais augure tandis qu'il commençait à battre des ailes pour quitter les lieux. Mes crocs se plongent dans l'aile droite du volatile que je brise d'un coup rageur. La plainte du piaf m'arrache un sourire et j'esquive de peu un coup de bec. Je prends le vautour à la gorge et bien vite mon pelage est souillé du sang de l'oiseau dont la vie disparaît dans les méandres de la douleur. Je ramène mes deux proies à la chapelle avant de me reposer perché sur un rocher.
 
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♦ ♦ 10+8=18
Une fois suffisamment reposé soit une dizaine de minutes plus tard, je bondis du rocher et décide de chasser dans les environs immédiats de la chapelle. Pourquoi se déplacer de plusieurs kilomètres quand la nourriture nous fait l'immense honneur de fourmiller à quelques pas du refuge de la meute. Je dois aller voir comment va mon grand frère. Oui, je sais pertinemment que cela l'énerve car il n'a jamais aimé me montrer ses faiblesses ni à moi ni à personne d'ailleurs mais je m'en suis fait une obligation depuis son retour parmi nous. Cela l'exaspère autant que cela lui fait plaisir. Reniflant l'air nocturne, je décèle l'effluve d'un petit rongeur. Une souris ou un mulot à n'en point douter. Je remonte la piste de la proie d'un pas lent. Je tombe finalement sur un spectacle cocasse au détour d'un pan en ruine de l'édifice ayant entouré la chapelle. Un serpent tente de faire d'un mulot son repas du soir mais le rongeur parvient à éviter la mort d'un poil. Je m'élance et pose une patte musclée sur l'invertébré avant de planter mes crocs dans l'autre extrémité et de tirer de toutes mes forces sur le corps flasque jusqu'à ce que la tète se détache. Puis, je dépose ma prise dans un coin avant de m'élancer à la poursuite du mulot miraculé.

1+8=9
Je galope à travers les rochers et les ruines des abords de la chapelle jusqu'à repérer de nouveau l'effluve caractéristique du rongeur. Je sens sa peur qui est presque palpable dans cette obscurité familière. Je le rattrape quelques instants plus tard et semble apercevoir une pointe de résignation dans le comportement de l'animal qui se doute qu'il ne passera pas la nuit. Mes crocs se plantent dans le petit corps que la vie quitte bien rapidement comme une sorte d'échappatoire à un monde trop cruel pour un être si innocent.

5+8=13
Une fois le serpent et le mulot dans le garde manger, je décide de terminer cette session de chasse par un ultime effort. Je quitte les ruines pour le petit bois au bas de la colline et traque un lapin durant une dizaine de minutes avant de sentir le gout du sang sur mon palet. Je rentre à la chapelle, un sourire satisfait sur les babines.

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♦ ♦ Une nouvelle journée de chasse plus que fructueuse puisque je rentre à la chapelle avec une biche, trois lapins, un corbeau et un mulot. Je dépose mes prises dans le garde manger avant d'aller patrouiller le long des frontières de la meute.
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Commander of death

♦ ♦ Je quitte les ruines de la chapelle au trot, la nuit est tombée depuis longtemps maintenant et il est peut être bien tard pour une chasse nocturne. Mais, je me dois de remplir mes devoirs de bras droit. Alors, j'esquive les corps amassés des membres de la meute et émerge de la chapelle. La brise fraiche me fait le plus grand bien. Une souris tombe sous mes crocs à quelques pas de la chapelle. Je tombe ensuite sur le râble d'un écureuil qui ne s'attendait certainement pas à cela. C'est ensuite un lièvre qui finit dans ma gueule à l'issue d'une course poursuite acharnée. Une fois ces proies déposées au garde manger, je quitte de nouveau la chapelle et reprends la chasse. Un sanglier traversant le territoire me donne un peu de fil à retordre mais ne tarde pas à succomber sous mes assauts meurtriers. Mes deux dernières proies sont un couple de belette en train de se reproduire. Cocasse n'est ce pas ? Ah, le printemps.
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Commander of death

♦ ♦ Je quitte les ruines de la chapelle au trot, la nuit est tombée depuis longtemps maintenant et il est peut être bien tard pour une chasse nocturne. Mais, je me dois de remplir mes devoirs de bras droit. Alors, j'esquive les corps amassés des membres de la meute et émerge de la chapelle. La brise fraiche me fait le plus grand bien. Un mulot tombe sous mes crocs à quelques pas de la chapelle. Je tombe ensuite sur le râble d'un écureuil qui ne s'attendait certainement pas à cela. C'est ensuite un lapin qui finit dans ma gueule à l'issue d'une course poursuite acharnée. Une fois ces proies déposées au garde manger, je quitte de nouveau la chapelle et reprends la chasse. Un cerf traversant le territoire me donne un peu de fil à retordre mais ne tarde pas à succomber sous mes assauts meurtriers. Mes deux dernières proies sont un corbeau et un serpent. 105-105-105

Commander of death

♦ ♦ Une nouvelle journée vient de se terminer dans un embrasement de couleurs. L'orange flamboyant de l'astre solaire se couchant à l'horizon fut un spectacle des plus ravissants. Le genre de spectacle dont je ne saurais jamais o grand jamais me lasser. J'avais profité de la tombée de la nuit pour me glisser hors des ruines de la chapelle telle une ombre en reconnaissance. Fantôme d'Ebène dont les pas bercés par l'éclairage nacrée de la sœur nocturne du soleil me menèrent jusqu'au milieu des bois. La traque commença rapidement une fois que les effluves s'insinuèrent dans mon museau. Deux lapins au pelage grisonnant perdirent la vie au cours de cette nuit chasseresse. La mort qui marche, la mort qui vient était à l'œuvre. Quelques minutes pour enterrer mes prises sous de la terre et marquer l'emplacement de ma chasse fructueuse constituèrent l'unique pause de cette nuit sanglante. Des empruntes de sanglier me menèrent sur la piste d'un mastodonte qui tomba sous mes crocs. Le sang fut des plus utile car camouflage olfactif idéal. Quelques roulades et l'ébène devint pourpre. Un lièvre fut la victime suivante mais l'agonie fut courte et peu douloureuse. Ensuite, une belette eu le malheur de croiser mon chemin. Une erreur mortelle car je n'ai besoin que d'un seul essai pour ôter la vie. Une chouette qui aurait mieux fait de ne pas descendre de son perchoir se fit ceuillir en plein vol par un loup motivé. Ramener le tout me couta trois aller retours et une poignée d'efforts.    105-105-105