La louve n'avait aucune envie de rentrer bredouille. Damned. C'était pas du jeu. Pourquoi les autres arrivaient-ils à attraper leurs proies si facilement, alors que Gallya, elle, mettait dix plombes à n'avoir même qu'une simple odeur, hein ?! Et encore, une odeur, elle n'en avait même pas eu réellement. Ce n'était que de vieux fumets . Rien de concret ! Rien qui ne l'aiderai à trouver quelque chose à caler ses crocs ! En plus, elle commençait à avoir terriblement faim. Depuis combien de temps était-elle partie, hein ? Le soleil avait semble-t-il, bien bougé dans le ciel. A ce rythme, elle rentrerai au soir. .

Si elle avait la chance de rentrer ! Car là, ce n'était pas gagné ! Pas du tout même ! Elle était dans de beaux draps, pour utiliser des mots gentils. La louve s'était enfoncé comme jamais dans cette horrible forêt. Elle n'était jamais aller si loin. Même lorsqu'elle était tombé sur le campement humain, elle n'était pas partie si loin. C'était à présent une chasse et une exploration. Que faire de plus, suite à tout ça, hein ? En plus ! Elle s'était totalement perdue !

Merde... .

Dans sa malchance de s'être perdue au fin fond de la forêt, la louve avait réussit à, malgré tout, garder sa lueur d'espoir. C'était déjà ça, dans un sens ! Mais son espoir lui permettait de pouvoir continuer ses recherches sans réellement faire attention à l'endroit où elle était. Elle avait confiance en elle !

Et heuresement qu'elle n'avait pas perdu l'espoir ! Car la louve avait réussit à tomber sur une odeur alléchante. Une proie n'était pas très loin. Elle la sentait ! Elle le savait ! Et surtout ... Elle la voulait ! Car ça faisait quand même des heures et des heures qu'elle baladait dans cette satanée forêt, que ses coussinets lui faisaient mal, et qu'elle n'avait qu'une seule envie, aller taquiner Torka pour pouvoir se changer les idées ...

Se glissant dans la position du chasseur, la louve blanche se mit à s'avancer discrètement vers l'endroit où elle savait que sa proie se cachait. Elle se glissa derrière un couvert de petits buissons, fixant derrière. Il ne lui fallut que l'indice d'un mouvement de fourrure derrière avant qu'elle ne saute et écrase une patte sur le dos d'un lapin qui cherchait à se faire discrêt. Venant le mordre au cou, ses crocs entrant dans sa chair. Tuant l'animal sur le coup.

L'attrapant par les oreilles, il était l'heure de chercher à rentrer à la maison... Bon... Om était-elle ...?

Gallya essayait donc de rentrer chez elle. De retrouver le bon chemin pour rentrer à la tanière de sa meute. Elle voulait simplement rentrer. Aller se coller contre le Prince Sekmet, fermer les yeux et se reposer. Elle commençait à être épuisée. Cette chasse durait déjà depuis trop trop longtemps. Et ce n'était pas spécialement plaisant. Les muscles de ses pattes la mettaient à l'épreuve. Et, à présent, elle marchait avec un poids dans la gueule en plus. Le lapin pendait entre ses crocs, ses pattes arrières trainaient dans la poussière et les herbes ...

Rentrer. C'était l'objectif.

La louve blanche venait de retrouver son chemin ! Enfin ! Son doeur était présente dans les environs. Preuve qu'elle était déjà passé par ici. Remontant le chemin, qu'elle avait prit quelques temps plus tôt. Son lapin traînait au sol. Elle regardait partout autour d'elle. Oui, elle ce souvenait d'être passé ici. Et il lui restait encore pas mal de route pour rentrer...

Tandis qu'elle passait au travers d'un buisson, un bruit d'aile attira son attention. Levant la tête, elle remarqua qu'une énorme buse la fixait. D'un regard mauvais. Claquant du bec. La louve recula de quelques pas, la queue encore dans les feuilles. Elle et les oiseaux, depuis son épisode des corbeaux, ça passait plutôt mal !

Elle lâcha son lapin et se mit à gronder. Tandis que le busard cherchait à se montrer le plus imposant possible, fallait-il croire, ses plumes faisaient gonfler son corps. Il s'agitait. Puis il se laissa tomber en pic vers la louve, lui donnant un terrible coup de bec dans le dos, faisant cracher un couinement de douleur à Gallya.

Il continua à la harceler comme ça pendant de longues minutes. La louve saignait de quelques blessures. Chancelante. Le busard s'approcha d'elle, claquant du bec. Et, d'un mouvement rapide, Gallya vint lui donner un coup de patte à la tête, ses griffes lui arrachant une partie de chair, de peau et de plume.

Le busard était mort. Et elle était fatiguée... Elle s'écroula au sol... Se laissant aller à un peu de repos.