A peine était-elle sortie du campement Sekmet qu'une odeur de gibier lui était arrivé au museau. C'était une superbe chose, ça ! Elle qui n'était en rien chasseuse en gardait malgré tout les réflexes et les habitudes. Gallya marchait à pas feutré le long du chemin. Museau proche du sol. Les yeux plissés.

C'était étrange, comme l'ivresse du moment montait très vite ! La louve semblait heureuse de pouvoir s'échapper un peu au campement et aux louveteaux. Elle voulait montrer qu'elle pouvait être utile à autre chose que garder les petits. Qu'elle pouvait participer à nourrir le camp.

La louve continuait de remonter la piste de la proie qu'elle avait réussit à pister. Elle voyait quelques preuves de la présence de la proie tout au long du chemin. Des petites touffes de poils par ici. Des traces dans la boue par là. Gallya arrivait à apercevoir sa proie plus loin.

Mais, dommage pour la louve blanche, sa fourrure n'était pas adaptée pour chasser en forêt. Ni pour chasser tout court, en fait. Le blanc n'était pas très simple à camoufler. Pas très simple du tout ! Au contraire ! C'était le bordel à faire !

Mais Gallya n'allait pas abandonner ! Au contraire ! Elle s'approchait de l'endroit où devait se trouver la proie. Un lapin ...

Et tandis que Gallya continuait à marcher sur son chemin. Voyant le lapin plus loin. Sa patte heurta quelque chose. Et cette distraction fit fuir son gibier. Tandis que la louve sautait vers le lapin, elle le rata à atterrissage. Sa proie avait fuit ... Et elle se retrouvait seule dans son petit coin. Le lapin n'était plus là. Et elle ne savait pas où il pouvait être ... C'était super triste.

Continuant à remonter le chemin, elle avait le museau proche du sol. Tristement, elle continuait à marcher. Cherchant à retrouver la piste de sa proie. Gallya n'était pas douée en beaucoup de chose, encore. Elle devrait peut-être demander un peu d'aide...

Gallya avait finalement retrouvé la piste de son ennemis juré de la semaine ! LE LAPIN ! Ce maudit lapin qui venait de totalement l'humilier ! A quoi bon le laisser courir comme ça, hein ? La louve devait ramener quelque chose au campement ! Elle devait montrer qu'elle n'était pas inutile ! C'était pas possible, ça !

Son museau s'agitait, car l'odeur du lapin se faisait de plus en plus forte. Plus puissante. C'était génial, elle allait pouvoir lui tomber dessus ! Oh ça oui ! Oooh oui ! Tandis qu'elle adoptait une position du chasseur plutôt aléatoire, elle s'approchait lentement du lapin caché dans son petit coin.

Il avait peut. Mais il n'aurait plus peur pour très longtemps ! Elle fit un bond rapide, et vint se glisser sur le dos de l'animal. Lui donnant un coup de patte en plein visage. Et venant le mordre rapidement au dos. Lui brisant l'échine avec ses crocs.

Gardant sa prise, elle se redressa. Et il devait déjà être l'heure de rentrer au campement.

L'odeur n'y était même pas. Elle n'avait rien trouvé. Rien du tout, du tout, du tout ! Mais alors du tout ! Kedal ! Nada ! Niet ! Bon. Après tout, c'était normal, elle n'était pas chasseuse. Elle n'avait pas l'habitude de mettre son museau partout. De chercher à trouver. Non, elle était Nourrice. Et elle apprenait à peine à faire autre chose que de s'occuper des petits autour d'elle. Elle apprenait à être une véritable louve !

Tandis qu'elle trottinait sur son chemin. L'image d'un imposant loup sombre s'imposa à elle. Torka lui avait fait le coup. De se cacher, et la surprendre. Elle devrait s'en souvenir, de ça. Ne plus faire la même erreur !

Gallya continuait de chercher. C'était frustrant, dans un sens, de ne pas trouver ce qu'elle cherchait. L'odeur elle même restait totalement introuvable ! Et pourtant. Elle le savait. Il y avait quelque chose, dans cet endroit. Une proie qu'elle pourrait ramener au campement pour pouvoir offrir à manger à ses camarades.

L'entraînement qu'elle effectuait aux côtés de Torka portait progressivement ses fruits. Déjà, elle se sentait mieux dans son corps. Elle pouvait se balader bien plus longtemps sans que la douleur dans ses pattes ne l'handicape. Oui, elle était horriblement motivé.

Mais l'était-elle uniquement pour elle ?

Mais elle n'aurait pas la satisfaction de pouvoir penser un peu plus à sa dernière problématique. Oh ça non. Car en quelques instants, la femelle réussit à trouver une odeur bien alléchante. Il y avait quelque chose dans les environs, Oh oui ! Elle avait eu raison ! Elle n'avait pas abandonné, et sa patience était récompensée par la découverte qu'elle venait de faire à l'instant présent ! Cette odeur !

Prenant alors sa position de chasse plutôt aléatoire. Elle remonta la piste doucement. Prenant son temps, mais pas trop quand même, il fallait agir vite, mais sans faire de bétises. Pointant son museau, elle remarqua des mouvements au bord de son champ de vision. Voilà sa cible !

S'approchant dès lors à pas feutré, elle fit le tour de l'animal afin de pouvoir se retrouver dans son dos ... et lui sauter dessus, venant plaquer une patte sur le dos de l'animal, enfonçant ses griffes dans son corps, l'empêchant de prendre sa fuite. Hurlements et couinements, furent effacés lorsque les crocs de la blanche vinrent trancher le cou de la belette.

Fière. Elle pouvait à présent rentrer.

Elle avait quitté les recoins sécurisé du campement Sekmet. Dès son réveil, la blanche s'était mise en quête de quelque chose. En s'éveillant et sortant, une odeur lui avait caressé le museau. Une odeur si alléchante qu'elle n'avait pas réussit à faire abstraction de ses réflexes naissant de chasseuse. Elle avait déjà fait du bon travail, et Gallya voulait progresser, encore et toujours ! Elle voulait rendre fier le grand loup noir de sa meute. Celui pour qui elle était prête à faire de grandes choses ! Oh que oui. Il commençait à hanter ses rêves, et ça, c'était troublant. Comment avait-il fait pour obséder ainsi la jeune louve...

Mais pendant ce temps, Elle, elle remontait toujours la piste de l'animal qu'elle chassait. Ses yeux s'attardaient sur des signes distinctifs de l'animal qu'elle suivait. Ci et là, de la terre retournée, des grosses traces dans la boue. Plus aucun doute, la femelle était sur les traces d'un sanglier.

Le temps passait. Tout doucement. Elle s'étalait au sol, au fur et à mesure que l'odeur se faisait de plus en plus forte. Oh. Elle semblait approcher indubitablement de sa destination. Des étranges bruits de reniflements lui venaient de devant.

Prenant appuit sur ses pattes. Elle fonça tête baissée. Sautant sur le corps massif du cochon sauvage. Jouant de ses crocs sur son dos et son cou. Lui griffant les flancs. Mais le cuir de la bête était robuste. Et la louve, trop chétive pour pouvoir le tuer si facilement. Tandis qu'elle lui tournait autour, restant à distance respectable pour éviter un coup. Elle profita des moindres temps d'inatention de l'animal pour lui foncer dessus et le mordre.

La valse dura un bon moment. Jusqu'à ce que le sanglier épuisé fasse l'erreur de s'avancer de trop. La louve plongea à son cou, et mordit si fort qu'elle entendit un puissant craquement. Puis le corps du cochon s'écrasa au sol. Raide.