Gallya traînait le cadavre du cochon depuis déjà quelques temps derrière elle. Ses crocs fermement enfoncé dans sa chair. Elle faisait de son mieux, puisait réellement dans ses forces pour ne pas perdre cette prise de choix pour sa meute. La louve chétive se faisait ardeur pour pouvoir montrer qu'elle participait. Pour pouvoir montrer aux autres qu'elle n'était pas qu'une simple pauvre petite nourrice capable de ne faire que protéger les louveteaux d'une ou deux abeilles. Non. Gallya voulait montrer qu'elle faisait partie intégrant de sa meute. Et qu'elle lui était dévouée. Corps et âme.

Elle remontait donc son chemin vers la tanière, lorsqu'un piaffement la fit sursauter. Ce n'était qu'un oiseau. Un simple. Béte. Et banal oiseau. Rien de bien spectaculaire. Rien qui n'aurait dû faire peur à une louve qui, jour après jour, progressait si bien. Et pourtant. Elle n'était pas encore prête à être réellement autre chose que Nourrice. Un caractère ne se change pas du jour au lendemain.

Le bruit recommença. Encore et encore. Comme un chant plutôt agréable aux oreilles. Mais la louve ne voyait pas ça du même œil. Elle, voyait là, une autre chance de pouvoir ramener une proie au camp. Adoptant sa position de chasseresse, elle laissa là un instant le corps sans vie du cochon sauvage. Progressant vers le bruit de l'oiseau.

Il se trouvait quelques pas plus loin. Perché sur une souche d'arbre mort. Piaillant à qui voulait l'entendre. Mais ce qu'il ne savait pas, c'était qu'il s'agissait là de son dernier chant. S'approchant sur la pointe des pattes, la louve blanche sauta et, tel un éclair blanc, fondit sur l'oiseau, le clouant contre le bois, et lui arrachant la vie d'un coup de croc habile.

Elle avait, à présent, deux proies à rapporté au camp. Ça prendrait du temps, mais elle allait le faire !

Gallya était sortie très tôt du campement sekmet. Ses réussites de l'autre jour lui avaient donné une grande confiance en elle, et surtout, l'envie de faire encore mieux. Ou de vouloir simplement continuer sur sa lancée. La louve blanche s'était alors infiltré dans la forêt. Des idées pleins la tête. Des rêves qu'elle voulait devenir réalité. Où son simple rôle de Nourrice ne s'arrêtait pas à défendre uniquement les petits. Mais où elle pouvait intervenir pour défendre ses camarades aussi en cas de besoin.

Des rêves qui, bientôt, seraient réellement réalité. Grâce à Torka. Ce mâle faisait beaucoup pour elle. Que cachait-il, ce mâle ? Faisait-il ça uniquement pour leur meute ? Ou est-ce qu'il y avait autre chose … ?

Gallya se doutait tout de même de quelque chose. Elle aussi, ressentait quelque chose pour le mâle. Mais fallait-il que le sentiment soit réellement réciproque, et ça, elle n'en était pas certaine. Quoi qu'il en soit, elle continuait sa balade dans la forêt. Pas certaine d'elle. Ses idées allaient et venaient entre Torka et sa chasse. Elle regardait à droite à gauche. Et n'arrivait à rien aujourd'hui. Le mâle sombre hantait son esprit. C'était agréable dans un sens. Mais au final, il l'empêchait de se concentrer sur les possibles proies tout autour d'elle.

Gallya se doutait tout de même de quelque chose. Elle aussi, ressentait quelque chose pour le mâle. Mais fallait-il que le sentiment soit réellement réciproque, et ça, elle n'en était pas certaine. Quoi qu'il en soit, elle continuait sa balade dans la forêt. Pas certaine d'elle. Ses idées allaient et venaient entre Torka et sa chasse. Elle regardait à droite à gauche. Et n'arrivait à rien aujourd'hui. Le mâle sombre hantait son esprit. C'était agréable dans un sens. Mais au final, il l'empêchait de se concentrer sur les possibles proies tout autour d'elle.

Aucune odeur n'était encore arrivée à son museau. Outre celle de Torka qu'elle portait encore faiblement sur elle. Lâchant un long soupire, la louve fixant ses pattes, s'arrêtant sur le bord du chemin qu'elle remontait. Son esprit vagabondait encore une fois. Elle se laissa tomber sur le flanc, les yeux clos. Tout ça était étrange pour la jeune louve. Cette obsession n'avait jamais été connu pour elle. Et la période du mois ne devait pas l'aider … Elle n'en savait rien...

Pauvre d'elle. Gallya faisait réellement de son mieux pour pouvoir trouver l'odeur d'une proie dans les environs. Et pourtant, ses tentatives étaient vaines. Elle ne réussissait à ne trouver que l'odeur du passage d'animaux, mais ces odeurs étaient ancienne. Le souvenir de son exploit avec ce sanglier était encore encré dans son crâne. Et ses entraînements aux côtés de Torka l'étaient aussi ! Elle avait tout pour réussir une bonne chance !

Tout sauf le gibier.

La louve s'était remise en marche. Fièrement. Elle n'allait pas baisser les bras pour si peu. Il y avait des jours avec et des jours sans. Bon, fallait-croire qu'aujourd'hui était un jour sans ! Car au vu des maigres chances qu'elle avait depuis qu'elle avait quitté la tanière de sa meute, la louve Blanche ne savait rien faire de ses pattes ! Pas une proie, pas un bruit, pas une odeur. Rien ! C'était désespérant. Mais elle gardait l'espoir.
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Et de l'espoir, il allait lui en falloir encore un peu. Elle marchait, tournait en rond. Observait le sol, fixait le ciel. Mais rien ! Rien du tout ! Rien qui n'aurait pu l'aider à trouver une piste d'une proie fraîche, rien qui ne se cachait dans un buisson, ou s'était posé sur une branche. La louve se sentait horriblement seule dans son petit morceau de forêt. Seul point blanc immaculé au milieu d'arbres calcinées et de verdure approximative...

Elle couina faiblement. Bon sang, c'était pas son jour.