Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Le soleil devait être levé depuis une heure environ, l'eau brillait comme un diamant face aux rayons réchauffant de l'astre de lumière. Quelques oiseaux tournoyaient dans le ciel clair et dégagé, sûrement eux aussi à la recherche de nourriture. A la différence près que la louve grise, assise dans le sable, n'aimait pas le poisson. La tête levée vers le ciel, elle réfléchissait. Elle repensait à son passé, son histoire avant de venir ici. Elle avait eu de la chance de s'en sortir, au contraire de sa famille, qui avait été emportée par les hommes. Et c'était pour cette raison qu'elle s'était déplacée jusque ces terres. Pour oublier. Elle cligna des yeux, s’efforçant de ne pas y repenser maintenant.
Lorsqu'elle était arrivé dans la crique, Sieg avait d'abord était surprise par le paysage qui se déroulait devant ses yeux. De l'eau. Cela faisait tellement peu de temps qu'elle vivait dans les environs qu'elle ne connaissait pas encore vraiment les secrets de la région, la preuve en était qu'il y a cinq minutes, elle ne connaissait même pas l'existence de cet endroit. Elle l'avait tout simplement découvert par hasard, alors qu'elle était partie pour chasser. En marchant, la grise avait découvert une crevasse entre deux rochers, à peine assez large pour contenir un loup, et assez petite pour ne pas être découverte si on ne la connaissait pas ou si l'on n'y faisait pas attention. Elle s'y était faufilée, ne s'attendant absolument pas à tomber sur un paysage comme celui-ci.
La solitaire avait donc décidé de se reposer là un moment, après tout cela ne pouvait pas lui faire de mal. Elle bondit donc sur un rocher plat, et s'installa confortablement. Elle était perdue dans ses pensées, lorsqu'une odeur lupine lui chatouilla les naseaux. Aussitôt sur ses gardes, les babines retroussées et montrant les dents, la grise tourna la tête d'un mouvement brusque, cherchant des yeux la propriétaire de cette puanteur.
– Réduit la gravité des Blessures reçues
– Augmente la gravité des Blessures de l'adversaire
BONUS CHASSE (Trait de faction)
– 2 proies au lieu d'une seule lors d'un 18 au dé
– 1 Lancer de dé de chasse supplémentaire
– +3 aux résultats du dé de chasse
Compétence d'élite :
Jeu 8 Juin - 13:23
I WAS JUST LISTENING TO THE SOUNDS OF THE WAVES
Force : 71 Agilité : 54 Endurance : 54
Midona & Sieg
Midona avançait avec aisance dans le passage étroit qui menait à la crique. Elle connaissait ce passage par cœur pour l'avoir foulé de nombreuses fois. Elle retournait souvent à la crique. C'était son endroit, celui où elle aimait passer de longs moments à réfléchir, tout en observant les vagues s'écraser à ses pattes dans un nuage d'écume. Elle se sentait tout simplement bien ici, c'était son petit refuge lorsqu'elle n'allait pas bien. Elle repensait à chaque fois à la première fois où elle y avait posé les pattes. Elle n'était alors qu'une solitaire perdue, terriblement seule après la mort de Mambo. Puis il était arrivé et l'avait trouvée là. Epsilon. Ce mâle qu'elle avait rencontré il y a un moment et qu'elle pensait ne plus revoir. Jusqu'à ce jour. Alors ils s'étaient fait une promesse. Plus jamais ils ne se quitteraient. Et c'était à ce moment-là que toute la vie de Midona avait changé. Elle avait rejoint les Sekmet pour le suivre et maintenant elle était mère de deux louveteaux. La louve se plaisait à songer à tout cela, mais chaque fois la mélancolie l'envahissait. Torak et Sokka avaient déjà six mois. Le temps passait si vite ... Alors qu'elle était à mi-chemin, la louve repéra immédiatement l'odeur d'un congénère. Une femelle, solitaire. La fourrure sur son dos se hérissa tandis qu'elle accélérait le pas pour enfin entrer dans la crique. Aussitôt, elle aperçut la louve grise étalée sur un rocher, qui tourna son regard mauvais vers elle tout en montrant les crocs. Midona se figea. Elle avait changé, oui, beaucoup même, mais elle ne se laisserait pas intimider par une simple solitaire. Tentant de garder son calme, elle ne put empêcher sa queue de balayer l'air avec agacement. La guerrière posa ses yeux d'un bleu glacial sur l'autre louve, prenant un air déterminé. Elle ne l'aimait pas, c'était aussi simple que ça. Et si elle ne voulait pas quitter cet endroit, alors elle se chargerait de la faire déguerpir. «Je n'ai pas envie de perdre mon temps ni mon énergie avec toi. Alors je te laisse quelques instants pour partir d'ici.», lâcha-t-elle d'un ton froid. Bien qu'elle ait envie de lui sauter à la gorge, Midona avait gagné en contrôle de soi. Elle ne voulait pas redevenir la louve qu'elle était auparavant. Son compagnon et ses petits avaient fait d'elle une louve différente, respectable. Mais sans leur présence, elle ressentait ces vieux instincts qui refaisaient surface.