Diana arpentait les différents sentiers des grands bois de Pique-Noire, se faufilant difficilement entre les cadavres des arbres qui autrefois majestueux, se tenaient hauts et droits sur ces terres. Depuis quelques heures déjà ses pattes ne cessaient de battre la terre boueuse de plein fouet à la recherche d'une quelconque présence animale.
Plus la louve s'enfonçait, plus la verdure se déployait. Le bois entourait désormais le champ de vision de Diana, mais ce n'était pas tout : se trouvait cachée derrière une haie de buisson une serre difficile d'accès mais animée. Elle avait déjà connue la famine et ne souhaitait pour rien au monde la re-vivre. La louve réunit alors ses forces et se précipita en direction de cet ancien bâtiment.

Une fois la porte franchie, Diana s'arrêta net. Elle analysa d'un regard méfiant l'intérieur de la serre avant de s'y aventurer prudemment, ne cessant de renifler l'air à la recherche d'un quelconque piste. Cette bâtisse était remplie de plantes aussi variées les unes que les autres, étrangement, son toit était intact, ses fenêtres empêchaient les vents frais de passer et le silence y régnait. Mais la louve n'abandonna pas. Elle se concentra et retint son souffle pour pouvoir entendre le bruit de ce qui allait être sa future proie.

"Crsss", ni une ni deux Diana se jeta en direction du crissement. Elle abaissa son regard en direction de ses pattes avant espérant apercevoir une bête, mais cette dernière s'enfuit rapidement. La louve avait faim et ne souhaitait surtout pas abandonner. Elle enchaina les enjambées à la poursuite de ce qui semblait être une souris, esquivant les pots cassés des plantes abandonnées. Puis la souris se faufila vivement dans un trou sur lequel sauta aussitôt Diana. Il était trop tard. Elle se releva avec agilité, secoua son corps frénétiquement pour se remettre en forme et reprit son analyse des lieux. L'échec n'était pas une option et elle comptait bien montrer à ces satanées bestioles qu'elle repartirait avec au moins l'une d'entre elles.
La jeune louve arpenta chaque recoin de la serre, grattant énergiquement tout tas de terre ayant l'audace de se trouver sous ses pattes. Le silence quant à lui continuait sa douce mélodie, désormais accompagné d'un léger grognement. Diana s'approcha lentement de ce-dernier, prit appui sur ses pattes arrières et se jeta sur le lapin, qui, occupé à grignoter un morceau de feuille ne l'a vit pas arriver. Furieusement, elle planta ses canines dans le coup de sa proie et l'acheva.

Une fois lancée, il était impossible de l'arrêter. Diana fouilla le recoin où elle avait eut la chance d'attraper la bête à la recherche du reste de la troupe.

Elle avait eut raison ; se trouvait juste à côté un petit lapin qui, une fois son regard croisé détala rapidement. Diana, gueule grande ouverte et canines saillantes se lança à la poursuite de la bête dans l'espoir de pouvoir attraper son second gibier. Encore une fois, elle parcourut la serre à grandes enjambées jusqu'à se retrouver face au lapin qui, apeuré s'était figé. D'un violent coup de griffe elle le percuta et l'acheva une bonne fois pour toutes.