Mange- Mort.

Le sol tremble légèrement sous la puissance des griffes qui ornait l’extrémité de mes pattes. J’aspire l’air en me disant que je respirais le même air que ses impures et faibles de loups de pacotis ; à cet image je grimaçais. Ils découvriront tôt ou tard que la vraie menace ne se trouvent pas juste derrière mes yeux de mer. Je sentis le cuir de mon collier se serrer. Ah oui, s’il faut bien remonter à l’origine : Ko . Les Alds’. Ma fuite. Les retrouvailles avec les humains. La souffrance a laquelle je m’abreuve tel un ruisseau dégoulinant de complainte et de supplications. J’ai soif. Mon sourire s’étale le long de ma gueule meurtrie de cicatrice. Je m’arrête reniflant l’odeur des humains à profusion. Ce ne sont pas les miens et ceux-ci sont partis depuis longtemps. Je distingue au loin la silhouette d’une masse imposante me dépassant largement de sa grandeur sentant la vieille chaussette. Je poussai d’une patte la carcasse du véhicule ; Solide. Parfait. Je fixe comme si je voyais l’âme ayant traversé le véhicule. Je bombe les muscles avant de pousser m’aidant de mes pattes arrières comme support, ma tête allais en baver mais je m’en contrefichais. Ce véhicule allait bouger , d’un millimètre – centimètre – et même mètres s’il fallait que je me battes pour le faire j’allais m’y attarder. Je grognai tel une bête enrager, mes pattes se distancèrent lentement pendant que ma boite crânienne me hurlait d’arrêter. Je sentis une douleur me transpercer tel une lame de rasoir. Le Gps… Je me detachas rapidement du train avant de poser mon regard sur ma cheville. On m’apellais. Je fixais une derniere fois les traces laissée par la cabine que j’avais pousser. Peu. Mais visible ; Tant pis. Je rebroussa mon chemin en passant un coup de langue sur l’hémoglobine provenant de ma tête jusqu’à ma gueule.s.

© REIRA / HELYA DE LIBRE GRAPH