Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.

Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.


 
-21%
Le deal à ne pas rater :
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, Collection Botanique
39.59 € 49.99 €
Voir le deal

 :: Terres Neuves :: La Chaîne de Mord-Nuit :: Les Visages de Pierres

 Sanctuary PV Crépuscule

Roan
Bleu de l'Empereur
Bleu de l'Empereur

Fiche de personnage
force:
Sanctuary PV Crépuscule Qkci38/100Sanctuary PV Crépuscule Qkci  (38/100)
agilité:
Sanctuary PV Crépuscule Qkci39/100Sanctuary PV Crépuscule Qkci  (39/100)
endurance:
Sanctuary PV Crépuscule Qkci38/100Sanctuary PV Crépuscule Qkci  (38/100)
Roan
En savoir plus
Mer 22 Fév - 19:10


Roan et Crépuscule

Mes pas me ramènent vers les montagnes constituant la séparation entre les terres du sud désormais souvenirs dans l'esprit de leurs anciens habitants sans que je ne sache vraiment pourquoi. Ce que je sais c'est que mes priorités ont été remplies au cours des dernières semaines. Ces semaines d'adaptation solitaire post exode. L'exode quel moment étrange que fut celui ci. Fuir une nouvelle fois. Fuir comme une sale habitude pour le loup fier que je suis et avais toujours été même quand la maladie rongeait mes faibles os de louveteau infirme. Fuir encore et toujours. Je suis las de devoir prendre mes jambes à mon cou. Ce n'est pas ainsi que Silex m'avait éduqué. Ce n'est pas ainsi que je conçois la survie et encore moins la vie. Les survivants ne fuient pas, n'abandonnent pas. Ils se battent point à la ligne. Si tu n'es pas assez fort pour te battre de toutes tes forces contre un destin inéluctable alors tu ne mérites pas de survivre dans le monde hostile qui nous entoure. Cela s'appelle la sélection naturelle. Cruel point de vue que celui ci mais simplement et lucidement réaliste. Cette lucidité pragmatique pouvant paraître brutale m'avait été transmise par mon mercenaire de paternel durant mon apprentissage mais si je n'avais eu aucun mal à l'intégrer et l’assimiler pour la faire mienne c'était bien parce que j'étais froid et détaché jusqu'au plus profond de mon cœur. Je sais pertinemment d’où me vient ce caractère.

Les deux pattes ont façonnés ou plutôt annihilés la nature à leur image détestable mais si nous pouvons façonner notre environnement. Ce dernier peut également le faire. J'ai tendance à voir l'histoire comme un cycle plutôt que comme une longue route. Parce qu'elle a la fâcheuse tendance à se répéter tant nous sommes tous incapables d'apprendre d'elle, de tirer les enseignements qui s'imposent pourtant d'eux mêmes. Mon enfance a laissée des traces indélébiles dans mon être mais elle n'est pas la seule. Les terres dures et difficiles à vivre donnent des êtres durs et froids. C'est un fait. Mes terres de naissance n'étaient pas particulièrement inhospitalières mais elles étaient loin d’être hospitalières. Relevant la gueule vers le chemin devant moi, je me rends compte que je suis presque arrivé à destination. J'admire ces géants de pierre dressés tout autour de moi et me sens soudain ridiculement minuscule à coté de telles œuvres de la nature. La nature une force que les anciens de la meute dans laquelle j'étais né et avais vécu la majeure partie de ma jeune existence m'avait appris à craindre et à respecter. Pourtant quand bien même les murmures des vieux sages courbés par les ages avaient effleurés mon esprit lors du cataclysme ayant causé la perte des terres du sud jamais je n'aurais pu imaginé quelle puissance destructrice la mère nourricière avait dans ses veines saignés par les deux pattes.

Comment craindre ces pourritures de sans fourrure plus que la nature elle même après avoir vécu une telle expérience qui avait coûtée tant de vie ?Alors que je me replonge dans mes souvenirs de l'exode tout en prenant la direction d'un sentier sinueux pour monter en altitude. La petite voix de ma conscience atrophiée que je ne peux que qualifier d'insidieuse me souffle que mon absence de pitié était visiblement facultative. Il est vrai que j'avais sauvé un autre solitaire des flammes mouvantes qui avaient menacées de l'engloutir tout entier. Il ne méritait pas de finir ainsi. Ce n'est pas de la pitié. Si je m'étais trouvé dans son cas, j'aurais apprécié que quelqu'un d'autre le fasse pour moi voilà tout. Comment juger les autres si on ne se juge pas soi même. Certaines situations transcendent les barrières que l'on peut s'imposer. Je ne ressens aucune fierté de l'avoir fait. Je l'ai fait point à la ligne nul besoin d'en faire un foutu roman. Selon le code d'honneur que je me suis fixé dès le début de ma nouvelle vie de solitaire, j'aime à penser que l'union lupine aussi éphémère dusse t'elle être est une réalité. Je bondis sur un rocher et m'ébroue tant pour m'éclaircir les pensées que pour évacuer la poussière accumulé dedans. Puis, je réitère l'opération sur un autre avant d'atteindre un petit sentier de terre battue.

Inspirant une grande goulée d'air frais et pur je laisse mes yeux d'un bleu profond embrasser le paysage somptueux qui m'entoure. Je ne trouve pas les mots pour le décrire. Pas besoin de se demander pourquoi je le préfère aux terres du sud. Je continue mon ascension durant de longues minutes avant de me figer devant une étrange sculpture bipède qui m'interpelle. Cette face a quelque chose de monstrueux et de fascinant à la fois. Je m'assois devant et la contemple longtemps comme si je tentais de percer un mystère irrésolu en la détaillant de mes yeux inquisiteurs. Je m'en détourne brusquement lorsque j'hume une effluve lupine. Celle d'une femelle solitaire si je ne m'abuse. Je pivote sur moi même et détaille les alentours d'un regard acéré. Je ne sais pas pourquoi je me montre si intéressé par une autre solitaire. Finalement je la repère un peu plus bas. Mes yeux accrochent sa fourrure cendrée et je m'assois sur place tout en continuant de l'observer. Je ne compte pas initier la rencontre je lui en laisse le privilège. La dernière fois que j'ai tenté de me montrer charmant avec une autre solitaire cela a failli tourné au pugilat. Je me fais la réflexion que cette louve est plutôt jolie tout en restant sur mes gardes.

Ce qu'il y a d'intéressant dans la vie de solitaire c'est que l'on ne sait jamais sur qui on peut tomber. Mieux vaut parer à toutes les possibilités. Du haut de mon promontoire, je vois la louve lever les yeux vers ma personne signe qu'elle m'a repéré et nos yeux se croisent. Je me contente d'un haussement d'épaule nonchalant. C'est mon droit d'observer non ? Mais son attitude n'a pas l'air hostile. Ce qui change agréablement. Pourtant je garde le silence notamment parce que je ne sais pas vraiment ce que je pourrais lui dire. Je ne suis visiblement pas le seul à apprécier les beaux panoramas.
Crépuscule
Danse du Lynx
Danse du Lynx

Fiche de personnage
force:
Sanctuary PV Crépuscule Qkci2/100Sanctuary PV Crépuscule Qkci  (2/100)
agilité:
Sanctuary PV Crépuscule Qkci5/100Sanctuary PV Crépuscule Qkci  (5/100)
endurance:
Sanctuary PV Crépuscule Qkci10/100Sanctuary PV Crépuscule Qkci  (10/100)
Crépuscule
En savoir plus
Ven 24 Fév - 21:49



Roan et Crépuscule

Le vent qui souffle dans les poils gris de la jeune louve lui fait un bien fou. La gueule relevé profitant de cette douceur devenu si rare depuis quelques temps, elle profite loin de toutes ses catastrophes. Fermant ses yeux fatigués des ombres aveuglantes, elle respire en profitant de chaque bouffée de cet air frais comme s'il s'agissait du dernier. Elle imagine et pense a beaucoup de chose à la fois, la brise légère qui ébouriffe sa touffe de fourrure lui rappelle la douceur du poil de sa mère défunte il y a de cela quelques années, Crépuscule remémore également l'odeur de cendre et de terre de sa petite tanière, où elle vivait avec l'ancienne louve blanche. Céleste sa mère adoptive, puis elle pense de nouveau à son frère. Elle ne se souvient que très peu de lui, ils ont été séparé lors de l'attaque de leur petit clan. Puis des horribles souvenirs lui revienne ! Elle se souvient des ravages, de l'odeur nacre du sang, des hurlements d'agonie que les siens partager dans l’effroi et la peur. La souffrance de cette famille adoptive, puis les derniers mots de sa mère adoptive. Le combat sanglant qui c'était déroulé sous ses yeux avant qu'elle ne s'enfuit loin de ses terres si chaleureuse. Puis le néant total. Elle ne se souvient que de la pluie qui ont chatouiller son museau avant qu'elle ne se relève et reprenne son chemin, le cœur en miette, en cendre.

Rouvrant les yeux dans un sursaut cauchemardesque, la jeune femelle secoua son corps entier, l'air triste. Elle couina légèrement avant de reprendre son acheminement vers ses pentes rocheuses. Crépuscule ne connaissait pas vraiment cet endroit, mais la jeune louve avait suivie la trace d'un daim qui lui avait finalement échappé dans le mélange d'une autre odeur, subtile, mais bien présente. Avec son handicap important, la femelle avait dut déployer ses autres sens, elle était peut-être privée en grande majorité de la vue, ce n'était pas pour autant que la demoiselle ce laissait abattre ! Son ouïe et son odorat étaient certainement ses seuls alliés, elle ne devait en aucun cas les négligés. Alors en arrivant au pied de l'endroit, elle n'avait pas attraper peur et avait continuer. Le soleil présent lui permet de distinguer certaines ombres des rochers, elle essayait d'en rester à la fois proche et loin. Elle sentait la hauteur de son escapade, il ne faudrait donc pas que la femelle ne glisse et tombe, où elle ne gagnerait que la mort.

Continuant avec hâte d'en découvrir plus, elle bondit de pieds ferme sur des parcelles plus haute tout en sentant son cœur venir tambouriner dans sa poitrine avec l'excitation d'en découvrir un peu plus à chaque nouvelle avancée. Ses pattes tremblent lorsqu'elle avance et commence à sentir une certaine fatigue au bout d'un moment, mais elle continue. Elle persévère, sans vouloir se faire de mal non. Laissant sa langue pendre à ses babines, elle a l'impression d'être une enfant qui redécouvre sa vie. Mais alors que Crépuscule s'amuse comme une petite folle, l'odeur qui lui avait fait perdre la trace de son daim revint violemment à la charge. Levant la tête dans les airs, le vent fut son allié en lui dévoilant la position de cet animal, qui n'est autre qu'un de ses congénères. Un loup. Il n'est pas loin, son regard balaye les nombreuses ombres présente avant que finalement elle lève le museau vers l'une d'elles. Assise au sol, il l'observe. Elle sent son regard. Un frisson lui parcours le corps, du haut des oreilles jusqu'au bout de la queue. Doit-elle rester méfiante ? Doit-elle fuir ? Cependant il n'a pas l'air d'être menaçant ou hostile envers elle, la jeune femelle essaye de calmer ses inquiétudes. Sa queue vient s'abattre entre ses pattes et ses oreilles se baissent. Un signe de soumission, mais Crépuscule ne veut pas d'ennuies, elle ne veut pas non plus d'affrontement avec le mâle.

Serait-elle sur son territoire ? Elle n'en a la moindre idée, mais s'il le faut, elle filera le plus rapidement possible de l'endroit. Puis la jeune louve relève un peu la tête dans sa direction, hésitante, elle approche de quelques pas. « Vous... Est-ce qu'il s'agit de votre territoire ? Je ne voudrais pas paraître... Impolie ou irrespectueuse avec vous, je m'en irais s'il le faut. » Sa queue balaye le sol dans un mouvement de peur, elle n'ose ni rien dire de plus, ni rien faire. Crépuscule n'est pas très familiarisée avec toutes ses terres encore à l'heure d'aujourd'hui, elle ne serait donc pas étonné que cette montagne appartienne à un clan et qu'elle ne soit pas au courant.




Roan
Bleu de l'Empereur
Bleu de l'Empereur

Fiche de personnage
force:
Sanctuary PV Crépuscule Qkci38/100Sanctuary PV Crépuscule Qkci  (38/100)
agilité:
Sanctuary PV Crépuscule Qkci39/100Sanctuary PV Crépuscule Qkci  (39/100)
endurance:
Sanctuary PV Crépuscule Qkci38/100Sanctuary PV Crépuscule Qkci  (38/100)
Roan
En savoir plus
Sam 25 Fév - 19:14


Roan et Crépuscule

L'air de la montagne est pur et frais ce qui change de certaines zones géographiques dans lesquelles la pollution continue de faire son œuvre. Si je pouvais comparer de telles choses c'était bien parce que j'en avais parcouru des kilomètres et arpenté des terres aussi diverses que variées. Mais pas une seule ne m'avait autant satisfaite de ce point de vue là. Je savoure la brise qui ébouriffe ma fourrure d'ébène à sa juste valeur rafraîchissante en me demandant si les roches immenses qui m'entouraient et imposaient le respect et l'humilité à tout voyageur les traversant avaient su résisté aux affres du temps et au passage toxique des deux pattes et de leurs créations grâce à leur indéfectible ténacité ou si elles étaient un obstacle trop imposant même pour les sans fourrure pourtant experts indétrônables en destruction massive. Un débat méritant sans aucun doute une longue réflexion aussi fastidieuse qu'intéressante mais qui ne m’intéresse guère pour le moment.

Non, en cet instant je me perds dans ma contemplation, je m'abandonne à ce paysage sans pareil à ce silence paisible que rien ne semblerait pouvoir venir troubler. Je savoure la vue de tout ce qui m'entoure comme si je souhaitais graver à jamais dans ma mémoire tout ce que mes sens me renvoient en ce moment précis. Les nuages mouvants dans le ciel printanier, formes de brumes tantôt sobres tantôt excentriques laissant une marge non négligeable à l'imagination des plus rêveurs. Les buissons d'épineux accrochés aux flancs des monts comme des puces dans le dos d'un canidé ou plus poétique des louveteaux débordant d'énergie sur le dos d'un de leur parent. Les rochers innombrables telles des légions minérales de différentes tailles, de différentes teintes, de différentes localisations. Les arbres millénaires poussant comme ils peuvent parfois sur des pentes tellement abruptes que l'on ne peut que se demander comment ils y étaient parvenus. Le soleil bien haut dans le ciel se reflétant sur la surface miroitante d'un petit lac lointain dans lequel s'écoule une cascade. Mais, il ne fallait pas négliger toute la biodiversité animale qui animait les lieux. Le vol tournoyant d'un aigle planant en quête d'une proie quelconque. La chèvre des montagnes que j’aperçois bien plus en hauteur. Son pelage blanc et ses cornes se détachant nettement sur la roche grisonnante.

Les mouvements dans un buisson lointain indiquant sans nul doute la présence de quelque rongeur s'acharnant à une tache probablement insignifiante aux yeux du prédateur que je suis. Quelque part dans ces monts et ces vallées une ourse et ses petits à l'abri d'une caverne. L'environnement dans lequel je baigne en cet instant précis est si paisible qu'il serait aisé d'oublier qu'ailleurs à peine à quelques kilomètres de là des loups et des louves se battent chaque jour pour leur survie. Que à une cinquantaine de kilomètres vers le sud il n'y a strictement plus rien là ou autrefois s'élevaient des terres inhospitalières certes. Mais ne le sont elles pas toutes devenues depuis la grande destruction. La guerre des hommes. Oui, il serait aisé de s'oublier dans un tel tableau champêtre apaisant mais il ne pourrait jamais en aller ainsi pour moi. Car mon existence est une longue succession de souffrances et de victoires sur ces dernières. Ce n'était pas parce que tout avait changé depuis que je marchais seul sur ces terres dévastés que j'allais parvenir à faire abstraction de mon histoire. Soudain, mon repos idyllique est troublé par la présence d'une de mes congénères. Présence indiquée par son effluve que je prends avant toute chose le temps d'étudier. Il s'agit d'une solitaire à n'en point douter. Je la cherche du regard en laissant mes muscles se bander instinctivement sous ma peau et mes griffes crisser contre la pierre malgré mon immobilité neutre. Et finis par la repérer un peu plus bas. Un joli pelage cendré et des yeux et des yeux ambrés. Je me détends et baisse ma garde.

La méfiance est une nécessité lorsque l'on est solitaire, je l'ai intégré comme un vieux réflexe. J'observe la louve savourer à sa manière la paix de ce lieu bien particulier comme isolé du monde extérieur. Derrière moi l'étrange statue de pierre au visage effrayant qui semble me toiser et dans mon champ de vision cette louve inconnue. Je me demande durant un instant si la discussion va s'engager tendue comme celle sur la plage de la crique avec Midona. Mais, mon instinct me dit que cela ne sera pas le cas. Alors je me contente de me lécher le poitrail dans un geste machinal avant de détourner le regard bien conscient qu'observer ainsi quelqu'un de manière aussi insistante peut être mal perçu mais je ne parviens pas à m'empêcher, à empêcher mes yeux bleus glacés de revenir se porter sur la louve. Je la fixe plus intensément en me demandant si je l'avais croisé durant l'exode. Mais, je parviens à la conclusion que ce n'est pas le cas car je reconnaîtrais son effluve et la sienne ne me dit strictement rien. Lorsque sa gueule se relève brusquement et que ses yeux me cherchent avant de finalement me trouver et de croiser les miens, je me contente d'un haussement d'épaule nonchalant.

Je ne saurais même pas dire pourquoi cette louve attire tant mon attention ainsi. Peut être est ce parce que ses mouvements semblent empreints de plus de prudence que l'on en voit habituellement ou parce qu'en l'observant j'ai eu la fugace impression de déceler une pointe d'insouciance dans son comportement. Je ne sais pas ce qu'est l'insouciance, je ne l'ai jamais connu alors ma curiosité est tangible. Je ne la quitte pas du regard comme un chasseur sur sa proie. La louve n'est plus qu'à quelques mètres désormais puisqu'elle poursuit son ascension prudente sous mon regard bleu glacé. Un frisson la parcourt et ses oreilles s'abaissent rapidement tandis que sa queue se plaque entre ses pattes. J'écarquille les yeux de surprise devant cette posture de soumission. Je n'avais aucune intention hostile et me trouvais dans une posture parfaitement neutre. Je ne bouge pas d'un iota tandis qu'elle s'approche prudemment de moi comme si elle craignait que je ne lui bondisse dessus sans crier gare. Moi qui pensais qu'elle m'éviterait ou ne ferait que passer suis surpris. La solitaire s’arrête à quelque pas de ma positon et relève à peine la tète vers moi tandis que sa queue racle le sol poussiéreux. Mes yeux s'écarquillent une seconde fois de la journée lorsqu'elle me demande si ces terres m'appartenaient. Un sourire amusé étire lentement mes sombres babines. Si seulement pensais je amusé autant intérieurement qu'extérieurement.

Je m'approche très lentement de la louve pour me figer juste devant elle et lui faire relever la tète d'une patte avant. Puis, je réponds : Suis je donc aussi terrifiant pour que tu te comportes ainsi ? Détends toi voyons je ne compte pas te manger. Il ne s'agit pas de mon territoire car je suis un solitaire tout comme toi. Je ne fais que passer. Entre nous je ne serais pas mécontent s'il m'appartenait bel et bien. Il est magnifique n'est ce pas.
Tournant un instant la tète vers la vallée en contre bas pour observer les environs d'un œil appréciateur, je ne me rends pas compte que la louve s'est reculée de quelque pas comme si sa peur et sa méfiance avaient pris le dessus. Je pivote sur moi même et reprends : Ne pars pas s'il te plaît.
Je ne sais même pas pourquoi j'ai dit cela. Pourquoi je ne veux effectivement pas qu'elle s'en aille. La solitude de nos vies de solitaires est parfois pesante mais dans mon cas je la vis plutôt bien alors quoi. Aucune idée. Mais l'impulsivité n'est pas dans mes habitudes ordinairement. J'imagine que je veux juste parler à quelqu'un pas besoin d'en faire tout un foin. Je devrais la mépriser pour sa faiblesse exubérante mais je n'y arrive pas ou plutôt je m'en moque.
Contenu sponsorisé
En savoir plus

 Sanctuary PV Crépuscule


 :: Terres Neuves :: La Chaîne de Mord-Nuit :: Les Visages de Pierres