Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
– Réduit la gravité des Blessures reçues
– Augmente la gravité des Blessures de l'adversaire
BONUS CHASSE (Trait de faction)
– 2 proies au lieu d'une seule lors d'un 18 au dé
– 1 Lancer de dé de chasse supplémentaire
– +3 aux résultats du dé de chasse
Compétence d'élite :
Mar 7 Fév - 15:18
Le piège de l'esprit
avec ///
Force: 19 - Agilité: 16 - Endurance: 16
Midona avançait le museau au sol. Elle suivait l'odeur alléchante d'un lièvre à travers le village bombardé. La solitaire ne s'était encore jamais aventurée dans ces terres. Après tout, elle venait seulement de débarquer, mais elle sentait déjà qu'elle aimerait ces endroits à perte de vue qui n'attendaient que d'être explorés. Bientôt, elle parvint à une vieille clôture à moitié effondrée et rongée par l'humidité. Accélérant l'allure, la louve bondit avec agilité au-dessus de l'obstacle et atterrit en silence de l'autre côté. Devant elle s'étendait un grand pré dans lequel étaient alignés de vieilles souches carbonisées. Certains arbres étaient encore étonnement debout, semblables à de grands squelettes étendant leur bras dans la brume. Midona cessa sa contemplation pour repartir sur la piste de sa proie. Elle trottinait à pas feutrés, les yeux et la truffe rivés au sol, à la recherche du moindre indice qui pourrait l'amener à son prochain repas. Soudain, elle sentit que sa patte arrière était retenue par quelque chose. Agacée, elle se retourna pour voir de quoi il s'agissait et sentit une autre chose s'enrouler autour de sa gorge. La louve gronda et fit de nouveau volte-face, mais à chacun de ses mouvements elle s'emmêlait un peu plus dans ce qu'elle voyait maintenant comme un amas de fils et de cordes. Elle cessa finalement de bouger, de crainte de ne plus pouvoir en sortir. Ses pattes, son encolure, tout son corps était enroulé dans ce qui semblait tout simplement être un piège humain. Midona sentit la panique la saisir. S'il s'agissait bel et bien d'un piège, son temps était compté. Elle devait se sortir de là au plus vite avant que les Hommes ne viennent ici. Elle gigota furieusement dans tous les sens pour tenter de se libérer mais elle ne fit qu'aggraver son cas et resserrer les cordes qui la maintenaient. Ce n'était pas la bonne solution. Elle réfléchit rapidement. Levant son museau vers le ciel, la solitaire poussa un long hurlement: «A l'aide ! Je suis coincée !» Lorsqu'elle se tut, elle attendit quelques instants. Mais aucun loup ne lui répondit. Elle était vraiment seule pour cette fois. Soudain, un claquement retentit au-dessus de sa tête. A force de s'être débattue, Midona avait fragilisé les branches déjà bien rongées par les flammes et l'une d'elle semblait sur le point de céder. Midona tracta de toutes ses forces et finit par casser la branche en question, qui tomba au sol en lui libérant le cou. Pouvant de nouveau se mouvoir plus facilement, la solitaire pencha la tête vers ses pattes. Elle saisit l'une des cordes qui la maintenaient encore au piège et entreprit de la ronger patiemment. La corde finit par céder. La louve s'attaquait à la suivante lorsqu'elle entendit des voix humaines au loin. Ils arrivaient. La louve se figea. Ils allaient venir par ici, la voir coincée dans leur piège, puis ils la tueraient sans aucune forme de pitié. Ou pire, ils l'emmèneraient avec eux et feraient d'elle un sujet de laboratoire ou un chien, comme les Hellhounds l'avaient fait auparavant. Non, elle ne se laisserait pas avoir aussi stupidement. Midona reprit sa tâche, mâchant la corde puissamment à l'aide de ses crocs jusqu'à la sentir céder elle aussi. Ses pattes avant été libres. La louve bondit en avant, tira de toutes ses forces, plantant ses griffes dans la terre pour ne pas glisser. Enfin, au bout d'intenses efforts le reste de son corps glissa hors du piège. Elle était libre ! La solitaire n'attendit pas plus longtemps pour foncer à toute allure à travers le pré. Elle bondit de nouveau au-dessus de la clôture et courut à larges foulées le plus loin possible de cet endroit.