NOM : L.E.M.I.
AGE : Aux environs de deux ans
SEXE : Femelle
MEUTE : Aldark
RANG : Umbra
PARENTÉ : /
AUTRES INFORMATIONS : /

JAUGES : Répartissez 20 points entre les jauges (Pour PV, reprendre les infos de la fiche)
Force : 4
Agilité : 8
Endurance : 8


CARACTÈRE :
Qui est-on ? C'est une bonne question. Ou plutôt suis-je ? Rien, personne, peut-être quelqu'un d'important. Mieux vaut ne pas y songer. Parfois, il vaut mieux se contenter de suivre son chemin. Vous savez, la longue route tracée devant vous. Mais tout ça n'est qu'utopie. On veut se croire destiné à de grandes choses. Mais ça n'est pas le cas. Ce chemin, on le trace nous-même, on a pas besoins de compter sur le destin. Non, si ça se passe ainsi, c'est qu'on l'a décidé. Alors c'est ce que je fais, je laisse tout. J'oublie le passé et me concentre uniquement sur le présent. Parce que ce qu'à partir de ce qu'on fait maintenant, notre futur c'est nous qui le traçons. Alors je fais ce qu'il me plait, quand je veux et où je veux. Vous voulez me l'interdire ? Allez en enfer. Je suis libre, et ce n'est pas vous qui changerez ça. Oui, vous me direz, la meute. Moi je vous réponds, je m'en fiche. Pas de la meute, hein. Mais je me fiche de ce qu'on pense de moi. C'est personnel aux autres. Ils me considèrent comme quelqu'un d'inconscient ? Très bien. J'ai l'âge d'un louveteau ? C'est pas ma faute si j'ai gardé mon âme d'enfant alors que vous avez grandi. Je n'en veux pas de votre sagesse. Je suis comme je suis. Mentalement une gamine, oui c'est cela. Je ne suis qu'un louveteau coincé dans un corps trop vieux pour lui. Mais j'm'en fiche. Pensez ce que vous voulez. Honnêtement, ça n'est pas mon problème.

PHYSIQUE :
Blanc, noir, gris ou fauve, fort ou faible, petit ou grand, quelle importance ça fait ? Ne sommes-nous pas tous les mêmes ? Tous des loups ? Eh bien si, justement.
Mais bon, si ça vous intéresse tant que ça, allons-y.
Je ne suis pas très grande, mais ne vous y fiez pas. La taille, ça ne veut rien dire. Ce n'est pas parce qu'on est petit qu'on est moins fort. Il n'empêche, je ne me suis pas entraînée en force. Du coup, chez moi, si. Su quoi je compte alors ? La discrétion, l'agilité et l'endurance. Toute mon histoire est basée sur ces trois aptitudes. Depuis mon plus jeune âge, j'ai été entraînée à survivre quoi qu'il arrive. Eviter les attaques, feinter et m'enfuir. Mais jamais me battre. Pourquoi ? Un, je n'aime pas ça. Deux, c'est ce qu'on m'a appris, et je n'ai jamais tenté de faire autrement. Une forme de soumission ? Non, pas que je sache. C'était la seule façon que j'ai pour survivre. J'étais la plus faible d'entre nous, et même avec l'entraînement, ça n'a rien changé. Ils ont vite compris ça, et, en croyant que la force ne me servirait à rien, ils ont décidé de booster mon agilité et ma vitesse.
Bref, sinon, mon pelage est noir et fauve, avec quelques tâches blanches. Ce n'est pas uni, et j'ai longtemps envié ma sœur pour ça. Je disais que c'était mieux pour espionner, que c'était moins visible. Mais j'ai vite appris que ça dépendait. Qu'on avait plein de moyens de se cacher si on était pas entièrement noir. Et surtout, que l'uniformité ne faisait rien. Ou du moins, presque.
J'ai vu des loups avec des yeux verts. C'est sidérant. J'adore ça, et je l'avoue sans peine que j'en suis jalouse. Mes yeux ambrés sont normaux, c'est d'une banalité. Alors que les yeux verts... Bref, j'adore ça.
Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise d'autre ? Moi ça me suffit, et je tiens pas à en faire un roman. Surtout pas sur mon physique. Y a tellement plus de choses à dire dans mon histoire !

HISTOIRE :
Ah, bah voilà, là, ça devient intéressant.

...

L.E.M.I.. Loup d'Exploration en Milieu Inhospitalier. Oui, c'est ça mon nom. Mais L.E.M.I., c'est bien mieux. Ma soeur, c'est encore L.E.T.E.. Loup d'Espionnage en Terrain Ennemi. En fait, on a fini par la renommer. L.E.T.E., c'est embêtant à prononcer, alors elle est devenue Leto. C'est mieux, et plus joli.
Bref. On vient de nulle part. Ni elle ni moi ne savons d'où on vient. De passé peut-être ? Ou mieux, du futur ? Bon, d'accord, j'ai trop d'imagination. Mais laissez-moi rêver, j'en ai besoin. Enfin, ce qu'on sait, c'est rien du tout. On est arrivées du jour au lendemain dans un labo inconnu. On avait quelques mois, mais combien exactement ? Aucune idée.
Il y avait pleins d'hommes partout. Ils sont devenus une espèce de famille. Une meute peut-être ? Mais ce qui les liait à nous n'était qu'un profit. Ils avaient besoin de nous. Nous ne le savions pas encore, ma sœur et moi.
Ils nous ont entraînées, et bien vite, ils se sont rendu compte qu'elle avait plus de potentialités que moi. Du moins, elle allait être plus utile que moi dans un certain domaine. Domaine que nous ne connaissions pas, mais qu'on aurai pu deviner à cause de nos noms.
C'est vers notre premier anniversaire qu'on a compris. Notre entraînement s'était bien passé. L.E.T.O. avait développé plus de puissance que moi, mais, sans vouloir me vanter, en agilité j'étais la meilleure.
On a été séparées pour la première fois de notre vie. Elle a dû aller d'un côté, et moi de l'autre. Je suis arrivée à l'orée de la forêt, là, ils ont ouvert la cage en fer et m'ont libérée. Je savais ce que je devais faire. On avait eu plein de simulations. Je prenais ça pour un jeu, mais visiblement, ce n'était pas le cas. Je devais juste faire une reconnaissance de terrain. C'était facile. Alors je m'élançais vers la forêt. Cet endroit était complètement différent de celui auquel j'avais été entraînée. Plusieurs fois, j'ai senti l'odeur humaine. Après l'avoir suivie, je les ai vus. Ils étaient une dizaine et étaient armés jusqu'aux dents. On m'avait appris à ne pas m'approcher de ces types-là. Je les ai contournés et j'ai continué.
J'ai fait ça de nombreuses fois. Tellement que j'en ai perdu le compte. J'avais une petite machine sur le dos, cachée dans ma fourrure. Elle vibrait lorsque je devais rentrer.
Une fois, je me suis demandé, pourquoi nous ? Et puis j'ai vu des hommes et j'ai compris. Ils avaient de gros chiens. Ils m’ont sentie, et finalement, les hommes ont fini par me voir. Ils ont vu que je n'étais ni un homme ni un chien, mais bien une louve. Je n'avais pas bien compris pourquoi, mais ils m'ont laissée m'enfuir. Plus tard, en y réfléchissant, je me suis dit que c'était sûrement pour ça. Je suis une louve et mon environnement, c'est la forêt normalement. Ils n'ont pas pensé que je pouvais être différente.
C'est aussi ce jour là que j'ai compris la différence entre ma sœur et moi. La différence entre "inhospitalier" et "ennemi". Si elle a mieux été entraînée, c'est qu'il y a plus de chances qu'elle soit en danger. Sans oublier "espionnage" et "exploration". Mais elle rentrait à chaque fois, et ma crainte finit par s'envoler.
Jusqu'au jour où...
Où tout a changé. L.E.T.E. est rentrée blessée. Elle m'a juste dit qu'elle était tombée sur une escouade. Mais rien de plus. Ce jour-là, ils ont relâché l'attention qu'ils avaient sur moi. Généralement, on me surveillait plus. Mais comme ce n'était pas le cas, et que je voulais des nouvelles de ma sœur, je suis sortie de la salle où on m'avait enfermée. Suivre la piste de Leto était un jeu d'enfant. Mais un bruit ailleurs m'a détournée de mon objectif. Un petit tilt qui provoqua un grand boom. La salle dans laquelle je venais d'entrer était petite. Il n'y avait personne à l'intérieur, mais des écrans brillaient. L'un d'eux était noir. Mais il était allumé. Sur un autre, on voyait... Ce même écran. Et puis l'autre s'est éclairé, une fente venait d'apparaître. On y voyait rien. C'était trop lumineux. La fente s'est ouverte de plus en plus, et j'ai pu distinguer une patte. Une patte de loup. Celle de ma sœur. La fente a disparu, s'étant ouverte entièrement. Tout l'écran le prouvait. Je n'avais pas rêvé, c'était bien ma sœur. Mais comme vue d'elle-même.
J'ai compris à cet instant, lorsqu'elle s'est tournée vers un homme en blanc. C'était ainsi qu'ils faisaient pour connaître les terrains qu'on explorait. Ils voyaient tout ce qu'on faisait.
Ils ont fini par me trouver. Je n'avais pas laissé les écrans, j'étais trop hypnotisée par ce que je voyais. Je pense qu'en voyant que je n'étais pas là où il m'avaient laissé, ils ont compris et son venu. Ou peut-être que ce n'était qu'un hasard. Je ne sais pas.
J'ai tout expliqué à ma sœur lorsque je l'ai revue. Elle m'a écoutée jusqu'au bout. Je ne savais pas à quoi elle pensait, mais on a fini par trouver une ouverture pour retourner à la salle aux écrans.
Cette salle n'était qu'une bombe à retardement. Et c'est ce que j'ai réalisé lors d'une exploration. J'y ai vu des loups. D'abord trois louveteaux qui jouaient. Et puis un adulte est arrivé. C'était un mâle et il m'a repérée sans trop de mal. Je n'avais même pas remarqué sa présence à cause des jeunes. C'était les premiers que je voyais, L.E.T.E. et moi étions les seules louves du labo. Il n'avait pas trop l'air content de me voir. J'étais sur les terres de sa meute. Il avait senti l'odeur de l'homme sur moi. Et la question finit bien par tomber. Qui étais-je ? Le mensonge n'étant pas dans mes habitudes, mais ne voulant pas lui dire, j'étais triturée. Que devais-je lui répondre ? Peut-être que le mieux était de m'enfuir ? Quelque chose m'en empêchait, mais je ne savais pas quoi. Il semblait s'impatienter.
« Je... je viens de... très loin. »
Il lâcha un petit rire avant de me répondre qu'il s'en rendait compte.
« Tu viens de chez les hommes, pas vrai ? »
Impossible de lui cacher la vérité. Pas avec mon odeur. J'ai hoché la tête. Et puis ça m'a réveillé. Je n'avais pas de compte à lui tenir ! Je ne le connaissais même pas ! Je tournais la tête avant de lui répondre :
« Ça ne vous regarde pas ! »
Je tournais les pattes avant de commencer à faire demi-tour. Il ne m'en laissa pas le temps. Je ne sais comment, je me retrouvais au sol en une si courte durée de temps que ça me sidéra. Mais sur la tête du loup, on y trouvait aucune colère, ni rien du tout. Il semblait... Un peu amusé. Je ne comprenais pas.
« Les loups ne sont pas sensés être au service des hommes. Un loup est comme le vent. Un loup est libre. Mais fais comme tu veux. »
Et il s'éloigna. Il poussa un peu l'un des louveteaux et se tourna une dernière fois vers moi :
« Mais si tu désire rester avec eux, je ne peux que te conseille de ne plus mettre les pattes ici. »
Je hochais la tête et c'est la dernière fois que je le vis. La bombe à retardement venait d'exploser.
Ses paroles me restèrent dans la tête pendant tout le reste de mon exploration. Et plus tard aussi. Plus tard, je mis ma sœur au courant. Et puis l'épisode des écrans me revint en mémoire. Les hommes se servaient de nous. Nous n'étions que des pions dans je-ne-sais quel plan dont ils avaient le secret. Et puis, il y avait l'appel de la liberté. Plus le temps passait, et plus je m'en rendait compte. C'était ça qui m'avait empêchée de m'enfuir.
Je voulais être libre. Ma sœur semblait d'accord. Elle me révéla qu'elle avait elle besoin de changement. Elle n'en pouvait plus de ses missions. Elles étaient de plus en plus dangereuses. Elle ajouta qu'elle avait parfois failli se faire tuer. Je l'avais vue rentrer de nombreuses fois exténuée et blessée, alors je ne doutais pas d'un seul de ses mots.
On a décidé qu'on partirait lors d'une expédition. Mais il fallait se débarrasser de ces caméras. Mais on ne savait ce que c'était. Sans compter qu'on avait ces petits boîtiers sur notre dos. Il faudrait les enlever en même temps. Mais le plus gênant c'était les caméras. Mais nous ne voulions pas rester plus longtemps ici. On avait pas le temps de chercher. Et puis, qui nous disait qu'ils nous chercheraient ? Si on partait suffisement, peut-être qu'ils nous laisseraient ? Comme on était d'accord, L.E.T.E. me proposa un plan. Et comme il me semblait bon, je l'acceptais.
Le lendemain, comme prévu, ils nous emmenèrent à l'endroit habituel. Mais cette fois, nous ne rentrerions jamais. Nous n'étions pas ensemble, mais on était animées par la même envie, et notre plan était imparable. Laissez-moi rêver.
La première chose à faire était de s'éloigner le plus possible. Je savais déjà où j'allais. À l'endroit exact où j'avais rencontré le loup. Mais je m'arrangeais pour regarder le sol, prendre des détours ou fermer les yeux. Ils ne devaient pas savoir où j'allais. Arrivée là-bas, la deuxième étape se mettait en place. Détruire le boîtier. J'espérais que le loup serait là. Mais ce n'était pas le cas, j'ai dû tenter de suivre sa piste. Et puis des jappements joyeux se firent entendre. Je leur répondit de la même manière afin de leur faire savoir que j'étais là. Le loup s'approcha, intrigué. Il ne mit pas longtemps à me reconnaître et il pencha la tête sur le côté.
« Que veux-tu ? »
Je me tournais afin de me mettre de profil avant de répondre :
« De l'aide. Je ne veux plus servir les hommes. Je veux être libre. Mais pour ça, je devrais enlever cette machine. Mais je ne peux pas. M'aiderais-vous ? »
Je crus percevoir un sourire sur ses babines. Il s'approcha sans me répondre. Je sus qu'il avait remarqué la boite lorsqu'il se baissa subitement. Un coup de crocs plus tard et il n'y avait plus trace d'elle. Et puis j'ai senti un espèce de coup de jus et puis tout est devenu noir.

...

Lorsque je me suis réveillée, je n'avais pas bougé. J'étais au même endroit, mais il n'y avait plus personne. C'est là que j'ai compris que les hommes ne me retrouveraient plus. Sinon, je serais enfermée. Peut-être était-ce cette machine la source de la caméra ? Aucune idée, et je ne le saurais jamais. Mais maintenant, il est temps de passer à la suite du plan. Je m'éloignais de l'endroit où j'étais. Je devais faire demi-tour pour ne pas tomber sur des loups. Je n'étais pas chez moi et c'était un miracle si je n'avais pas été repérée. Je devais retourner près du labo, je devais retrouver ma sœur.
Mais arrivée au parc, je ne vis personne. Elle n'avait peut-être pas fini ? Je décidais d'attendre. Deux jours plus tard, elle n'était toujours pas là. Mais je ne savais pas où elle était. Je commençais à avoir peur pour elle. Je devais la trouver. Elle avait peut-être encore sa caméra ? Peut-être que ça me permettrait de savoir où elle était ? J'en doutais. Et puis, c'était une mission suicide. Non, je devais la rejoindre. Je savais au moins dans quelle direction elle allait.

...

J'ai couru longtemps tout droit. Je ne voulais pas croire qu'elle aie tourné. Je suis arrivée dans un endroit dont l'apparence semblait malsaine. Tout était détruit, et c'était bien différent de la forêt à laquelle j'avais été habituée.
Mais après plusieurs heures de marche, j'ai fini par la trouver cette forêt.
Mais j'ai eu beau cherché des heurs, je n'ai pas réussi à trouver la moindre piste de ma sœur. J'ai fini par m'écrouler au sol. Je n'avais pas mangé ou pris du repos et j'étais fatiguée.

...

« C'qui celle-là encore ?
- Tu crois que je sais mieux que toi ?
- Elle sent l'humain. Nan, elle pue l'humain.
- J'avais pas remarqué.
- Tu crois qu'ils lui ont fait quoi ?
- Comment veux-tu que je le sache ?
- Tiens, on dirait qu'elle est réveillée. »
J'avais tout entendu et en avais conclu que c'était des loups. Mais je venais seulement d'ouvrir les yeux. Je ne voulais pas croire en la disparition de Leto. Alors j'étais restée allongée longtemps, sans bouger.
« Hé toi ! Je sais que t'es réveillée ! »
Je fixais le loup gris de mon regard doré. Je ne bougeais pas.
« Laissez-moi... »
Il se contenta de ricaner mais son compagnon le poussa.
« Dites-nous ce qu'il vous est arrivé.
- Pas envie, laissez-moi...
- Tu n'es pas chez toi alors répond-nous ! »
Le loup gris semblait s'impatienter. Nan, il ne semblait pas que s'impatienter, il l'était. Le fauve avait l'air plus patient. Mais ça n'y changeait rien. Je ne bougeais pas, à part mes yeux qui se fermèrent.
« Laissez-moi... J'ai perdu ma sœur et je ne reconnais rien... J'ai plus envie de rien... Sauf de silence et de solitude... Alors laissez-moi... »
Le gris grogna, mais je ne changeais rien. Enfin, c'était probablement le gris, puisque je ne le voyais pas.
« C'est à cause des hommes ?
- Ne m'en parlez pas... C'est leur faute... C'est leur faute si j'ai plus de sœur ! »
J'avais crié sur la dernière phrase. Mais je n'avais pas bougé. Et puis je sentis quelque chose m'effleurer.
« Qu'est-ce que tu fous ?
- J'aide mon vieux. Mais n'en parle à personne.
- Je me demande bien pourquoi je te suis...
- Posez-moi... Je ne veux pas de votre aide...
- Si tu veux qu'on te laisse tranquille, tu va devoir te casser d'ici, pigé ? On t'a dit que c'était pas chez toi.
- Ce qu'il essaie de dire, c'est que les hommes sont responsables de tellement de choses affreuses qu'on ne peut pas vous laisser dans cet état.
- Nan, tu ne peux pas. Ce n'est que de la pitié, parce que tu es comme ça.
- Laissez-moi je vous dis... Si c'est ce que vous voulez, ok je me casse... Mais ça ne changera rien.
- La lâcheté, c'est bien la chose que je trouve être la pire. Allez, viens on la laisse. »
Ces mots me firent tilt. Je n'avais jamais été comme ça. Même dans la pire des situations, je n'avais jamais abandonné. Et là...
Il fallait que je me réveille. Ma sœur n'était peut-être pas morte après tout. Elle a peut-être eu un contretemps, c'est tout. Mais rien de bien grave.
Mais ce n'était peut-être qu'une utopie, qu'une illusion...
« Tu dis que tu n'as plus de sœur. Tu comptes sur elle ? Tu dépend d'elle ? »
Il y avait tellement de force dans sa voix que je m'écriais :
« Non ! Je suis un loup ! Je suis libre !
- Alors réveille-toi bon sang ! J'ai pas envie de m'enquiquiner avec toi, et tu veux qu'on te laisse ! Mais je le connais assez pour savoir qu'il te lâchera pas !
- Calme-toi, frangin. »
Le gris avait raison. Je le savais. Mais quelque chose m'en empêchait.
« Ce sont les hommes qui t'ont fait perdre ta sœur, non ? Alors pourquoi tu viens nous embêter, nous ? »
Je me secouais un peu et le gris me laissa tomber. Des pattes avant, je repoussais le fauve et me retrouvais assise au sol.
« Tu me saoule à gueuler, Grisouille. Mais t'as pas tort. Je vais vous laisser, et vous allez faire de même. On se recroisera plus, et tout le monde sera contant, ça vous va ? »
Sur le "Grisouille", il sembla s'offusquer mais l'autre se contenta de sourire.
« Je m'appelle pas Grisouille !
- Il est d'accord. Ravi d'avoir pu t'aider. Allez frangin, amène-toi. »

...

C'est la dernière fois que je les ai vu. Ce loup gris, je lui en serais toujours reconnaissante. Si j'ai réussi à reprendre mes recherches, c'est grâce à lui. Je n'ai quand même jamais retrouvé ma sœur. Mais un jour, je suis tombée sur un groupe de loup. J'avais décidé que rejoindre une meute, c'était la meilleure solution. Je pourrais ainsi retrouver ma sœur plus facilement avec de l'aide.
Ils m'ont accueillie à bras ouverts. La meute Aldark. Je ne connais personne, mais j'aurais peut-être la chance de la retrouver si je me fait des alliés.

MON PARRAIN / MA MARRAINE :