Je plongeai au cœur de la brume. Plus aucune trace des loups, j’avais attendu jusqu’à ce que le dernier disparaisse avec sa proie. L’air autour de moi se raréfiait, ma vue – déjà médiocre – ne m’aidait pas à distinguer autre chose que de la brume jaune et mon odorat perdit peu à peu de son affinité. Les traîtres. Mais, mes oreilles elles se portaient comme un charme, elles me guidaient droit vers les bêlements pitoyables et apeurés du bétail. Soudain, une ombre dans la brume apparue devant moi, juste une ombre, celle d’un animal gras et nutritif à souhait. La brebis bêlait pitoyablement, elle tentait de retrouver sans chemin, ayant perdue la trace du troupeau, ne se doutant pas du prédateur qui se tenait à l’affût près d’elle. Je me couchai au ras du sol, j’avançais en catimini, l’excitation de la chasse parcourue mon corps, je sentis une montée d’adrénaline en moi. La brebis tournait en rond, bêlant de plus belle, bientôt elle allait passer à moins d’un mètre de moi … plus que quatre pas … deux pas. Vlam ! Avec la violence d’un missile humain, je la percutai de plein fouet, fois mordant la chaire suave de mes crocs. La proie tenta de s’enfuir, mais j’avais volontairement attaqué sa patte, handicapée elle n’ira pas loin. Mais quand on est au seuil de la mort, la douleur est proprement ignorée. Vulgaire instinct de survie. Pathétique espoir de s’en sortir. La brebis se contenta de faire une dizaine de pas avant de s’effondrer, sa patte cassée la trahit. Je m’approchai d’elle, avec calme et détermination, elle tenta de m’accoler une ruade que j’esquivai sans grande peine, son bêlement de désespoir commençai à m’agacer. Je voulais en finir. J’attrapai sa gorge dans ma gueule, mordant avec force, perçant la jugulaire. Trois nouveaux cris bas et se fût finis. Avec satisfaction je traînai ma proie hors de la brume, des bêlements lointains se firent entendre. Si ce troupeau tenait à survivre il devait trouver la sortir de cet endroit, mais les moutons ne sont pas des loups. Ils n’ont aucun sens de l’orientation et sans s’en rendre compte, ils s’enfonçaient encore plus profondément dans ce piège aveugle. Haletant, je regardai ma proie avec une grande satisfaction, je savais que je devais l’emmener chez les Ezobek, nourrir ma meute était primordiale, mais j’étais trop affamé et décidait donc de manger une part de ma brebis, le reste je l’apporterai aux autres. Après tout je l’avais bien mérité.

Spoiler:

Fallen était parti dans la direction du village des hommes. Il errait sans but précis aujourd'hui. Il marchait tranquillement dans le village quand il remarqua la fameuse brume des pluies de soleil. Il grondait légèrement, il commençait à être tanné de tout ça. Cependant, il s'arrêta puis regarda autour de lui, il n'y avait rien de spécial et il voulait chasser pour la meute, mais il n'y avait pas de proies en ce moment. Il reprit sa marche quand tout à coup, il entendit des bruits de pas et des bêlements horrifiés. Ensuite, l'odeur suave des moutons apparut, le faisant saliver, davantage. Des moutons, ce serait un excellent repas. Cela ferait différent des autres proies qu'il ramenait et de plus, ces moutons étaient élevés par des hommes, alors, il devrait être dodus et excellents.

Des gouttes de salives tombèrent sur le sol. Les bruits parvenaient de l'intérieur des brumes, il ne voulait pas y aller, mais il allait s'y risquer à cause des moutons. Alors, il pénétra dans la brume, il avait senti des loups, odeurs mélangées de solitaires, d'Esobeks, cela le fit gronder, mais il n'allait pas les attaquer, il était là pour la nourriture et l'odeur de certains loups de sa meute, comme Sageeth qu'il reconnut. Ils étaient à l'extérieur de la brume rouge avec leurs proies. Alors, il marchait quand une brebis complètement effrayée lui fonçait dedans. Il gronda puis quand la brebis vit dans quoi elle avait foncé, elle détala. Alors, Vestige partit à la course lui aussi, il allait attraper cette brebis. Les pattes du loup noir martelaient le sol dans une même cadence. Alors, je m'approchais de nouveau de ma proie, quand je fus assez près d'elle, je sautais dessus et m'agrippa avec mes griffes, la brebis poussait des cris de douleur, mais je continuais de m'agripper à la brebis et à la faire tomber sur le sol.

Spoiler:

Cependant d'une ruade bien placée, la brebis le fit tomber de son dos, mais il lui laissais des grosses marques de griffures au niveau des flancs. Fallen grondait de plus belle, il avait manqué son coup, mais il ne laisserait pas passer un si bon repas. Comme tout le monde savait, Fallen était quelqu'un de persévérant et il continuait de s'acharner jusqu'à temps qu'il réussisse. Alors, il repartit de plus belle à la poursuite de cette brebis de malheur, elle était facile à reconnaître, car elle avait des grosses marques de griffures sur les flancs et sur son dos et elle empestait la peur à plein museau. Fallen continua de courir et il lui prit une patte entre ses crocs, la brebis déstabilisée tomba de plus belle, puis d'un bond, Fallen lui bondit de nouveau dessus.

Il grondait de fureur. Il blessait la brebis encore plus gravement. Cependant, la brebis réussit de nouveau à se sauver, alors il reprit la course et attrapa de nouveau la patte, on entendit un craquement, alors peu de temps après, la brebis s'effondra de nouveau et elle essayait de se relever, mais avec une patte en moins, cela serait beaucoup plus difficile. Alors, Fallen sautait de nouveau sur la brebis car il voulait mettre fin à ses jours. Alors, il prit sa jugulaire entre ses dents, le sang giclait et tâchait sa fourrure noire, mais il allait continuer pour avoir cette brebis.

Spoiler:

La brebis continuait de se défendre, mais en vain, elle devait se douter qu'elle n'y arriverait pas, car ses mouvements étaient moins vifs et la brebis continuait de bêler mais en beaucoup moins fort, appelant sans doute de l'aide, mais aucune aide ne viendrait l'aider. Alors, Fallen mordit de plus belle et encore plus fort sur sa jugualire. Elle le regarda et il y vit de la peine dans les yeux et de la douleur, mais Fallen continuait de la regarder de son regard froid. Il ne s'excusait pas, les plus forts remportaient toujours la bataille, les yeux de la brebis se révulsèrent et ensuite, ils se fermèrent. Il eut encore quelques soubresauts et après plus rien. Fallen venait de réussir sa chasse, alors il relâcha la pression sur la jugulaire de la brebis et ensuite, il la prit par la patte et la traîna à l'extérieur de la brume, il avait faim, mais il décida de manger sa part, il en aurait assez pour tout le monde, alors Fallen s'installa dans un coin quelque peu reculé des autres et entamait son repas, c'était délicieux, il allait manger sa part et ensuite, il la ramenait à la meute,

HRP: