«Chasse»

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L'espion goûtait à un repos mérité quand des aboiements de toute sorte, ainsi que l'espèce de sifflement qui glissait jusqu'à son ouïe sensible, le réveillèrent.

D'un bond, le roux était debout, aux aguets et hors de sa tanière improvisé. Juste à temps pour voir toute sorte de bestioles dévaler la pente où avait poussé la forêt, poursuivi par un nuage gris et jaunâtre qui ne lui indiquait rien de bon. Ca sentait le souffre. Dans tous les sens du terme. Et à ce moment, Xyrion comprit qu'il avait plutôt intérêt à laisser parler son instinct de survie.
Prenant ses pattes à son cou, il prit la suite des bestioles qui passaient sous son nez, dépassant les plus faibles sans prendre le temps de les regarder se faire dévorer par l'épais nuage. Son allure accélérait avec la pente, avant qu'il ne ralentisse sa course dans une plaine cendrée. Le nuage semblait repoussé par la quelconque aura de bienfaisance de l'endroit, et le rouquin se mit en tête d'avancer.

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Brusquement, il se retourna vers le bipède qui le tenait en joug, un molosse fermement tenu en laisse à ses côtés.

Xyrion frémit un instant en cherchant cependant une échappatoire. Choisissant de sauver sa peau, le loup lança des cendres en direction de l'humain, qui, surprit, lâcha la gachette de son arme.
Profitant de cet instant d'inattention, l'esobek s'enfuit à toute vitesse loin de l'humain et de son chien. Mais, alors qu'il commençait à allonger ses foulées, le son des aboiements féroces du canidé noir et feu parvint à ses oreilles. Le bruit sonnait comme un coup de cloche à l'intérieur de lui. Le loup prit de la vitesse, traçant à travers les terres de l'est en fendant des flaques, sautant par-dessus des arbres morts et couchés. Les aboiements se faisaient plus lointain, mais le solitaire se refusa à ralentir.
Ignorant la faim qui lui creusait le ventre, il poussa encore un peu sur ses muscles, s'échappant loin de ces lieux trop dangereux pour lui.

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L'espion s'ébroua, progressant parmi les murs effondrés, et morceaux de bois et de verre jonchant le sol. Ses pas l'amenèrent jusqu'à ce qui lui semblait être jadis un camion, aux murs écroulés, et à la porte moisie affalée sur le sol. Le toit ouvert semblait avoir été explosé de l'intérieur. En promenant son regard sur cette carcasse, le loup remarqua un volatile posé sur un mur.
De suite, il se baissa, les oreilles bien droites et l'oeil vif. Rampant à travers les débris, le noireau se rapprocha de l'animal. Un grondement commença à monter de ses entrailles, mais il le retint. S'il faisait du bruit, c'était foutu.

Malgré tout, il n'en pouvait plus d'attendre sans bouger que le proie se précipite d'elle-même dans sa gueule. Alors, le roux s'élança en avant, bondissant d'un jet vers une lourde pierre sur laquelle il prit appuis, sautant vers les cieux. Malheureusement, son impatience fut récompensé par la fuite pure et simple du volatile, qui s'appliqua à le narguer de ses roucoulements. Le prédateur courut sur quelques mètres après lui, avant de prendre appui sur une roue pour sauter vers le pigeon dont il démembra l'aile. L'animal tomba, et Xyrion l'acheva proprement.

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Le roux ralentit sa course folle pour revenir à un trot calme. Il avançait entre les carcasses métalliques et poussa sur ses pattes, accrochant ses griffes à une portière pour gravir un véhicule renversé. Du haut de son piédestal, l'espion remarqua qu'il n'y avait plus qu'à atteindre un mouvement frêle pour le mettre en chasse.

L'esobek sauta de son perchoir, courant quelques mètres avant de ralentir. Il roula dans la cendre et glissa sous un véhicule accidenté en évitant la chute du pare-brise fissuré. Xyrion se secoua dans tous les sens, avant de ramper avec difficulté hors du véhicule. Il lui fallait trouver quelque chose à se mettre sous la dent.
Au loin, un mouvement le fit se stopper. Quelque chose arrivait à toute allure vers lui, et il n'allait certainement pas le lâcher.
Alors, d'un geste, il s'extirpa de sa cage de fer, et poussa sur ses muscles pour s'élancer vers l'animal aux allures canines, qui sortit les crocs en l'apercevant.

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Le choc fut rude, titanesque, et le roux profita de ce moment d'étourdissement pour planter ses crocs dans la chair de l'animal. Il se retourna vivement, attrapant la patte de son adversaire entre ses crocs et tira brutalement. Xyrion sentit comme un déboîtement sans en être certain, et le chien gronda de douleur avant de se retourner, le balançant au sol en boitant.

Il se rua sur lui, et le roux le retint en évitant ses assauts, martelant son abdomen de ses pattes avec brutalité, toutes griffes dehors alors que ses mâchoires arrachaient des touffes de poils mêlées à de la chair et du sang.
Le chien s'écarta, faiblissant à vue d'oeil, et le rouquin bondit pour le renverser à terre, plongeant ses crocs dans sa gorge en labourant son ventre de ses pattes antérieures. L'animal le repoussa, et l'aigle roula à terre en grondant de colère, alors qu'il se secouait pour enlever la poussière de son poil. Lorsqu'il redressa la tête, il se rendit compte que l'animal avait pris la fuite. Furieux, il s'élança à sa suite, ses pattes martelant le sol brutalement, bondissant par-dessus des carcasses métalliques, gravissant une sorte de véhicule renversé sur le côté. Du haut de son promontoire, il bondit, attérissant sur l'arrière train de sa proie, roulant avec elle dans la poussière.
L'espion remonta rapidement, et attrapa son cou entre ses crocs avant de serrer avec force. Jusqu'à ce qu'il ne se rende compte que l'animal avait eu les cervicales brisées par la chute.

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Il s'élança à travers les souches mortes, gravissant les montées abruptes. Ses muscles tiraient à l'intérieur de ses cuisses, et son dos commençait à le faire souffrir. Arrivé en haut d'une monticule de terre, il s' arrêta commença à gratter la terre, faisant gicler des rafales de terre meuble entre ses pattes arrières. Le trou s' agrandissait alors que ses griffes raclaient contre des cailloux qu'il retirait avec ses dents.
A voir ce qu'il y trouverait.

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Ses oreilles frémirent alors que sa gueule entrouverte commençait à saliver. Enfin de quoi manger. Convenablement peut-être, mais au mois il pouvait se nourrir. Il bondit en avant, et atterrit devant un rongeur effrayé.
D’un coup sec de la tête il envoya la souris se fracasser contre un mur démoli à sa droite pas assez fort pour la tuer mais juste assez pour l’étourdir. Se redressant sur ses quatre pattes, le roux s’approcha d’un pas souple de sa future victime.
Tout à coup le rongeur terrifié se mit à courir. C’est qu’elle était vive cette bestiole qui se permettait d’essayer d’échapper au loup. Xyrion retroussa ses babines et émit un grognement les oreilles couchées sur le crâne. D’un coup de dent bien placé il récupéra la souris par sa patte arrière gauche. Il serrait serrait serrait ses crocs luisants de cruauté sur le petit membre frêle. La victime tremblante de douleur retomba au sol, alors que son antérieur gauche restait sanguinolent et pendouillant dans la gueule aux babines retroussées de l'espion.
Les prunelles contemplaient son jouet se tordant de douleur, dans la poussière qui commençait à le recouvrir tel un manteau aux teintes grisâtres.

Sa patte tenait fermement la petite contre le sol, alors que de sa mâchoire puissante, il arrachait un nouveau membre à sa victime. Le geste lui fit émettre un couinement, mélange de peur, et de douleur. Ses petits trous noirs qui miroitaient d’effrois, comme dans un cauchemar ne se détachait pas de la brillance des dents de son bourreau. Le petit rongeur se vidait de son sang, liquide vital que le violent ne put s’empêcher de laper.
D’un coup sec et brutal, il fit craquer sa nuque alors que la proie retombait, molle et raide.
Juste une atroce envie de faire souffrir une victime innocente.
Le loup donne quelques coups de langues machinalement sur sa truffe comme pour se nettoyer et finit par passer son chemin emportant la petite souris avec lui.

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Le vent lui arrivait de face, et bien vite, l'esobek perçut une odeur connue.
Un chien, lui fonçant droit dessus, avant de lui sauter littéralement à la gorge. Il esquiva, s'écarta en courant rapidement droit devant lui, avant de se retourner d'un coup.
D'une violence sans pareil, le roux attrapa l'encolure de son adversaire, le retournant brutalement contre le sol en le passant par dessus son épaule. Il le plaqua par la suite au sol, martelant ses flancs de coups de pattes meurtrières. Ses griffes s’enfoncèrent dans ses cuisses arrières, alors que ses crocs venaient mordre à mainte et mainte reprise la chair plissé du dos du canidé.

Ne lâchant pas prise l'esobek roula avec lui quelques instants avant de l'immobiliser au sol, griffant durement son abdomen avec ses pattes arrières.
L'animal le repoussa, Xyrion glissa, et lâcha prise, avant de percuter durement l'animal qui roula à terre. Sans un mot, il lui fit face, découvrant ses crocs pour se jeter sur l'animal. Ils roulèrent un moment avant que Xyrion ne se cogne durement la tête, le choc brouillant sa vision un instant. Instant pendant lequel le chien en profita pour prendre la fuite. Flûte.

Mépris de l'Aigle secoua la tête: cette chasse s'était couronner d'un bon échec. Un échec douloureux et cuisant.
Secouant la tête, le mâle s'élança. Il bondit au-dessus d'un tronc calciné, avant de rouler au sol et rampant rapidement. Il se stoppa net. Un autre chien. Devant lui. Plus petit, plus frêle, plus fragile. Sans attendre, l'espion s'élança après lui. Le repérant, le chien partit à toute allure, esquivant divers troncs d'arbres alors que le loup lui collait au train. Ses muscles le tiraillaient, alors que chaque foulées avalaient davantage les mètres entre eux. Le vitesse tirait ses poils en arrière, et le chien lâcha un jappement de frayeur alors que le roux arrivait presque à ses côtés, ne ralentissant pas sa course folle. Le chien vira brusquement, et le loup trébucha roulant au sol en pignant.

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Un mouvement, et le roux se mit en chasse, toutes griffes dehors alors que ses mâchoires arrachaient des écailles mêlées à de la chair et du sang.
Le serpent s'écarta, faiblissant à vue d'oeil, et l'espion bondit pour le plaquer à terre, plongeant ses crocs dans dans le sol par mégarde. L'animal fila en sifflant, et il roula à terre en grondant de colère, alors qu'il se secouait pour enlever la poussière de son poil. Lorsqu'il redressa la tête, il se rendit compte que l'animal avait pris la fuite. Furieux, il s'élança à sa suite, ses pattes martelant le sol brutalement, bondissant par-dessus des carcasses métalliques, gravissant une sorte de véhicule renversé sur le côté. Du haut de son promontoire, il bondit, attérissant juste derrière sa proie, roulant avec lui dans la poussière. Ses crocs trouvèrent sa nuque et le reptile tomba raide mort, entre ses crocs.

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Le roux continuait son avancée, avant de se stopper brutalement. Une odeur inconnue jusqu'à lors, vint titiller ses sens, dressant ses oreilles sur sa tête.
Le loup s'approcha, avant de se retrouver face à face avec un animal sable, qui lui faisait vaguement penser à un chat. En plus gros, et plus dangereux, vu le regard qu'il lui lançait. Dès qu'il l'aperçut, l'animal sortit ses crocs, feulant après lui comme pour l'effrayer. Ce à quoi, le roux répondit en hésitant légèrement, en s'hérissant de tout son poil.

Mais l'animal se ramassa sur lui même avant de sauter sur le solitaire.
Le rouquin ne chercha pas à éviter, réceptionnant le féliné tous crocs dehors.
Crocs qui ne tardèrent pas à se planter dans la gorge du lynx. Un feulement furieux lui échappa alors que le prédateur couleur sable se débattait furieusement, griffant agressivement les flancs du mercenaire, tentant de lui arracher fourrure et chair mêlées.
Un grognement de douleur retentit, alors que l'animal touchait au but. Mais l'aigle repoussa l'animal avec difficulté, l'envoyant durement valser contre le sol poussièreux de la plaine, provoquant un couinement de surprise, puis de douleur quand il se jeta sur lui, toutes griffes dehors pour planter ses crocs sanglants dans sa jugulaire.

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Finalement ses chasse n'avaient pas été si mauvaises. Profitant du calme qui régnait à présent sur la plaine, l'espion escalada une carcasse de voiture affalée par terre. Il ripa contre la carrosserie, mais se rattrapa sur une fenêtre brisée avant de parvenir en haut. De là, un mouvement aérien le fit plisser les yeux. Finalement, sa journée n'était pas totalement terminée.

Le roux se tapit sur la carcasse, attendant que le mouvement se rapproche suffisamment.
Dans un battement d'aile majestueux, l'aigle arriva au-dessus de lui, et Xyrion profita de la seconde pour l'admirer. Celle d'après, il bondissait dans les airs pour attraper l'aile du roi du ciel. L'instant d'après, ils chutaient à pleine vitesse. Xyrion eut le reflexe de repousser la voiture de ses pattes, retombant plus loin en roulant avec le volatile. Celui-ci lâcha des cris en le griffant de ses serres, alors que son bec s'abattait avec force sur son encolure. L'espion résistait, remuant la proie de droite à gauche, tentant de lui décrocher son aile. Le sang perlait, et les hurlements de la proie devenaient de plus en plus fort. Alors, l'esobek le lâcha un instant, sautant directement sur sa gorge pour le plaquer au sol, plantant ses crocs hérissés dans sa veine vitale.

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L'esobek s'ébroua, et se figea alors que son regard jaune captait un mouvement pas net. Quelque chose rampait entre les feuilles mortes, et ce quelque chose, Xyrion comptait bien jeter son dévolu dessus. Bondissant d'un coup, il coinça la chose sous sa patte avant. Mais celle-ci se tordit et lui échappa avant de ramper à toute vitesse loin de lui. Une foutue couleuvre. Ce genre de truc croquait sous la dent, pourquoi ne pas en faire son déjeuner?
Le mâle gronda, et suivit à toute allure le serpent, claquant des crocs de frustration. Celui-ci se glissa dans un trou, et le loup se mit à creuser frénétiquement, glissant sa tête massive à l'intérieur en cherchant à tout prix à l'attraper, et... raté. Ses crocs rippèrent non loin du corps de l'animal, et se refermèrent brutalement dans le vide, alors que l'animal finissait de s'enfuir.

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Ses griffes grattaient la terre, celle-ci jaillissant entre ses pattes arrière. Xyrion déblayait à l'aide de son museau, tentant d'atteindre les deux rongeurs coincés sous une voiture. De l'épaule, il commença à pousser une porte cabossée qui bloquait son passage. Le poids fit s'enfoncer ses deux pattes arrières dans le sol, laissant une trace terreuse, alors que l'espion forçait sur ses muscles pour déplacer l'objet.
Mais un frôlement le réveilla. Les deux proies avaient pris la fuite entre ses pattes, et le roux lâcha son fardeau pour se précipiter à leurs trousses, tous crocs dehors.
Ses pattes martelaient le sol, alors qu'elles avalaient mètre par mètre derrière les rongeurs.
Ses crocs s'abattirent sur le premier, le brisant, alors qu'il giflait le second, l'envoyant cogner contre une porte. Il s'approcha en trottinant, les crocs dévoilés, avant de lui briser la nuque.

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Sans un bruit, à pas de loup, il dévalait la pente de gravats qui s'offrait à lui . Un couinement le fit sursauter, et le roux sauta brutalement sur le rat qui couinait bizarrement. Sur le coup, il n'y fit pas attention, et il lui fila entre les pattes. Puis il se retourna. Un renard, c'était ça l'animal qui menaçait sa victime avant qu'il n'arrive. Et en s'arrêtant là, il s'était caché. L'éclair roux s'enfuit, et le loup le prit en chasse.
La course-poursuite dura quelques minutes. Des obstacles lui barraient le passage, mais le roux les gravit, se roulant en-dessous ou sautant par-dessus sans y faire attention.

Xyrion bondit en grognant sur la croupe du rouquin qui roula à terre en feulant. Les crocs sortit, le roux sauta à la gorge du renard qui se débattit brutalement. Ses griffes fendirent l'air et le goupil couina en tombant lourdement au sol. Mais il glissa, et l'animal en profita pour se faire la malle.

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