Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Un imposant loup noir aux yeux bleus se promenait tranquillement dans cette prairie rouge sang. Cette prairie était rouge sang à cause des grenats qu'il y avait en ce lieu. Alors, il marchait silencieusement, tout en faisant attention. C'était un loup qui connaissait les terres comme sa poche. Ce loup, avait un nom, il s'appelait Fallen ou encore Vestige des murmures. C'était un loup que bien des loups se méfiaient, ils n'étaient pas sûr de comment ce loup pouvait réagir, même s'il était un très bon guerrier. Alors, il marchait tranquillement, dans cette prairie, il n'avait pas faim et n'avait pas envie de chasser pour le moment. Il aimait bien faire ses affaires dans son petit coin. Il décida de s'asseoir et de relaxer, il fixait le lever de soleil sur la prairie. Il semblait mystérieux puis inaccessible. C'était un loup plutôt dur d'approche. Il se fit une petite toilette puis ensuite, il continua de regarder le lever de soleil seul. Il était concentré sur son lever de soleil, quand il entendit du bruit, alors les oreilles pivotèrent dans le sens du son puis il serra un peu les crocs, qui osait venir le déranger de si bonne heure.
*Qui ose venir me déranger* pensait-t-il.
Ensuite, il se levait et se mit à arpenter la plaine pour essayer de trouver ce qu'il avait entendu. Il continuait de marcher, quand il crut apercevoir une silhouette plus loin. Il n'était pas assez près pour voir si c'était un mâle ou une femelle et de quelle couleur il était, alors il continua de le fixer de ses yeux bleus, puis il s'assit et il attendait la suite des choses. Qui cela pouvait-t-il bien être, il espérait que ce n'était pas un Esobek, car il n'aurait aucun mal à se défouler sur lui, les esobeks avaient brisé sa famille et son père jaloux et possessif, avait fini par tuer sa propre mère.
Dure nuit. Je dirais même plus, nuit vraiment agitée. En fait, je n'ai même pas fermé les yeux de la nuit. D'accord, je suis généralement une créature nocturne, je vis lorsque le soleil meurt. Je cours à la lumière seule de la lune, et me faufile dans l'ombre des ténèbres. Cela dit, mon comportement a été radicalement modifié depuis que je suis atteint de cette saleté de virus. En fait, je passe mon temps à courir après les soigneurs du camp qui, pour une fois qu'ils peuvent m'être utiles, sont introuvables. Comment suis-je censé me débarrasser de ce fardeau, cette peste qui me tue à petit feu, sans guérisseur ? En tout cas, une chose est sûre : je préfère de loin mourir plutôt que d'aller mendier de l'aide chez les Esobeks. Je me dois de préserver ma dignité tout de même.
J'ai marché toute la nuit, sans doute dans l'espoir de tomber de fatigue, pour obtenir un peu de repos. Mais rien ne fait. Même sur le stresse ça n'a aucun effet. J'ai toujours autant les nerfs qu'au beau milieu de la nuit, quand je suis parti du camp. J'ai envie de déchirer quelque chose, réduire un truc en pièce -vivant ou non-. Je veux enfoncer mes griffes profondément dans quelque chose de chaud et souple, je veux cogner fort sur n'importe quoi. Cette fièvre et ces tremblements sont vraiment insupportables à la longue. Et puis, j'entends un bruit. Un bruit à peine perceptible, certes, mais je l'entends. Mes sens sont aussitôt à l’affût. Et puis, c'est la vue qui est le prochain de ces sens en alerte. Au fond, dans l'ombre de la forêt, je la vois ... La .... Chose ? Tout ce que j'aperçois, ce sont deux tâches rouges et lumineuses, que j'identifie comme des yeux. Mais, qu'est-ce que c'est que ce bazar ? Trop grand pour être un loup, je réfléchis. Trop fin pour être un grizzli également. Mais ... C'est quoi cette étrange ombre ? Et pour finir, j'entends une détonation. Et sans même réfléchir, je détale en courant. Je fuis, effectivement. Mais c'est ce qu'on appelle l'instinct de survie. Car je cours bel et bien pour ma vie, du moins c'est ce que je pense, sur le moment. Je ne peux même pas identifier ce qui me suit sur des lieues, je ressens juste sa présence lourde et imposante derrière moi. J'ai le coeur qui s'emballe.
Et dans ma course folle, j'entre dans cette grande prairie couleur sang. Il fera bientôt jour. Mais cette créature est toujours sur mes talons. Quant à moi, de mon côté, je m'essouffle. Je ralentis le pas, pestant contre ma mauvaise endurance une fois de plus. Je continue à trottiner, regardant de tous les côtés, dans l'attente d'un moindre signe, un moindre mouvement de mon bourreau. Et c'est à ce moment là que je tombe nez à nez avec un loup -cette fois j'en suis sûr-, aussi noir que moi. Mais ses yeux à lui ne sont pas rouges sang, non, ils sont d'un bleu terriblement glacial, comme une sorte de menace face à ses congénères. Surpris, je fais un bond en arrière. Comment n'ais-je pas pu le remarquer plus tôt ? Ah oui, je sais. J'étais trop occupé à la fuir, ELLE, la créature bien sûr. D'ailleurs, c'est étrange, car je ne ressens plus aucune présence, en dehors de l'individu qui se dresse devant moi, incrédule. Et la réalisation vient enfin à moi. Oh non. Encore une de ces stupides hallucinations, cela devient de plus en plus grave. Le temps presse. Alors comme ça, tout était dans ma tête ? Et la présence de ce loup m'a ramené à la réalité ? Saleté. Reprenant au plus vite mes esprits, et calmant mon rythme cardiaque, j'ouvre le dialogue avec ce loup qui m'est encore inconnu, avec la première chose qui me vient à l'esprit en voyant son regard étonné.
- Quelque chose d'intéressant ? Ma voix grave et glaciale fait échos dans le silence matinal, sonnant comme une menace.
Et puis, une fois mon souffle revenu, et que je suis bien à nouveau dans la réalité vraie, je dévisage un instant le loup. Je reconnais tout de suite son odeur, étant donné qu'elle est mienne. Effectivement, c'est un loup de ma meute, cela ne fait aucun doute. Bon, tant pis, je ne pourrais pas assouvir mes pulsions destructrices pour le moment. Mais enfin, je reste tout de même de mauvais poil. Plus que d'habitude, je veux dire. Et personne n'est à l'abri de mon sale caractère.
- Qu'est-ce que tu fais là de toute façon ? J'ajoute, avec un air de supériorité. Voulant rattraper un peu le coup de mon entrée fracassante -si je puis dire-, je me grandis de toute ma hauteur. Il n'y a aucun doute, je domine plus que largement ce loup en taille. Et enfin, j'attends une quelconque réaction de sa part, tandis que mon regard reste vide, sec.
HRP : N'oublie pas tes jauges (:
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Lun 30 Juin - 4:13
Rouge comme le sang(libre)
Feat Fallen, Sageeth & libre
Je continuais de fixer la chose, en fait, la silhouette, elle venait vers lui comme si elle fuyait quelque chose, un sourire un peu mauvais apparut sur ses babines, il semblait de plus est, vraiment effrayé. Il regardait en arrière de lui, comme s'il était poursuivi par quelque chose, mais en regardant bien, il n'avait rien en arrière de lui. Je ris tout seul, cela était pathétique, un loup qui se sauvait de quelque chose qui n'existait pas. Quelques temps, plus tard, il vit que le loup avait ralenti le pas. Il semblait regarder autour de lui, d'un regard inquiet et effrayé. Il ne regardait pas où il allait, car il tombait presque nez à nez avec Fallen. Il émit un léger grondement. Ce loup-là qui courait, était d'à peu près la même taille que lui, même au niveau des muscles. Il semblait en avoir un peu plus que Vestige des Murmures. Il devait avoir plus d'expérience que lui et il devait être un peu plus âgé. Ce loup-là, autant que Fallen avait les yeux bleus glacials, lui il avait les yeux rouges. Par la suite, il lui adressa la parole, il dit d'une voix grave et glaciale, s'il voyait quelque chose d'intéressant. Cela semblait même une genre de menace. Alors, avec un sourire un peu mauvais, il lui dit de sa voix grave, froide, étrange, mystérieuse il dit.
-Oui toi qui est en train de se sauver d'un ennemi invisible. Tu courais comme si le diable était à tes trousses. Aurais-tu eu peur de quelque chose. Hahaha. C'était plutôt pathétique mais divertissant.
Avait-t-il dit, d'une voix également, qui sonnait comme une menace. Il avait également ri trouvant cela amusant. cela avait été distrayant. Ensuite, son odeur était celle d'un Sekmet, dommage pensait-t-il, il aurait bien aimé se défouler sur un Esobek. Ce sera pour la prochaine fois alors. Ce loup-là semblait de mauvais poil, mais lui aussi, n'était pas le genre à se laisser marcher sur les pattes. Ensuite, il lui demandait ce qu'il faisait là. Selon, lui, il était en train de faire quoi. Il observait le lever de soleil en paix, mais il a fallu que tu te pointes. Par la suite, le loup décidait d'afficher un air supérieur, il se grandit et continuait de me fixer, là bien sûr, vu que Fallen était assis, l'autre loup le dépassait, mais il n'allait pas se laisser faire. Alors, ne se laissant pas dominer, Vestige des Murmures, se leva et se grandit à son tour. Il fit même rouler ses muscles qui étaient très présents sur son pelage. Ensuite, il continuait de le fixer d'un regard bleu, froid, glacial et qui faisait peur. Il ne montra pas les crocs puis ne cherchait pas vraiment les ennuis, mais il voulait que l'autre loup sache, que ce n'était pas le genre de se laisser faire. Il prit une position un peu dominante, il avait la tête haute et la queue à l'horizontale puis continuait de fixer l'autre loup.
-Qu'Est-ce que tu crois que je fiches ici? Je me suis promené et je me suis rendu ici pour avoir la paix. J'étais en train de regarder le lever de soleil. Est-ce que cela te pose un problème cher compatriote de meute? Et toi, à part avoir fui, je ne sais pas quoi, tu fais quoi ici.
Avait-t-il dit de nouveau au loup, en gardant sa voix froide. Ensuite, il continuait de le fixer de nouveau, regardant l'autre loup dans les yeux. Ses yeux bleu glacial dans ceux rouges de l'autre loup. Son regard faisait un peu peur, avec son œil gauche balafré. Cependant, il ne bougeait pas, et il ne montrait pas plus d'agressivité que l'autre loup. Il n'avait pas l'intention de se battre avec un compatriote de meute, mais c'est sûr que si celui-ci allait lui sauter dessus, il ne se laisserait pas faire. Ensuite, il lui demandait son nom.
-Qui es-tu?
demandait-t-il à l'autre loup. Il gardait encore un petit peu, une position dominante. Fallen n'était pas le genre à se laisser approcher et dominer par n'importe qui. Il n'aimait pas être dominé, il se soumettait au chef de la meute, car c'était par respect et parce que c'était ce qu'il fallait faire, mais Fallen avait d'autres projets en tête, mais avant, il devait s'entraîner fort, car l'alpha devait sans doute, être plus fort que lui.
L'adrénaline qui remplissait encore mon corps il y a cinq minutes commence à se dissiper. Toute l'énergie qui a pu s'accumuler lorsque je fuyais cet ennemi inexistant n'est plus, j'ai trop puisé dans mes réserves. Mais aussi étrange que cela puisse paraître, je récupère tout de même, maintenant que mon rythme cardiaque est redevenu lent, et presque aussi mort et moisi que mon esprit perverti. Je relève la tête, et dévisage cruellement ce loup qui me prend de haut, et qui veut me dominer. Je suppose qu'il n'a pas aimé lorsque j'ai fait de même avec lui, et qu'il essaye de préserver sa dignité devant moi, en faisant rouler des muscles. Je ricane. Ça ne m'impressionne pas, voyons. Il est légèrement plus fin que moi, un poil plus petit, et vraisemblablement moins expérimenté. Plus jeune peut-être ? De toute façon, il ne me semble pas l'avoir déjà croisé, je ne connais même pas son grade. J'espère seulement ne pas m'être mis un soigneur à dos. Enfin. De toute façon, la seule chose qu'il réussit à faire avec ses grands airs, c'est me mettre les nerfs encore plus. Maintenant, j'ai envie de l'étriper ... De le vider lentement de ses boyaux, très lentement ... Une longue agonie. Je veux lui faire avaler sa langue d'une traite. Mais bon, ce n'est pas ce que je vais faire. J'ai l'instinct de protection de ma meute tout de même, elle à laquelle je suis dévoué corps et âme. C'est seulement cette saleté de maladie qui amplifie mes pulsions meurtrières, songe intérieurement. Bientôt, si je ne me fais pas soigner, je pourrais faire une bêtise ... Enfin, une bêtise pire que celles que je fais en étant saint d'esprit, je veux dire. Et si je ne meurs pas avant, cela pourrait me coûter cher.
Ne lâchant en aucun cas son regard une seule seconde -ce serait un signe de soumission de ma part-, je fais un pas en arrière, abandonnant ma position dominante, et en ricanant de manière malsaine. Je m'assois sur le sol, et commence à me lécher les plaies sur mes pattes. Le sang qui recouvre mes membres antérieurs à déjà commencé à coaguler. Et enfin, d'une voie remplie d'ironie, je lui adresse à nouveau la parole.
- Et bien, descends de tes grands chevaux veux-tu. Nous sommes dans la même meute après tout, mon frère. Nous ne voulons pas nous battre, n'est-ce pas ? Je le provoque d'une voix faussement amicale, où mon sarcasme n'est qu'à peine caché derrière ma prétention. Mais ce n'est pas faux pour autant. Je n'ai pas pour habitude de sauter sur mes congénères Sekmets,loin de ça. Et puis honnêtement, avec la nuit que je viens de passer, je ne suis pas sûr d'avoir encore assez d'énergie et de volonté pour me lancer dans un duel. Bon, j'aurais toutes mes chances, j'ai quand même pas mal de force et d'expérience, mais je ne veux pas me blesser plus que je ne le suis déjà.
- Voyons, ne fait pas cette tête déprimante, je dis en rigolant, au vu de son air profondément agacé. J'ai souvent cet effet sur les gens. Tu ne reconnais donc pas l'un des meilleurs guerriers de ta meute ? Je lui tend un grand sourire. Je suis Sageeth, le loup solitaire toujours en pétard. Celui qui est pourri jusqu'à la moelle et que plus rien ne peut sauver à présent. Je suis celui qui n'a ni amis ni famille, et qui aime faire du mal aux autres. Mais tu as sans doute entendu parler de moi comme celui qui embête tout le monde avec son sarcasme et sa mauvaise humeur. Je lui fais un clin d’œil. Je pense que c'est un bon descriptif de ma personne. Et puis, tout est vrai dans cette dernière. Et puis, qui peut me reprocher de ne pas avoir d'amis ? Ça sert à rien. Ce qu'il faut avoir, ce sont des alliés, c'est bien plus utile, et moins chiant. Et c'est justement pour ça que je ne dois pas sauter sur mes camarades Sekmets.
Et enfin, ignorant sa question quant à savoir ce que je fuyais avec tant de ferveur, je lui adresse à nouveau quelques mots, gardant ma voix quelque peu méprisante. Ce n'est pas à prendre personnellement hein l'ami, je suis comme ça avec tout le monde. Faut pas m'en vouloir.
- Et toi alors, le loup qui "admire la beauté du lever de soleil", j'insiste sur cette partie, comme pour me moquer. Tu es qui ? Je n'ai pas non plus l'honneur de te connaitre.
Et enfin, je lui fais face, toujours assis, le regardant droit dans les yeux.
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Lun 30 Juin - 18:22
HRP
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Ah oui, c'est vrai, je n'y pense pas tout le temps. Merci
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Rouge comme le sang(libre)
Feat Fallen, Sageeth & libre
Fallen continua de regarder l'autre loup noir, se préparant mentalement à se défendre si l'autre voulait lui sauter dessus, Fallen n'était pas non plus, le genre à sauter sur les membres de sa meute non plus. Il continuait de le fixer dans les yeux, ce ne serait sans doute pas Fallen qui baisserait son regard le premier, il ne voulait pas se laisser dominer par un loup comme lui. Alors, l'autre loup noir fit un pas en arrière, mais sans lâcher son regard de celui de Fallen. Ensuite, il laissa tomber sa position dominante, puis il ricana, Fallen continua de le fixer d'un regard froid sans aucune émotion. Ce loup commençait à l'agacer par son attitude, mais il garda son calme, cela ne servirait à rien de se mettre à dos, un loup de sa meute.
Il vit que le loup était blessé au niveau des pattes, et il se les léchaient, c'était du sang coagulé. Cependant, il continua de fixer l'autre loup et il parlait. Il disait, qu'il devrait descendre des ses grands chevaux.Il disait qu'ils étaient dans la même meute et il l'appelait mon frère. Il disait que nous ne voulons pas se battre, en fait non, ce n'était pas l'intention de Fallen, même si celui-ci le tapait plus sur les nerfs qu'un autre. Alors, Vestige des Murmures, laissait également, de côté sa position dominante, et il s'assit lui aussi. Il se lécha le poitrail et ses muscles reprirent leur place initiale, puis il continuait de fixer les yeux rouges de l'autre.
-Ce n'est pas dans mes intentions, même si tu me provoques. Même si ce n'est pas l'envie qui manque, surtout avec ton attitude, mais je ne saute pas sur les loups de ma meute, même si certains d'entre eux, font tout pour me provoquer et me mettre en rogne. Cela ne servait à rien et de plus est, on doit s'entraider.
dit-il de sa voix froide et un peu provocante, également. Le loup avait utilisé le sarcasme dans ses phrases, mais Fallen restait maître de lui. Bien sûr, Fallen avait bien envie de lui faire ravaler son attitude faussement amicale, mais cela ne servait à rien de se battre et par ailleurs, si cela serait le cas, il se ferait peut-être battre, car le loup qui avait devant lui, semblait avoir plus d'expérience que lui, car il devait être plus vieux. Lui non plus, ce n'était pas son genre de sauter sur les loups de sa meute. Ensuite, il lui dit d'arrêter de faire une tête déprimante, mais il n'était pas déprimé à cause de l'autre loup. Il était plutôt agacé. Ensuite, il lui demandait s'il reconnaissait un des meilleurs guerriers de la meute, il lui avait dit ça en souriant. En fait, non, il l'avait seulement aperçu. Il ne fallait pas qu'il exagère, il n'était pas le meilleur guerrier de la meute. Ensuite, il se présenta sous le nom de Sageeth et fit une brève description de lui.
Il disait qu'il était le loup solitaire de la meute, toujours de mauvaise humeur. Alors, il disait que c'était lui le loup pourri jusqu'à la moelle et que rien ne pouvait le sauver. Il disait qu'il n'avait ni amis, ni famille et qu'il était celui qui aimait faire du mal aux autres. Il dit qu'il avait sans doute entendu parler de lui comme le loup qui embêtait tout le monde, avec son sarcasme et sa mauvaise humeur. Ce n'était pas faux , c'est ce qu'il pensait. Par la suite, Fallen observa l'horizon et de nouveau Sageeth, il n'était pas plus avancé, il était pris avec celui-là pour il ne savait pas combien de temps. Il retint un soupir, car il y avait du bon là-dedans, au moins, il connaissait un peu mieux, les membres de sa meute. Sageeth, lui retourna la question, comme en se moquant de lui. Fallen émit un léger grondement, il n'aimait pas que ce loup se moque comme ça de lui, même si cela faisait partie de ses habitudes.
-Tu devrais garder tes sarcasmes pour toi, si tu n'as rien de plus intelligent à dire. C'est fatiguant à la longue et cela m'énerve, de plus est. Je n'ai pas l'intention de me battre contre toi, même si avec tes sarcasmes et tes moqueries ce n'est pas l'envie qui me manque. Et oui, je me souviens avoir entendu des bribes de toi. As-tu quelque chose contre un loup qui regarde le lever de soleil?
Il avait parlé d'un ton froid et sec à l'autre loup. On voyait bien, qu'il était agacé par l'attitude de ce loup. Ensuite, il me demandait qui j'étais, il n'avait pas l'honneur de me connaître. Un petit sourire mauvais, un peu, prit place sur ses babines. Alors, il répondit à l'autre loup.
-Je suis Fallen, je suis guerrier.
Ensuite, il continua de fixer l'autre loup dans les yeux, comme Sageeth faisait avec lui.
Finalement, je l'aime bien ce p'tit gars. Il m'amuse. Je ne pensais pas me divertir autant en sortant, cette nuit. Je devrais vraiment écouter les autres et privilégier un peu les rapports sociaux, ça apporte vraiment de la gaieté, je songe ironiquement. Mais je pense qu'après ils regretteraient de m'avoir donné ce conseil.
- Tu parles vraiment trop, l'ami. Mais ... Au moins, on t'a parlé de moi, et c'est ça qui compte ! Je luis fais un clin d’œil. A vrai dire, je suis de moins en moins agressif. En fait, j'abandonne un peu cette attitude pour en prendre une bien plus décontractée, amusée. J'aime voir des loups qui essayent de se défendre verbalement devant moi, maître du sarcasme et prince de l'ironie ! -Et roi prétentieux un peu, aussi, en option ...-
Et puis, après avoir marqué une courte pause, de quoi analyser un peu ses faits et gestes, je le dévisage à nouveau. Effectivement, il a tous les signes de l'anxiété, il empeste l'agacement. Mais au moins, maintenant, je connais son nom : Fallen. Comme la chute. C'est un bien étrange nom, je ne sais pas s'il lui a été donné pour une occasion spéciale, ou non, si cela à un rapport direct avec son histoire. Chaque loup en a une bien différente après tout. La déchéance. On peut vraiment se poser des questions la dessus. Est-ce pour la déchéance de la conscience, ce qui le rendrait bien dangereux ... ? Ou bien de pouvoir ? Quoi qu'il en soit, je préfère ne pas m'attarder sur le sujet. Et je ne compte pas le lui demander. Tout le monde ne veut pas forcément se souvenir de son passé, même s'il nous quitte pas. Certains se plaisent à croire qu'on peut tout oublier, semer notre histoire. Hum, à moins d'être amnésique, c'est impossible. Elle finit toujours par revenir nous chercher. C'est pour ça qu'il faut l'accepter. Mais ne nous égarons pas du sujet. Cette maladie à franchement tendance à me faire divaguer.
Soutenant toujours son regard, cela dit avec un peu moins de provocation, je me relève et m'avance vers le loup au pelage de charbon. Lui non plus ne veut pas abandonner ce "duel visuel", et me fixe également, d'un regard glacial. J'esquisse un sourire en coin, m'approchant quelque peu de lui, et lui tournant lentement autour. Nos pelages se frôlent.
- Ha, je te l'avais bien dit que j'ennuyais tout le monde avec ce fameux sarcasme, qui assaisonne mon sale caractère à point, je dis pétillant. Mais aurais-je mentionné, à un moment, que je comptais m'arrêter ? Je ris de bon coeur. Sérieusement, mon rire est vraiment malsain. Il sonne si faux et ... Terrifiant. Mais cela m'amuse.
Une fois que j'arrive à nouveau devant lui, je me rassois, les babines toujours retroussées dans un sourire étrange. Sauf que maintenant, j'en ai marre. Après tout, aucun de nous deux ne lâchera le regard de l'autre. On peut rester comme ça des heures. Alors de lassitude, c'est moi qui décroche. Mais qu'il ne croit pas avoir l'avantage, auquel cas je le remettrais à sa place. De toute façon, il faut bien que quelqu'un ne se dévoue non ? Je lui rends un service là finalement. Oh et puis, j'ai même plus envie de me fritter. Il est de ma meute quoi. Saleté d'épidémie, elle ne fait que jouer avec mes nerfs, et surtout mes humeurs.
- Ma fois, je n'ai rien contre les loups un peu ... Poétiques. Chacun sa sensibilité. Et puis je le regarde à nouveau, mais sans défi dans mes yeux. Juste une petite lueur ... Vide ? J'aimerais bien moi aussi, de temps en temps, ressentir des choses agréables. Mais enfin. C'est loin d'être le cas.
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Lun 30 Juin - 23:28
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Rouge comme le sang(libre)
Feat Fallen, Sageeth & libre
Fallen continua de regarder l'autre loup. Ce loup-là était étrange pour Fallen, malgré que parfois, il avait envie de l'attaquer, il ne le fit pas, il était plutôt intriguant pour le loup noir. Habituellement, Fallen n'est pas le numéro 1 dans les rapports sociaux. Malgré qu'il était agaçant et disait des trucs sarcastiques, il ne semblait pas si terrible non plus. Ensuite, Sageeth parlait, disant que Fallen parlait trop. Fallen aimait mieux parler qu'être toujours dans le silence.
-Tu trouves? Je préfère parler, que rester dans un silence pesant. C'est encore plus long, quand il n'y a rien qui se passe.
Ensuite, Sagetth lui fit un clin d'œil, alors, Fallen décida de se décontracter lui aussi. Ensuite, le loup semblait être dans ses pensées, Fallen continua de l'observer. Son nom pouvait faire peur et attirer la curiosité des autres loups. Bien sûr, Fallen avait des projets en tête pour le futur, il était persévérant et ambitieux, alors il ne voulait pas rester guerrier indéfiniment. Ensuite, je n'arrêtais pas de fixer son regard. Sageeth sans laisser son regard de côté continuait de le fixer dans les yeux, alors il se leva et fit le tour de Fallen. Les pelages des deux loups se frôlèrent, mais Fallen continua de regarder dans le regard rouge de l'autre loup. Il n'allait pas baisser le regard en premier, ça c'était sûr. Il parlait de nouveau disant qu'il savait qu'il ennuyait tout le monde avec ses sarcasmes, il ne savait pas si bien dire. Il disait que cela occasionne son mauvais caractère, alors Fallen continua de le regarder. Il me disait qu'il ne l'avait pas mentionné pour s'arrêter, sans aucun doute, il continuerait.
- Oui cela a l'air à ça. Je n'aurai pas bien le choix de m'y faire.
Ensuite, il rit, même si son rire sonnait faux, alors il gardait son sérieux mais un petit sourire amusé sur les lèvres. Ensuite, il se rassoit tout en continuant de le regarder. Fallen n'allait pas baisser les yeux en premier. Finalement, Sageeth quitta son regard, c'était une bonne chose, au moins j'avais l'avantage, mais peu importe, il aurait fallu que l'un de nous le fasse quand même et ce fut lui qui le fit, cela me convenait très bien. Ensuite, je fixais les alentours et je regardais de nouveau le loup, puis je me couchais sur le sol, la tête sur les antérieurs, ensuite, il parlait. Il disait qu'il n'avait rien contre les loups un peu poétique. Il disait que chacun avait sa sensibilité. Je n'étais pas poétique pour deux sous.
-Oui admettons, mais cela ne veut pas dire que je suis quelqu'un de poétique.
Ensuite, il dit que lui aussi parfois il aimerait ressentir des belles choses. Il disait que c'était loin d'être le cas, alors je levais les yeux au ciel, qu'Est-ce qui l'en empêchait de toute façon.
-Qu'Est-ce qui t'en empêche? Aurais-tu peur de passer pour un faible, juste en ressentant des belles choses. Ce n'est pas le cas, tu devrais plutôt en profiter, car le monde est en chute libre et un jour, peut-être il n'aurait plus ce genre de belles choses.
Ensuite, je continuais de le regarder un peu, puis ensuite, je fermais un peu les yeux pour me les reposer, mais j'écoutais toujours ce que l'autre aurait pu me dire.
Visiblement, je ne suis pas le seul à me détendre quelque peu. Le grand loup noir décide lui aussi de s'allonger sur le sol, et ferme même les yeux. Baisser sa garde ? Peut-être un peu. Mais il ne faudrait pas trop compter dessus, je doute qu'il soit du genre à la lâcher complètement, surtout en la présence d'un inconnu. Et que l'inconnu, c'est un pourris dans mon genre. C'est comme moi, en fait. Mon attention est toujours soutenue, même si je n'en ai pas l'air. Au fond, je crois qu'on se ressemble plus que ce que je pensais au départ. Et cette ressemblance va au delà du physique. Il est vrai que lorsque je le regarde, j'ai l'impression de me voir : un grand et costaud loup au pelage d'ébène, une mâchoire plus que large et dangereuse, un regard indéchiffrable. Il y a même cette cicatrice sur son œil gauche, tout comme moi. A la différence que moi, c'est l’œil droit qui est touché. Peut-être lui aussi a-t-il des troubles de la vue, qui sait ? Mais passons pour le physique. Cela dit, quand je dis qu'on se ressemble un peu, cela reste "un peu". Je ne suis certainement pas lui, et il n'est certainement pas moi. Je pense être quand même un peu plus sadique, désagréable et ronchon que lui. Parano aussi, dans cette circonstance. Mais enfin, je peux voir une flamme qui brûle tout au fond de son regard pourtant glacial. Une étincelle que je connais bien, et que j'ai également au fond de mes yeux de sang. C'est l'ambition. Je pense que nous avons tous deux de grands projets d'avenir. Après tout, peut-être croit-il lui aussi au destin ? Enfin, ne nous lançons pas sur le sujet, à chaque fois que je l'évoque, je passe pour un vieux fou. Et pourtant, s'ils savaient ....
Pendant un long moment, je reste silencieux. Dans mes pensées. Je l'écoute simplement parler, d'une oreille. Mon regard part dans le vide. Peut-être que la fatigue commence enfin à se faire ressentir. Pas seulement la fatigue due à ma longue randonnée pédestre de la nuit, non. Mais la fatigue de tout ce que je porte sur mon dos. En plus de l'épidémie je veux dire. Ennuyer les autres prend une place considérable dans ma vie. Et mine de rien, ça fatigue. Il faut toujours être original, aller chercher loin. Ne jamais radoter. Et puis, il faut analyser les comportements, voir ce qui chatouille le plus les interlocuteurs. Mais avant tout, il faut être amusant. Oui, c'est important ça, de paraître amusant, pour n'importe qui qui verrait éventuellement la scène, avec un point de vue externe. Bien sûr, ça ne fait pas rire ceux que je taquine. Mais c'est ce qui fait toute la beauté de la chose. Mais ce qui fatigue le plus, à la longue, je pense que c'est justement la raison pour laquelle je suis comme ça : mon passé. Même si j'ai appris à vivre avec, et à l'accepter, il n'en reste pas moins un vilain souvenir qui revient parfois me hanter. Mais arrêtons encore une fois de nous égarer du sujet.
J'entends alors la voix grave de Fallen trancher dans mes pensées, et je tends une oreille pour écouter sa réplique.
- Oui admettons. Mais cela ne veut pas dire que je suis quelqu'un de poétique.
Toujours allongé sur le dos, les yeux fermés, je lui tend un sourire de côté, poussant un léger soupir amusé au passage, et soufflant une petite réponse à peine audible.
- Tss, si tu le dis.
Et puis, c'est le moment qu'il choisit pour continuer à parler. Je le laisse faire, toujours les yeux fermés, et sur le dos. Qu'est-ce qu'il cause celui là, dis donc. Mais il répond à la dernière phrase que j'ai dite, juste avant cette petite réplique inutile que je viens pourtant de sortir.
- Qu'est-ce qui t'en empêche ? Aurais-tu peur de passer pour un faible, juste en ressentant des belles choses ? Ce n'est pas le cas, tu devrais plutôt en profiter, car le monde est en chute libre et un jour, peut-être il n'y aura plus ce genre de belles choses.
- Ce monde est déjà mort, pourrit jusqu'à la moelle, lui aussi, je m'empresse de répondre, gardant ma position décontractée. Ce sont comme des paroles qui viennent du coeur.
Et puis, je roule sur mon flan, me redressant dans une position couchée plus ... "Standard". Et mon regard se plonge profondément dans celui de Fallen. Tout le défis qu'il pouvait y avoir initialement dans mes yeux a disparu, je n'ai plus rien de menaçant. Mon regard est simplement sérieux, grave. Perdu ? Et c'est à ce moment que j'ouvre la gueule, pour une ultime tirade.
- Comment profiter de quelque chose qui est déjà détruit, alors que de toute façon, à chaque fois que tu penses t'approcher un tant soit peu de quelque chose d'agréable ou de beau, le bonheur te repousse immédiatement et te plonge encore plus dans la noirceur que tu ne l'étais déjà ? ... Je n'ai pas peur d'être faible, oh que non. Je ne suis pas faible, et je le sais. Mais ce dont j'ai peur, c'est de souffrir. Et puis, entre nous, il est bien plus difficile de t'atteindre lorsque tu n'es attaché à rien. Le bonheur t'affaiblit, même si tu ne t'en rends pas compte. J'ai déjà essayé d'y goûter, moi aussi, il y a longtemps. Mais ce fut alors ma pire erreur, erreur que je ne risque pas de refaire.
Et puis, je repose lentement ma tête entre mes pattes. Suis-je réellement en train de me confier ? Oh, et qu'importe. De toute façon, on va mettre ça sur le compte de la fatigue. Et puis, qu'importe de savoir ce que ce loup pense de moi. On en raconte tellement, des choses sur moi, ou ma vie. Toutes ne sont pas vraies. Mais cela ne m'empêche pas de vivre pour autant.
- De toute façon, maintenant j'ai déjà pris goût à la misère. Apporter la peste aux ennemis me plait, j'aime répandre la souffrance. C'est ce qui me comble. Plus personne ne peut te sauver, une fois que tu as goûté au sang de l'innocent.
Je referme les yeux, en attendant qu'il me réponde. Ou qu'il ne me réponde pas. Qu'importe, cela n'a plus d'importance. Rien n'en a.
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Mer 2 Juil - 19:55
Jauges:
Spoiler:
F: 10 A: 6 E: 6 ÉDITÉ par Sageeth : les jauges ne changent pas lors d'un RP.
Rouge comme le sang(libre)
Feat Fallen, Sageeth & libre
Il continuait de garder les yeux fermés, mais il n'avait pas encore relâché sa vigilance, même on pouvait croire que oui, mais non, Fallen était toujours sur ses gardes. Puis, en passant du temps, avec Sageeth, Fallen avait remarqué qu'ils avaient quand même beaucoup de ressemblance entre les deux. Fallen trouvait qu'il ressemblait également assez physiquement au loup qui était devant lui. Les deux étaient d'un noir de jais, ils étaient grands et costauds tous les deux. Ils avaient en plus, le même rang dans leur meute. Nous étions différents, mais en même temps, nous ne l'étions pas autant. D'après, lui, Sageeth avait sans doute beaucoup d'ambition et de persévérance tout comme Vestige des Murmures. Ils étaient tous les deux froids et presque antisocial tous les deux, ils avaient également, chacun une marque qui traversait leur œil, mais Fallen voyait encore très bien de son œil gauche, il ne savait pas si c'était le cas, pour l'autre. Ensuite, les deux loups restèrent silencieux et dans leurs pensées, un bon moment. Rien ne dérangeait les deux loups, mais Fallen avait entendu la phrase à peine audible qu'il venait de dire, il ne le croyait pas, qu'il n'était pas poétique. Fallen, ne dit rien, mais peut-être au fond de Fallen, Sageeth n'avait peut-être pas tort, il l'était peut-être un peu, en fin de compte. Ensuite, ce fut un autre silence qui s'en suivit, mais Sageeth reprit la parole, à propos de ce que Fallen avait dit un peu avant. Il disait que ce monde était déjà mort et pourri jusqu'à la moelle. Il avait dit cela d'un ton décontracté et cela semblait venir du fond du cœur.
-Oui ici peut-être à cause des hommes, mais as-tu déjà pensé à ce que cela pourrait être ailleurs? Loin d'ici et des hommes? Le monde ne doit pas être pourri partout, il doit bien avoir encore des places où il n'y a pas d'hommes et que s'il y a des hommes, ils ont fait attention à l'environnement. Je suis sûr que si on partait tous d'ici un jour, je suis sûr qu'on pourrait trouver un endroit plus beau.
Ensuite, Sageeth se retourna et revint plus à une position standard couché. Dans le regard de l'autre loup noir, Fallen pouvait constater que toute trace de défi avait disparu de son regard, et c'était la même chose au niveau de Fallen, même si ce regard était encore froid. Fallen était très calme et il se plaisait bien ici, en compagnie de ce loup-là. Dans le fond, Fallen trouvait tout de même Sageeth, sympathique, malgré ses sarcasmes et les choses qu'il disait pour ennuyer le monde. Ensuite, Sageeth parlait et Fallen l'écoutait. Il disait comment on pouvait profiter de quelque chose de beau quand tout a déjà été détruit. Il disait qu'à chaque fois, qu'il se rapprochait de quelque chose de beau et d'agréable que le bonheur repousse immédiatement et qu'il te plonge plus dans la noirceur dans laquelle tu es déjà. Il disait qu'il n'avait pas peur d'être faible et qu'il ne l'était pas. Il disait qu'il avait peur de souffrir. Lui aussi savait qu'il avait peur de souffrir, il avait déjà assez souffert, mais dans la vie, personne n'était à l'abri de ça. C'est vrai que c'était plus difficile de t'atteindre, quand tu n'étais attaché à rien et à personne. Il était d'accord avec ça, en fait, cela résumait ce qu'il pensait. Il disait que le bonheur nous affaiblissait même si on ne s'en rendait pas compte. Il finit ça en disant qu'il avait essayé d'y goûter mais que cela avait été une erreur et ce n'était pas une chose qui voulait refaire.
-Tu as raison sur des points. Cependant, personne n'est à l'abri de la souffrance dans la vie et il n'y a pas juste ça dans la vie, même si la mienne m'a prouvé le contraire.
Ensuite, Fallen perdit son regard dans l'horizon, il repensait à son passé, sa famille et ce qu'il l'avait détruit, juste à y repenser, cela le fit gronder fort, mais ce n'était pas contre Sageeth que ce grondement avait eu lieu. C'était parce qu'il avait repensé à des choses de son passé. Quand, Fallen se calma, il revint poser son regARD sur Sageeth, cela avait été drôle, Sageeth venait de se confier, chose que Fallen n'avait pas encore fait, mais cela l'avait effleuré. Quoi qu'il en soit, peut-être, ils ne deviendraient pas des amis, mais Fallen sut qu'il pourrait sans doute compter sur Sageeth et que celui-ci le respecterait, tout comme Fallen respecterait Sageeth. Son compatriote parlait de nouveau puis Fallen l'écoutait, cependant il ne dit rien.
- Oui c'est sûr., dit-t-il comme ça à Sageeth.
Ensuite, Fallen décida de se rouler un peu dans la prairie et ensuite, il revint sur le ventre, regardant Sageeth puis en attendant la suite des choses.
C'est fou comme parfois, une situation peut rapidement être retournée. Tenez, par exemple celle dans laquelle je me situe actuellement. Il y a une poignée de minutes, quand je suis entré en scène, le loup inconnu qui se dressait devant moi ne m'inspirait que de la colère, de la haine, du dégoût. J'étais prêt à lui bondir dessus, et la seule raison qui m'en a empêché c'est qu'il fait partie de ma meute. Bon, maintenant je l'aime toujours pas, on est d'accord. Mais j'ai plus envie de l'étriper. Je ne lui veut plus de mal, il ne me met plus en pétard. En fait, je le supporte, étrangement. Effectivement, c'est bizarre, parce que je ne supporte pas les gens d'habitude. Je les méprise. Je les aime pas. Je les haie. Mais Fallen, pour le moment, ça va, je retiens mes pulsions meurtrières pas nettes du tout avec lui, je les met en silencieuses. De là à le respecter, quand même pas. Il ne faut pas rêver, non plus. Il n'y en a qu'une seule que je respecte et que j'admire. Et elle porte le nom d'Empress. Mais après tout, elle est mon Alpha, et il est tout à fait normal de ressentir cela pour son Alpha. Respect, loyauté et obéissance. Du moins, quand on t'a bien appris la hiérarchie des meutes de loups. Quoi ? Non voyons, ne nous méprenons pas. Je ne suis pas soumis ! J'obéis juste. Et si un jour les ordres allaient contre mes volontés les plus précieuses, je serais prêt à mourir pour ne pas les respecter. La confiance doit marcher dans les deux sens, et si un chef veut être respecté de ses émissaires, il doit les respecter lui aussi, connaître leurs valeurs. Et puis, moi je n'obéis qu'aux dominants. Un quelconque supérieur qui n'est pas Alpha, donc un général par exemple, il restera à mon égard juste l'un de mes chiants de congénères.
Cependant, il y a une autre personne qui compte pour moi. Bien plus que ma dominante. Une personne que j'aime et que je respecte, que je protégerais au péril de ma vie, si c'était nécessaire. Et elle porte le nom d'Atom. Et pour moi, elle est une véritable sœur, comme je n'ai pas eu la chance de connaître les miennes. Je la connais depuis très longtemps maintenant, et jamais l'un de nous n'a laissé tomber l'autre.
Et puis, il y a Helya aussi, que je respecte malgré tout. Ce n'est pas vraiment une amie, du moins pour le moment, mais ça va je l'aime bien. Elle n'est pas comme les autres, toujours en train de jacasser sans jamais affronter leurs problèmes. Et c'est sur cette pensée que finalement, je me dis que je m'entends principalement avec les femelles. Et bien, ça en fait une, de coïncidence. Parce que ce n'est certainement pas voulu. Je ne suis pas en concurrence avec les autres mâles, ou ... Pas trop, et je ne m'intéresse pas spécialement aux femelles. Non, même pas du tout. L'amour est un piège fatal ! Il est comme une rose, qui nous attire de par sa beauté exceptionnelle, et qui finalement nous pique lorsqu'on s'en approche trop. On est souvent trop absorbé par les ravissants pétales qui la composent, qu'on en oublie les ronces qui se cachent au dessous.
Mais moi, je vois les ronces bien avant les pétales.
Mais cessons de divaguer, le sujet n'est pas ici. Pour l'instant je suis toujours dans cette clairière, accompagné de Fallen. Ou du moins ... Fallen est à côté de moi. Oui voilà, c'est mieux dans ce sens là. Et cet instant est d'un calme presque trop parfait. Pendant ce qui me semble être une éternité, nous nous évadons chacun dans nos pensées, profitant de ce profond silence qui nous enveloppe, au milieu de tout ce chaos éparpillé. Les tensions sont toutes retombées, il n'y a plus que la présence de nos âmes vagabondes, ne voulant rien de plus que s'évader dans le monde des pensées, du subconscient, qui est bien plus beau que l'épave qui est le notre.
Fallen n'a rien rajouté de concluant à ce que j'avais dit, bien plus tôt. Cela veut dire qu'au fond, il est d'accord avec moi. De toute façon, il n'y a plus rien à rajouter, de mon point de vue. Et puis, ses paroles trottent dans ma tête un moment, celles concernant les douleurs, la misère. Bien que se contredisant, -je retiens d'ailleurs un petit commentaire sarcastique à ce sujet-, je comprends tout de même ce qu'il veut dire. Et il est vrai que cela peut mener à la réflexion. Et c'est justement ce que je fais, depuis que ce grand silence de mort s'est installé dans la prairie.
Et enfin, après avoir poussé un long soupir, je me décide à briser cette évasion temporaire, à interrompre l'aura silencieuse qui nous avait cueillis un instant. Je roule sur mon flan, ouvrant mes yeux avides de sentiments, et parle d'une voix rocailleuse, pour reprendre la conversation là où on s'en était arrêtés. En quelque sorte, je suppose ...
- Effectivement, personne n'est à l'abri du malheur, mais parfois, ce dernier s'abat sur certains avec acharnement, et plus jamais ne les laisse en paix. Il les dépouille constamment de ses griffes acérées, et fait de leur vie un enfer.
Mon regard part maintenant dans le vague. Et la nostalgie me guette. Je repense à mon enfance, avec tous mes frères et soeurs qui périssent alors que moi je survis. Je repense à mes parents, qui ont tout donné pour m'offrir une vie mieux que la leur. Je me souviens de la peur que j'ai ressentie, lorsque j'ai vu les intrus dans notre repère, et de la douleur que j'ai eu quand j'ai vu leurs corps immobiles. Mais aussi, je me souviens de la promesse que j'ai faite à mon géniteur : ne jamais laisser le chagrin de leur perte m'affaiblir. Je dois être fort, et oublier. Du moins, me dire que ce sont les lois de la nature. Je peux même en tirer une leçon sur la vie, aussi traumatisant soit cet épisode de ma vie. Effectivement, de nos jours, c'est tuer, ou bien être tué. Et je ne veux certainement pas faire partie de la seconde moitié.
Et toujours plongé dans cette nostalgie soudaine, je repense à la suite de ma vie, avec mon œil qui ne guérit pas, la vue que j'ai bien failli perdre. Et je repense à une toute autre douleur, le parfum amer de la trahison. Je repense à ELLE, et son sourire carnassier. Je repense à son coeur de pierre et ses yeux de glace, lorsqu'elle m'a dit la vérité, et qu'elle m'a rejeté, et qu'elle m'a humilié par la même occasion. Et je me souviens également de son regard horrifié, lorsque je l'ai laissée gisant sur le sol, se noyant dans sa propre hémoglobine, tandis que je perdais la dernière étincelle de bonté et de bonheur que j'avais enfouie en moi. Et c'est ce jour là que je suis devenu cette bête sauvage et indomptable que je suis à présent.
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Ven 11 Juil - 21:21
Rouge comme le sang(libre)
Feat Fallen, Sageeth & libre
Par la suite, lors des dernières phrases que Vestige avait dit, un silence de plomb s'abattit sur les deux loups, aucun des deux ne parlait. Chacun semblait être dans ses pensées, Fallen n'avait pas vraiment d'amis, mais il avait rencontré quelques loups qui ne lui tombaient pas tant sur les nerfs, mais il ne pouvait pas les catégoriser comme amis. Alors, Fallen continuait de relaxer, pensant à la conversation qu'il avait en ce moment, avec Sageeth, pourtant il n'était pas des amis, mais Fallen n'avait pas envie de se combattre contre lui, peut-être pas des amis, mais il pouvait le catégoriser peut-être comme un allié. Il serait curieux de s'entraîner, une fois avec lui. Peut-être plus tard, pour le moment, il y avait juste envie de relaxer et ne rien faire. Il se permit même de somnoler légèrement, mais il restait sur ses gardes, il n'avait rien à ajouter pour le moment pour Fallen.
Il fixait le paysage, le soleil avait commencé sa course, il n'était pas au Zenith, mais il devait être aux alentours de 8h, 9h et Fallen avait bien envie d'aller chasser bientôt pour lui bien sûr, en premier et après pour la meute. Fallen était déconnecté de l'évènement en cours, mais cela le fit revenir sur terre, quand Sageeth reprit la parole et continua leur conversation. Il disait qu'effectivement, personne n'était à l'abri du malheur, Fallen hocha la tête. Il disait que parfois le malheur s'abattait sur certains avec acharnement. Et oui, comme sa propre famille, il n'y avait plus aucun membre de sa famille, sa mère était morte, son père il le reniait et il ne savait pas où il était et il ne voulait pas le savoir et ses frères et sœurs. Il disait qu'il ne le laissait plus en paix. Il disait que le malheur s'acharnait sur certains avec des griffes acérées et faisait de leur vie un enfer.
-Tu as raison.
Ensuite, Fallen se ferma un peu, oui le malheur s'était acharné sur lui et sa famille, tout ça à cause d'un mâle Esobek. Alors, il ne se rendit pas compte que ses griffes étaient carrément plantées dans la prairie et que ses muscles s'étaient gonflés et raidis. Quand il s'en rendit compte, il cessa tout ça puis continua de fixer Sageeth. Ensuite, son ventre gargouilla, alors le mâle échangea un regard avec l'autre loup. Il décida de lui proposer une chasse.
-Que penserais-tu de s'offrir une chasse?
Ensuite il se lécha un peu le portail puis continua de fixer Sageeth et il attendait de voir quelle serait sa réponse.
[Déjà midi ?? Je croyais que c'était le lever du soleil ? '-']
❝ ROUGE COMME LE SANG ❞ feat. Fallen
Fallen ne semble m'écouter que d'une seule oreille. Il ne porte aucun intérêt à ce que je tente de faire passer, et ne répond que trois vulgaires mots, misérables. Trois mots qui sont peu, mais montrent tout de même sa désinvolture face à mon récit. "Tu as raison", oh mais oui, je sais que j'ai raison ! Tu n'as rien trouvé de mieux à dire ? Tu t'en fou à ce point, de ce que je chante ? Ceci est toute l'histoire de ma vie ! Tu ne sais pas quoi ajouter ? Et je note même mentalement que c'est la seconde fois que tu uses de ce stratagème, si je ne me trompe. Pauvre loup sans pensée, sans vocabulaire ... J'aurais presque pitié de toi, si je n'étais pas si irrité.
Mais au fond, je ne sais pas vraiment ce qui me perturbe. C'est vrai, ces paroles, qui étaient purement celles de mon semblant de coeur blessé, était principalement destinées à moi même. Enfin c'est ce que je pensais. C'était mon acceptation face à cette réalité. Malgré les non dits, en entendant ces mots prononcés oralement aident à accepter, à laisser couler. Pas à oublier, non, les souvenirs font de nous ce qu'on est, et même si parfois on voudrait oublier, on n'est rien sans eux. Alors le fait de ressentir à nouveau de la rage face à Fallen, parce qu'il n'a pas écouté un traître mot de mon beau discours, je ne la comprends pas. Si je n'attendais aucune réaction de sa part, pourquoi cela me met tant en rogne qu'il n'ait pas réagi ? Je ne sais pas vraiment.
En fait, si. Je ne veux simplement pas l'admettre ... Voilà, c'est l'épidémie. Elle joue sur mes nerfs quotidiennement, et s'amuse de mes sautes d'humeur soudaines. A ce moment là, tous mes sentiments se mélangent. Tristesse, mélancolie, regrets. Nostalgie, aussi. Malaise ? Peut-être un peu. Avec la solitude. Mais la rage, la haine, la colère s'ajoutent aussi à cette tisane. Le désespoir. La peur peut être ? C'est très rare venant de moi, mais disons que je ne suis pas habitué à cette sensation, cette situation. Et je n'aime pas que l'on me voit comme ça, aussi indécis et perdu. Je pense que cela ajoute à ma colère pour le loup d'ébène, pourtant inoffensif, même s'il semble tout ignorer de mon combat intérieur.
Et c'est à ce moment que ma maladie de malheur décide de se manifester encore plus, pour me prouver une énième fois qu'elle reste toujours présente, accrochée à mes os, et me pompant le sang. Mon corps tremble, et une vague de frissons commence à m'envahir. J'ai chaud. Non, en fait j'ai froid je crois. A moins que ce ne soit les deux, je ne sais même plus ce qui est possible. Je sens que mes membres sont faibles, qu'ils ne tiendront pas mon corps bien longtemps quand je me relèverai. Et puis, il y a cet espèce de bruit, aussi. Un long cri aiguë et constant, qui me transperce le crâne. J'ai mal, je sens a pression qui s'installe dans ma tête. J'ai beau me dire que c'est imaginaire, que ce n'est pas réel, ça ne part pas.
Je relève la tête, analysant mon compatriote de meute pour analyser son comportement, voir s'il se doute de quelque chose. Non, c'est bon, ma dignité est préservée, pour le moment. Son regard est un peu vide, lui aussi. Enfin, ça c'est jusqu'à ce qu'il est pris d'un espèce de spasme, qu'il sursaute faiblement, et que son expression devient colérique, sévère. Grave. Je peux même voir ses poils s'hérisser dans son cou, et ses griffes s'enfoncer dans la poussière du sol. Mais il ne semble pas conscient. Non, en dirait presque qu'il est en transe. J'aime pas ça, c'est chiant.
- Huw, tout doux mon gros, rentre les griffes !
Je lui fais un clin d’œil rapide, avec un grand sourire sur mon visage sombre, ne laissant rien paraître à ma douleur. En fait, j'aime pas qu'il obtienne un comportement agressif comme ça, d'un coup, en face de moi toujours à terre et affaibli. Je sais que ce n'est pas contre moi -quoi qu'on ne sait jamais-, c'est juste l'idée qui m'irrite, surtout sachant que je ressentais déjà à son égard de la rage. Oui, c'est l'instinct qui parle ... Celui d'un loup malade face à un jeune loup en parfaite santé. Celui qui me dit de me montrer quelque peu chatouilleux lorsque ma vie est potentiellement menacée, pour ne pas laisser paraître la faiblesse.
Et puis, enfin, il sort de son coma éveillé. Et sa première réaction ? Son ventre gargouille. Quoi ? Même pas une petite insulte à mon égard ? Et c'est moi qui suis malade ? Bon, d'un autre côté, tant mieux ...
Mais la suite me paraît bien plus problématique. C'est à ce moment là qu'il propose de s'organiser une petite chasse. Quoi ? Réellement ?
Peut-être que d'ordinaire, j'aurais accepté. C'est vrai que j'ai un peu faim, après tout ... Et puis ça me permettrait de me dégourdir les pattes après cette petite causette. Même si mon partenaire de chasse n'est pas un ami.
Mais là, je ne peux tout simplement pas. N'oublions tout de même pas que j'ai passé toute la nuit à courir, pour tenter d'échapper à un ennemi invisible sur la fin. Et puis ... Je ne contrôle pas du tout mes émotions. Je suis enragé, triste et fatigué. Mais surtout ... Je tremble. Beaucoup, maintenant. Je regarde le loup de mes yeux vitrés, avant de répondre à sa question d'une voix rauque.
- Je crains de devoir refuser l'invitation, je ferais mieux d'y aller, j'ajoute mentalement.
Et sur cette pensée, je lève mon corps, qui me semble être deux fois plus lourd que d'habitude. Non, trois fois plus. Avec des difficultés, je me dresse sur mes pattes tremblotantes, tentant de préserver ma noblesse, ma dignité. Comme le ferait tout loup qui se respecte.
Mais trop tard. Mes membres ne me soutiennent plus, je tombe au sol, mordant la poussière qui s'en dégage. Je pousse un léger gémissement, et décide de ne pas réessayer de me mettre debout. Non, je vais rester sur le sol ... C'est une bien meilleure solution. Je vais dormir un peu, oui voilà. Je vais reprendre des forces, et à la tombée de la nuit seulement, je prendrai la route pour notre camp. Cela me semble être un bon compromis.
Mais il me reste le problème de Fallen, qui me regarde avec des yeux étranges. Ma réponse d'avant ne semble pas le satisfaire, il attend plus, probablement à cause de ce qu'il vient de voir. Le regard que je lui rend est bien plus triste, désespéré. Et une boule au fond de la gorge, comme frappé par ma situation pitoyable, je lui réponds d'un souffle, bien plus fragile que je le veux.
- Je ... Je ne peux pas.
Et je baisse mon regard, ne voulant pas voir sa pitié, ou même sa moquerie. Je suis bien assez répugné par ma personne.
Je veux simplement dormir maintenant, seul. Je veux fermer les yeux et oublier. Je veux passer dans le monde de l'inconscience, qui est bien plus doux que cette prairie de malheur.
Et je veux que Fallen s'en aille.
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Jeu 17 Juil - 2:27
(lol c'est vrai, lol mon histoire ne cadre pas, je vais modifier on va dire juste que l'avant-midi avait un peu avancée)
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Rouge comme le sang(libre)
Feat Fallen & Sageeth
Alors, il entendit le loup lui dire de relaxer et de rentrer les griffes, alors il échangea un regard d'excuse. En fait, il ne voulait pas faire du mal, mais avec tout ça et l'histoire de Sageeth qu'il lui avait compté. En fait, cela avait fait penser que cela devait être de lui qu'il parlait.
-Je suis désolé, je fus envahi par des souvenirs que je n'aime pas du tout.
Ensuite, il regardait l'autre loup et il réfléchit, il ne savait pas trop quoi dire dans ce genre de situation.
-Je comprends ce que tu veux dire, même si je n'avais pas l'air de t'écouter, mais oui je t'écoutais. C'est en parlant de ça, que j'ai réagi ainsi. Cela m'a fait revivre des mauvais souvenirs et je crois que c'est de toi que tu parlais non? Tu sais, je comprends moi aussi, le malheur m'a bien souvent tombé sur la tête.
Ensuite, Fallen remarqua que le loup ne semblait pas en très bonne forme. Il n'avait pas pu voir que le loup avait eu les symptômes de l'épidémie, car lui-même n'était plus là. Sageeth lui dit qu'il se devait de refuser son invitation. Alors, il était un peu déçu, mais Sageeth ne semblait pas du tout en forme.
-Je comprends, tu as l'air brûlé tête, mais es-tu malade? Je trouve que tu ne sembles pas très bien, je te conseillerai d'aller voir un guérisseur au plus vite. Cependant, cela me fait penser aux choses que j'avais entendues, au niveau de l'épidémie. Je sais qu'elle coure encore. Est-tu atteint de l'épidémie?
Ensuite, Vestige vit que Sageeth, n'était plus capable de se supporter, il s'était couché, il semblait vraiment épuisé. Alors, il regardait Sageeth qui parlait d'un ton et d'un regard désespéré, ensuite, il dit dans un souffle, qu'il ne pouvait pas. Fallen le regarda, il ne voulait pas le prendre en pitié, mais il n'aimait pas voir un membre de sa meute, en mauvais état. Alors, il dit à Sageeth.
-Tu as vraiment besoin d'un guérisseur, je vais t'aider à te ramener à la meute, je ne laisserai pas quelqu'un de ma meute en mauvais état et encore moins en mauvaise posture. Ensuite, quand je t'aurai amené au guérisseur, je partirais, et te laisserait te reposer. On se reprendra pour une autre fois, pour la chasse.
Fallen, ce n'était pas son genre de faire ça, mais il ne voulait pas le laisser là. Alors, il s'approcha du loup et lui demandait de se lever. Alors, il dit.
-Peux-tu te lever seul? Je t'aiderai à te supporter sur tes pattes qui ne semblent plus vouloir te supporter en ce moment.
Quoique que Sageeth était quelqu'un qui pouvait être détestable et bien sarcastique, mais il pouvait être sympa aussi et c'était pour ça que Fallen, voulait l'aider.
Des mouches tournent soudainement autour de moi. Attendez ... Autant de mouches ? Non, c'est en fait ma vue qui s'obscurcit. Mais par dessus ce noir envahissant, ma vision se trouble également, je suis pris d'un fort vertige. Mon coeur résonne douloureusement dans mes tympans, ma tête est à deux griffes d'exploser. Je sens monter en moi la chaleur, je transpire à flots maintenant. Et puis, il y a toujours ces stupides tremblement incessants, qui me clouent aussi au sol. Et pendant ma douce agonie, un gémissement plaintif s'échappe de ma gorge avant même que je puisse le ravaler.
Et à travers tous ces symptômes qui s'abattent en même temps sur moi, je reste mal(heureusement)gré tout conscient de mon entourage. Notamment de Fallen. Ce dernier semble me parler, même si au début ce n'est que brouah lointain, qui peine à atteindre mes oreilles. Mais finalement, après quelques efforts, je comprends enfin ce qu'il me raconte. Et ... Oh ma tête, cette douleur lancinante est insupportable ! Et après toutes ses paroles, je peine à ajouter une réponse.
- Tu .... Tu ... Tu parles beaucoup trop, je lui lance à bout de souffle, ayant le goût cuivré du sang dans la bouche. Je crois qu'on appelle ça un aura ...
Et puis enfin, j'arrive à reprendre un peu de force, et le regarder droit dans les yeux. Mon regard souffrant rencontre les yeux de glace du grand brun, actuellement dominant. Pouah, je déteste l'idée ! Être le mâle vulnérable me rend vraiment furieux. Ce n'est pas de sa faute après tout, mais ça joue sur mes nerfs, et je n'y peux rien. On appelle ça l'instinct.
- Bien sûr que je suis malade sombre crétin ! Ça se voit assez je pense !
Et puis aussitôt cette phrase sortie de ma bouche, pas aussi agressive que je l'aurais voulu, je gémis à nouveau, de douleur et de frustration. Mais malgré ma vue trouble, je vois mon compatriote s'approcher dangereusement de moi. Dans ces situations, on ne réfléchit pas vraiment. On agit par instinct, et rien d'autre. C'est un automatisme, surtout quand on est comme moi, qu'on a confiance qu'en nous même. C'est pourquoi, en voyant ce loup, en bien meilleur état que moi s'approcher de ma personne, déjà à terre, un flot d'adrénaline m'envahit. Je grogne un grand coup, qui se veut intimidant, et je montre mes crocs. Mes poils se hérissent, comme si j'étais devant un ennemi juré. Pour mon corps, ce loup pourrait représenter une menace, un danger potentiellement fatal. Fallen ? Un danger ? Dans une autre situation j'aurais probablement ri ... Comme je le fais toujours.
- Ne m'approche pas ! je grogne furieusement, voulant un tant soit peu conserver ma dignité.
Mais le loup semble pourtant insister pour me ramener au camp, pour m'aider. Qu'est-ce qu'il ne comprend pas ? D'accord je suis agonisant, j'ai besoin en urgence d'un guérisseur, je ne peux pas me déplacer et il pourrait sans doute m'être d'une grande aide ... Mais mon pauvre petit cerveau tiraillé ne veut pas l'entendre de cette oreille, il est une menace et c'est tout.
- Ne me touche pas !
Fierté. Voilà sans doute autre chose qui m'empêche d'accepter l'aide de ce personnage bienveillant. Je suis trop fier pour prendre l'aide d'un autre que moi même. Je veux m'occuper tout seul de moi, me sortir tout seul de ces situations dangereuses dans lesquelles j'ai l'habitude de m'enfoncer. Après tout, j'ai été livré à mon sort toute ma vie, j'ai toujours pu compter que sur moi même. Mon histoire m'empêche de placer ma confiance en quelqu'un désormais, cela peut se comprendre. Je suis un loup solitaire de coeur après tout ...
(Désolée pour l'attente et la longueur ...)
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Ven 8 Aoû - 1:18
Rouge comme le sang(libre)
Feat Fallen & Sageeth
Alors, il continuait de regarder le loup noir qui n'allait vraiment pas bien. Alors, il restait là, ne sachant pas quoi faire, il voulait l'aider, tout simplement. Ensuite, Sageeth lui disait qu'il parlait beaucoup trop.
-Tu trouves, moi je préfères parler que passer des heures avec quelqu'un dans un silence franchement poche.
Ensuite, il regardait Sageeth qui répondit à sa question. Bien sûr, Fallen le savait qu'il était malade. Alors, il gronda par ailleurs, puis il dit un peu sèchement.
-Je ne suis pas un crétin, sache. Je le voyais bien, mais je voulais que tu me le confirme. Tu as vraiment besoin d'aide et surtout d'un guérisseur.
Il montra les dents, Fallen n'aimait pas qu'on le traite de crétin. Ensuite, il voulait se rapprocher pour l'aider, mais Sageeth changeait du tout au tout, il ne voulait rien savoir de l'aide, qu'il voulait lui apporter. Alors, il continuait de s'approcher, mais il lui gronda après.
-Veux tu bien te calmer, bordel, je t'attaquerai pas par surprise, je veux juste t'aider, ce n'est pas compliqué.
Dit-t-il d'un ton guère sympathique tout à coup. Cependant, Fallen était quelqu'un de persévérant, alors il continuait de s'approcher davantage pour venir l'aider. Il continua de s'approcher mais Sageeth grondait de nouveau, alors Fallen recula puis gronda à son tour, il était fâché et son poil de collier s'était hérissé.
-Je veux t'aider, mais tu es trop fier et trop orgueilleux pour qu'on te vienne en aide, surtout tu sais que tu as besoin d'aide. Ton orgueil et ta fierté finira par te perdre.
Il s'approchait de nouveau, un peu plus menaçant, mais il était plutôt fâché mais dès qu'il essayait de se rapprocher, Sageeth grondait davantage. Alors, il gronda puis recula.
-Très bien, tu ne veux pas de mon aide? C'est tes affaires. Si tu n'acceptes pas l'aide que tu as besoin tu vas finir par mourir. Eh bien, crève, si c'est ça que tu veux. Je voulais être sympathique et t'aider, surtout que cela ne m'arrive pas souvent, mais tu ne veux rien savoir, tu préfères continuer de souffrir seul dans ton coin. Alors, crève, cela ne me fait pas un pli sur la fourrure. Tu ne veux pas, alors arrange toi donc tout seul. Maintenant, vu que tu ne veux pas de mon aide, moi je me casse, je vais aller chasser. Je n'ai plus rien affaire ici.
Lâchait-t-il d'une voix pleine de colère, puis ensuite, il s'éloigna de quelques pas, puis s'en allait vers le territoire de la meute. Sageeth, ne voulait pas de son aide, alors qu'il reste tout seul à souffrir.
– Réduit la gravité des Blessures reçues
– Augmente la gravité des Blessures de l'adversaire
BONUS CHASSE (Trait de faction)
– 2 proies au lieu d'une seule lors d'un 18 au dé
– 1 Lancer de dé de chasse supplémentaire
– +3 aux résultats du dé de chasse
Compétence d'élite :
Lun 11 Aoû - 15:04
13/18/17
« Bien sûr que je suis malade sombre crétin ! Ça se voit assez je pense ! »
Cette voix, cette réplique ... Aucun doute. C'est bien mon Sageeth que j'entend là, et il n'a pas franchement l'air en bonne posture. Je me rapproche de sa voix, tout en restant un minimum discrète. Je ne veux agir qu'au dernier moment, s'il a vraiment besoin de moi. Pour faire redescendre les autres de leurs piédestal, ça, il peut le faire tout seul, mais s'il est question de se battre cela va de suite devenir bien plus compliqué pour lui. En effet, il a été infecté par l'épidémie et sa santé baisse de jours en jours ... Enfin bref, là n'est pas le sujet. S'il peut encore se permettre de chercher l'autre loup, c'est qu'il ne doit pas être en si mauvaise posture que ça ... Quoi que non, c'est Sageeth. Même sur le point de mourir il se permettrait encore ce genre de choses. Colosse Hurlant est à terre. Il gémit de douleur et je ne peux rien faire pour lui. Venir coller une bonne raclée à l'autre mâle gris me titille fortement, mais je reste calme, tapie dans l'ombre. Le dernier moment, je dois attendre le dernier moment. Le mâle noir, Fallen il me semble, s'obstine à vouloir aider Sageeth, il perd son temps, jamais il n'acceptera. Je m'éloigne des deux mâles, je vais aller chasser pour mon ami, puis je l'aiderai à rentrer au camp. Il n'a pas le choix de toute façon. Je m'éloigne assez pour pouvoir chasser une proie sans me faire repérer par les loups. Même s'ils sont assez occupés à se voler dans les plumes, je ne veux pas prendre de risque. Truffe en l'air et gueule entrouverte, je commence ma traque.
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Compétence d'élite :
Lun 11 Aoû - 21:15
Je repère facilement la bonne effluve d'un lapin. Ces petites choses ne remplissant pas beaucoup d'estomacs, mais dans tous les cas on en trouve sur toutes les terres, et ils sont assez nombreux, contrairement à ... tout le reste. Tout en surveillant les environs, au cas où, je me rapproche petit à petit du prochain repas de Sageeth. J'évite soigneusement les petites branches, qui font du bruit dans elles craquent, ainsi que les buissons, pour que mon pelage ne les fasse pas bruisser. On pense la chasse bien simple, qu'il n'y a qu'une proie à sentir et un coup de croc à bien placer, mais on ne pense jamais au temps qu'il y a entre les deux actions. Quelques secondes, quelques minutes, une heure ? C'est toujours différent. On ne pense pas non plus à l'éventualité de perdre sa proie de vue ou même de se faire repérer. On ne pense jamais à tout me direz-vous. Nous sommes imparfaits. Le lapin était bien plus loin que je ne le pensais, mais je peux enfin voir son pelage blanc et ses grandes oreilles. L'animal est en train de creuser dans la terre sèche. Je ne sais pas ce qu'il cherche, ou ce qu'il veut enterrer, mais je m'en moque à vrai dire. C'est sa vie. Enfin, ça l'était. Maintenant, il va mourir. Je vérifie rapidement la direction du vent pour choisir ma place pour l'attaque. Le vent souffle légèrement sur le côté par rapport à ma direction, je me déplace de quelques centimètres pour être sûr que le rongeur ne me sente pas. Il lève soudainement la tête. Il a entendu quelque chose. Je dois le tuer. Maintenant. D'un bon je me retrouve à côté de lui, et, sans qu'il ne puisse faire quoi que ce soit, je l'achève d'un coup de crocs plus ou moins bien placé sur sa jugulaire. Fière de mon coup, je prend le cadavre de l'animal dans ma gueule et retrousse chemin pour retrouver mon ami Sageeth, tout en espérant que l'autre mâle soit parti entre temps. Mon vœux ne s'est pas exaucé, l'autre loup est toujours là ... Mais il se prépare apparemment à partir, tant mieux.
« Très bien, tu ne veux pas de mon aide ? C'est tes affaires. Si tu n'acceptes pas l'aide que tu as besoin tu vas finir par mourir. Eh bien, crève, si c'est ça que tu veux. Je voulais être sympathique et t'aider, surtout que cela ne m'arrive pas souvent, mais tu ne veux rien savoir, tu préfères continuer de souffrir seul dans ton coin. Alors, crève, cela ne me fait pas un pli sur la fourrure. Tu ne veux pas, alors arrange toi donc tout seul. Maintenant, vu que tu ne veux pas de mon aide, moi je me casse, je vais aller chasser. Je n'ai plus rien affaire ici. »
Mon Sagy' l'a apparemment vexé le loulou ! Mais bon, un de plus, un de moins ... Cela ne va pas changer grand choses, je ne m'en fais pas pour lui. Surtout que son ... compatriote ... a tort, Sageeth ne va pas mourir. Je ne laisserai pas une telle chose arriver. Il est le seul à qui je tiens vraiment, et il va vivre. J'attend que le loup soit assez loin pour me montrer à mon ami. Il est vraiment malade et fait pitié à voir. Il est à bout de forces, heureusement que j'ai chassé. Je vais essayer de le ramener au camp, si ce n'est pas possible alors nous dormirons ici. Il est hors de question que je l'abandonne. En attendant et sans un mot, je tend la proie à Sageeth.
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Mar 12 Aoû - 2:43
❝ ROUGE COMME LE SANG ❞ feat. Fallen & Atom
Tandis que ton corps est tiraillé par la douleur, les paroles incessantes de Fallen te rendent dingue. Sa voix accusatrice te perce les tympans, et te retourne le cerveau. Mais tu n'y peux rien ... Ce que tu prenais pour de la fierté était en fait de la peur, tu n'as simplement pas eu le courage de te l'admettre. Mais tu n'avais pas totalement tort, Sageeth. Cette peur est le triste résultat de l'instinct, comme tu l'avais deviné. Et ça, c'est une pulsion que tu ne peux réprimer. Tu es bien trop faible physiquement et mentalement pour l'instant. Ah, le voilà beau le Colosse Hurlant ! Il n'hurle plus tant que ça ! Mais cette fois au moins, tu n'as pas à te jeter la pierre, tu n'es pas responsable de ton sort. Après tout, tu n'y peux rien si le cruel destin t'a fait recevoir la morsure abominable de la maladie. La seule chose que tu aurais pu faire aurait été de te dépêcher de trouver un guérisseur, bien plus vite que ça. Et tout cet épisode grandement humiliant pour toi ne se serait jamais passé, ta dignité aurait été sauve. Du moins, en face de Fallen.
Et enfin, après sa longue tirade ennuyante et répétitive, le loup d'ébène te tourne le dos. L'aide te tourne le dos. Il est furieux contre toi, et énervé. Mais tu n'y peux rien. Ton caractère est comme ça, tu es un solitaire, et ton instinct est resté comme tel. Il est bien trop difficile à combattre dans ton état. Mais au fond, tu espérais quand même que ce loup ne te lâche pas si facilement. Tu aurais sans doute fini par craquer très vite, s'il avait ne serait-ce que tenté une ultime fois de te porter secours. Et cette pensée trop tardive te met une boule dans l'estomac. Tu es tiraillé entre le regret de ne pas l'avoir écouté, et la ressenti que tu as maintenant envers lui, de t'avoir lâchement abandonné à ton triste sort. Et bien sûr, comme tu es sans contexte l'un des loups les plus butés et arrogants qu'il existe sur ces terres, c'est le ressenti qui prend le dessus sur le regret. Cela dit, en voyant Fallen repartir dans la direction de ton camp, tu as presque envie de le rappeler, de l'implorer.
Presque.
Finalement tu restes muet comme une tombe. De toute façon, tu t'en sortiras. Ce n'est pas une stupide maladie -aussi grave soit-elle- qui t'emportera, tu en es persuadé. Après tout, Sageeth ne se sort-il pas toujours du pétrin ? Et puis dans le pire des cas, comme la fatigue est là ton plus grand handicap, tu vas rester ici et dormir sur le sol crasseux, en attendant de récupérer. Et une fois capable de te lever, tu pourras rentrer auprès des tiens. Des Sekmets. Mais pas de Fallen. Non lui, tu veux officiellement sa peau. Oh, ça te passera va', tu as bien trop d'ennemis pour t'occuper de la longue liste. Et puis tu as déjà un grand projet de vengeance à mettre au point, contre une certaine louve Esobek devenue Alpha depuis votre querelle, bien plus forte que toi qui plus est.
Et puis, alors que la silhouette de Fallen n'a pas encore totalement disparu, tu commences à sombrer. La fatigue a finalement raison de toi, tu poses la tête à terre, baissant ta garde contre ton gré. Seulement là, il n'y a plus qu'un seul mot qui trotte dans ta tête. Dormir. Ta respiration ralentit, ton coeur ralentit. Tu te calmes, une fois le danger potentiel éloigné. Ou l'aide éventuelle éclipsée. Tu ne sais pas, tu ne sais plus. Tout est si brouillé ... Tu fermes doucement les yeux, dans l'espoir de trouver le réconfort dans la douce et chaude inconscience.
Mais ce réconfort jamais ne vient. Des secondes, des minutes ou bien même des heures après, tu ne sais pas vraiment, tu entends des traces de pas. Un battement de coeur fort et régulier fait aussi échos dans tes oreilles. Tu ouvres les yeux à nouveau alerte, tu découvres tes crocs. Une nouvelle menace arrive, tu auras cette fois peut-être moins de chance qu'avec Fallen. Mais l'adrénaline restante qui coulait dans tes veines un peu plus tôt est totalement pompée hors de ton système, il ne t'en reste pas même une poussière. Et bien que tu te saches fort, tu penses à tort pouvoir te défendre si jamais il le fallait. Mais la réalité est tellement différente ... Si un ennemi te trouvait là, si l'individu qui approche te voulait du mal, tu n'aurais aucune chance. Ce serait là un aller direct vers un monde meilleur. Car il n'y a pas de pire monde que le tien, même l'Enfer est plus doux que la Terre d'aujourd'hui.
Mais ce voyage vers l'au delà n'est finalement pas pour aujourd'hui. L'odeur que tu ne tardes pas à sentir t'apaise, le nœud formé dans ton estomac s'évade aussitôt. Et une douceur t'envahit, la chaleur de l'affection remplace l'agressivité d'auparavant, tu es maintenant en sécurité et tu le sais. Tu as une totale confiance en la personne qui arrive vers toi. En fait, tu n'as confiance qu'en elle. Atom. Elle qui est une véritable sœur pour toi, elle qui a toujours été là pour toi, et qui t'a toujours supporté et soutenu, même dans tes pires instants. Elle qui t'a sauvé la mise plus d'une fois, la seule que tu affectionne.
La seule pour qui tu donnerais ta vie.
Et aussitôt la louve reconnue, tu lâches un soupire de soulagement, n'ayant même pas remarqué que tu tenais ta respiration jusqu'à là. Tu lèves la tête et la toise des yeux, laissant passer dans ce regard ta peine et ton affection confus. Tu n'as pas peur de te montrer vulnérable ou déchiré devant cette louve au pelage étincelant, tu n'as pas honte de ta faiblesse face à elle. Elle est ta confidente, et t'a déjà vu dans tous les états possibles et imaginables. Il n'y a qu'avec elle que tu es authentique, réel. Tout comme tu l'étais dans ta jeunesse misérable, alors que tu étais un jeune loup innocent et naïf.
Maintenant tu es tout sauf innocent et naïf.
Et finalement, Atom est le seul élément qui te relie avec ta vie d'autrefois. Cette femelle est la seule qui t'empêche de sombrer totalement dans les entrailles du chaos. Grâce à elle, tu n'as pas oublié ce que sont l'amitié et la confiance. Et cela t'apporte bien plus de réconfort dans ta triste existence que ce que tu ne voudras jamais admettre.
- Atom ...
Ce simple nom ressemble bien plus à un souffle qu'à une parole, mais en serrant les dents tu préfères l'ignorer. Tu as besoin, pour ta fierté, de savoir qu'il te reste de la force. Et non sans lâcher un gémissement à peine audible, tu tentes en vain de te redresser.
Et c'est à ce moment que tu sens une effluve, dissimulée derrière le parfum boisé d'Atom. Un lapin. La louve a probablement rapporté une proie pour toi, étant venue à ton secours. Bien, cela ne sera pas de trop, ton estomac t'est bien douloureux, tu n'as pas mangé depuis une éternité. Et puis cela t'apportera un peu plus de forces.
Mais bien sûr, pour te sentir encore bien conscient, et surtout pour te rassurer, tu as besoin de faire une remarque ironique. Après tout, tu ne serais plus toi même si tu ne glissais pas une remarque idiote, même au tapis.
- Tu ... Tu sens le lapin mort.
Et même si tu n'as pas bougé du sol, tu regardes la louve et lui adresse un sourire plus douloureux qu'autre chose, qui disparaît bien trop vite.