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Aujourd'hui, il en était décidé ainsi, Icare irait chasser le gibier. Sanglier ? Daim ? Peu importe, tant qu'il trouve quelque chose c'est le principal. Pour cela, la cabane du chasseur était l'endroit idéal. Les alentours regorgeaient de nombreuses proies et certainement était-ce l'endroit où le mâle avait le plus de chances d'y trouver quelque chose. Même si l'endroit ne sentait pas la rose, tant pis. Il fallait faire avec et se dire que c'était soit ça, soit on ne mange pas. Alors à choisir ... Le choix était vite fait. Icare était parvenu jusqu'à l'entrée du territoire, après avoir traversé la grande forêt qui le précédait. Il s'arrêta devant le bâtiment en scrutant les alentours. Il était temps de se mettre en chasse ... Le grand blanc amena sa truffe jusqu'au sol pour capter ne serait-ce que la moindre petite odeur. Les carcasses pourrissaient à l'intérieur de la cabane mais ce n'était pas ce que le Navnik recherchait. Il voulait du frais, pas quelque chose qui allait le contaminer. Sautant par dessus les clôtures métalliques et esquivant les pièges positionnés en contre-bas, il en fallu de peu avant que le loup ne se prenne quelque chose dans les pattes. Mais son agilité lui permis de passe à côté sans avoir eu à réfléchir trop longtemps.

Lorsqu'il passa par dessus les divers métaux aux longues pointes qu'il pouvait rencontrer sur son passage, l'animal tomba sur quelque chose d'assez spécial. Aurait-il humé quelque chose ? Une odeur parvint jusqu'à ses naseaux. La suivant, Icare se concentra énormément sur celle-ci. Il pensait avoir trouvé quelque chose de "comestible" ...

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Les pièges étaient bien nombreux autour de la cabane du chasseur, ce qui me laissait plutôt perplexe quant à ma technique de chasse. Mon flair était orienté vers l'ouest, les odeurs furent bien multiples, entre les cadavres pourrissant dans le bâtiment et les odeurs de foin séché, difficile de s'y retrouver. J'avançais prudemment parmi les tas de métaux qui jonchaient le sol desséché. J'orientais mon museau un peu partout, à droite à gauche pour dénicher la moindre trace olfactive qui pourrait me mener à une proie. Elles risqueraient de se blesser autant que je risque ma peau à éviter les cornes de ferraille. Très vite, je finis par repérer un sanglier qui s'était aventuré près de la côte. Une colline remonte jusqu'à moi, sa destination était peut-être la cabane qui sait, il peut y avoir quelque chose à manger pour cet animal. Mais aujourd'hui, mon repas c'était lui. J'étais déterminé comme jamais à lui arracher les tripes. J'attendais le temps qu'il faut afin qu'il se rapproche des pièges. Lui qui était concentré à éviter les fils électriques, ne se doutait pas que je l'attendais ... La gueule grande ouverte.

Le moment était venu. Recroquevillé sur moi-même, j'avais bondi en sa direction pour le rejoindre. Mes pattes s'élancèrent plus vite qu'une biche au galop. La laie se rendit alors compte qu'elle était en danger. Poussant un horrible cri, elle remonta la colline pour se réfugier dans la cabane. Mais elle avait du mal à monter, elle semblait lourde et à mon avis, elle devait avoir de la compagnie dans son ventre. Mais malgré ça, elle parvint à atteindre le sommet et se cache derrière quelques planches en bois. Prête à m'affronter, elle était armée de défenses assez longues pour me tuer. Avec un peu d'effort, j'esquivais les pièges et failli me faire prendre par l'un d'eux. Je sautais par dessus et rejoins la cabane où ma proie s'était cachée. Mon poil se hérissait, mes crocs furent sortis et mes oreilles se plaquèrent sur mon échine. J'étais prêt à l'affronter. Elle semblait peureuse, mais loin de vouloir laisser sa vie et celle de ses petits. Avant même que j'ai pu la toucher, la femelle fonça sur moi avec ses défenses. Mes membres se plièrent et je m'abaissais au niveau de son cou pour lui attraper la gorge. Remuante, et se secouant dans tous les sens, elle parvint à me faire lâcher prise. Elle était forte, malgré les petits qu'elle portait. Sa tête remuait dans tous les sens pour tenter de m'atteindre.

Je passais sous son énorme corps en me pliant en quatre, retournant la tête vers l'arrière pour lui saisir son membre postérieur. Je serrai du plus fort possible, bien que la laie se débattait tant bien que mal. Elle bondit de sa cachette et riposta en chargeant sur moi. Sa furie me fit lâcher sa patte, ce qui lui donna une possibilité de foncer sur moi. L'animal avait pris les rennes de la situation et semblait déterminé.

Mais soudain, j'eus une idée. Il suffirait d'un peu de courage pour l'amener jusqu'aux pièges. Elle pourrait se blesser et rester à terre pour que je l'achève. Furieuse, la laie chargea sas trop savoir où viser. Je me relevais de justesse en esquivant sur le côté gauche pour ne pas recevoir son coup de dent. La cabane ... Allons-y ! L'animal me suivait pour me faire fuir. Ses cris me faisaient froid dans le dos. Bien que lente, elle voulait quand même me mettre la pâtée pour s'assurer que je ne l'attaque pas de nouveau. Je la titillait en la mordant parfois à la patte pour l'énerver encore un peu plus. Serais-je entrain de jouer avec ma nourriture ? C'était probable. J'arrivais jusqu'aux pièges. La laie me suivait en courant derrière moi. Mes pattes se succédaient une à une jusqu'à s'élancer pour rejoindre une planche en bois de la cabane. L'animal chargea et d'un coup, je pliais mes membres pour bondir avant qu'elle ne m'atteigne. Il en fallu de peu, mais ma proie dégomma tout sur son passage. Les étagères s'affaissèrent, et les pièges à leviers tombèrent sur elle. En un cri de détresse, et lorsque l'animal se retrouva piégé, quelques saignements vinrent l'affaiblir un peu plus encore. Bondissant sur elle, c'était le moment d'agir. Je dépliais mes pattes pour lui rentrer dedans et la pousser un peu plus vers les pièges. Certains autres s'accrochèrent à elle, je failli me faire prendre la queue ...

L'animal souffrait et le montrait bien. Je vins lui sauter à la gorge, serrant de tous mes forces et l'empêchant de bouger, je m'agrippais à elle en plaçant mes pattes de façon à l'empêcher de me blesser. Nous restâmes de longues minutes comme ça. Mais l'animal continuait de se débattre et j'usais de mes dernière forces pour lui donner la mort.
Le sang coulait. De plus en plus. Elle mourra peu de temps après, son corps se relâcha petit à petit entre mes crocs. J'avais réussi ... Enfin ...

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chasse 2
Mon sanglier était attrapé, et tué. J'avais eu beaucoup de chance, il faut dire que je m'étais bien préparé à la traque au sanglier et cette fois, la chance était bien avec moi. On verra si j'arrive à ramener deux ou trois lapins en plus pour le garde-manger de la meute. J'ai encore assez d'énergie pour ramener quelques proies en plus. On verra bien ! De toute façon j'étais prêt, maintenant que j'avais tué mon premier sanglier, rien ne pourrait se monter sur mon passage. Rien ne m'arrêtera. J'avais ramené ma proie à la meute et était reparti pour une nouvelle expédition. L'heure tournait, mais ce n'est pas l'absence du soleil qui m'arrêtera. Prédateurs nocturnes, nous les loups sommes très bons à la chasse. Et j'ai cette légère impression de m'améliorer de jours en jours. Je gagne en puissance, en agilité mais aussi en endurance, j'arrive à faire de plus longs trajets et de plus longues chasses. Avant, je ne pouvais dépasser le quota de deux chasses. Aujourd'hui j'arrive à en faire trois, ce qui est déjà pas mal.

J'avais vite rejoins le bas de la colline. Là-bas, il se pourrait que je tombe sur quelques lagomorphes ou petits rongeurs. Qui sait, je ne sais pas ce qu'il y a là-bas. Je n'ai jamais descendu cette colline aussi bas, je ne sais pas ce qu'il s'y cache. Je traversais le chemin de barbelés qui menait aux bois. Je sautais par dessus les pièges en évitant chacun d'eux avec dextérité. Mon corps s'élançait à toute vitesse par dessus les "claque-pattes". C'est comme ça que je les appelle. Une fois, j'ai vu un ours se prendre la patte là-dedans. Et le résultat n'était pas très beau à voir. J'atteignais le bas de la colline, le sol redevenait sans danger et à présent que je m'éloignais de la cabane du chasseur, les proies pourraient venir plus rapidement à moi. Je me plaquais au sol, humant le sol en déposant ma truffe sur la terre poussiéreuse. Les odeurs de la forêt ressortaient à gauche comme à droite, je m'emmêlais un peu les pinceaux. Mais au bout du compte, je ne tardais pas à trouver une bonne odeur. Oui, elle m’intéressait drôlement, il s'agissait certainement d'un lièvre alpin ou quelque chose dans le genre. En tous cas, c'était un bon lagomorphe et vu l'odeur, il avait l'air assez ... gras. Je me dandinais comme un serpent pour rejoindre cet alléchant lapin. Y allant doucement, je ne faisais aucun bruit. Soudain, la petite forme apparue devant moi. Mes oreilles se redressèrent sur le haut de ma tête, je me tenais prêt à bondir. Je bandais mes muscles, mon poids reposais sur mes membres postérieurs.

Bim. Je bondis et sortis de mon silence. Mes pattes avant s'élancèrent le plus loin possible et cédèrent la place aux arrières. Filant à vive allure, je rejoignais ma proie qui, comme d'habitude, se douta bien de ma présence et pris la poudre d'escampette.
Ma proie m'échappait, il fallait que je la rattrape, et ce, au plus vite ! La course poursuite était lancée à travers la forêt. Beaucoup de souches d'arbres jonchaient le sol, il fallait à tout prix que je les évite. Avec ma chasse précédente, c'était dur de donner tout ce que j'avais surtout que la chasse au sanglier m'avait bien épuisé comme il fallait. Je n'abandonnais cependant pas ma traque. Je sautais par dessus les obstacles pour rejoindre le petit animal qui s'enfuyait en prenant ses jambes à son cou. Mes pattes avant s'élancèrent une seconde fois, je poussais sur mes pattes arrières pour bondir par dessus la souche déracinée. Les virages étaient serrés, mais je sentais que plus j'accélérais plus je me rapprochais de la boule de poils. Je ne lâchais rien, je fonçais et je donnais tout. Parfois, je devais passer sous les troncs d'arbres en me glissant comme une loutre pour ressortir de l'autre côté. Malgré la rapidité du lièvre, je continuais de me rapprocher, jusqu'à ce que je sois assez près pour lui bondir dessus. Je vins le plaquer avec mes pattes avant avant de lui planter mes crocs dans la nuque et de l'achever en un rien de temps. Et un de plus.

chasse 3
Une, deux, presque trois … Je sens mon amélioration en chasse et en combat. A force de persévérer, on finit par réussir. Je savais que j’y arriverai. Je savais que cette proie serait mienne, tôt ou tard. A partir d’aujourd’hui, j’en étais sûr, rien ne m’arrêterai. Je deviendrai plus fort, plus habile et plus endurant. Je réussirai tous les tours que nature me jouera. Je défierai bientôt n’importe quel loup sans crainte de me faire annihiler. Sangliers, lièvres, et maintenant, pourquoi pas un cervidé ? Ou quelque chose d’un peu plus gros, histoire que je puisse devenir plus fort. Les combats avec ce genre d’animaux sont parfois très brutaux. Je pourrai y laisser du sang … Beaucoup de sang. Mais avec mes compétences, je sais que je pourrai éviter le pire. Je m’en sors toujours bien, finalement. Quand je pense que certains rentrent des chasses avec de sérieuses blessures, je me dis que je suis vraiment chanceux. Mais malheureusement la chance ne sourit pas à tout le monde, et je m’en rends peut-être mal compte. Tant que je pourrai chasser, je continuerai de le faire pour la meute. Même si je ne suis pas chasseur, tant que j’ai de la volonté et du temps à consacrer à ma famille de clan, je foncerai tête baissée.

Les vagues de chaleurs revenaient à moi en divaguant un peu de gauche à droite. Le vent tournait dans n’importe quel sens, les odeurs partaient toutes une à une. Je ne savais pas vraiment où je pourrai trouver à manger, cette fois-ci. Mais en continuant mon chemin, je suis sûr que je trouverai de bonnes proies à rapporter au garde-manger. La cabane du chasseur ne devient plus qu’une ombre dans mon sillage. Je m’en éloigne petit à petit, laissant mes quelques traces de pas orner le sol poussiéreux des terres du nord. Le soleil semble lui aussi, loin de moi. Il a beaucoup changé de position ces dernières heures. Je me demande s’il finira par bientôt se coucher et plonger le monde dans une nuit noire pendant les prochaines heures à venir. Quoi qu’il en soit, ma traque reprenait à cet instant précis. Je foulais le sol de mes pattes d’ivoire, prenant la direction de l’ouest. Là-bas, les conifères formaient de merveilleuses forêts. Les bourgeons et jeunes pousses constituant leur principale source de nourriture au printemps, je devais peut-être chercher au cœur de la forêt pour voir si les troupeaux s’étaient rassemblés. En marchant et en me rendant sur ce lieu de prédiction, les premières odeurs vinrent à mon museau. J’accélérais en direction des grands arbres vêtus de leur dense feuillage. Les couleurs allaient du vert au marron, ce qui formait un magnifique camaïeu naturel. De toute beauté. Relevant la tête, mes oreilles se redressèrent sur le sommet de ma tête. Il était temps de dénicher ces cervidés, quels qu’ils soient. Daims, biches, ou encore un vieux dominant, qu’importe l’espèce et de l’individu. J’étais déterminé à rapporter une autre proie à la meute, comme promis.

Leur odeur se mêlait à celle de la forêt. Pins épineux, bosquets et fleurs de toutes couleurs, rien de tout cela ne m’intéressait. Mais parmi elles, celle d’un jeune animal. Je reconnu qu’elle appartenait à un cerf élaphe. Ils ont tous cette odeur forte et discrète à la fois. J’ai dû en chasser un ou deux étant plus jeune, notamment avec Hige, mon ancien meilleur ami, si je peux dire ça comme ça. Empruntant un petit sentier, les empruntes olfactives me menèrent au cœur de la forêt. Les empreintes de pas étaient maintenant visibles, il ne me manquait plus qu’à suivre leur trace en restant le plus discret possible. Si je pouvais enfiler une cape d’invisibilité, ça aurait été beaucoup plus simple. Mais qu’importe, si je parviens à camoufler mon odeur, ma proie ne devrait pas me repérer. Je ne tardais pas à découvrir l’animal. Svelte, il s’agissait bien d’un cerf élaphe. C’était sûrement un jeune adolescent. Mais que faisait-il tout seul ? Un troupeau ne devait pas être bien loin. Si j’arrivais à le combattre, en évitant de parcourir trois kilomètres pour l’achever, cela durera sûrement moins longtemps. Je bandais mes muscles ; paré. Prêt à bondir et à faire fureur. Mes babines se retroussèrent. Je ne cherchais pas à me cacher, par ailleurs, il me repéra quelques secondes après mon apparition dans son champ de vision. Mais à ce moment-là, je poussais sur ms postérieurs et bondis sur lui. Il n’avait aucune chance de s’échapper. J’avais été le plus rapide d’entre nous, et aujourd’hui, je comptais bien le mettre à terre. Mes crocs vinrent s’agripper à son encolure. Le mâle se mis à bramer, il cherchait désespérément à se défaire de son agresseur qui n’était autre que moi. Il sautait partout, tentant de me faire lâcher prise. Mais je tenais bon, décidé à en découdre. Mes pattes vinrent autour de lui, je serrais encore plus mes mâchoires. L’animal paniquait de plus en plus. Il cherchait à fuir, mais j’étais bien plus avancé sur mes techniques. Son arrière-train s’agitait, ses sabots avant passèrent à quelques centimètres de mes flancs. Décrochant et me glissant sur sa croupe, je le mordis au derrière, faisant saigner quelques-unes de ses veines. Si je voulais l’affaiblir, il fallait que je m’en prenne à ses pattes, pour ne plus qu’il tente de s’échapper. Je fus amené plusieurs fois à m’emparer de ses membres pour les tordre, ou les casser avec mes crocs. Je serrai toujours et encore plus fort, jusqu’à ce que j’entende un « crac ». L’animal criait, je sentis les vibrations dans sa voix, démontrant sa douleur et son angoisse de mourir. Sa tête était ornée de quelques bois, faisant office de défenses, il ne pouvait guère s’en servir puisque j’étais placé derrière lui de façon à ce qu’il ne me touche pas. Mais sa tête bascula et un bois me toucha. Heureusement, rien de grave … Mais sur le coup, je senti une petit douleur pas très agréable. Je me reculais. Le sang de sa croupe commençait à s’arrêter de couler. Il fallait que je trouve un autre moyen de l’affaiblir. L’animal se coucha petit à petit au sol, mais était cependant déterminé à me stopper dans mon combat. Ses bois vinrent en ma direction. Je me baissais en lui attrapant l’encolure. Il était fait. Mes crocs se plantaient comme des sabres dans sa peau. Les premières gouttes de sangs s’écoulèrent le long de sa fourrure dorée. Comme deux clapets, mes mâchoires se refermaient et ne se rouvriraient qu’à sa mort. Petit à petit, l’animal faiblit et sa tête retomba sur le sol. Le sang s’écoulait de plus en plus, à m’en mouiller le visage. L’odeur était alléchante. Mais je réservais cette proie pour la meute entière.

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chasse 4


La nuit commençait à tomber en terres du nord. Ailleurs aussi, je suppose. Mais le soleil s’éclipsait de plus en plus. Bientôt, sa lumière n’éclairera plus l’ensemble du territoire. La boule de feu retombait derrière ces gros nuages gris. Elle s’éteignait légèrement, faiblissant toujours un peu plus. Le vent, lui, se leva. Les bourrasques ne tardèrent à balayer les odeurs qu’avaient laissé les animaux de la forêt. J’avais chassé trois proies en deux jours, c’était plutôt pas mal. Il fallait que je continue pour gagner en force et en endurance. Mon point fort étant mon agilité, il fallait que je remette tout au même niveau et poursuivre ms entraînements. Caressant mon pelage d’ivoire, la douce brise devenait rafale et vint fouetter mon flanc gauche avec une extrême violence. Les arbres dansèrent, les buissons frémirent. Etait-il temps de partir ? Je n’avais pas dis mon dernier mot. Et ma traque était bien loin d’être achevée.

Je courais en direction de la cabane du chasseur. Le vent balayait toutes les traces, il fallait que je retourne au point départ. Si il restait des proies dans les parages, elles se seraient toutes cachées, notamment près du « sanctuaire bipède ». C’était là-bas que je m’étais rendu, pour la troisième fois aujourd’hui. Les odeurs animales revenaient, le vent effaçait les dernières traces du meurtre que j’avais commis quelques heures auparavant. Je foulais le sol, humant spécialement la terre poussiéreuse sous mes pattes. Les mottes de terre recelaient de nombreux excréments … Cela m’intéressait fortement d’ailleurs. Je suivais cette trace en faisant le tour de la cabane du chasseur. Surprise, un sanglier … C’était le deuxième aujourd’hui. Décidemment, ces bêtes devaient apprécier les odeurs du coin. Pris par surprise, entre le prédateur et sa proie, c’était le plus fort qui s’en sortirait vainqueur. Il fallait que je le terrasse en usant de ma force. A force de me battre, je sens les courbatures venir. C’est déjà la troisième ou quatrième carcasse que je ramènerai au clan. Mais encore fallait-il la tuer, avant de crier victoire trop vite.

On se regardait droit dans les yeux. Mes pattes tremblaient, la fatigue commençait à se faire ressentir avant même que je n’ai pu l’attaquer. Un long moment s’écoula à travers un silence de mort. La bête me fixait, son regard était à vous glacer le sang. Je dévoilais mes crocs en hérissant le poil. Il fallait que je prenne les rennes de la situation et que je me remette au boulot. Mes pattes arrière se fléchirent et en prenant mon élan, je bondis sur le sanglier, toutes griffes dehors. Je lui retombais lourdement dessus en m’agrippant sur son flanc. Mes crocs transpercèrent sa chaire. Elle était épaisse, ça me faisait mal à la mâchoire. Iil était robuste, et me donnait des coups de tête pour me dégager et prendre la fuite. Mais je le bloquais avec l’aide de mes membres antérieurs. Il était fort, certes, mais moi aussi. Son poids ne me poserait aucun problème. Je forçais comme je le pouvais pour l’empêcher de bouger. Je me retrouvais bientôt sur son dos à chercher à lui arracher les vertèbres. Mes pattes glissèrent, mes griffes déchiraient sa peau. Le sang commençait à couler. Il criait de douleur, et réussi à me faire dégager en me donnant un coup de tête bien placé dans le flanc. Je descendis de son dos mais glissais sous lui pour lui attraper le cou. Mes crocs s’enfoncèrent sans pitié. Mes membres tremblaient mais je ne lâchais pas prise. Je serrai toujours de plus en plus fort en lui bloquant le passage pour ne pas qu’il me fasse mal. Je réussis à lui ouvrir la jugulaire, malgré le temps que je pris pour lui trancher la gorge, le sang ne tarda pas à s’écouler … Et ce de plus en plus. L’animal ferma les yeux et donnant un dernier coup de jambe dans mon flanc. Mais son épuisement fit en sorte que le coup n’atteigne pas l’endroit voulu. Aujourd’hui, c’était bien mon jour de chance.

Un intrus.

Aussitôt ma proie attrapée, j’entendis un rugissement au loin. Un prédateur ? Probablement … Il fallait que je cache ce sanglier au plus vite. A moins de le ramener maintenant, mais la nuit n’allait pas tarder à tomber et je ne voulais pas risquer qu’on m’attaque sur le chemin retour. Je tirai ma proie par la patte pour l’amener dans la cabane du chasseur. Mais aussitôt la patte saisie, un poids vint violemment me plaquer au sol. Je roulais dans la poussière, lâchant ma proie. Lorsque je me relevais, que vois-je … Un lynx, ne sachant probablement pas chasser et voulant dérober la proie des plus expérimentés. Enragé, je n’hésitais plus à attaquer. Mes poils se redressèrent un à un et ma queue se relevait comme un piquet. Mes oreilles vinrent se coller à mon échine, tandis que je salivais pour montrer qu’ici, le patron, c’était moi. Le lynx était rapide. Il bondit sur moi pour me plaquer au sol. Mais j’étais plus fort que lui et malgré la fatigue, je n’avais pas envie qu’un vulgaire poilu de la forêt me vole mon repas.

Les griffes du mammifère frôlèrent mon visage. Je me relevais en un éclair pour lui griffer le flanc, avant de l’embrocher de mes crocs d’ivoire. Il criait, mais ne se laissait pas faire et vint me faucher la patte arrière afin de me faire tomber. Je grognais, j’étais en train de me faire marcher dessus. Je roulais sur le côté pour éviter son attaque et lui sautais dessus en le prenant à la gorge. Je serrais du plus fort que je pouvais en le trainant par terre. Je l’amenais près de la cabane pour le plaquer au mur, mais l’animal me repoussa avec ses pattes. J’évitais ses griffes aiguisées comme des lames, et vint l’assommer contre le bois. Je ne voulais pas le tuer, juste lui donner une leçon. Lorsque j’ai lâché prise, le lynx se remis de ses émotions et cherchant à fuir, pris la poudre d’escampette. Qu’il ne revienne pas me voler ma proie. C’est MON sanglier. Point.

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chasse 5 (ratée)

J’étais épuisé. J’avais d’ailleurs passé la nuit sur place, en ayant pris soin de cacher mes trésors avant de les ramener le lendemain au garde-manger. J’étais fière de mes prises. J’allais être content de pouvoir ramener tout ça à la meute. Le jour se levait petit à petit. Le soleil grimpait doucement dans le ciel, laissant le vent balayer l’ensemble des territoires. Je n’avais pas totalement terminé ma chasse. Il me restait deux ou trois proies à attraper. Notamment les daims que je n’avais pas encore chassés depuis mon arrivée en terres du Nord. Aujourd’hui, j’étais déterminé à attraper la première chose qui présenterait devant moi. Même si c’est un taureau échappé d’un quelconque troupeau, même si c’est un dangereux caïman. Bien que cela soit improbable, j’étais prêt à affronter tout et n’importe quoi. Je me relevais de mon lieu de coucher. La veille, je m’étais endormi sur un tas de feuilles qui était placé à côté de la cabane. J’avais ramené mes proies à l’intérieur du bâtiment, que j’avais calées entre les pièges. Comme ça si un prédateur voulait me les prendre, il se ferait sûrement tailler en pièces par les dents métalliques. Je ne voulais pas que l’erreur d’hier se reproduise, et que de nouveau, un abruti tente de voler ma nourriture. C’était le fruit de mes chasses, de mes efforts. Alors hors de question qu’on s’empare de mon butin. D’ailleurs, j’étais prêt à me défendre et à montrer que c’était moi le chef ici. Je n’avais pas à me justifier de quoi que ce soit, mais cela m’appartenait. Elles étaient miennes à présent, et à personne d’autre.

Mes jambes se relevèrent et se misent en route. Je n’avais plus qu’à rôder un peu autour de la cabane en bois pour trouver une odeur. Il faisait plutôt frais, et la brise accompagnait les diverses effluves vers moi. Ce qui me facilitait un peu la tâche. Je posais mon museau contre le sol poussiéreux, et mis à renifler avec prudence. Il se pourrait que des prédateurs rôdent, sentant l’odeur de mes proies dissimulées parmi les pièges. Mes oreilles se redressèrent, j’étais aux aguets à ce moment-là. D’ailleurs, j’avais très vite relevé la tête, celle-ci légèrement orientée vers l’est. Le vent venait de là-bas … Et avait amené avec lui quelque chose qui m’intéressait fortement. Cerf … Oui, les cerfs … Je les sentais. Ils arrivaient … Tous droits venus de l’est. Sans plus tarder, je pris mes jambes à mon cou et je me dirigeais vers eux. Il me fallut quelques quarts d’heures pour quitter le territoire et entrer dans celui du troupeau. D’après toutes ces odeurs, c’était un grand troupeau … Je me demandais bien quelles surprises je pourrai avoir. J’étais en pleine traque, cherchant la moindre bête qui pointera le bout de son museau. J’étais parvenu jusqu’à un petit bois, les arbres étaient plutôt espacés entre eux et offraient donc un large champ de vision. Les cervidés ne seraient pas bien durs à trouver. Soudain, une immense masse brune apparue. Là-bas, près du grand arbre … Discrètement, je me plaquais au sol. Les feuillages m’empêcheront de me faire démasquer. Il s’agissait donc d’un troupeau d’une quinzaine de têtes … Une belle somme quand on regarde ce qu’il reste dans les autres forêts. Je m’approchais, prudemment … Restant sur mes gardes, et surtout, aux aguets du moindre mouvement. J’avais déjà repéré une petite femelle non loin de moi. Plutôt mince, mais assez frêle, elle ne sera pas bien difficile à chasser. En revanche, le chef … Où était-il ? Ce grand mâle à la tête du troupeau. Il y en a forcément un, et je ne préfère pas risquer de me faire surprendre par cet animal. Qu’importe, il devait certainement être occupé à manger des bourgeons avec ses congénères. J’avais devant moi mon futur cuissot, que j’allais bien évidemment tuer avant de manger. J’avais déjà faim. En voyant tout ça, je pense que ça ne peut que me mettre des étoiles dans les yeux.

J’étais paré. Les muscles tendus, appuyé sur mes postérieurs, je franchi la barrière qui me séparait de ma proie en bondissant le plus loin que je pouvais. Je traversais à présent le vide qui me séparait d’elle. Je m’élançais comme un rapace fondant sur un mulot des champs. Mon pelage blanc se voyait malheureusement bien à travers toutes ces nuances brunes. Et en un meuglement, le cri d’alerte était lancé. J’avais retroussé mes babines, sorti mes crocs et j’avais préparé toute l’artillerie. La chasse était ouverte. En bondissant, j’atterris un peu plus loin mais je n’étais toujours pas assez prêt de ma proie. Il fallait que j’use de ma rapidité et de mon agilité pour la rattraper avant qu’elle ne parte trop loin. Les femelles se bousculaient pour prendre la fuite. C’était chacun pour soi. Celle que j’avais en vue était justement la plus proche de moi, ça ne serait donc pas bien dur à l’attraper. Mais au moment d’atterrir sur elle, au moment où mes mâchoires allaient saisir sa croupe, un énorme poids vint me percuter brutalement le flanc, me déstabilisant et me faisant retomber plus loin. Le meneur du troupeau … Immense, comme un géant. Son épaule m’avait percuté. J’étais retombé certes, mais loin d’avoir dit mon dernier mot. Pendant que les biches s’enfuyaient, lui restait là. Immobile, se faisant toujours plus grand. Grognant de fureur, j’avais hérissé mon pelage pour lui montrer qu’aujourd’hui, celui qui mourra, ce ne sera sûrement pas moi. J’avais ancré mes pattes dans le sol, avant de pousser violemment sur mes jambes pour lui bondir dessus. Je saisis sa gorge, et y plantais mes crocs en serrant au plus fort. Le mâle se braqua et me fit glisser au sol en agitant sa tête. Les coups de sabots fusaient de partout, j’en reçus un sur le haut de la cuisse. Sur le coup, la douleur était insupportable. Mais si je voulais sortir vainqueur de ce combat, il fallait que je sois plus fort que ça. Instinctivement, je glissais sous lui pour lui faucher la patte en la bousculant de tout mon corps. L’animal tomba, j’en profitais alors pour lui bondir dessus avant de lui ressaisir la gorge une seconde fois. Il était vachement coriace, et ça n’avait pas l’air de lui suffire. Je pris alors les devants en tentant de l’immobiliser. Mais sa force lui fit reprendre le dessus, et il se relevait brutalement en me jetant plus loin, s’aidant parfois de ses bois qui faillirent m’embrocher à plusieurs reprises. Je m’étais d’ailleurs accroché à l’un d’eux pour éviter un vilain coup de sabot entre les jambes. Je failli perdre mes grelots, une chance que mes reflexes sachent parfois prendre le dessus. L’animal se cabrait en faisant des figures hallucinantes pour me faire reculer. Le troupeau s’éloignait petit à petit. Si je voulais choper la biche de tout à l’heure, il fallait que j’agisse vite et ce, dans le dos du grand cerf. Je ne pourrai pas le défier. Lui était bien trop imposant pour moi. C’était la première fois qu’un animal prenait le dessus sur moi d’une telle façon.


Chasse 6 (ratée)

Le grand mâle m’avait mis au sol plus d’une fois. Je ne pouvais pas aller plus loin avec lui, et encore moins espérer le tuer. Il fallait que je le laisse repartir, et que détourne son attention pour m’attaquer au troupeau. Je reculais alors, m’enfonçant dans la forêt sans pour autant perdre de vue le regroupement de cervidés. L’animal brun pris le temps de vérifier si je ne profitais pas qu’il soit de dos pour lui sauter dessus. Mais il finit par rejoindre sa famille, tout en restant prudent. Je me remettais de ma défaite en faisant le tour du troupeau, restant parmi les feuillages des arbres. Je me cachais pour ne pas que cette abrutie de bête me remarque et me fasse fuir encore une fois. J’attendais le bon moment, j’attendais que le maître du troupeau soit plus en avant et qu’il laisse quelques-unes des femelles en arrière, pour que je puisse en attraper ne serait-ce qu’une petite. J’attendais patiemment, les oreilles dressées sur le sommet de ma tête. Silencieusement, je suivais le pas lorsque le troupeau se déplaçait. Je n’avais aucunement l’intention de les laisser repartir. Pas sans avoir attrapé mon cuissot sur patte. L’heure tournait, et pourtant, je n’arrivais toujours pas à trouver le bon moment pour tenter une attaque. Mes approches étaient trop éloignées, trop centrées sur le mâle. Il rôdait toujours autour et ne laissait aucun angle de libre. A moins que je me glisse sous une des femelles pour lui attraper la gorge. Peut-être qu’à ce moment-là, ma stratégie pourrait marcher. Sinon, je ne vois pas comment …
J’étais prêt. J’avais mon idée en tête, et je savais exactement comment procéder. Il me suffirait de rejoindre une des femelles pour fondre sous elle. J’attendais que le mâle fasse le tour pour en approcher une. Lorsqu’il était de nouveau loin de moi, j’en profitais pour appliquer ma méthode. Je sortis non pas furtivement de ma cachette, mais bel et bien silencieusement. En restant dans la discrétion absolue, peut-être que je pourrai mieux y arriver. J’aplatissais mon corps contre le sol, avançant limite en rampant. Mon ventre traînait sur le sol poussiéreux. J’approchais de ma cible. La petite femelle que j’avais vue s’était de nouveau mise en plein devant moi. Il fallait que je passe derrière elle pour passer sous son corps, afin qu’elle ne me voit pas. Mission accomplie. Maintenant, pas de temps à perdre. Je me retournais et surgit du sol pour bondir sur ma proie. Ma gueule s’ouvrit, dévoilant toute ma panoplie de crocs aiguisés comme des couteaux. Je vins les planter dans le cou de la biche, sans attendre une seconde de plus. La panique revint parmi les cervidés. Chacun s’enfuit en courant dans tous les sens. Le mâle tentait de les rassembler, mais ils n’avaient rien vu arriver et la peur les poussait à tous se séparer un à un. Les gémissements de certains causaient l’angoisse des autres. La douleur que j’infligeais à cette pauvre femelle ne me faisait rien … Je devais me nourrir, et tant pis pour la souffrance. On n’a pas que ça à faire. Moi aussi j’ai souffert. Bien que d’une autre façon, la souffrance peut être la même partout au final, même si elle n’est pas représentée partout exactement comme chez son voisin. Je sentais le sang de la femelle couler le long de ma gueule. Mais à ce moment-là, je sentis que quelque chose n’allais pas. J’entendis le galop effréné du grand cerf. Encore ? Qu’est-ce qu’il voulait encore, celui-là ? Cette fois s’en était trop. Je lâchais prise et en anticipant la venue du chef, je me glissais à terre pour échapper à un éventuel coup. Je roulais sur le sol, laissant ma proie s’enfuir. Le mâle chargeait de nouveau sur moi, en fonçant avec ses immenses bois. En sautant sur le côté, je réussis à les éviter. Je me retrouvais de nouveau face à lui. C’était le même combat qui allait se jouer. Et cette fois je refusais de perdre.

C’était comme si on nous avait enfermés tous les deux dans une pièce close. Sans fenêtre et sans possibilité de s’échapper. Au début, je le regardais dans les yeux. Essayant d’anticiper tout ce qu’il pourrait bien faire. Lui faisait de même, tapant parfois son sabot au sol, et gémissant quelques crics propres aux cervidés. Je grognais d’un ton grave, hérissant tous les poils de mon corps de la tête jusqu’au bout de la queue. Salivant, je secouais la tête, et aboyant une dernière fois, je pris la décision de me jeter sur lui. Mes crocs étaient de sortis. Mes griffes aussi. J’avais bandé mes muscles en poussant violemment sur mes postérieurs, comme à mon habitude, pour lui sauter dessus. Mais cette fois-ci, c’était lui qui avaient anticipé mon action. J’atterris donc plus loin en amortissant ma chute avec mes pattes avant. Je m’étais cependant très vite retourné pour me préparer à ce qu’il charge sur moi. C’est ce qu’il fit d’ailleurs. Lorsque je me suis retourné, les bois de l’animal se dirigeaient tout droit vers moi avec une incroyable agressivité. Je m’en pris un au visage, n’ayant pas eu le temps de les éviter. J’ai dû couiner à ce moment-là. Mais ça n’allait pas m’arrêter pour autant. Lorsque je me suis relevé, la rage brûlait dans mes yeux. J’attendais qu’il me rentre dedans pour lui faire ce que Daren m’avait appris. L’esquive … Celle que j’ai ratée deux secondes avant mais qui allait certainement me donner l’avantage sur le coup d’après. Lorsque je vis l’animal charger en baissant la tête, je fléchis mes jambes et poussa pour passer sur le côté. Je virais violemment dans mon élan avant de profiter de sa maladresse pour lui saisir la patte. Ratant son coup, l’animal se retrouva un peu plus loin, et failli même encastrer l’arbre de ses immenses bois. Je serrais, serrais, serrais. Du plus fort possible. Je n’allais pas le lâcher, pas cette fois. Je sentais le sang couler, et parfois, quelques craquements se firent entendre. Avais-je provoqué une fracture ? L’animal gémit. Tant mieux. J’étais certainement plus proche de mon but que ce que je ne pensais.

A ce moment-là, sur un coup de stress, la bête riposta en me donnant un coup de sabot dans la tête. Celui que je tenais dans ma gueule avait réussi à s’en échapper pour atterrir pas loin de mes yeux. La douleur était atroce. Je soufflais … Les coups au visage peuvent vraiment être fatals. A ce moment-là, je ne vais pas vous cacher que j’avais peur pour ma vie. Etait-il bon de continuer ? Je me posais la question plus d’une fois. Je ne pouvais pas rouvrir mon œil. La zone autour de celui-ci me faisait trop souffrir. Je m’éloignais, abandonnant l’animal. Il ne fallait pas risquer trop gros dans une chasse comme celle-ci. Et honnêtement, il valait mieux renoncer sur ce coup-là.