Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Le paysage était si lugubre que la louve noire avançait à pas léger au milieu de ses débris, de cette atrocité. La ville était sous son museau noir, elle regardait autour d'elle un air affligé sur le visage, le museau dans les airs afin de renifler, la jeune femelle était toujours dans le même esprit : trouver quelques choses à se mettre sous la dent pour faire taire son ventre qui criait famine. Mais elle commençait à être drôlement épuisé par toutes ses longueurs faites entre les différents territoire. Ses yeux mi-clos profitant d'une brise de vent, installer sur le haut d'une vieille voiture n'en restant plus que la carcasse. Elle admirait, enfin regarder avec précisions ses lieux. Les hommes avait vraiment tout détruit, jusqu'à leurs propres terres. Elle n'arrivait pas à a vraiment comprendre ce besoin de détruire, de propager la mort autour d'eux. Ils étaient monstrueux. Grognant d'un air agacé, elle secoua son corps et sa tête bondissant au sol.
Bon, il n'y avait pas de trace d'une bête égaré en ses lieux, mais l'endroit était plus ou moins parfait pour entraîner ses muscles en vitesse. En endurance mais également en agilité grâce aux très nombreux obstacles barrant sa route, qu'ils puissent s'agir de pierres sur la route entravé, des failles au sol, des flaques, ou tout autre objets différents répandue sur le sol. Grattant le sol de ses griffes encore accrochant, un rictus sur le coin des babines, la louve voulait améliorer ses compétences, elle était tranquille ici alors il valait mieux saisir l'occasion rapidement. Tout en faisant attention aux différents pièges mortels qu'étaient posés par-ci par là dans cette vieille ville en ruine. Bondissant soudainement sur le sol, ses muscles endormis la firent prendre une accélération à toutes vitesse dans la longue allé, évitant de peu des bouts de verres tranchant qui lui aurait écorché les coussinet au contact, d'un saut elle passa par-dessus, souriant presque fière, continuant sa course.
Cette fois elle dut évité des pierres qui lui barrer la route, mais ils étaient trop haut pour qu'elle puisse les franchir avec un simple saut. Elle trouva rapidement l'objet de ses désirs, un caddie de supermarché renversé ferait l'affaire pour lui faire un appuie en hauteur. Mais alors qu'elle se retrouva de l'autre côté, l’atterrissage fut moins en douceur. L'odeur d'une présence inconnue vint la surprendre et se rattrapant mal sur ses pattes elle tomba à la renverse dans le tas de poussière du sol dure, faisant craquer ses os de douleur, la louve noir se releva en serrant des dents cherchant alors du regard le gêneur faisant abstraction de la douleur passagère.
Ah la ville en ruine ! Sublime terrain de jeu et d'entraînement ! Ça, Kobalt me l'avait appris et prouvé ! C'est dans cet endroit que j'ai pu m'améliorer, devenir plus fort, plus agile, plus rapide et, c'est cet endroit qui m'aidera encore à progresser ! Je choisis mon départ, prenant appuie sur mes postérieurs, je m'élance, me met à courir, je grimpe sur des débris, ce qui semblait servir de mur autrefois et qui est, désormais, effondré à moitié sur le sol. Je grimpe en hauteur ainsi, sans baisser mon allure, continuant de courir. Je bondis agilement jusqu'à sur une poutre qui s'abaisse légèrement sous mon poids dans un grincement mais, je ne met pas longtemps à avancer, mon corps se stabilisant rapidement. J'avais réussi à prendre l'habitude, lors de mon entraînement avec le noir, à garder mon équilibre sur de si petite surface. Je progressais, le pas rapide, trottinant, je me remet à courir lorsque la surface devient plus large.
Bondissant sur une nouvelle surface éloigné, je parviens à l'atteindre sans encombre. Certes ! Pour le moment, je ne prend pas de gros risque, le temps de m'échauffer. Peu à peu, je commence à accélérer, prendre des chemins plus dangereux, plus précaire mais, une odeur m’interpelle, je tourne la tête et, ce geste faillit me coûter une sacré chute ! Je ralentis de justesse avant d'arriver au bout d'une surface en hauteur, regardant ce qui me sépare du sol et lâche un soupir, c'était moins une ! Mais à peine suis-je soulagé que j'entends un bordel monstrueux et que je vois, non loin de moi, un tas de poussière s'élever. Tiens donc, qui s'est rétamé ? Curieux, je décide d'aller voir.
Sautant sur une surface un peu plus basse pour commencer à descendre de mon perchoir tout en me dirigeant vers l'inconnu, ma vision nocturne me permettant de voir correctement ce qui m'entoure, je progresse rapidement jusqu'au nuage de poussière qui finit par se dissiper et distingue la silhouette d'un loup visiblement au pelage sombre. Difficile de réellement distinguer les couleurs lorsque, le soir, votre vision change. Je m'arrête alors à bonne distance, voyant que le loup semble chercher quelque chose ou quelqu'un, à moins que ça ne soit moi ? Oui, ça doit l'être, je décide de faire le premier pas, mon sens olfactive brouillé à cause de la fumée qui s'est élevé dans le coin pour pouvoir repérer s'il s'agit d'un mâle ou d'une femelle et, m'empêchant de voir distinctement les courbes du corps du lupin face à moi.
La louve solitaire avait fait une sacré chute, mais rien de grave cela aurait put être bien pire. Le plus important pour elle était de ne s'être rien cassé, déjà que sa patte arrière lui faisait encore légèrement mal il ne manquerait plus qu'elle souffre d'un autre endroit et elle pouvait dire adieux a ses nombreux entraînements pour s'améliorer physiquement. Se relevant du tas de poussière tout en se secouant de part et d'autres, elle ne manqua pas de lancer un grognement agacé d'avoir été déranger. Pensant venir de son imagination la jeune solitaire s'apprêter a reprendre la route, courir de nouveau mais elle fut interrompus par le bruit de pas sur le sol. Reculant de quelques pas, les oreilles plaqué en arrière prête à mordre si le besoin s'en fait sentir. L'odeur d'un loup vint jusqu'à son museau. Mais dans la pénombre et le nuage poussiéreux il serait très difficile de reconnaître la forme d'un loup. Plissant son regard elle reconnaît une masse s'approchant à pas rapide.
Montrant les dents en cas de protection, le ton néanmoins employé par l'inconnu qui lui fait face ne semble pas agressifs, se détendant avec légèreté elle redresse ses deux oreilles. Il lui demande si tout va bien, secouant une fois encore son pelage si noir habituellement se retrouve avec des traces de gris. La louve tourne encore la tête vers le canidé face à elle restant toujours sur ses gardes en cas d'attaque elle répond avec froideur. "Oui tout va bien. Merci." elle espérait au fond que son ton froid et distant serait suffisant pour le faire déguerpir et qu'elle reprenne son entraînement. Si Abysse se donne tant de mal à courir et sauter de partout c'est pour réussir à faire face soit a un ennemi, ou une proie. Suivre à la trace un chevreuil ou une biche est plus compliqué qu'on ne pourrait le croire. Ou alors dans des combats, c'est aussi bien de savoir être endurant et agile, pour fuir notamment.
Ses oreilles sont toutes ouïes essayant de détecter à l'écoute les mouvements du loup face à elle, mais a part le vent soufflant, la respiration alterné et rapide du lupin, elle ne détecte rien. Utilisant donc un autre sens : l'odorat. Mais encore une fois rien de particulier, elle osa donc demander pour en connaître un peu mieux sur l'identité du canidé face à elle "Qui es-tu ?"
Ah, une femelle, il a fallut que je tombe sur une femelle ! Bah tant pis, tant qu'on est là, autant savoir. Elle va bien, je peux me barrer alors ? Non, elle semble intrigué, sur la défensive un peu. Tu veux savoir qui je suis hein ? Quel est le loup qui est face à toi, à venir te déranger dans ton cassage de gueule, n'est-ce pas demoiselle noire ? Je passe ma langue sur mes babines tout en m'approchant doucement de toi alors que tu me demandes enfin, qui je suis. Je sors de l'ombre tandis que la poussière retombe doucement sur le sol, nous permettant, toi et moi, de mieux se voir. Mes yeux ambrés te scrutent. Toi t'es vieilles, du moins comparait à moi. Tu sembles faible aussi, enfin, toutes les femelles sont faibles après tout ! J'esquisse un sourire tout en m'arrêtant de nouveau.
- Je suis Ragnar'k, Mercenaire, et toi, qui es-tu ?
Bah ouais, tu me demandes qui je suis alors, je te retourne la question, normal, formule de politesse quoi. Je me présente, tu te présentes et, comme ça, tout le monde est content ! Enfin, toi t'as pas l'air si contente de me voir, t'ai-je déranger ? Oh pardon ! Étais-tu en train de t'entraîner ? Oui possible mais, visiblement, ton entraînement te réussis pas, vu la gamelle que tu t'es payé ! Ouais bon, j'ai bien faillit me casser la gueule aussi en sentant ta présence mais bon ! J'ai su ne pas tomber moi au moins ! Et heureusement quand même sinon j'ose pas imaginer dans quel état je saurais … Ouais, vaut mieux pas imaginer en fait …
- Tu fais quoi dans le coin ?
Aller aujourd'hui, je veux bien être cool et faire un peu plus ample connaissance ! Tant que tu n'es pas barbante, tout ira bien !
Regardant, du moins essayant de trouver une forme moins flou dans ce nuage de poussière, elle restait sur ses gardes les deux pattes prête à bondir à n'importe quel moment, le regard à la recherche d'une moindre faille qui pourrait lui prouver une forme d'agression venant du mâle. Oui elle savait parfaitement que le lupin qui semblait lui faire face n'était autre qu'un parfait mâle. Au son de sa voix, à la forme, puis surtout à l'odeur. Elle était la seule information qu'elle avait put discerner au milieu de cette épaisse brume de particules, il fallait qu'elle se renseigne un minimum sur l'animal lui faisant face. Mais a première vue, il n'était pas une menace enfin. Essayant de se détendre, les oreilles en pointe droit vers le canidé ce dernier finit par se présenter d'une voix presque faiblarde et ennuyer par la présence de la louve, la poussière finit par retomber mollement libérant son champ de vision.
Elle fut presque surprise de découvrir un si jeune mâle. Cela se voyait d'ici, mh peut-être a t-il un an tout juste. Un rictus ce forma sur les babines de la solitaire, il n'était donc pas une réelle menace, bien qu'il ne faut jamais sous-estimer la force, que ce soit par l'âge ou l'apparence enfin. Il lui demanda en retour son identité, s'asseyant sur le sol, elle était un peu moins nerveuse face au loup, alors oui, elle baissait sa garde, mais qu'il ne tente rien ou il prendrait un sacrée coup de croc sans aucune pitié. Hochant la tête face à l'animal sa voix résonne de manière glaciale. « Abysse. Solitaire. » elle aussi pouvait démontrer avec une grande volonté son ennui de sa compagnie. Elle ne demandait pas grand chose finalement juste un peu de tranquillité. Le regardant de haut en bas du coin de l’œil ,se redressant du haut de ses pattes, s'approchant avec lenteur de ce loup. Venant lui tourner autour le regardant tel le ferait un prédateur avec sa futur proie, mais non, la demoiselle n'avait pas spécialement envie de faire un repas à base de loup.
« J'étais venus m'entraîner au milieu de ses ruines... » dit-elle venant s'arrêter de nouveau à quelques mètres de lui, le regardant une fois encore de son regard vert clair, retournant la question à son interlocuteur. « Et toi alors ? Que viens-tu faire dans les parages ? N'es-tu pas occuper à chasser pour d'autres. Ou te battre pour les autres petit mercenaire ? » Oui la femelle avait plus ou moins entendu parler des mercenaires et leur drôle de fonctionnement, enfin, ce sont des simples solitaires qui marchande avec les meutes, contre des proies, ou autre services différents. En échange ils doivent se battre, chasser pour eux. Abysse n'a jamais approuver ce genre d'échanges, mais chacun ses choix comme le pense-t-elle.
T'approches pas trop non plus ma grande, je sais que je suis séduisant mais, tout de même, je n'aime pas le contact alors, reste loin de moi, veux-tu ? Je n'aime pas qu'on me tourne autour comme on tourne autour d'une vulgaire proie. Prends moi en proie et je t'assure que tu le regretteras ma vieille. Voilà, arrête de me tourner autour, c'est bien, c'était agaçant, c'est moi de base qui m'amuse à faire cela, pas une banal femelle. Enfin passons.
T'es donc venu ici pour t'entraîner ? Coïncidence amusante car, moi aussi. J'esquisse un nouveau sourire en te fixant. C'était donc ça la gamelle, tu t'es loupé en beauté, n'est-ce pas ? Pas besoin que je te le demande, je m'en doute et j'imagine bien la scène, amusante ! Très amusante ! Enfin, j'y pense, pourquoi est-ce que je ne profiterais pas de ta présence pour qu'on s'amuse un peu, toi et moi ? Qu'on puisse s'entraîner ensemble, ça peut être marrant, j'aime la compétition et, vu que tu sembles bien moins musclé que moi, ça ne peut être que plus drôle de t'écraser, même si je n'ai aucun doute sur le fait que j'y serais parvenu avec ou sans muscle, après tout, tu n'es qu'une femelle !
- Oh quelle belle coïncidence ! Je suis également venu m'entraîner dans les parages. Après tout, le terrain offre un bon échauffement, tu ne trouves pas ? Pourquoi est-ce qu'on ne s'entraînerait pas ensemble tiens ? Voyons ce que tu as dans le ventre, ça rattrapera ta gamelle, sauf si t'as peur.
Je souris, laissant mes crocs de devant sortir. Un peu de provocation ne fait jamais de mal, non ? Et même, ça ne peut que te motiver, tu ne crois pas ? Moi en tout cas, je suis chaud pour un entraînement e,t j'avais commencé avant que tu ne débarques tout casser en faisant je ne sais quoi. Mais bref ! Il est temps de reprendre ! M'ébrouant, je m'apprête déjà à filer après un coup d’œil rapide sur les alentours, mon regard se portant une nouvelle fois sur toi avant toute chose.
- Oh et, je suis Mercenaire, pas un serviteur. C'est chacun pour sa gueule chez les Mercenaires.
Sur ces dernières paroles, je file, mes postérieurs grattant le sol en envoyant un peu de poussière dans ta direction. Aller la demoiselle, il est temps de bouger ton derrière et de me montrer ce que tu sais faire ! Tu veux t'entraîner alors, entraîne toi et suis moi ! On verra si t'es apte à cela. Je cours avant de bondir sur un bâtiment à moitié effondré pour grimper dessus et prendre de la hauteur. Je m'accroche à l'aide de mes grippes pour avancer et grimper jusqu'à parvenir à une petite plate forme. Une fois dessus je m'ébroue, jetant un coup d’œil dans ta direction. Alors, vas-tu venir ? Vas-tu grimper jusqu'à là ? Je lâche un petit rire avant de me mettre à courir, prenant mon élan, je bondis agilement d'une surface à une autre sans la moindre peur. J'ai déjà effectué cet entraînement, c'est désormais un jeu d'enfant pour moi ! Et toi, Abysse, as-tu de l'équilibre ? On va bien le savoir rapidement ...
Venait-il vraiment de faire un note de moquerie a propos de ta gamelle ? Qui en plus n'était autre que la faute de ce prétentieux, avec sa présence il l'avait tout simplement déconcentré de ses objectifs, c'était très mal rattrapé et c'était donc retrouver la truffe dans la poussière de la ville en ruine. Serrant la mâchoire à l'arrière, la louve voyait bien là la jeunesse et l'arrogance d'un petit loup sortant de sa période de louveteau. Elle était prête à lui clouer le bec à cet imbécile, en tout cas son impression pour ce loup commençait très mal. Elle le trouvait trop arrogant, trop idiot à ses yeux, Elle le suit du regard avant de reculer lorsqu'il lui envoie de la poussière, elle en a assez eut dans le museau pour la journée. Prenant de la vitesse sur une petite longueur il ne tarde pas à bondit rapidement sur le coin d'un mur effondré, agrippant a l'aide de ses pattes alors qu'une fois en hauteur, il jette un regard en arrière. Abysse ne se démonte pas face à lui, secouant la tête, elle se projette avec vitesse sur le sol avec ses pattes arrières.
Mais au lieu de passer par son chemin, elle saute sur le toit d'une voiture renversé, bondissant sur une pierre et le rejoignant non loin sur une plate forme plus bas. Son regard croise le siens, ne lueur de défi planant dans son regard. Voulait-il vraiment jouer avec cette compétitrice de mauvais caractère ? Il n'attend pas une seconde de plus et s'élance dans une course rapide avec des obstacles. Levant les yeux au ciel, se croit-il vraiment plus malin ? Elle suit alors laissant ses pattes musclé prendre le relais, regardant droit devant elle. Prenant de la vitesse, elle bondit d'une surface à l'autre, prenant parfois des endroits plus dangereux, des défis encore plus fort pour elle. L'adrénaline coule à flot dans son sang, elle aime ce sentiment. Un coup de vent balayant ses poils elle sourit, lançant un regard au loup qui prend quelques mètres d'avance de quoi la faire grogner mécontente.
Rejoignant ce dernier sur la même ligne, elle arrive au niveau d'une poutre effondré qui fait se rejoindre deux bâtisse. Mais l'équilibre dessus est un des jeux dangereux, si elle se loupe, avec la hauteur se serait la mort assuré. Mais non, aucune seconde d'hésitation, elle saute dessus et commence à trottiner sur cette poutre étroite. Une de ses pattes manque de déraper, son cœur fait un bond dans sa poitrine sous cette petite frayeur alors qu'elle rejoint enfin l'autre partie, soulagé d'y arriver en un seul morceau... Elle reprend sa course, ne faisant plus réellement attention au loup derrière ou devant elle. Elle fixe l'horizon avec intérêt. Sautant par-dessus une masse de pierre, tapant ses pattes sur le sol. Elle peut sentir son souffle saccadé mais elle pousse les émotions le plus loin possible. Faisant un nouveau saut par-dessus une flaque d'eau, rejoignant enfin le sol. Elle lève la tête vers le loup qui n'est pas très loin. Souriant elle grogne amusé. « Alors on fatigue ? »
Ah ah tu es donc de ce genre là ? Le genre de tempérament trempé qu'il ne vaut mieux pas défier, n'est-ce pas ? Ça se voit dans ton regard ! Et bien suis moi ! Je te défis, je te défis de me suivre dans ces hauteurs, de parvenir à tenir longtemps sans jamais tomber ! Y arriveras-tu ? On verra bien ! Pour ma part, je compte bien aller au-delà de mes limites ! Je cours pour sauter d'un endroit à un autre alors que je perçois un bruit, le bruit de ta course, je jette un coup d’œil dans ta direction au contrebas avant que tu ne parviennes jusqu'à ma plate-forme. Je souris, forçant sur mes postérieurs pour aller plus vite. Tu réussis à prendre les devants pour le moment et te lance que une poutre mais, au petit trot. Bah alors, on a peur ? Je souris, te voyant te manquer de tomber. L'équilibre ce n'est pas ton fort, non ? Dommage pour toi ! J'ai eu un bon entraîneur pour le coup !
Pour ma part, je ne cherche même pas et, m'élance sur la poutre au galop, sentant celle-ci s'ébranler sous mon passage, grinçant, me menaçant de me faire chuter mais, à l'aide de ma vitesse, je réussis à rester droit et parvient à la traverser sans encombre, sans perdre l'équilibre. Une fois de l'autre côté, je commence à me mettre à ta poursuite pour te rattraper. Je saute par-dessus des tas de gravats, esquive des poutres suspendu et à moitié effondré au-dessus de ma tête. Je cavale, bondissant d'un endroit à un autre jusqu'à parvenir à te rattraper. Je ne souris plus, non, je dois rester concentrer, réguler ma respiration pour pouvoir tenir plus longtemps. Je bondis de nouveau au-dessus d'un obstacle, grimpant sur un mur effondré, redescendant rapidement de l'autre côté. Freinant ma descente, je pris appuie sur mes postérieurs pour ensuite reprendre ma course. Finalement, je redescend, me laissant tomber d'une petite hauteur avant de me rattraper habilement sur mes pattes. Ta voix me vient alors et je tourne la tête dans ta direction.
- Quoi ? Moi ? Fatigué ? Pfff ! Ce n'est qu'un échauffement ma chère !
Je lâche un petit rire avant de te provoquer. Si t'es fatigué alors, restes ici mais moi, je continuerais ! Et cette fois-ci, je m'engouffre dans un bâtiment, rampant au sol pour passer de l'autre côté d'un plafond effondré. Je me redresse et cavale dans le bâtiment en zigzagant entre les gros débris et poutres pendantes.
Le petit loup la fait presque rire, alors qu'elle rejoignait le sol avec hâte n'aimant que très peu les grandes hauteurs par peur de tomber et faire une chute fatale revient à terre, à la tranquillité, enfin plus moins disons que le danger en ses terres ce trouve de partout. Être sur ses quatre pattes lançant un ou deux vers l'arrière a l'adresse de ce loup, cela lui permet de reprendre également doucement sa respiration qui commence a saccadé, mais s'il veut continuer se n'est certainement pas un problème pour la solitaire qui aime le sens de l'aventure et elle le suivrait encore longtemps. Jusqu'à être a bout de souffle, c'est aussi une compétition après tout, a qui sera le plus fort, le plus endurant et le plus rapide des deux. Il se moque avant de disparaître sous un tas de gravier pour rejoindre l'intérieur d'une bâtisse qui se fait de hauteur encore une fois sous le regard vert de la louve. Cette fois elle ne cache pas son hésitation. Doit-elle le suivre ? S'aventurer dans une construction fait de ruine sur le bord de l'effondrement relève du danger à haut risque. Mais non ! Elle ne doit pas rester ici sur la sécurité, elle doit jouer la carte des risques ! Secouant son museau elle trottine jusqu'à l'entrée de la bâtisse, creuse de ses pattes envoyant de la poussière de partout avant de faufiler son corps sous les débris encombrant le passage.
A l'intérieur tout est détruit et ravagé. Des débris suspende dans ce plafond miséreux qui manque de s'effondrer à chaque seconde qui s'écoule. Des pierres, des morceaux de mur encombre la grande allée, des anciens meubles humains également. Chaise, table, ou autre sont parfait pour y faire des sauts, parfait pour zigzaguer. C'est un terrain d’entraînement dangereux mais des plus performants que les hommes ont put offrir gratuitement à ses lupins en quêtes d'aventure et de risques à prendre. Seuls les pas de course du mâle résonnent dans l'endroit abandonné alors qu'elle fut tirer de sa contemplation. Ses pattes la propulsent vers l'avant avec toutes la force que la femelle possède, puis sa course reprend. Ses pas galopent au rythme de sa respiration, son cœur bat si vite. Elle ferme les yeux une demi-seconde afin d'avoir toute sa concentration dans ses gestes. Elle ne doit commettre aucune erreur.
Sautant par-dessus un bureau de justesse, tournant pour éviter une poutre venant de tomber à l'endroit de sa course. Des nuages de saleté s'envolent elle continue ne se laissant pas distraire. Elle passe sur une table, bondit sur le haut d'une armoire qui tombe vers l'avant, mais elle bondit avant pour retrouver les quatre pattes sur le sol. Elle s'amuse, certes c'est un entraînement physique mais elle aime aussi s'amuser comme une ancienne petite louve, redécouvrir les joies des courses poursuites en tout genre. Oui, elle aime ça. Continuant de poursuivre le mâle qui gagne de la longueur, Abysse cherche à le rattraper mais il est trop loin. Il semble bien plus rapide qu'elle en tout cas. Respirant le plus régulièrement possible, elle perd son souffle et s'oblige à ralentir. Tout en essayant de suivre du regard le mâle, mais elle le perd de vue. Les oreilles en avant, elle s'assoit sur le sol, il finira bien par revenir de lui même après tout.
Ce terrain de jeu m'amuse, j'aime ce terrain de jeu ! Je peux courir, sauter, slalomer, ramper. Cet endroit met mes muscles à rude épreuve, provoquant ce tiraillement qui vous informe que votre corps n'en peut plus, que vos muscles sont tendus, que vous avez suffisamment travaillé pour aujourd'hui. J'aime cette sensation tout comme celle de l'adrénaline d'un danger ou du combat et, j'aime également les défis !
Je continue de parcourir le bâtiment en long en large, je rampe sous un plafond effondré et me redresse de l'autre côté. Je m'ébroue puis, finalement, je regarde derrière moi. Je ne sens plus Abysse, où est-elle ? Elle n'a pas dû avoir d'accident sinon j'aurais entendu du bruit. Se serait-elle barré ? Abandonné ? Non, quand même pas ! Elle ne semblait pas être le genre de louve à se barrer en plein défis ! Je passe ma langue sur ma truffe poussiéreuse et, je commence à faire le chemin en sens inverse. Rampant de nouveau sous le plafond effondré, je la cherche au petit trot, passant entre les obstacles que j'ai déjà franchis, j'en profite pour reprendre mon souffle. La poussière commence à être dérangeante, désagréable, je peine à respirer et me ventiler dans cet endroit qui semble à peine filtrer l'air malgré les grosses ouvertures par endroit. La zone est remplit de poussière, ce qui rend l'air si lourde.
Je finis par émerger d'un endroit et, j’aperçois enfin la louve noire, assise. Quoi, elle avait réellement abandonné ? A moins qu'elle ne se soit sentie mal, ou trop fatigué, aucune idée. Je m'approche de toi, langue pendante, la respiration haletante.
Elle l'avait perdue de vue alors la demoiselle avait préféré se stoppé dans sa course folle. Elle aimait vraiment le ressentiment des défis, mais elle n'était pas folle ou inconsciente de continuer à courir dans ses débris sans savoir où elle va, puis dans cette zone, tout les murs pourraient soudainement s'effondrer il valait mieux être très prudente dans ses cas là. Assise sur le sol, les oreilles au garde-à-vous, à l’affût du moindre petit bruit, mais également en alerte avec sa truffe et son regard qui inspecter chaque recoin des lieux. Où était-il donc partit ce loup ? Comment ce nommait-il déjà ? Ah oui, Ragnar'k. Abysse n'avait pas une grande mémoire des noms et avait souvent du mal à les retenir, mais elle faisait des efforts.
Alors que la solitaire s'apprêtait à se redresser sur ses antérieurs, l'odeur du mâle lui piqua la truffe et elle ne manqua d'éternuer à quelques reprises sous le trop de poussière accumulé autour d'elle. C'était désagréable au plus haut point, l'air était presque irrespirable ici, pourtant il ne manquait pas d'aération, mais l'extérieur du bâtiment était du pareil au même. Serrant des dents pour concentrer son esprit sur sa respiration un peu haletante, il fit apparition, trottinant respirant langue pendante. Il semblait moqueur dans sa question, finissant par se redresser pour être à sa hauteur, elle lui fit un signe de museau vers l'extérieur. "Nous ferions mieux de changer d'endroit si tu le veux bien. C'est irrespirable, je ne pouvais pas continuer à te suivre, puis oui, mes muscles commencent à fatiguer." Elle disait vrai, mais c'était rare chez cette tête de mule de reconnaître cette petite faiblesse. Mais elle ne pouvait pas le cacher : respiration saccadé, son coeur battant la chamade, ses muscles lui tirer également de partout.
Mais elle adorait cette sensation de douce douleur, une douleur presque agréable. Elle se sentait devenir plus puissante, plus endurante et ça oui, c'était une très bonne chose pour notre solitaire. Passant à côté de lui, elle marchait à pas lent en direction de la sortie, mais où était la sortie exactement ? Ayant perdu ses répère elle tenta de se diriger à l'instinct sans même prendre le temps d'attendre le lupin, mais elle releva la gueule derrière son épaule en sa direction. "Tu comptes rester ici jusqu'à la tomber de la nuit ou tu vas venir ?"
Je te souris et hoche la tête. Au moins tu n'essayes pas de te cacher à vouloir me faire croire que tu n'es pas fatigué mais, oui, je comprend que s'entraîner dans de pareil condition n'est pas toujours évident, surtout lorsqu'on a pas l'habitude. Pour ma part, l'habitude, je l'ai prise et, j'avoue que malgré tout, je commence un peu à suffoquer à force de rester enfermer ainsi ! Je t'observe te relever pour chercher un endroit où sortir avant de jeter un coup d’œil dans ma direction. Mon sourire s'agrandit et je te rejoins, te bousculant pour passer devant toi.
- Voyons, la nuit est déjà tombé ! Suis moi !
Directement après avoir dis cela, je m'élance pour sortir en vitesse de cet endroit, ayant repéré une ouverture sécurisé tout à l'heure. Descendant le tas de débris, nous revoilà enfin hors de ces décombres de bâtiment, à l'air libre, quoique encore saturé par le fait que bien de la poussière se trouve dans les parages. M'ébrouant pour retirer un peu de cette poussière de mon pelage, je me met soudainement à éternuer. Ouais, on a peut-être bien fait en fait de sortir de là ! Je passe ma langue sur ma truffe avant de te fixer un moment. Alors, et maintenant ? Que faisons-nous ? Toi qui sembles fatigué, auras-tu la force de jouer encore avec moi à cet entraînement de l'extrême ? Bah, on peut bien faire une pause après tout ! Finalement, je monte sur un véhicule pour m'y allonger confortablement, ou presque. Un peu de repos ne nous feras pas de mal ! On ne sera que plus en état pour s'entraîner de nouveau !
- Alors chère Abysse, tu viens d'où comme ça ?
Rare sont les fois où je fais connaissance, surtout avec une femelle alors, sois honoré que je te questionne pour en savoir un peu plus sur toi ! Après tout, ça risque de ne pas se reproduire à l'avenir, quoique tu t'en fous probablement et moi aussi en fait mais bon, quitte à reprendre un peu mon souffle et me dégager les poumons de cette poussière, autant qu'on tape un peu la discute, tu ne crois pas ?
Le loup avait finalement écouté comme dit-on, la voix de la sagesse, bien que celle de la louve noire est très loin d'être sage, le regardant alors qu'il vient doucement la bousculer d'un coup d'épaule comme un peu plus tôt dans la journée prit les devants la guidant vers l'extérieur, grognant mécontente, agacé par l'insolence du loup qui se trouvait face à elle, levant même les yeux au ciel la demoiselle traîna un peu du pas pour le suivre en dehors de l'endroit délabré. Passant encore une fois sous plusieurs débris, la rendant des plus sales qu'elle ne pouvait l'être. Heureusement, la solitaire n'était pas une princesse et être sale été de loin pour la déranger, elle aimait même beaucoup ça par moment ! Ce rouler dans un tas de boue, quoi de mieux pour se détendre ? Mais bon se n'est plus le temps des jeux avec cette guerre humaine dans les parages depuis quelques temps déjà. S’ébrouant malgré tout une fois dehors, elle put entendre le mâle éternuer. Oui, ils avaient bien fait de sortir, elle avait bien fait d'énoncer cette idée comme une si belle évidence.
En tout cas ce dernier semblait avoir compris qu'Abysse n'avait plus l'envie de s'entraîner pour le moment. Elle avait envie de se reposer un peu, de reprendre son souffle correctement que de mourir asphyxié par des idioties comme celles-ci. Posant son flanc sur le sol goudronné craquelé par les machines de guerres passer ici, elle regarda le mâle s'allonger mais sur le toit d'une vieille voiture. La regardant, il tentait alors une question pour construire un semblant de conversation pendant leur petite pause, tournant les oreilles en sa direction, la louve hocha la tête. « J'ai grandi et vécu dans la forêt des pendus en temps que solitaire, mais maintenant j'ai une tanière prêt de la fête foraine. Et toi ? D'où viens-tu et quel est ton but en tant que solitaire ici ? »
Natif du coin alors. La forêt aux pendus, là où se trouve le repère de la vieille Manîthil, la guérisseuse attitré des Mercenaires, enfin entre autre. Un endroit pas des plus sympathiques je dois dire, plutôt glauque même. Levant la tête vers le ciel noir, j'observe les nuages qui gâchent la vue sur les étoiles mais, permettent tout de même de voir la lune. Mes oreilles gigotent, continuant de t'écouter. D'où je viens et mon but ? Dois-je seulement te le dire ? Bah, quel importance, de toute manière, tu n'as pas l'air d'une menace et, si je reste vague alors, ça devrait aller. Baissant la tête, mes yeux ambré cherchant tes yeux, je te fixe un instant avant de te conter mon histoire sur ta demande.
- Je suis né chez les Sekmet, d'une mère Général et d'un père dont l’existence n'a aucune importance à mes yeux. A mes sept mois, mère nous a amené, mon frère, ma sœur et moi, chez les Navnik, sans nous demander notre avis. J'en ai eu marre puis j'me suis barré et j'ai rejoins les Mercenaires vers mes neuf mois. Maintenant je suis toujours avec eux, le temps de m'endurcir. Je veux retourner dans ma meute d'origine mais avant, je veux être suffisamment fort pour leur être utile.
Ouais, je n'ai pas parlé plus que cela du grade de mère au sein des Navnik, tu n'as nullement besoin de savoir qu'elle est Alpha et que mon bâtard de géniteur est un ancien Hordien qui attaquait et tuait tous ceux qui croisaient sa route sans la moindre honte. Ouais, de ma famille, je n'en suis pas fier et, même si je n'arrive pas à mépriser totalement mère désormais, je sais que je ne pourrais jamais vivre auprès d'eux comme lorsque nous étions chez les Sekmet. Quelque chose s'est brisé le jour où elle nous a amené retrouver ce loup qui est en réalité notre véritable géniteur, qu'elle nous a forcé à rejoindre les Navnik. Je sais que j'ai pas agis de la bonne manière, que j'ai fuis en laissant derrière moi ma fratrie mais, qu'est-ce que je pouvais faire de plus ? Je ne pouvais louper l'opportunité que m'apportait Pandémonium à ce moment-là …
Bah ! De toute manière, je réglerais bientôt cela avec eux, le plus tôt sera le mieux mais, je n'ose pas encore et, je dois encore progresser de mon côté, être sûr de mon coup … Je passe ma langue sur mes babines, mon regard toujours rivé sur toi.
- Bref j'ai eu une vie mouvementé !
Je me redresse en m'ébrouant de nouveau, m'étirant suite à cela avant de faire quelques pas sur le toit du véhicule.
Avec Ragnar'k la louve au pelage noir avait l'impression de refaire la conversation avec le loup noir de la dernière fois. Ils avaient déjà parler tout les deux de but, mais ne c'était pas exposé sur leurs vies respectives, disons que de toute façon ça n’intéressai pas la femelle. Chacun son passé et personne n'a le droit de juger de toute façon enfin du moins se dont elle pense. Coucher sur le goudron écartelé de la ville, la femelle vient de poser sa tête sur ses pattes, regardant par-ci, par-là. Un coup elle lève le museau vers le ciel nuageux cachant les étoiles, cachant sa véritable beauté, puis ensuite revenait sur son interlocuteur qui commençait a lui résumé très rapidement sa petite vie qui semblait des plus mouvementés. Balayant de sa queue le sol doucement, les oreilles dresser à l'écoute. Il avait été donc dans deux meutes avant de finir solitaire par choix et de devenir serviteur des clans. Oui elle parlait bien de son posté chez les mercenaires. Et de se qu'elle entendait dire, son but était donc de retourner dans sa meute d'origine, mais avant il devait devenir plus fort. S'endurcir dans les épreuves pour être un minimum utiles aux autres loups.
Elle trouvait cela parfaitement ridicule comme façon de vivre, de voir la vie. Vivre pour les autres au final été se qu'il faisait. Certes il était bien, il y avait du bon de s’intéresse aux personnes proches, mais pas à ce point là. Mais chacun ses opinions se dit-elle. Il retourna alors la question, quel était le véritable but de la demoiselle noir ? Relevant ses yeux vert croisant ceux du mâle. Elle réfléchissait tout en redressant sa tête, laissant le vent s'emmêler dans sa fourrure sombre, aussi sombre que la nuit les entourant. Elle n'avait aucun chemin tracé, elle n'avait pas d'envie particulière non plus. Fonder une famille ? Peu pour elle. Trouver le grand amour ? Non plus non. En fait a part survivre dans ce monde aux multiples danger elle ne voulait rien d'autres.
« Je pense que survivre ici est déjà un grand but... Je n'ai plus de mes parents depuis longtemps, alors je ne comptes pas retourner vers des loups, je suis bien seule. La vie de meute peu pour moi. » Dit-elle un peu moqueuse en direction du lupin gris toujours percher tels un oiseau sur sa branche. Couchant le flanc droit sur le sol, elle était complètement détendu pour une rare fois, elle se reposait un peu les pattes attendant de reprendre l'entraînement cela lui faisait du bien après tout. Toujours attentive au loup plus loin elle demanda alors un peu vaguement. « Peux-tu m'expliquer l’intérêt d'être dans une meute ? Être dirigé par quelqu'un, suivre des ordres comme un bon toutou... Je ne vois pas se qu'un loup solitaire, peut envier à ses horde. » Et elle disait vrai, au plus loin de ses souvenirs, Abysse n'avait jamais envier la place d'un loup au sein d'une meute, ne supportant pas l'autorité...
Je continue de tourner en rond sur le haut du toit du véhicule métallique, peinant à rester en place. C'est que ce n'est pas mon truc de rester à ne rien faire ! Je préfère bouger ! Je préfère l'action ! Je n'aime pas l'inactivité ! Je t'écoute, toi et ton air moqueur, que trouves-tu de si drôle ? Est-ce ce que j'ai dis ? Aucune idée. Mes oreilles gigotent, pointent dans ta direction. Je cesse de bouger, m'asseyant sur mon perchoir, mes yeux ambrés rivés vers toi. L'intérêt d'être dans une meute ? Je réfléchis soudainement, levant les yeux vers le ciel. J'avoue ne jamais m'être posé la question, après tout, je suis né dans une meute alors, pour moi c'est naturel et, même si j'avoue apprécier la liberté des solitaires, la solitude me pèse, je n'aime pas ça j'ai besoin des autres. Je te fixe de nouveau puis hausse les épaules.
- Difficile à dire, tout dépend de chacun. Certains voient le confort, d'autres la sécurité. Pour ma part, ça me permet d'être auprès de mes amis. Je suis pas fan de solitude même si j'aime la liberté puis, pas tous les Alphas sont des dictateurs. Certains ne donnent des ordres que lorsque c'est nécessaire. C'est sûr qu'on a tous un rôle à jouer mais bien souvent on se gère soit même pour le bon fonctionnement du groupe. Enfin ça dépend du caractère de chacun quoi et ce qu'on attend d'une meute.
Ouais, il n'y a pas de réel réponse quoi, nous sommes tous différents, on a pas tous la même vision. Moi c'est pour être auprès de mes amis, de ceux que je considère comme ma famille. Les règles tout ça, je m'en moque et de toute manière, je sais que je serais tranquille, du moins j'en suis sûr ! Bref ! J'en ai marre de rester sans rien faire là, je pense que tu t'es suffisamment reposer, non ? Il est peut-être temps de s'entraîner de nouveau vu que tu sembles d'humeur à m'accompagner là-dedans ! Descendant du véhicule, je m'ébroue une fois au sol et m'approche de toi.
- Bon alors, on reprend cette entraînement ? Je te laisse décider cette fois-ci !
Aller qu'est-ce que tu vas nous proposer comme type d'entraînement ? Après tout ici, on a de quoi faire pour s'entraîner ! Tant qu'on bouge moi, ça me va ! J'ai besoin d'évacuer mon trop plein d'énergie que j'ai encore et pourtant, je n'y suis pas aller de patte morte en m'entraînant ! Enfin, je suis paré pour une nouvelle phase d'entraînement !
Après lui avoir posé cette question, le loup arrêta de tourner en rond sur le toit de sa carcasse de ferraille qui commençait à donner le tournis à cette jeune louve qui ne cessait de le suivre du regard depuis le début de cette conversation. N'arrivait-il donc pas à tenir en place plus de quelques minutes se dit-elle, presque agacé. Il ne voulait pas se reposer un peu les pattes après avoir au tant couru, bon elle était reposé et pouvait repartir pour une seconde séance d'entraînement, mais être parfois posé sans rien faire fait également un grand bien fou se disait la jeune femme. Réfléchissant à ses mots, Abysse était contente, fière de lui avoir remit les idées en question, il semblait avoir du mal à répondre, ne sachant peut-être pas quoi répondre. Aux yeux de la jeune femelle il n'y avait aucun intérêt à vivre dans une meute. Elle ne les critiques pas, chacun son mode de vie certes, mais elle n’appuie pas cette manière de faire. Être à genoux devant un alpha pour son bien à lui, ne pas pouvoir chasser pour sois, devoir partager. La seule bonne choses dans tout ce bordel été peut-être le lien de famille qu'il pouvait y avoir avec certains loups dans les meutes, mais il ne fallait pas se voiler la face, il y avait également des guerres au sein d'un même groupe. Non vraiment, être une horde n'attirait que des problèmes, se n'était pas dans son intérêt. Elle voulait être libre, seule, son propre chef. Il finit alors par répondre, en dévoilant que cela dépendait de chacun et des recherches que l'on voulait. Oui elle confirmait sa théorie, elle ne voulait rien avoir avec une horde. Pourtant, beaucoup aiment se mode de vie, les pauvres se dit-elle encore une fois, ils ne connaissent pas le véritable goût de la libertés.
Darius avait essayer de mettre la petite dans un clan avant de la garder finalement à ses côtés l'utilisant à son bon plaisir. Elle ne regrettait pas le choix qu'avait fait son ancien mentor à cette époque, pourtant un louveteau de son âge aurait été sans doute plus heureux dans une famille qui prend soin de tous ensemble, qu'avec un vieux ronchon toujours en colère. Laissant un long bâillement s’échapper de sa gueule, le loup sauta alors sur le sol venant la rejoindre, elle toujours le flanc au sol le regardant haussant un sourcil quand ses yeux ambrés remplie d'une folie pure lui proposa de repartir mais que cette fois-ci, il la suivrait. C'était a elle de choisir le type d'entraînement. Avec lenteur elle releva son arrière train ainsi que tout le poids de son corps du sol poussiéreux et sans crier garde commença alors à trottiner sur le goudron. Tournant la tête vers lui elle lui lança alors d'un air de défis. « Suis moi dans se cas ! » Sous ses mots, elle s'élança sur le toit d'un camion, venant bondir ensuite sur le toit d'un vieille petite maison, avant de s'enfoncer dans le trou d'un ancien centre commercial, ne prenant pas le temps de vérifier en arrière s'il la suivait.
La discussion était désormais terminé et, l'entraînement allait pouvoir recommencer ! Tu te redresses, prête à reprendre et, t'élançant au petit trot, tu m'invites à te suivre. Je ne me fais pas prié et m'élance derrière toi. Grimpant sur le véhicule où tu es passé, je bondis pour grimper sur son toit plus haut que les autres afin d'atteindre le toit d'une ruine. Je te suis, m'enfonçant avec toi dans un plus gros bâtiment ensuite pour nous y engouffrer à l'intérieur. Quoi, tu veux remettre ça ? Je croyais que tu n'aimais pas ces conditions d'entraînement ?
Finalement, une fois à l'intérieur, je me rend compte que c'est vraiment grand et spacieux ! Malgré les débris qui se trouvent ci et là, c'est bien moins étroit que l'endroit où nous nous entraînions tout à l'heure. Profitant alors de ce nouveau parcours, je te suis, courant, je saute sur les gros débris que je peux trouver sur mon chemin, bondissant en prenant appuie dessus, je me met à zigzaguer près d'arbre en béton qui semble soutenir le plafond. Je galope, profitant un maximum de cet endroit. Je ne cherche pas à te dépasser, préférant avant toute chose utiliser complètement cet endroit puis, j'ignore où tu souhaites m'amener alors, je te suis, parmi ces ruines, parmi ce nouveau terrain de jeu aux difficultés multiples.
Je saute sur ce qui semble être un meuble en bois et, sous mon poids, celui-ci cède, tombant, craquant, je me propulse pour ne pas chuter avec, continuant ma course tandis que le meuble s'effondre dans un fracas monstrueux. Au moins je ne me suis pas écrasé ! Excité et, prêt à donner le meilleur de moi même, je viens te talonner pour savoir où nous irons dans cette course d'obstacle ...
Galopant sur les carreaux froid et ferme du centre commerciale, la louve noir cours sans réel but hors celui de sentir l'adrénaline dans son corps frêle, de l'entraîner également. Son souffle est chaud et très rapide, venant balayer les poils de sa poitrine, l'esprit complètement concentré dans sa très folle course alors qu'elle n'est pas toute seule, mais ça, elle s'en fiche éperdument, tout se qui l'intéresse est d'exercer et pousser son corps au maximum. Les oreilles plaquer en arrière, bondissant sur la rampe d'un ancien escalator, elle trottine sur la petite bande noir avec de sauter en avant sur une vieille poubelle qui part en arrière sous la pois de la demoiselle qui rebondit sur le sol, venant zigzaguer entre les poteaux de béton tenant fermement la bâtisse. Rentrant dans un vieux magasin, elle saute sur l'avant du comptoir, passant par une nouvelle faille qui lui fait accédé à l'étage de l'immeuble. L'odeur de Ragnark est toujours un peu plus derrière elle. Elle ne veut pas lui montrer d'endroit particulier, mais lui faire un terrain d'obstacle, le centre commercial est parfait. Mais elle compte aussi rejoindre les sous-sols de la ville en ruine. Car oui, elle connaît l'endroit par cœur, sur le bout des griffes.
L'ayant parcourus des dizaines ou des centaines de fois, la louve a une carte toute tracée dans son esprit. Une fois à l'étage au-dessus, elle bondit sur un mur pour l'escalader et retourner de l'autre côté car ce dernier bloque le chemin complet du lieux. Tout en courant dans les allés du lieux, prenant tout le plaisir inimaginable. Ne se compliquant pas l'esprit avec un loup derrière elle, la jeune abysse s'imagine seule, dans les beaux jours rares, ou entrain de pourchasser une proie. Elle se sent bien dans ses conditions. Puis l'endroit est si grand, l'air y est bien plus respirable, il ne semble pas avoir été des plus touchés. Bien que démolit par-ci par-là, il garde son apparence luxueux. Impressionnant pour des loups si simples. Grognant un peu alors que sa respiration est un peu plus courte et sifflante. Elle aperçoit enfin le tunnel creusée dans le mur, elle y plonge alors sereine.
C'est une grande galerie de terres qui descend jusqu'au sous sol du métro de la ville, car courir lui permet aussi de découvrir, et de faire découvrir des niveaux lieux à ce loup. Elle lui montre des nouveaux lieux d'amusement d'entraînement. La louve au pelage noir saute par-dessus une faille d'un bond assez impressionnant, se réceptionnant sur ses pattes, elle stoppe le galop pour trottiner et regarder en arrière, alors l'aura-t-il suivit ?
Je te suis dans ce dédale de paysage Humain, courant rapidement entre les arbres de béton soutenant le plafond. Je saute sur la rampe où tu as décidé de grimper. Prenant garde de ne pas glisser, je réussi à me stabiliser pour avoir un parfait équilibre dessus et trottine à ta suite. Je te suis tel ton ombre, toi qui semble connaître ces lieux, ces profondeurs. Je saute de la rampe mais, pas pour atterrir sur l'objet métallique où tu pris appuie, non, celui-ci a déjà chuté sous ton poids. Prenant une plus grande impulsion, je saute par-dessus, atterrissant souplement sur le sol. Reprenant ma course, je te suis toujours, restant à bonne distance de toi pour pouvoir te suivre sans prendre les devant.
Passant dans un nouvel étage, je m'adapte rapidement, esquivant les gros débris qui me coupent le passage ou, bondissant au-dessus pour pouvoir continuer ma course. Je continue de galoper, mon souffle se faisant rapide mais, je ne suis pas encore suffisamment fatigué pour m'arrêter en si bon chemin ! Je passe sous les meubles effondrés, me redressant de l'autre côté en repartant au quart de tour, je fonce, non loin de toi, suivant tes pas, prenant les mêmes chemin que toi. J'esquive, je glisse, je bondis, je cours encore et encore. J'esquive habilement les zones de risque et, descendant avec toi dans une tout autre galerie, nous nous enfonçons dans les profondeurs …
Tout en courant, j'observe ce qui m'entoure, mes oreilles se dressant sur le haut de mon crâne, j'écoute les sons, les plaintes du vent filtrer par endroit. Mon regard se porte de nouveau sur toi et je te vois soudainement bondir. Plaquant mes oreilles sur mon crâne, je me met à accélérer, donnant tout ce que j'ai pour foncer. Courant aussi vite que possible, je pris finalement appuie avant que mes pattes ne se retrouve au-dessus de la faille et, je bondis agilement et avec force, traversant cette faille pour retomber habilement de l'autre côté. Freinant mon atterrissage, je te fais face, toi qui est en train de m'attendre.
- Alors ? C'est quoi la suite ?
Demandais-je un sourire sur les babines, la respiration quelque peu haletante je l'avoue.
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