Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Mon inquiétude diminuait à mesure que la louve blanche s'entêtait à soigner tout les loups du bunker. Les heures passaient et le gamin et moi, aidions la louve solitaire du mieux que nous pouvions. On avait porté de l'eau, poser des feuilles, contenu des plantes. J'avais en l'espace de cet instant suspendu dans le temps, vécu plus proche que je ne l'avais jamais été de Manîthil. Elle avait partagé avec moi, l'euphorie que provoquait les soins, la joie que cela créé en soit de voir quelqu'un aller mieux grâce à des efforts démesurés. Ensemble donc, nous avions soigné, et quand je regardais en sa direction, c'était comme si, pour la première fois, elle m'avait laissé être proche d'elle, proche de son âme.
J'avais obéis, j'avais été ses mains, et c'est ainsi que enfin ce fut son tour, son tour de recevoir les soins suffisants pour que la louve que je chérissais, se sente à son tour enfin bien. J'étais assis face à elle, assez proche mais assez distant pour que l'autre blanche ne s'énerve pas contre moi. Je les avais observer et j'avais compris. J'avais vu l'amour qui était si difficile à voir en la soigneuse être déversé sans retenu sur la louve blanche si semblable et si différente, qui m'avait attaqué. Je n'avais pas envie d’interférer entre celles ci, et il était clair que Manithil allait devoir s'expliquer à celle ci sur le sujet de ma présence dans le bunker. Mais je ne m'inquiétais pas. Même si elle ne me le disait pas, Manithil avait besoin de moi. Elle n'était pas faite pour être seule. Elle avait besoin de pantin... de jouets... Et j'étais celui ci, pour longtemps encore.
Me reconcentrant sur sa présence face à moi, je lui demanda enfin.
- Explique moi comment je dois faire? Dis moi comment te soigner.
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Mer 6 Avr - 11:32
Soigner
force 100 - agilité 100 - endurance 100
Manîthil s'occupait de sa sœur, restant auprès d'elle jusqu'à ce que celle-ci se calme et que le traitement et l'épuisement la force à se reposer. La dame blanche s'occupa par la suite des deux Mercenaires, soignant leurs blessures tandis qu'ils sont inconscient. Elle mit un moment à soigner tout le monde avant de finalement pouvoir se poser dans son antre personnel, exténué, son corps commençant peu à peu à lui être de nouveau douloureux à mesure que la graine de pavot ne fait plus effet.
Châtiment vient à elle, voulant l'aider à se soigner. La guérisseuse le regardait, l'air lasse, fatigué par les événements et les blessures. Finalement, elle fit un mouvement de son museau en direction du fond de la pièce où ils se trouvaient.
« Là-bas, sur une grosse feuille, il y a une pâte, étale la sur mes blessures. Avant, passes de l'eau dessus pour nettoyer et retirer le sang séché. »
Elle n'a pas pour habitude de laisser les autres la soigner, se débrouillant d'elle même bien souvent, elle accepta toutefois l'aide de Châtiment, sachant bien que le mâle ne la lâcherait pas tant qu'elle ne se sera pas soigné. Il veut la soigner ? Qu'il fasse ! De toute manière, elle n'a pas la force de bouger ou de râler. Posant sa tête sur le sol, elle laissa le loup tricolore s'occuper de ses blessures, gardant le silence. De toute manière, elle lui avait donné des instructions, si jamais il avait un doute, elle lui répondrait mais, il l'avait vu faire, il devrait pouvoir se débrouiller seul, de toute manière, elle n'a pas la foi de parler pour le moment ...
Nous étions seul, dans l'antre où se repose habituellement Manîthil, où je ne suis jamais. Ses plantes y sont entreposer et , par chance, elles n'ont pas vécu mal l'explosion du bunker. Tout y est impeccable, traduisant ainsi, le perfectionnisme dont manithil faisait souvent preuve dans ses soins. La louve me donna des instructions et très vite j'observais les objets dont j'allais avoir besoin. De l'eau, une pâte. Cela semblait si facile comme elle me l'indiquait et pourtant, la tâche de soigner un loup était plutôt complexe.
La louve s'était allongée, épuisée. Je la regardais d'un œil bienveillant. Elle était magnifique, ses yeux gris étaient vide, son corps éreinté. J'entendais son souffle s'accélérer, signe de douleur, et je me dépêcha de verser à l'aide de ma gueule, l'eau sur son poitrail ensanglanté. Peu à peu, son pelage reprenait ses couleurs d'origines, et son côté sauvage disparu pour laisser trace à la Manithil toujours propre et parfaitement blanche que je connaissais depuis plusieurs mois désormais. Je posa alors la gourde et trempa ma patte dans la pâte pour mieux l'étaler sur ses plaies. Celles-ci étaient profondes, et à vif. La cicatrisation allait prendre du temps à n'en pas douter, et le magnifique corps de la louve allait en garder les stigmates, mais je n'arrêta pas cependant d'étaler le produit de la louve dont je ne connaissais pas la composition. Quand ce fut finit, je m'allongea à ses côtés pour la couver de ma chaleur. Je ne voulais pas que vu les défenses de son corps amenuises, qu'elle attrape froid, et perde encore plus en force. J'entrepris de lécher le reste de son corps pour la laver. Là.. tout irait mieux désormais.
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