Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Parmi les buissons, flairant, cherchant une proie à chasser, je découvre une piste et suis cette dernière. Je repère, près du point d'eau, un lièvre. Je l'observe, m'approche de lui là où le vent le trahira pas ma présence et, lorsque je fus suffisamment proche, je m'élance dans sa direction. Bondissant agilement dessus, je retombe sur ma proie et cherche à la saisir dans ma gueule. Le lièvre se débat, me donne un violent coup de patte dans la truffe, ce qui me fit lâcher prise. Il prit alors la fuite et, à sa suite, je me met à le poursuivre.
Galopant à travers la flore en esquivant arbre et buisson, je bondis par-dessus un rocher , continuant de progresser à sa suite. Peu à peu, je me rapproche de lui, esquivant un gros arbre que je faillis ne pas voir. Accélérant ma course, je le rattrape finalement et bondis dessus. Mes crocs le saisissent à la tête et, m'arrêtant, je me met à le secouer avec violence, cherchant à lui rompre le cou. Finalement, le craquement m'avertie que j'y étais parvenu et, le lièvre devint inerte dans ma gueule. Je partie alors avec ma proie.