Toujours dans la pénombre [Chasses continues]

Dim 28 Fév - 10:39

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'Dé de chasse' : 3

Dim 28 Fév - 10:39

Dés de chasse : 3 + 2 = 5

Je m'élance entre les arbres, frappant le sol de mes puissantes pattes alors que ma truffe cherche les odeurs de mes futures proies. Je bondis d'une pierre à l'autre, d'un tronc au suivant, jusqu'à ce que mes membres ne soient plus que des poids lourds, semblant empli d'un béton plus dur que n'importe quelle tanière bipède. Je continue de m'acharner ainsi de toutes mes forces pour forcer les proies à s'affoler et à sortir de leurs cachettes, espérant pouvoir en prendre une en chasse sans avoir besoin de m'échauffer avant. Mes antérieures sont deux épées vivaces qui n'attendent que de lacérer a chair. Mes postérieurs sont des ressorts parés à toutes éventualités, prêtes à me propulser en avant et sur les côtés pour couper la route à la première créature qui osera sortir de sa cachette. Mes crocs, eux, sont des lames puissantes et aiguisées qui ne laisseront pas la moindre chance à ma prochaine victime. Je claque des dents, excité à l'idée de mâcher enfin quelque chose. Je ne m'arrête pas de courir tant que mes muscles ne sont pas si lourds qu'ils m'empêcheraient d'avancer, et je ne cesse de chercher quelconque piste à suivre jusqu'à trouver quelque chose de plus intéressant. L'estomac dans les pattes, je finis par enfin m'arrêter, trop épuisé pour continuer de courir vainement. Alors, frustré et rageur, je m'acharne comme un dément sur un tronc mort écroulé là. Je lui balance des coups de crocs brutaux, des coups de dents mortels. Je lui lacère l'écorce à l'aide de mes griffes acérées et je m'efforce de le déchiqueter avec autant de précision et de rage que j'en suis capable. Jusqu'à m'écrouler sur lui, épuisé, à bout, vidé de toute énergie.

Dim 28 Fév - 10:39

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'Dé de chasse' : 10

Dim 28 Fév - 10:39

Dés de chasse : 10 + 2 = 12

Encore une belle journée qui s'annonce, et me voilà aux alentours du village des hommes à guetter les allers et retours des chiens de garde. Lorsque la voie est libre, me voilà qui rampe discrètement jusqu'au poulailler où sont entreposées sereinement toutes les volailles gardées au chaud pour les bipèdes. Je ricane à l'idée de tout saccager, et je trouve rapidement le trou fait par mes semblables lors de nombreux vols à l'arrachée. Je me couche, passe mes antérieures dans le trou et y glisse ensuite ma tête avant de commencer à ramper sur le flanc, me griffant la peau sans pour autant laisser tomber. Je m'avance peu à peu à l'intérieur du poulailler, mais à cette heure les bestioles dorment et j'ai encore quelques secondes avant que l'affolement ne gagne mes proies potentielles. Je me redresse enfin à l'intérieur, observe les alentours, m'avance un peu plus vers la tanière en bois. A l'intérieur, j'entends les piaillements des bien heureuses qui se prélassent sur leurs perchoirs. Un dernier coup d'oeil autour, puis je me jette à l'intérieur avec un grognement excité et je me lance dans une danse impitoyable avec les volailles, les poussant à la panique en bondissant dans tous les coins pour claquer des mâchoires tout près de chacune d'elles. Je les oblige à s'agiter, à paniquer, à voir se réaliser leurs pires cauchemars par ma seule présence. Je prends appui sur les parois, repars dans l'autre sens, pousse les unes et mords les autres sans jamais choisir vraiment ma proie. Ce n'est que lorsque les cris deviennent trop insupportable que je me projette dehors à la suite des dernières pour jeter mon dévolu sur une grosse dinde, dont je brise la nuque d'un mouvement sec avant de l'emporter avec moi.

Dim 28 Fév - 10:39

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'Dé de chasse' : 9

Mer 29 Juin - 22:09

Dés de chasse : 9 + 2 = 11

Je m'avance discrètement dans les galeries, usant de mon pelage sombre comme du meilleur camouflage. Rien ne peut me découvre aux yeux des proies qui traînent dans les environs. Et si mes yeux peinent à s'accoutumer à l'obscurité, je les sens et les entends. Elles grouillent de partout, s'échappent sous mes pattes tandis que je suis encore aveugle. Elles me poussent à la surprise, me font sursauter ou bondir d'un côté et de l'autre de la galerie pour échapper à leurs cris stridents. Et puis, je suis enfin voyant. Je les repère avec plus de facilité, et aussitôt les prends en chasse. Je leurs cours après comme un louveteau qui découvre la chasse, je les poursuis comme un louvard qui s'entraînerait, comme si je cherchais à gagner le respect de mes supérieurs ou l'intérêt des mentors. Mais ce temps est révolu, et si je cours aujourd'hui, si je m'écrase contre les parois et que je repars aussitôt, ce n'est plus que pour moi. Plus que pour me nourrir et devenir plus fort. Je n'ai plus besoin du regard de ma meute, parce que je n'ai plus de meute. Alors, grondant comme un prédateur furieux, je m'affale de tout mon long sur les proies, me relève lorsqu'elles s'échappent agilement, et les suis dans les conduits sans jamais les lâcher. Je bondis par-dessus des palettes de bois, rampe sous les tuyaux effondrés et reprends une course folle derrière les petits rongeurs emplis de l'espoir de survie qui leur incombe. Mais j'ai déjà choisis ma proie, et je n'ai pas l'intention de la laisser filer. Furieux, je prends une paroi dans l'épaule lorsque je veux virer à droite trop tard, mais je frappe le sol de mes pattes pour rattraper l'animal et je plonge brutalement mes crocs dans son dos pour lui briser la colonne. Alors, je m'arrête et déchiquète ma proie dans le noir, ombre parmi les ombres.

Mer 29 Juin - 22:09

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'Dé de chasse' : 11

Mer 29 Juin - 22:09

11 + 2 = 13

Je me réveille alors que la lune veille sur le monde de son unique oeil froid, et je m'étire de tout mon long avant de m'extirper de ma tanière de fortune. Ici, sur les terres neutres, rien n'est jamais sécurisant. Je ne dos que d'un oeil, mais c'est une habitude que j'ai prise depuis bien longtemps. En fait, les Sekmets m'ont abandonné si jeune que je n'ai pas vraiment eu le temps de m'habituer au confort de la sécurité. Je pars au trot, bien décidé à me mettre quelque chose sous la dent. Je m'approche d'un ruisseau d'eau putride, probablement pas ces rares sources filtrées par les hommes. Sans hésiter, je plonge en son sein. L'eau glaciale me brûle la peau, m'arrachant un grondement de douleur. Je serre les dents, mais malgré le froid douloureux je commence à nager à contre courant. Ce dernier m'emporte avec lui sans aucune difficulté et je m'efforce de me battre contre sa puissance colossale, réchauffant mes membres à force de battre vainement des pattes pour me sortir de là. Je garde la tête hors de l'eau en me contorsionnant en arrière, et je frotte le fond de mes pattes sombres pour tenter de garder pattes et de me maintenir à niveau. Le courant continue de forcer sur mon corps pour l'emporter avec lui, et j'ai toutes les peines du monde à rester à la même place. Je continue de me débattre furieusement dans l'eau, gardant mon calme et me concentrant sur chacun des battements que mon coeur fait pour me maintenir en vie. Ce n'est que lorsque le froid me fait trop mal, que lorsque l'eau m'engourdit le corps, que je me décide à m'extraire de là. Je me laisse emporter par l'eau glaciale, nage en direction de la rive sans davantage nager à contre courant, et je me rapproche doucement de la berge pour finalement m'y hisser à la seule force de mes mâchoires, agrippées à la première racine rencontrée en chemin.

Mer 29 Juin - 22:09

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'Dé de chasse' : 14

Mer 29 Juin - 22:10

14 + 2 = 16

Je m'élance entre les arbres comme un dératé, galopant aussi vite que le vent veut bien me porter. C'est comme si, l'espace de quelques centaines de mètres, je volais au-dessus du sol. Comme si j'étais si rapide que le sol ne sentais pas mon poids, comme si mon corps survolais le monde d'au-dessus. Jusqu'à ce que mon antérieure se prenne dans une racine sortie du sol et que je m'écrase lourdement dans la terre meuble, mangeant l'humus et avalant des vers et autres insectes répugnants. Je roule sur quelques mètres, vois le monde tourner longtemps autour de ma tête alors que je peine à retrouver mon équilibre, et lorsqu'enfin mon corps cesse d'être balloté par les mouvements de l'univers autour, je parviens à m'asseoir pour reprendre doucement mes esprits. Je cligne plusieurs fois des yeux pour me remettre d'aplomb, ainsi que pour me rappeler d'où je viens et où j'allais. Puis, comme si rien ne s'était passé, je me relève et pose la truffe au sol à la recherche d'une nouvelle piste. Je me mets à trotter, puis je m'arrête brusquement et me concentre sur une odeur potentiellement intéressante, avant de repartir de plus belle dans une nouvelle course contre la montre. Mon cerveau identifie la nature du sol avant que mes membres l'aient fait et c'est ainsi que je passe plusieurs obstacles en les survolant aisément, échappant de peu à une nouvelle chute mémorable. Je me précipite entre les arbres, en frôle de très près sans pour autant les percuter, et continue ainsi de courir seul dans les bois comme si la mort était à mes trousses, alors que non, je suis simplement un loup isolé et sans objectif.

Mer 29 Juin - 22:10

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'Dé de chasse' : 11

Jeu 30 Juin - 9:38

11 + 2 = 13

Je m'étire de tout mon long, baille en levant la tête vers la lune et finalement me mets en marche vers les parois rocheuses qui précèdent les montagnes. Là, bien décidé à ne pas davantage travailler mon endurance, je commence à observer les lieux pour trouver l'itinéraire le plus sûr. L'objectif du jour ? Fouiner dans les roches pour y dénicher de petites proies à sang froid. Je grimpe sur la première marche, cherche mon équilibre, une prise solide. J'agrippe mes griffes à la pierre, me hisse sur mes muscles tendus, serre les dents. Je hume les effluves à la recherche d'une créature quelconque que je pourrais capturer et avaler, mais rien. Alors, poussant plus fort sur mes postérieures, je grimpe un second étage. Ainsi à la verticale je ne dois pas avoir très fière allure, mais je continue d'essayer encore et encore à la recherche d'odeurs caractéristiques ou de sons qui trahiraient la présence des bestioles habitant les rochers. J'enfonce mes pattes dans les trous, essaie d'en atteindre le fond à la recherche de petites masses froides et mouvantes, mais rien. Pas d'odeur, pas de bruit, pas de créature grouillante qui filerait entre mes pattes. Juste le vide et le vertige qui prend possession de moi à mesure que je gravis les roches. Malgré tout je continue de monter, comme si je pouvais m'en sortir ainsi et découvrir par miracle l'une de ces saloperies de bestioles. Comme si j'étais moi-même un sang-froid. Quel air ridicule je me donne, juché là-haut à fouiner dans des recoins où personne n'aurait jamais penser mettre la truffe ... Finalement, je décide de redescendre puisque mes recherches sont vaines. Il me faut bien plus de temps pour le retour que pour l'aller, et je finis par glisser sur une pierre à bien deux mètres du sol, pour m'écraser lourdement en bas dans un grognement de douleur.

Jeu 30 Juin - 9:38

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'Dé de chasse' : 9

Jeu 30 Juin - 9:38

9 + 2 = 11

Un arbre, deux arbres et un troisième. Encore un, et les autres suivent à une allure effrénée. Mes pattes foulent si vite le sol qu'encore une fois, je me donne l'impression de planer. Je me jette en avant, me donne corps et âme dans cette course folle entre les arbres, et je suis certain que je finirais par dégoter une proie quelconque. Là, quelque part se terre la cible que je cherche de puis des heures, cette foutue créature qui attend d'être tuée, et je serais celui qui la trouvera et la bouffera. Je m'arrête brutalement, face à un tronc mort, et plonge mes crocs dans son écorce pour la lui arracher avec frénésie. Je m'acharne sur le bois mort qui me tombe entre les dents, et je lacère l'arbre de mes griffes acérées comme s'il s'était agis d'un ennemi furieux. Je libère toute la colère que je peux ressentir, détruisant chaque parcelle de cet être qui autrefois vivait et qui aujourd'hui est simplement devenu mon souffre-douleur. Je suis furieux. Je revois ma mère, tous les membres de cette meute que j'ai si longtemps admirée, et qui désormais n'évoque plus en moi que la haine et la rancoeur. Lorsque je me déconnecte de ces pensées sombres, je ne suis plus face qu'à un tas de bois déchiqueté. Je gronde de frustration, recule de quelques pas pour observer le carnage et finalement je passe à un autre arbre, juste à côté, qui écope des mêmes horreur. Lui un peu moins mort que le premier, me résiste d'abord avec plus de véhémence. Mais bientôt mes crocs ont raison de lui et je me délecte de chaque morceau d'écorce que j'arrache, aussi douloureuses mes dents soient-elles à la fin de cette entreprise exténuante. Je finis par abandonner là des morceaux de bois décharnés, des échardes entre les dents et les mâchoires douloureuses suite à cette chasse au fantôme.

Jeu 30 Juin - 9:38

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'Dé de chasse' : 14

Jeu 30 Juin - 9:38

Because we must all eat

Jauges : 58 / 54 / 60

Dés de chasse : 14 + . = .

Je pénètre le grillage de sécurité sans aucune difficulté, rampant sous les morceaux de fer rapiécés des milliers de fois avant de rompre encore et encore. Je me redresse, jette un oeil autour de moi. Ce terrain d'entraînement a probablement été abandonné depuis bien longtemps par les bipèdes, trop accrocs à leur petit confort pour accepter de s'entraîner ici, avec du matériel de seconde patte. Je suis certains que des proies se cachent dans les environs. Je m'approche des premiers obstacles, les analyse, et comprends rapidement leur fonctionnement. Dans ces énormes cercles de caoutchouc, je me mets à courir en faisant de tout petit pas, mettant mes pattes dans les trous l'une après l'autre sans en louper un seul en espérant faire fuir de petites créatures telles que des rongeurs. J'enchaine sur un portique de métal branlant donc j'escalade les marches avec obstination, l'une après l'autre, arrivant au sommet pour y trouver un équilibre précaire et traverser les barres fines avec beaucoup de précaution. Je glisse, reprend cet équilibre de justesse avant de me dépêcher de rejoindre l'autre extrémité de peur de m'écraser entre les barreaux de métal. Pas d'oiseau perché ici que je n'aurais vu d'en bas. J'ai encore besoin de toutes mes dents, aussi je descends du promontoire étrange, me précipite vers les rondins assemblés et les escalade à une vitesse folle, rendant mes muscles douloureux par l'effort. Je cherche l'odeur de petites bestioles qui pourraient avoir rongé le bois pour se cacher à l'intérieur de l'abris de fortune, mais mes galopades au-dessus ne dérangent visiblement personne et lorsque j'arrive en bas je comprends que la Nature n'a pas davantage réinvesti les lieux après le passage de l'homme. Résigné, je m'éloigne de cet endroit désert et disparais entre les arbres.

Jeu 30 Juin - 9:38

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'Dé de chasse' : 1

Ven 8 Juil - 9:58

1 + . = .

Là, couché dans la prairie, j'observe les proies se prélasser et manger tranquillement l'herbe qui pousse tant bien que mal dans nos contrées dévastées. Et alors que je pourrais faire de même, me prélasser j'entends, je préfère de loin me redresser et les faire tiquer tous en même temps, un délicieux sentiment de supériorité me montant aux tempes alors que les bêtes m'observent avec effroi. Mais avant qu'elles n'aient le temps de décamper, je bondis en avant et fonds sur elles, faisant galoper toutes les bêtes d'un seul mouvement. Je trace ma route devant les premières, traverse la prairie en direction des autres et frappe le sol de mes pattes pour les rejoindre plus vite. Je bondis sur l'une de créatures à longues oreilles, la manque de peu, reprends ma course derrière les autres. Je fonce sur elles, saute à droite ou à gauche pour tenter d'en capturer au moins une. Je me persuade que si je travaille bien, je pourrais bien ressortir de là avec non pas une mais deux proies gagnées, à mettre dans ma réserve. Mais je ne perds pas le nord, j'ai encore bien du boulot avant d'accéder à cette victoire. Je me projette vers l'un des lièvres qui m'échappe encore, et je m'écrase lourdement sur le sol pour me relever presque aussitôt. Je continue ainsi de danser au milieu de la prairie mais à mesure qu'elle se vide je sens qu'il est temps d'assurer une bonne fois. Alors m'immobilisant une seconde, je choisis une proie parmi toutes et je la pourchasse sur toute la longueur sans jamais faillir, écrasant le sol et envoyant dans les airs des traînées de boue tandis que je me rapproche de ma cible. A la dernière seconde je m'écrase dans la boue, envoyant mes crocs le plus loin possible pour les plonger dans l'encolure de ma proie et lui briser la nuque d'un mouvement sec.

Ven 8 Juil - 9:58

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'Dé de chasse' : 13

Ven 8 Juil - 9:58

13 + . = .

Je m'avance entre les arbres à la recherche d'une proie, mais ne trouve rien. Alors je m'éloigne des terres habituellement foulées et je me mets à trotter en traversant différents lieux. Lorsque j'arrive près de l'autoroute éventrée, les voiles déchiquetés volant au vent me donnent une impression de déjà vu, comme si je me sentais enveloppés par eux. J'inspire profondément, je me sens observé et pourtant rien ne semble bougé hormis ces épais draps sales. Je m'avance en trottant, cherche une odeur quelconque, une trace de vie. Je trébuche sur un objet métallique qui fait un bruit d'enfer, me redresse de justesse et reprends cette trotte sans but qui me mène jusqu'au centre de la ville en ruines, où le monde semble bien différent de la forêt que j'habite. L'étrangeté des lieux me pousse à visiter, humant les odeurs pour chercher une proie à abattre, mais mes pattes deviennent lourdes à force d'avoir parcouru des kilomètres jusque là et j'ignore si je saurais traquer une bestiole maintenant. J'escalade un monticule de débris, glisse sur certains objets instables et me prends brutalement une patte dans un trou d'où je la ressors avec des échardes douloureuses. Je jappe, serre les dents et m'extirpe de ce piège inattendu pour reprendre mon ascension difficile jusqu'au sommet de cette montagnes de déchets, et c'est seulement lorsque mes muscles me sont affreusement douloureux et qu'une crampe menace mes deux postérieures que j'atteins enfin le haut, l'ultime but de cet exercice difficile et douloureux. Je soupire, inspire profondément et observe les alentours. Il me faudra bien des efforts pour redescendre.