Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Noire, éternelle solitaire désagréable, venait de rentrer d'une chasse plus que mauvaise. Fatiguée et agacée, elle n'avait cependant pas du tout envie de rentrer à sa tanière pour contempler sa réserve de viande totalement vide. Quittant sa chère forêt, elle se dirigea plutôt vers l'ouest. Arrivée devant la plaine de cendres, elle poussa un petit soupir. Par-ci par-là, la neige s'était déposée, mais la plaine restait toujours aussi noire et surement chaude. Comme un louveteau, la solitaire se laissa glisser contre le sol, roulant son pelage noir de jais dans la cendre. La poussière vola autour d'elle, et elle ferma les yeux de délice. Voilà qui était bien. Bien mieux que de crever de faim dans la forêt. Mais alors qu'elle se sentait déjà un peu réchauffée, des bruits de pas l'alertèrent, et elle se releva brusquement, la fourrure encore pleine de cendres. Heureusement, elle se détendit en reconnaissant Véga, une louve rencontrée quelques semaines plus tôt. Leur accord lui revint alors aussitôt en mémoire.
"Véga... Ma chère Mercenaire..." Souffla t-elle d'un air mauvais.
La neige tombait plus fort que jamais ces derniers temps. Depuis que l'hiver s’était installé, Véga n'avait pas réussi à dégotter la moindre proie. Elle espérait avoir plus de chance d'attraper quelque chose dans cette plaine, mais la perspective de devoir aller piller les réserves humaines se dessinait de plus en plus nettement. Malgré le fait qu'elle n'aimait ni aller voler de la nourriture, ni s'approcher de ces dangereux bipèdes, elle n'aurait bientôt plus d'autres choix. C'était ça ou mourir de faim.
La plaine avait troqué ses couleurs grisâtres contre une blancheur immaculée. Elle ne voyait absolument rien d'autre que de la neige à des kilomètres à la ronde, jusqu'à ce qu'elle aperçoive un point noir au loin. Plissant les yeux, Véga eut l'espoir qu'il s'agisse de la carcasse d'un animal, mais elle réalisa en se rapprochant que ce corps n'était autre que celui d'un autre loup. Ou plutôt, d'une autre louve. Son odeur ne lui était pas inconnue. Elle n'avait pas vraiment cherché à la retrouver depuis que sa mission était achevée, sachant qu'elle finirait bien par la croiser à nouveau sur les terres neutres. Noire lui avait demandé de retrouver la trace de sa mère, ce qu'elle avait fait. En échange, elle lui avait promis deux proies. Si la solitaire respectait sa paroles malgré la nouvelle que Véga allait lui annoncer, cela l'aiderait grandement à survivre cet hiver. Comme quoi elle n'était pas venue pour rien, finalement.
- Véga... Ma chère Mercenaire... Souffla l'autre louve lorsqu'elle ne furent plus qu'a quelques mètres l'une de l'autre. Véga s'arrêta non loin de sa cliente, la fixant de ses yeux verts.
- Noire, comment vas-tu depuis la dernière fois ? Sa queue dessina une courbe dans l'air. Elle ne savait pas vraiment comment aborder la chose. Apprendre que sa mère n'était plus de ce monde n'allait surement pas plaire à la solitaire, mais elle devait pourtant le lui dire.
- J'ai une mauvaise nouvelle à t'annoncer. Déclara t-elle finalement.
Noire, silencieuse, dévisagea Véga avec attention. Ses yeux jaunes brillaient d'impatience. Elle voulait le résultat, la réponse de la Mercenaire. Si elles s'étaient retrouvées, toutes les deux, sur cette plaine, peut-être était-ce parce que Véga l'avait cherchée ? Peut-être était-ce parce qu'elle souhaitait lui dire qu'elle avait réussi sa mission ? Noire lui avait demandé il y avait de cela quelques semaines de retrouver sa mère, Kaïla. Pas pour de belles retrouvailles de mère et fille, hoooo non ! Noire voulait simplement revoir une dernière fois le visage de sa mère avant de lui trancher la gorge. Elle voulait venger ses deux frères, absolument. Ils étaient morts à cause d'elle. Véga lui demanda alors comment elle allait, et la solitaire se contenta de répondre simplement. Elle sentit son coeur s'accélérer légèrement. Mais soudain, les paroles de la Mercenaire lui glacèrent le sang. Une "mauvaise nouvelle", dit-elle. Noire s'assombrit, perdant son petit sourire amical pour une grimace obscure. Quelle était cette nouvelle ? Véga avait-elle échouée à sa mission ? Ou bien avait-elle découvert quelque chose qu'elle n'aurait pas dû ?
"Je t'écoute..." Gronda Noire d'une voix à la fois méfiante et agressive.
Véga avait intérêt à ne pas lui saper le moral. La noire se sentait tout à fait prête à se battre si sa "nouvelle" ne lui plaisait pas.
Le visage de la louve noire s'était assombri, lui donnant une allure plus hostile que jamais. Elle devait bien se douter de ce qu'elle allait entendre, cependant, une certaine tension s'était installée dans l’atmosphère et entre les deux louves.
- Je t'écoute... Avait grogné sa cliente, soupçonneuse. Véga s'éclaircit un peu la gorge avant de répondre.
- En cherchant la trace de ta mère, j'ai rencontré un solitaire qui était assez proche d'elle et... Il m'a dit qu'elle était morte il y'a quelques semaines... Je suis désolée.
Les oreilles rabattues en arrière, Véga observa la réaction de Noire en respectant un silence pesant. Elle lui laissait le temps de digérer la nouvelle sans la brusquer, malgré son impatience d'en finir une bonne fois pour toute avec ce contrat. Elle avait fait toute cette route pour rien, pour trouver un cadavre et jouer le rôle de corbeau de mauvaise augure. Cependant, elle tâchait de prendre sur elle. La Mercenaire savait par expérience que la mort d'un parent n'était jamais facile à accepter et elle était prête à en parler avec Noire si besoin.
Véga attendit une petite minute avant de rouvrir la gueule pour lui annoncer ce qu'elle avait à dire.
"En cherchant la trace de ta mère, j'ai rencontré un solitaire qui était assez proche d'elle et... Il m'a dit qu'elle était morte il y'a quelques semaines... Je suis désolée."
Noire sentit une grand noirceur envahir son âme et son coeur. Elle fut incapable de bouger, de prononcer un seul mot, durant un long, très long moment. Son regard était fixé sur la Mercenaire, mais elle ne la regardait pas. Elle observait le lointain, à travers la louve. Sa queue tressaillit brusquement, tandis que ses babines se retroussaient par la rage. Son poil se hérissa brusquement, comme si un orage violent s'approchait, et la solitaire gronda d'une voix basse et sourde :
"As-tu cherché son corps ? AS-TU TROUVÉ SON CORPS ?" Rugit-elle finalement.
Ce solitaire avait pu lui mentir. L'avait-elle cru immédiatement, sans aucune preuve ? Noire sentit que la colère menaçait de l'engloutir. Si sa mère était vraiment morte, cela voulait dire que sa vie n'avait plus aucun but. Elle ne pourrait jamais venger ses frères. Tout ce qu'elle avait fait ici pour survivre n'avait été qu'inutile. Véga aurait mieux fait de lui cacher la vérité.
Véga resta face à Noire, la mine sentencieuse, sans détourner les yeux du regard froid et sans vie dont elle la fixait. En réalité, elle ne semblait pas vraiment la regarder elle. Plutôt quelque chose à travers elle. C'était un peu comme si son corps n'était pas là, du moins, c'était ce que sa congénère lui faisait ressentir. Les minutes s'écoulèrent avec longueur, lui semblant durer une éternité. Noire n'avait toujours pas décroché un mot. Elle était restée impassible et droite, avec cet air dépeuplé.
Réagissant soudain, le corps de la louve sombre tressauta. Ses crocs s'étaient alors découverts et son regard s'était revivifié avec une étincelle de haine. Surveillant sa cliente du coin de l’œil, Véga se prépara à réagir au moindre faux-pas. Il n'était pas question qu'elle se laisse faire, si l'autre louve décidait de s'en prendre à elle.
- As-tu cherché son corps ? AS-TU TROUVÉ SON CORPS ? Aboya Noire avec véhémence.
La Mercenaire montra tout-à-coup les crocs. Un profond grondement s'échappa de sa gorge, alors que sa fourrure se hérissait tout le long de sa colonne vertébrale. Dévastée ou pas, l'autre solitaire n'avait pas à lui parler sur ce ton. Elle n'avait aucun droit sur elle.
- Je l'ai vue, grogna telle, froide. Il n'en restait plus que des os.
La louve aux yeux d'émeraude hérissa à son tour son pelage et retroussa les babines, démontrant qu'elle n'aimait pas le ton que prenait Noire pour s'adresser à elle. La louve au pelage sombre n'y prêta pas attention, et continua de la dévisager d'un air rageur, les muscles tendus.
"Je l'ai vue. Il n'en restait plus que des os."
Le coeur de la louve tambourina dans sa poitrine. Sa mère était morte, à cause du temps ou bien assassinée. Peu lui importait. Tout ce qu'elle voyait à présent, c'était qu'elle ne pourrait jamais venger ses deux frères décédés. Kaïla avait rejoint les cieux, mais pas sous ses coups. La solitaire sentit son regard se voiler, non pas par les larmes, mais par la rage. Hors d'elle, elle poussa un rugissement de colère, et se jeta sur la Mercenaire.
"TU MENS !" Rugit-elle en faisant claquer ses mâchoires.
Ses pattes -rendues plus puissantes grâce aux entraînements- s'abattirent sur le visage de Véga, la poussant contre le sol sans ménagement. Noire mordit son épaule, totalement perdue dans la colère. Tout cela, c'était la faute de cette louve. Elle allait le lui payer.
La louve noire poussa un grognement furieux, son regard voilé de rage.
- TU MENS ! S'écria t-elle, bondissant dans sa direction. Véga réagit au quart de tour, déjà préparée à ce qui allait suivre : le combat ne faisait plus aucun doute, désormais. Il était inutile de la raisonner.
Elle fit un bond de coté, recevant les pattes de l'autre en plein visage. Son corps recula en arrière, poussé sur plusieurs centimètres par la force de Noire. Ses pattes, encrées sur le sol, lui permirent de ne pas tomber complétement, mais elle reçut tout de même la morsure de son adversaire à l'épaule. Un grognement de colère s'échappa de sa gorge. Comment osait t-elle s'en prendre à elle, après tout le mal qu'elle s'était donné pour retrouver sa mère ? Jamais elle n'aurai du accepter de contrat avec cette satanée solitaire. Malheureusement, elle le réalisait trop tard. Tendant chacun de ses muscles, Véga tenta de repousser son adversaire d'un coup de tête. Elle lui saisit la peau de la gorge au passage, refermant sur elle ses mâchoires.
Véga était une louve courageuse, elle ne se laissa donc pas impressionner, et décocha à la solitaire noire un coup de tête puissant. La femelle fut déséquilibrée durant un instant, et sentit des crocs tranchants lui saisir la gorge. Aussitôt, elle réagit en conséquence et avec un grognement enragé, frappa dans les pattes de la Mercenaire. Ses griffes l'éraflèrent, ouvrant une petite plaie dans la peau de la louve aux yeux d'émeraude. Voulant absolument l'obliger à lâcher sa gorge, Noire se tortilla dans tous les sens comme une forcenée. Elle espérait que cela suffirait à relâcher les mâchoires de son adversaire...
Véga sentit son adversaire lui marteler le corps à coups de pattes. Ses griffes lui éraflèrent la peau sur leur passage et faillirent lui faire lâcher prise, mais elle réussi malgré tout à rester en place. Cependant, Noire semblait détenir une force qui surpassait la sienne. A force de se débattre, la louve sombre parvint finalement à la repousser en arrière.
Les crocs de Véga quittèrent alors leur prise sur un mouvement de recul. Elle se rétablit plus loin, son regard figé sur l'autre solitaire. Les blessures qu'elle lui avait faites n'étaient pas profondes, mais sa peau la brulait. Un grognement féroce sortit de sa gueule entre-ouverte, alors qu'elle entamait des cercles autour de l'autre louve. Noire avait été malhonnête et elle le lui ferait payer. Bondissant dans sa direction pour un deuxième assaut, Véga chercha à atteindre le dos de son adversaire afin d'y mordre violemment.
Grâce aux efforts surmenés de la sombre, Véga finit par lâcher son emprise et la solitaire recula d'un bond en grondant. Les crocs découverts, babines retroussés et muscles bandés par la colère, Noire voulu lui cracher quelque chose au visage, mais la Mercenaire revenait déjà à l'attaque. Noire réfléchit alors une seconde. Elle était plus âgée, plus forte que cette louve aux yeux d'émeraude. Elle pouvait la jeter par terre et la maintenir contre le sol. La solitaire poussa un hurlement guerrier et se jeta contre son adversaire. Les deux femelles s'entrechoquèrent en grondant, et Noire griffa le poitrail de son ennemie avec un cri de rage. Puis, à l'aide ses pattes griffues, elle la poussa contre le sol, l'envoyant frapper contre la neige. Hors d'elle, Noire abattit lourdement ses pattes sur la tête de Véga, tandis que du sang se répandait dans la poudreuse. Le sang de qui, elle n'en avait aucune idée. Elle se contenta de frapper la Mercenaire au visage alors qu'elle était vulnérable au sol, sans aucune pitié. A cause d'elle, Noire n'avait plus aucun but dans sa vie. Elle avait survécu jusque là pour rien. Et puis qui lui disait que Véga avait véritablement cherché, et qu'elle n'était tout simplement pas revenue la voir après s'être reposée, juste pour avoir son dû... ?
Les deux louves s'étaient jetées l'une sur l'autre, déchainées, Noire lui labourant le poitrail à coups de griffes, Véga lui assenant plusieurs morsures là ou elle pouvait l'atteindre.
Finalement, son adversaire la fit basculer lourdement dans la neige, abattant ses deux pattes sur son visage. Véga se contorsionna autant qu'elle le pouvait. Dans une telle position, elle n'avait plus d'autres choix que de labourer de coups de griffe le ventre de Noire. Saisissant l'une des pattes avec laquelle la louve était en train de la frapper, Véga y enfonça profondément ses crocs et la tira vers l'avant afin de lui faire perdre l'équilibre. Tout autour d'elles, la neige retournée était souillée de sang.
Noire continuait de frapper la Mercenaire au visage, lorsque celle-ci riposta par des coups de griffes dans son ventre. La solitaire gronda de plus belle, et soudain une douleur perçante remonta le long de sa patte. Véga venait de planter solidement ses crocs dans son membre pour la faire basculer ! Noire n'eut pas le temps de réagir, elle tomba sur le côté, parvenant tout de même dans sa chute à se débarrasser de son ennemie. Aussitôt elle se releva et se recula de quelques pas, essoufflée, les muscles tendus à craquer. Ses oreilles, rabattues en arrière, portaient toutes les deux des marques de blessure. Son ventre saignait, sa patte la faisait souffrir. Mais Véga aussi était mal en point, elle saignait à plusieurs endroits, et son visage portait des marques de griffures. Les deux louves étaient fatiguées, ce combat était long, violent, et la faim et la neige n'arrangeaient rien. Noire regarda le sol durant quelques secondes. La neige et la cendre étaient sales, de couleur pourpres. La femme cracha un peu de sang par terre en jetant à Véga un regard noir.
"T'es pas foutue d'abandonner, sale Merce' ? Tu vas perdre de toute façon." Grogna t-elle dans sa direction avec une pointe de moquerie.
Du sang dégoulinait le long de son menton. Si Véga refusait d'abandonner, Noire ne voyait aucun inconvénient à poursuivre le combat, malgré la période des neiges et la fatigue. C'était à elle que revenait le choix. Qu'allait-elle donc décider ?
Elle était parvenue à renverser son adversaire sur le coté mais pas à la retenir entre ses machoires. D'un coup sec, Noire avait retiré sa patte puis s'était relevée pour reculer de quelques pas. Véga en profita pour faire de même, se redressant, son poitrail soulevé par le rythme de ses respirations rapides. Devant elle, l'autre solitaire était dans le même état : haletante, les muscles raides, le corps ensanglanté. Toutes deux étaient épuisées par leur affrontement. Véga lui faisait face en tentant de dissimuler au mieux sa propre fatigue, bien qu'elle ne se sentait pas la force de continuer encore longtemps ainsi.
Leur face à face dura quelques instants durant lesquels elles s’observèrent l'une et l'autre, prêtes à poursuivre le combat. Finalement, Noire éructa un caillot de sang.
- T'es pas foutue d'abandonner, sale Merce' ? La provoqua t-elle. Tu vas perdre de toute façon.
Véga poussa un grognement.
- J'attends que tu le fasse, retoqua t-elle, sarcastique : En plus d'être une menteuse, je ne serais pas étonnée que tu sois une lâche.
Non, la mercenaire ne voulait pas abandonner. Noire montra les crocs, attendant une réponse de sa part et profitant de cette petite eclipse de combat pour reprendre son souffle. Son ventre se soulevait de façon irrégulière, tant elle se sentait épuisée. Mais la réponse de Véga ne fit que l'énerver d'avantage, et elle poussa un hurlement acharné en se jetant sur elle. Cette fois-ci, elle allait en finir. Si en plus de la trahir, la Mercenaire refusait d'abandonner, Noire n'allait pas se faire prier pour lui mettre une raclée. Perdant le contrôle, elle envoya Véga par terre avec une violence non-retenue. Le sang gicla de plus belle dans la neige, et Noire enfonça ses griffes dans les épaules de la femelle, la maintenant au sol. Ses pattes arrières labourèrent son ventre de multiples coups, et elle sentit le liquide pourpre couler des blessures de l'ennemie. Brusquement, elle plongea ses crocs dans la gorge de la mercenaire. Un seul mouvement, et elle lui tranchait la veine vitale. Noire sentit une vive douleur. L'autre tentait surement de se débattre et avait dû la toucher. Mais la solitaire s'en fichait. Tout ce qu'elle voulait, c'était sa peau !
Fiche de personnage force: (105/100) agilité: (100/100) endurance: (100/100)
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Bonus Force :
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Bonus Agilité :
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Bonus score de chasse :
Score de chasse : +8
Nombre de lancers quotidien :
Nombre de Chasse : +6
Bonus Santé :
Bonus Santé : 0
Bonus/Malus Autres :
Trait de faction mercenariat:
- Possibilité d'agir et proposer des contrats
- Neutralité imposée lors de conflits sauf en cas de menace (incapacité à démarrer une guerre)
Trait de faction tyran:
- bonus combat
Compétence d'élite :
Sam 26 Déc - 19:10
«La fin d'une mission.»
Force:100; Agilité:100; Endurance: 100
Ce n'était pas vraiment sa journée. Le solitaire s'était levé aux aurores dans le but de trouver de quoi se mettre sous la dent, et évidemment, rien n'était venu à lui. Quoi de plus décevant qu'une chasse vaine? Enfin, Nocturne avait décidé de couper par la plaine de cendres afin de retourner se blottir dans sa tanière. Il n'était pas d'humeur spécialement agréable, alors autant éviter d'aller s'emmerder avec d'autres loups qu'il n'appréciait guère. C'est donc en trottinant qu'il prit le chemin de son trou, jusqu'à ce que des bruits de lutte se fassent entendre. Les oreilles bien droites sur le crâne, le mercenaire prit la direction de la bataille. On ne sait jamais, il pourrait y avoir de quoi se nourrir. En arrivant sur les lieux, le noireau hésita. Une louve qu'il ne connaissait pas s'en prenait à Véga, mercenaire comme lui. Il ne lui avait jamais parlé, mais elle faisait partit de son groupe, autant qu'il prenne soin de ses alliés.
Un grondement échappa de sa gorge. La grise était en assez mauvaise posture. Il ne fallait pas être savant pour se rendre compte que le noire allait l'achever. En un éclair, l'imposant animal bondit, attérissant sur l'ennemi en roulant à terre avec elle. Dans sa chute, la noire lâcha Véga, mais Miroir des Silences ne fit pas attention à son état, et se contenta de plaquer l'autre louve à terre, les crocs directement sur sa gorge. Elle était plus faible, plus petite, et surtout déjà affaibli. Donc, elle ne risquait pas de s'échapper des soixante quinze kilos de muscles du prédateur au regard vairon.
Codage by TAC
Véga
Euphorie Solitaire
Fiche de personnage force: (100/100) agilité: (100/100) endurance: (100/100)
Noire réagit au quart de tour, se jetant sur Véga qui, loupant son esquive, reçut le corps de son adversaire de plein fouet. Elle chancela en arrière, déstabilisée avant de se retrouver plaquée contre le sol. Les griffes de l'autre louve lui lacérèrent sauvagement l'épaule, appuyant sur son corps afin qu'elle ne puisse pas se relever.
Poussant un grondement de colère, la Mercenaire tenta de se se débattre tant bien que mal, griffant et mordant son adversaire à de nombreuses reprises. Néanmoins, son corps bloqué et sa fatigue accumulée l’empêchaient de lui infliger de gros dégâts. Ses coups étaient faibles, alors que les griffes de l'autre solitaire s’enfonçaient encore et encore dans la peau de son ventre. Avec le peu de force qui lui restait, Véga alla planter ses canines dans la fine peau qui enveloppait la gorge de Noire, mais cette dernière ne la lâcha pas pour autant. Malgré ses efforts, la force dont elle avait besoin lui manquait cruellement. Petit à petit, Véga sentait ses muscles endoloris perdre en vitesse et en vigueur, alors que son opposante, elle, était toujours en position de force. Elle allait la tuer, si elle ne parvenait pas à s'en défaire. Mais dans une telle situation, comment pouvait t-elle s'en sortir ?
Alors que sa vue commençait à se troubler, Véga perçut, derrière les bruits de leur lutte, un grognement qui ne provenait pas de son adversaire. C’était un grondement rauque et puissant, qui ne pouvait appartenir qu'à un mâle. Soudain, le poids qui l'écrasait disparut d'au dessus d'elle. Les griffes avaient cessées de lui meurtrir le corps et elle pouvait à nouveau respirer librement. Reprenant ses esprits, Véga se redressa dès qu'elle put afin de découvrir l'identité de son sauveur. Elle se sentit soulagée en apercevant l'imposante stature de Nocturne, l'un de ses camarades Mercenaires. En un rien de temps, le mâle noir avait retourné la situation, maintenant fermement la solitaire sur le sol. Son intervention inespérée ne pouvait pas mieux tomber. Il aurait suffi de quelques secondes supplémentaires pour que Noire l’achève. Quelle chance qu'il ait été dans les parages, songea t-elle. Sans lui j'aurais probablement fini en chair à corbeaux. Nocturne et elle n'avaient jamais été très proches, et pourtant il venait de lui venir en aide, seulement parce qu'elle était une mercenaire, sans doute, mais elle appréciait son geste. Après tout, il venait de lui sauver la vie. Véga se rapprocha de lui d'un pas lourd, le corps en sang.
- Merci, murmura t-elle près de lui. Elle jeta ensuite un coup d’œil à Noire, toujours retenue à terre. Cette louve avait bien failli la tuer, en plus d'avoir refusé de tenir parole. Véga avait les nerfs à vif. L'intervention de Nocturne était une opportunité qu'elle devait saisir afin de rappeler à la solitaire ses engagements, car celle-ci ne devait pas prendre leur organisation à la légère.
- Tu me dois deux proies, grogna t-elle dans sa direction, les Mercenaires n'oublieront pas de te rappeler ta dette.
Un grondement retentit derrière les deux louves, mais Noire était tellement absorbée par ce qu'elle allait faire, qu'elle n'y prêta pas attention. Ses crocs serraient toujours la gorge de Véga, qui, en mauvaise posture, devait déjà s'apprêter à mourir. Brusquement, Noire fut projetée sur le côté, lâchant sur le coup la Mercenaire. La solitaire poussa un grondement surprit, tandis qu'on la plaquait au sol sans ménagement. Sa vue se troubla, elle n'arrivait pas à voir distinctement son nouvel adversaire. Était-ce Véga ? Non, bien sur que non. Ce loup là était un mâle, et bien plus imposant. Ses lourdes pattes avaient plaqué la sombre contre le sol, et celle-ci eut beau se tortiller, rien n'y fit. Elle était piégée. Lorsque sa vue revint enfin à la normale, elle pu regarder son ennemi dans les yeux. C'était un mâle, un solitaire... ou... Non. Un Mercenaire. Il était venu à la rescousse de sa collègue, très probablement. Noire était en mauvaise posture, et décela l'arrivée de Véga à côté d'elle. La louve remercia son congénère, avant de gronder pour sa cliente :
"Tu me dois deux proies. Les Mercenaires n'oublieront pas de te rappeler ta dette."
Noire savait qu'elle prenait un risque en parlant, qu'elle aurait mieux fait de se taire et de faire profil bas en hochant timidement la tête. Mais au lieu de cela, toujours sous l'emprise du gros mâle, elle cracha :
"Hors de question que je chasse pour toi, ordure ! Ton travail n'a pas été effectué, tu ne m'a pas ramené ma mère !"
Elle gronda, crachant du sang et de la bave, le coeur battant de haine. Son regard jaune croisa un instant celui de sa précédente adversaire, puis revint sur son ennemi du présent. Il n'avait qu'à lui broyer le cou entre ses mâchoires si tel était son désir. De toute manière, Noire n'avait plus aucune raison de vivre. Véga lui avait retiré son seul but dans la vie : tuer celle qui avait assassiné ses deux jeunes frères, et lui avait pourri la vie. Mais les deux Mercenaires jugeraient peut-être meilleur de laisser Noire, meurtrie, à son triste destin, plutôt que de la tuer définitivement ?
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Compétence d'élite :
Lun 4 Jan - 20:12
«La fin d'une miassion.»
Force:100; Agilité:100; Endurance: 100
Du coin de l'oeil, le noireau vit l'autre mercenaire se redresser, le remerciant discrètement avant de venir se planter face à la noire, furieuse. Le solitaire sentit la colère exprimée par le corps entier de Véga, son attitude, son regard noir et son ton cassant.
- Tu me dois deux proies, les Mercenaires n'oublieront pas de te rappeler ta dette. A l'entente de l'enjeu, les oreilles de Nocturne se redressèrent. Alors comme ça, l'autre gamine ne voulait pas tenir ses engagements? Le sans meute n'avait pas beaucoup de valeurs, mais l’honnêteté en était une, malheureusement pour la solitaire. Celle-ci se débattit légèrement, avant de cracher un mélange acide de sang et de bave, vomissant ses mots avec une rage non contenue.
-Hors de question que je chasse pour toi, ordure ! Ton travail n'a pas été effectué, tu ne m'a pas ramené ma mère !
S'en était assez. Le mercenaire enfonça ses crocs dans la gorge de la plus faible, laissant couler un liquide pourpre autour de sa gueule, alors que ses pattes arrières venaient labourer sans aucune retenue les flancs de la solitaire. Il grogna vivement, la gardant néanmoins contre le sol la bloquant de tout son poids, et cracha le sang qu'il avait dans la bouche, sur la fourrure de son la menteuse.
-Ne sous-estime pas les mercenaires gamine. Les nouvelles vont vites, et certains peuvent très vite tomber entre nos crocs.
Les crocs menaçant se retenaient à grande peine de déchiqueter la plus jeune, alors qu'il lui laissait le temps de bien sous peser ses paroles. Ils étaient organisés, et informés. Et Nocturne était un des meilleurs tueurs de son état, autant dire qu'il ne fallait pas trop lui taper sur le système.
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Véga
Euphorie Solitaire
Fiche de personnage force: (100/100) agilité: (100/100) endurance: (100/100)
- Hors de question que je chasse pour toi, ordure ! Fulmina la louve sombre. Ton travail n'a pas été effectué, tu ne m'a pas ramené ma mère !
Éructant un caillot de sang mélangé à sa salive, Noire, avec sa fourrure en bataille et son regard enragé, avait tout l'air d'être plongée dans la démence. Véga soutint son regard avec froideur, laissant glisser les paroles de sa cliente sans y prêter la moindre attention. Elle n'avait rien à se reprocher : son travail avait été effectué dans les règles, à la chose près qu'effectivement, elle ne lui avait pas ramené le corps de sa mère. Peut-être aurait-elle du mener Noire directement aux ossements de la défunte, qu'elle puisse constater la réalité par elle même, mais pour l'instant, la louve solitaire semblait complétement déphasée.
- Ne sous-estime pas les mercenaires gamine. Gronda Nocturne : Les nouvelles vont vites, et certains peuvent très vite tomber entre nos crocs.
C'était juste : les Mercenaires ne risquaient pas de faire affaires avec elle de sitôt, maintenant, et en tant que solitaire, la louve sombre s'était mise à dos un sérieux ennemi. Toutefois, en voyant les crocs de son camarade se resserrer sur la gorge de la louve, Véga ne put s’empêcher d'intervenir.
- Ne la tue pas Nocturne. Fit t-elle en se rapprochant de son épaule, les yeux posés sur Noire.
Malgré sa malhonnêteté et le fait qu'elle ait voulu la tuer, cette femelle ne méritait pas de périr ainsi. Hors, si Nocturne continuait d'enfoncer ses puissantes canines dans la gorge de Noire, cette dernière n'allait pas faire long feu. Le mâle sombre était un combattant féroce et impitoyable, mieux valait donc cesser de les insulter si Noire voulait survivre, mais la louve ne semblait pas prête d’arrêter. Pour le moment, elle se contentait de les injurier, mais avec le recul, elle réussirait surement à se remettre de sa colère et à accepter la mort de sa mère.
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