Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Une nouvelle journée qui commence, une nouvelle journée comme les autres. Une journée d'après guerre marquée par l'appréhension liée au sort de nos disparus. Une nouvelle journée de deuil pour moi. Peu importe le temps qui passe, le souvenir de la vie quittant lentement la carcasse de mon ami me hante encore. Mais, malgré tout cela il fallait continuer d'avancer. Pour les survivants, pour les miens, pour la meute. Il fallait continuer comme avant alors même que rien ne serait plus jamais comme avant. Le camp des hommes n'était déjà plus un problème, preuve que lorsque la meute s'unissait pour la bonne cause elle était difficilement gênée par des considérations techniques. Nos terres étaient de nouveau libres et en notre possession accessoirement. Alors, au final tout ce qui s'était déroulé avait eu lieu pour rien. M'enfin, j'avais depuis longtemps arrêté de me pencher sur la façon dont les cerveaux ennemis tournaient. Je m'y étais collé avec Arès ou plutôt nous nous y étions intéressé mais je m'en moque à présent. Il n'y avait plus aucune réflexion à avoir. Ils l'avaient tué de sang froid. C'était une preuve suffisante.
En cette froide journée de fin d'automne, j'avais décidé de chasser afin de me changer les idées. Mais, cette fois je ne le ferais pas seul. Le dernier entrainement de mon apprentie remontait à un certain temps. En fait, il datait d'avant la bataille. Il était plus que temps de le reprendre. Voilà pourquoi, j'avais convoqué Dalioka devant la chapelle un peu plus tôt dans la journée. Certes, la jeune louve voulait être guerrière néanmoins tout loup doit savoir chasser et même si je me doute qu'elle sait déjà chasser, la chasse est un très bon exercice physique. Quant à mon autre partenaire de chasse il s'agissait de Natan l'un des rares chasseurs de la meute. Il était entré dans la meute peu après notre installation dans les ruines de la chapelle et était à ma connaissance un élément motivé et impliqué pour la meute.
Je m'assois devant les ruines de la chapelle dans une posture droite et fière et attends patiemment Dalioka et Natan tout en balayant le territoire du regard.
Lorsque j'arrive auprès des miens, convoqué plus tôt par nul autre que le Bras Droit en personne pour une chasse de groupe, je n'ai devant mes yeux que deux frères de meute en deuil. Rien n'est comparable à ce sentiment qui nous bouffe de l'intérieur. Rien ne peut être surpassé que cette impression de manque, ce besoin viscéral de le combler, et cette impossibilité mortelle de le faire. Je soupire doucement, encore assez loin d'eux pour qu'ils ne distinguent pas les émotions sur mon visage. Je crois que la meute est toute entière dans le deuil, et je crois que nous avons besoin d'une foutue bonne nouvelle pour nous remettre et commencer enfin à nous battre par esprit de vengeance, et non plus par désespoir. Nous ne gagnerons pas contre les bipèdes en pleurnichant sur notre sort, et ils ne nous prendront pas plus en pitié qu'ils n'en ont eu pour ceux des nôtres qu'ils ont enlevés. Qui sait ce qu'ils vont subir à ces Navniks tirés comme des lapins sur un champ de bataille ? Et un champ de bataille pour quoi ? Je vous le demande. Pour un Alpha disparu que tous les camps voulaient venger, pour une Leader qui a lâchement abandonné les siens en les livrant littéralement au carnage. Je soupire, et je descend la pente qui me sépare encore des miens. Ebène. Je sais qu'il a été important pour la meute. En fait j'ignore tout de lui, mais qui serait devenu Bras Droit sans l'avoir mérité ? Dalioka. Elle, en revanche, j'en connais plus long sur son histoire. Elle est de la famille du Dragon. De ce loup mort aux yeux de tous et qui pourtant, semble sur le point de revenir parmi les vivants. Sait-elle ? Sait-elle pour les bruits qui courent ? Pour ce frère mort avec son père, qui traînerait dans les parages, et pour ce frère autrefois inconnu qui clame désormais son sang et réclame un trône ? Je décide de ne pas poser le moindre mot sur ces rumeurs. Peut-être ne les a-t-elle pas entendues, peut-être ne désire-t-elle pas en parler, et nous ne nous connaissons pas. Pourquoi en discuterais-je avec elle ? Je connais déjà mon camp. Je les salut d'un mouvement bref de la tête.
- Bonjour Ebène. Dalioka.
Et, dans ce dernier et court silence qui nous entoure avant que le Bras Droit ne lance la chasse, je hume autant leurs odeurs à tous les deux que les effluves qui nous entourent. Autant ne pas chômer, c'est que j'ai une meute entière à nourrir seul.
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Lun 16 Nov - 19:45
Brotherhood
feat. Ebène & Natan
Le ciel gris déverse une fine pluie intarissable, comme s'il pleurait tout entier sur le sort des Loups. Je suis enfoncée dans les Ruines, le regard morne et le pelage plaqué, mal entretenu. J'y jette un coup d'oeil, agacée, et donne quelques coups de langue. J'ai rendez-vous avec mon mentor aujourd'hui, il me faut paraître un minimum distinguée. Mais qui aujourd'hui se soucie réellement de son apparence, quand des choses autrement plus importantes se passent en ces temps maudits ? Daante et bien d'autres sont retenus par les hommes. Je frémis de colère à la pensée de ces bipèdes, et je regrette de ne pas avoir encore pu planter mes crocs dans l'un de leur cou. Je me mets en marche vers l'entrée des Ruines d'un pas lent. Je jette des regards autour de moi; et j'aperçois au loin la Dune de Sable. On croirait y voir des reflets rougeoyants. Je détourne les yeux. J'aperçois la silhouette du Maître qui m'attend. Enfin, pas que moi: l'unique chasseur de notre Meute est invité à nous rejoindre.
« Bonjour, Maître Ebène. »
Je m'avance et m'incline, pliant une patte et baissant la tête. Mes yeux brillent à la vue de ce grand guerrier aux exploits de guerre innombrables. Jamais, je crois, n'avoir vu pareil titan pendant cette guerre dont frémit encore tout mon être. Je viens m'asseoir à quelques mètres, respectueuse et silencieuse. Me retrouver auprès de mon maître me délie les nerfs. Cela fait longtemps que je n'ai pas éprouvé la chaleur de cette petite flamme au creux de mon ventre, celle que l'on ressent quand on est auprès d'un parent. Je dresse la tête, attendant impatiemment l'arrivée du chasseur, auquel je n'ai d'ailleurs jamais parlé. Il est toujours plaisant de faire une nouvelle rencontre. Il arrive, nous salue cordialement. Il a plutôt fière allure. Je le salue à mon tour, l'observant avec une attention respectueuse. Nous nous mettons en route, et je sens la joie sauvage d'une belle chasse en perspective.
Fiche de personnage force: (100/100) agilité: (100/100) endurance: (100/100)
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Lun 16 Nov - 19:48
Le membre 'Dalioka' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
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Mer 18 Nov - 11:43
Force : 110 Agilité : 110 Endurance : 105
J'observe la dune de sable qui se dresse au loin. Le calme qui règne en cet instant est presque effrayant quand on se remémore l'ardeur de la bataille, les cris de rage, de douleur et le sang. Une quantité effroyable de sang. Mon sang notamment, j'en avais laissé une grande quantité dans l'opération, frôlé la faucheuse de très près cette fois ci. Ce sang avait il coulé pour une bonne raison ? Cela, n'avait plus aucune espèce d'importance désormais. Car, nous avions tenu tète à trois groupes ennemis. Comme, je l'ai dit à Sageeth les paroles ne valent rien. Seuls, les actes comptent et celui ci comptera à jamais. Je continue d'observer la dune d'un œil voilé de tristesse. Et, puis qu'est ce qui est moral dans une guerre ? Rien si ce n'est être plus fort que l'autre. Il n'y a pas de méchants qui se proclament tels, seulement des régiments de soi disant saints. Les vainqueurs décident de quel coté sont le bien et le mal. Or, nous n'avions pas été vaincu mais les Esobeks non plus d'une certaine manière. Alors quoi ? Statu quo et ensuite ? Oui, plus rien n'avait d'importance désormais. Car, une bataille à peine achevée qu'il fallait déjà en mener une autre. Une que nous menions depuis notre venue au monde. Une bataille pour la survie. Une bataille pour la survie de nos disparus.
La pluie se met à tomber du ciel et mouille peu à peu mon pelage. Mais, je n'y prête pas l'ombre d'une attention. Comme à chaque fois que je regarde cette partie du territoire, les souvenirs d'Arès inondent mon esprit et mon poitrail se serre. Je me souviens du grand male tricolore au regard noble et il revit. C'est une forme d'immortalité. La mémoire est une forme d'immortalité. Les soldats vivent et se demandent pourquoi.
Des bruits de pas me tirent de ma contemplation et l'odeur de mon apprentie s'insinue dans mon museau. Je me détourne de ma contemplation et me tourne vers la jeune louve au pelage immaculé.
« Bonjour, Maître Ebène. »
Dalioka s'avance et s'incline devant moi avec respect. Ses yeux sur moi brillent d'une lueur d'admiration que je n'avais vu que dans les prunelles de mes petits jusqu'alors. Mon apprentie va s'assoir à quelques mètres en silence et attend. Mes yeux sur Dalioka sont remplis de fierté. Une fierté sans limite pour la jeune louve. D'un coté, je regrette qu'elle ai eu à se rendre sur un champ de bataille alors que sa formation n'est pas terminée mais de l'autre cela prouve que ma jeune apprentie est la digne héritière de ses parents. Je me lève et m'approche de Dalioka et lui dis : Bonjour Dalioka. Tu as su faire preuve d'un courage sans faille et d'une volonté inflexible durant cette bataille. Tu n'imagines pas à quel point je suis fier de toi.Et encore plus honoré d'être ton mentor.
Puis, je lèche affectueusement le sommet du crane de mon apprentie, un léger sourire sur les babines.
Le chasseur au pelage de sable arrive dans la foulée et nous salue. Je lui rends la politesse. Et, le détaille un instant. Il est bien bâti et m'a l'air tout à fait compétent. Cette chasse ne devrait pas poser de problème. Je lance le signal de départ et nous nous mettons en route. J'hume les environs à l'affut de la moindre effluve de proie. Nous sommes trois autant nous attaquer à quelque chose d'envergure.
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Mer 18 Nov - 11:47
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Mer 18 Nov - 11:47
Le membre 'Ebène' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
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Mer 18 Nov - 14:08
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Mer 18 Nov - 14:08
Le membre 'Natan' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
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Mer 18 Nov - 14:11
Do you want to train with me ?
Jauges : 79 // 73 // 72
Dés de chasse : 6 + 14 + 12 = 32 // Vous trouvez et attrapez quelque chose
Presque dans la foulée, ce sont trois loups de meute qui partent sur les sentiers à la recherche d'une proie. Nous trottons côtes à côtes, et même si je sens qu'entre ces deux-là il se passe bien plus de chose que ce que j'ai pu vivre jusqu'ici avec les membres de ma propre meute, je me concentre sur mon rôle de chasseur et je traque la moindre proie sans aucune pitié. Nous dénichons bientôt un élan, chose rare à cette époque, mais pour laquelle nous n'allons certainement pas nous plaindre. J'attends un regard du Bras Droit pour foncer entre les broussailles et prendre ma place de rabatteur, discret comme une ombre et silencieux comme la mort.
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Sam 21 Nov - 16:18
Brotherhood
feat. Ebène & Natan
Les paroles d'Ebène me font chaud au coeur. Ses attentions à mon égard, toutes paternelles, ne manquent pas de me toucher. Cependant, un sentiment de retenue a engourdi mes émotions, depuis quelques temps. Je crains ne plus pouvoir éprouver un amour sincère, ni total. Car la faucheuse m'a pris trop de chose. Parce qu'aujourd'hui je fais mon chemin seule, et que ce monde aux couleurs froides et aux dangers multiples érige sans arrêt des barrières à mon propre épanouissement. Des sentiments compliqués se mêlent en mon sein, à la fois violents et doux.
Nous partons sans tarder. J'ai décidé de me placer aux côtés du chasseur, Natan, car il me semble expérimenté. Ebène l'est aussi, bien sûr, mais il est toujours intéressant d'observer de nouvelles méthodes. Je me fais discrète, comme je l'ai appris durant mes chasses en solo. Je ne fais plus les erreurs de marcher sur des feuilles mortes, ou sur des branches craquantes. Non, je pose mes pattes avec soin, les sens en alerte. Nous avisons bientôt un élan. C'est la première fois que j'en vois un. Sa taille est impressionnante, et la pointe d'excitation que me procure la chasse s'éveille en moi. Nous nous postons derrière un buissons, nous attendons le moment propice. C'est à Ebène de signaler l'attaque. Il sera celui qui attaquera le premier. J'observe avidement l'herbivore: ma fonction de rabatteuse, aux côtés de Natan, semble toute indiquée.
Mes paroles semblent réconforter quelques peu mon apprentie mais je sens d'instinct que quelque chose a changée. Je ne saurais pas exactement dire quoi. Néanmoins, je ne m'inquiète pas outre mesure car n'est ce pas normal que la jeune louve soit par moments moins expressive, plus renfermée et silencieuse après toutes les difficultés et horreurs qu'elle a connue. La vie nous change, ce monde nous change et nous n'y pouvons strictement rien. Si ce n'est s'accrocher et continuer d'avancer malgré tout parce que c'est ca le plus important, tenir le cap. Cependant, je ne peux retenir un léger pincement au cœur. Je me rappelle soudain que j'avais reconnu l'odeur d'Atom aux abords du camp des hommes. Malgré cela, je n'avais pas encore croisé la louve blanche. Pourquoi n'est elle pas encore venu voir sa fille ? C'est une excellente question. Durant, un instant je repense au jeune loup que je soupçonne fortement d'être Adriel. Mais, je me retiens bien de lui en parler car je ne veux pas lui donner de faux espoir. Si jamais le gamin n'est pas son frère. Cette fausse joie lui ferait plus de mal. D'ailleurs, en parlant de Souvenir il fallait que je le retrouve. Je m'inquiétais un peu pour le gamin. Ce dernier venait souvent sur nos terres avant mais depuis quelques temps plus aucunes traces.
Je laisse mes pensées de coté et donne le signal de départ. Nous nous mettons en route au trot. Trois loups liés par les liens de la meute, cote à cote à l'affut de la moindre piste intéressante. J'observe Dalioka sur le chemin et constate qu'elle a progressé depuis notre dernier entrainement. Puisque je ne l'ai pas entrainé à chasser, c'est qu'elle a du apprendre seule sur le tas. Tant mieux. C'est parfois le meilleur des entrainements. Ses mouvements sont plus assurés et maitrisés. Soudain, une odeur puissante et marquée atteint nos museaux de plein fouet. Un élan à ne point douter. Nous avons de la chance. Il ne devrait pas être là par cette saison. Nous nous postons derrière un buisson épineux. Je lance un regard entendu à Natan qui sait ce qu'il a à faire. Le rabatteur est prêt pour son office. A coté du chasseur, Dalioka se prépare elle aussi à rabattre notre proie. Bonne initiative. Ne reste plus qu'à lancer la traque. J'hoche la tète pour signifier que le moment est venu pour mes partenaires de rabattre l'animal dans ma direction et les deux loups s'élancent hors des fourrées.
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Mar 24 Nov - 20:42
Do you want to train with me ?
Jauges : 79 // 73 // 72
Un regard, un signe que je comprends aussitôt. Les yeux rivés à mon supérieur, je suis prêt à la seconde propice. Je me propulse hors du fourré, mais je ne charge pas l'animal qui me chargerait en retour. Je me contente de trotter, Dalioka à mes côtés, et chacun prend un côté de l'énorme animal. Je pars à gauche. La bête nous guette, nous analyse l'un après l'autre. Puis, lorsque nous ne sommes plus qu'à quelques mètres, l'élan s'éloigne. Il marche, un, deux, trois pas, et part au trot sans nous lâcher des yeux. J'accélère l'allure, le suis de près. Je m'efforce de garder son attention rivée à moi, espérant que Dalioka en fait de même de son côté. Le but étant qu'il ne perçoive pas la présence de Ebène qui le guette à l'autre bout de la prairie. Il se met à courir, et je galope derrière lui. Je claque des mâchoires, le gêne, le provoque et le harcèle. Je m'acharne derrière lui, contracte les muscles de mes membres pour l'obliger à garder sans cesse son attention sur moi. Nous sommes presque arrivés. Je plante mes crocs dans sa jambe, il rue et se débarrasse de moi aussitôt. Alors comment un ballet mortel, tandis que je continue de le suivre et de l'attaquer en grognant d'excitation. Plus que quelques mètres.
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Mer 25 Nov - 20:18
Brotherhood
feat. Ebène & Natan
Nous sautons sur nos pattes sans perdre une seconde. Je m'élance aux côtés de Natan, dont l'expérience rend tous ses gestes assurés et précis. Dans un accord tacite, il bifurque à gauche et moi à droite. Je fonce, pousse sur mes pattes et atteins la hauteur du poitrail de la bête. Elle est vraiment grosse. Je connais mon travail, et j'imite les gestes du Chasseur Navnik: je l'empêche de fuir de mon côté, grogne et le harcèle. J'assène des morsures bien senties quand il fait mine de se défiler. L'animal nous toise, Natan et moi, d'un oeil blanc de peur. Il ne comprend pas ce qui arrive, hélas. Car bientôt, Ebène pourra l'achever. Malgré la fatigue qui commence à tirailler mes muscles, je garde l'allure de l'élan et, la pupille dilatée par cette sensation grisante, je reprend les mêmes gestes: je mords, zigzague, grogne furieusement. Nous approchons du but.
Le regard de Natan est explicite. Le chasseur sait clairement ce qu'il a à faire et est prêt depuis bien longtemps à mener sa mission à bien. Un sourire étire lentement mes babines. Il n'y a rien de plus agréable que de travailler avec quelqu'un de professionnel. Le loup au pelage sablé se propulse hors des fourrés. Ma jeune apprentie fait de même quelques secondes plus tard. Mes deux partenaires prennent chacun un flanc du cervidé. L'élan guette les deux canidés et durant un instant, j'ai peur qu'il décoche un coup de sabot à Dalioka. Mais, ce dernier s'élance Natan et sa partenaire sur les talons. Le chasseur est expérimenté puisqu'il claque des mâchoires au bon moment et au bon endroit tout cela dans l'optique d'harceler notre proie. Le chasseur ne lui laisse pas un moment de répits et le pousse lentement mais surement vers moi. Quant à Dalioka, elle n'est pas en reste et effectue un travail remarquable pour une louve de son âge. Elle grogne et mords durement les flancs de l'animal tout en s'écartant assez vite pour ne pas être à portée de ses sabots. Mon apprentie continue son manège tandis que Natan plante ses crocs dans la jambe de l'animal dont la peur presque palpable, emplit l'atmosphère. L'élan rue et projette le chasseur un peu plus loin mais ce dernier revient et continue sa besogne avec la même application. Plus que quelques mètres, et ce sera à moi de finir le travail. Caché dans les fourrés, je bande mes muscles et me prépare à bondir. L'élan n'est plus qu'à quelques pas. Je m'élance hors des fourrés sans un bruit et bondis de plein fouet. Mes crocs s'enfoncent durement dans la gorge de notre proie. Et je maintiens fermement ma prise, l'animal a beau ruer dans tout les sens. Je resserre ma prise et le sang dégouline lentement le long de son cou. Je profite de ses mouvements dictés par la peur pour lui envoyer un coup de patte dans le poitrail. Ce mouvement combiné à mon poids et à ses ruades parvient à le déséquilibrer et l'élan s'effondre lourdement. Mes partenaires de chasse me rejoignent bien vite et s'attaquent eux aussi à l'élan.
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Sam 5 Déc - 22:28
Do you want to train with me ?
Jauges : 79 // 73 // 72
Dans un mouvement vif et silencieux, alors que l'élan fixe alternativement la jeune louvarde et le chasseur furieux qui le suivent, voilà que notre Bras Droit s'extirpe des buissons pour bondir sur la proie, plantant fermement ses crocs dans sa gorge tendre. Je ne ralentis pas ma course, tournant autour de l'élan ruant de tous côtés tandis que Dalioka se porte hors de ma vue. Je maintiens la peur dans le regard de l'animal alors que Ebène l'affaiblit lentement, et lorsqu'enfin d'un violent assaut de ses postérieures, il le flanque au sol, je suis déjà sur lui avant que son flanc n'ait complètement touché l'humus froid. Mes griffes se plantent dans sa chair, mes crocs arrachent des touffes de poils et je recule vivement avant de me prendre des coups de sabots. Mon rôle reste le même, facilité par la prise de Ebène qui empêche l'animal de se relever pour fuir à nouveau. Ainsi coincé au sol, il se fatigue d'autant plus que nos coups ont une portée bien plus précise et plus mortelle à mesure que le temps passe. Et bientôt, les blessures ne sont plus de simples égratignures et se changent en morsures sanguinolentes qui drainent son énergie vitale hors de son corps, entre nos crocs et dans la terre meuble.
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Mar 8 Déc - 20:49
Brotherhood
feat. Ebène & Natan
Ebène surgit brusquement, vif et alerte. Sans attendre, il atteint la gorge de l'animal, qui jusque là était trop occupé par nos multiples harcèlements. Le bond du chasseur noir destabilise la bête, qui tombe au sol. Bientôt, Natan rejoint Ebène sur l'animal et se joint au massacre. L'élan se débat vivement, ses coups de pattes pourraient nous être mortels. Mais loin d'écouter cette petite voix prudente, je rejoins mes deux compères et, contournant les pattes, j'attaque violemment l'échine de l'animal. Le poil rougit à vive allure, il sera bientôt temps pour Ebène d'achever la proie. Après tout, c'est à lui que reviens l'honneur de prendre cette vie. Peu à peu, les gestes de l'élan se font moins brusques, le corps est pris de petites convulsions nerveuses. L'excitation alimente ma soif de sang, je continue de lacérer la peau là où je la trouve, mettant à profit le tranchant de mes griffes et de mes crocs.
Le cervidé se convulse et se débat dans tous les sens pour tenter de se débarrasser des trois prédateurs que nous sommes mais le travail de mes deux partenaires lui fait sentir que sa fin est proche. Bien vite, les blessures parsemant le corps de l'animal sont si importantes et si sanglantes que notre proie n'a même plus la force de ruer pour tenter de se relever. Ses cris de rage se muent peu à peu en cris de terreur et de désespoir et j'estime qu'il est temps d'achever le travail alors je m'approche de la gorge de l'animal et y plante durement mes crocs. Je les enfonce sans ménagement et tâtonne à la recherche de la carotide que je ne tarde pas à atteindre. Je la sectionne d'un coup sec et le sang gicle de la gorge ensanglanté tel un geyser. Je me recule tandis que des spasmes et des soubresauts agitent le corps de l'élan qui ne tarde pas à passer dans l'autre monde. Puis, je dis à mes compagnons de chasse : Vous avez fait du très bon travail. Allez, il ne nous reste plus qu'à trainer la carcasse jusqu'à la chapelle. Je vais prendre un bout. Dalioka viens tirer ce coté avec moi. Natan tu n'as qu'à prendre l'autre coté.
Je plante mes crocs dans le flanc de l'animal. Et commence à tirer notre prise vers la chapelle.