Ce sujet est un rp de chasse solo continu. Lorsque je le pourrai (min. une fois par semaine), je posterai un message de chasse avec un lancer pour tenter de rapporter à la meute des proies.

petit rappel:

Le Loup marchait. Progressant sous la pluie, il semblait ne pas savoir où aller. Ni même se diriger. Des heures s'étaient écoulées depuis qu'il avait commencé sa marche. Il était trempé jusqu'aux os et le froid ambiant lui donnait la chair de poule. Pourtant, il ne s'arrêta pas. Il n'avait pas le temps. Fermement décidé à trouver un nouveau terrain de chasse, il errait sur les terres neutres. Mais où se trouvait les proies ?

Bientôt, il pénétra dans le village des Hommes en veillant à ne pas se faire repérer. Les odeurs que dégageaient leurs animaux mirent l'estomac du Linceul des Âmes dans tout ses états. Il se devait de manger, il ne pouvait pas rester dans cet état là. Se tapissant contre le sol, il sortit rapidement du Village pour aller à ses abords. Trop risqué de chasser en plein milieu de ses bipèdes !

Malgré son odorat brouillé par les senteurs humaines, la vue du Loup fonctionnait toujours. Et ses pupilles ne tardèrent pas à remarquer plusieurs proies gambader dans les buissons longeant une source. Des petits animaux semblaient venir s'abreuver là, à l'abri des regards, dans l'eau pure que semblait proposer le cours. Parfait pour le prédateur qui commençait déjà à s'approcher de ses victimes.

Sans un bruit, il fut bientôt près d'un des végétaux dans lequel se trouvait les mammifères. Enfouissant son museau à l'intérieur, sa truffe rentra contact avec l'un d'eux, qu'il s'empressa d'attraper avec ses dents. Le retirant de son abri éphémère, le noiraud se mit à le secouer vivement avant de lui enfoncer un peu la mâchoire sur son cou. Et de un.

Les autres, affolés, commençaient à s'enfuir autour de lui. Certains s'engouffrèrent dans le camps, d'autres courraient à l'opposé. Le noiraud se mit à poursuivre ceux qui étaient le plus loin des bipèdes. Chaque foulée le rapprochait d'un des lapins. Encore quelques mètres... Dérapant pour faucher sa proie, Linceul des Âmes déséquilibra l'animal, le faisant voltiger hors du sol. Avant qu'il ne s'échoue lamentablement contre le sol, il prit soin de le récupérer en plein vol. Dans un grognement à faire froid dans le dos, il ôta les derniers signes de vie de l'animal.

Empoignant ses deux lapins, il s'échappa du village au galop.

résultats des dés:

Aux premières lueurs du jour, le Loup sortit de son abri. Il avait passé la nuit sous un arbre, attendant sereinement que la pluie cesse et que le soleil se lève enfin. Les hommes n'avaient pas mis en péril sa survie, fort heureusement. Le règne lunaire fut très calme, chacun sagement endormi dans sa tanière ou maison. Le noiraud avait ouvert les yeux avant que l'aube ne fasse son apparition, réveillé par son estomac. Qu'est-ce qu'il était capricieux ces temps-ci ! Après s'être étiré de tout son long, il s'était mis à se laver, chose qu'il faisait rarement. Il prenait peu soin de lui-même, fierté ou oubli. Sa langue râpa sur sa peau terreuse quelques secondes avant que ses oreilles se mettent à frémir. Près de lui, un petit être semblait s'éveiller aussi, faisant bouger les feuillages du buisson au dessus de lui. Tirant la curiosité du Loup, celui-ci posa ses prunelles de bronze sur le végétaux, attentif. Il espérait que l'animal qui y était logé était un peu plus gros que ses lapins de la veille.

Plusieurs minutes d'attente furent nécessaires avant de voir sortir l'animal, un castor, de sa cachette. Il n'avait pas encore remarquer le noiraud, planqué près d'un conifère environnant. Celui-ci se propulsa d'un bond sur la proie dans un grognement féroce, le laissant prendre la fuite. Il se mit à courir après ses trousses. Une de ses pattes antérieures s'étira vers l'avant pour coincer la queue du castor, le bloquant ainsi dans sa fuite. Avec ses postérieurs, il se mit à bondir pour atterrir sur le dos de l'animal. De là, il plongea sa mâchoire en direction de sa nuque, qu'il fit craquer dans la seconde qui suivit.

Sur cette victoire, il partit rejoindre les siens.

résultats des dés:

Un jour s'était déroulé depuis sa dernière chasse. Un jour de trop. Un jour qu'il avait jugé trop long. C'est étrange comme la chasse était devenue une tâche journalière pour le noiraud. Presque un plaisir qu'il voulait absolument exercer au moins une fois par jour, sans quoi, il trouvait le temps pénible et insupportable. Peut-être devrait-il opter pour une vie de Chasseur au lieu de Guerrier ? S'il avait une chance de rectifier son choix, il le ferait, sauf s'il trouve que l'avenir de soldat lui plaisait mieux. Même s'il était étroitement lié aux combats, il n'en était rien face au plaisir que la traque lui procurait. Plus important que celui de la bataille. Vraiment étrange.

Le pas lent, il s'aventurait comme les jours précédents aux abords du Village des Hommes. À en juger les senteurs qui s'en échappaient, c'était l'heure du repas. Aucun bipède n'était dehors, laissant le Loup divagué au milieu d'eux, inaperçu. Il resta cependant sur ses gardes, n'étant pas réellement à l'abri que l'un d'eux sorte de sa tanière. La tête basse, il profitait des odeurs alléchantes qui s'échappaient de chaque foyer devant lesquels il passait. Qu'est-ce qu'il donnerait pas pour goûter au moins une fois à sa vie aux denrées des Hommes... Si ça se trouve, c'était bien meilleur que la chair fraîche cru. Non, attendez, c'était impossible que ça le soit ! Rien de tel qu'un bon cerf récemment abattu sous leurs crocs délicats. Rien qu'à y penser, le Loup se mit à saliver. Il fallait vite qu'il trouve de quoi se rassasier.

Bientôt, il franchit un petit enclos, pas assez haut pour être hors d'atteintes. Passant le contenu à l’œil attentif, il devait y avoir 3 à 5 lapins. Les bipèdes les avaient surement retirés de la forêt qui bordait le Village pour en faire un élevage. Dommage que le prédateur soit tomber dessus ! D'un bond agile, celui-ci s'aventura à l'intérieur de l'enclos, répandant la peur autour de lui. Il devait au moins en attraper un pour ne pas rentrer seul.

Quelques secondes suffirent au loup pour bloquer sa première proie. Un jeune lapin, apeuré, se retrouva dans un coin de l'enclos dont le noiraud bloquait la seule issue. Linceul des Âmes passa sa langue contre ses canines avant de les plonger vers l'animal. Un craquement retentit et il dégagea sa proie de l'enclos. Inutile de poursuivre le spectacle, les autres lapins s'étaient réfugiés dans le seul abri de leur cage. Il roula des épaules et sortit rapidement.

Empoignant sa victime, il se mit à courir hors du Village.

résultats des dés:

Il était déjà là. Tapis dans les buissons ornant les abords du Village. Il savait ce pourquoi il était là. La chasse était devenue sa dope quotidienne. Il aimait ça. Ca lui procurait un sentiment de bien-être étrange, presque malsain. Mais il s'en foutait. Tout ce qu'il voulait, c'est avoir un maximum de proies pour les Sekmets. Depuis qu'il avait vu Hige, il essayait au mieux d'honorer les conditions d'Empress. Il s'est mis à chercher la piste des captifs, ramener ses proies au Garde-manger de la meute. Il ne manquait plus que les informations sur les Navniks. Mais là, il séchait complètement. Peut-être qu'une entrevue avec l'Alpha Sekmet s'imposerait pour savoir ce qu'elle voulait apprendre sur son ancienne meute. Sans ça, il ne pouvait pas avancer.

Doucement, il se leva. Se dépoussiérant en un geste rapide, le Loup se mit en marche. Aujourd'hui, il ne pouvait pas s'aventurer au cœur des hommes comme il l'avait fait la veille. C'était trop bondé. Il devra se contenter de chasser autour d'eux en évitant d'éveiller leurs soupçons. Ce serait mal venu que l'un d'eux se mettent à pourchasser le prédateur. Il avait assez subi avec ces maudits bipèdes !

Le nez collé au sol, il se mit à chercher une piste. Une odeur fraîche. Il se mit à marcher autour de l'endroit où il était allongé, s'en éloignant peu à peu. Les minutes défilèrent à un rythme effréné et les végétaux disparaissaient peu à peu. Bientôt, il se trouva à côté d'une minuscule forêt où les hommes semblaient venir couper leur bois. Par chance, ils étaient venus le matin même et c'était extrêmement rare lorsqu'ils y retournaient dans la journée. Le noiraud releva son menton, observant les alentours avec une grande concentration. Il devait chercher des proies et plus grosses elles étaient, mieux il satisferait son envie de mort.

Après avoir balayer le champ une troisième fois, l'animal repéra une forme singulière, animale. Un sourire mesquin apparut sur ses lèvres. Il avait mis un peu de temps à la trouver, mais elle était là, abritée près d'un sapin. Le prédateur se tapit de nouveau pour ne pas se montrer. Il avança ainsi, rampant au sol. Son ventre glissait contre la terre, laissant son empreinte. Après tout, il ne pouvait pas remonter jusqu'ici, un mur de buissons les séparaient.

À peine eut-il le temps d'apercevoir son avancée, le loup se retrouva face à sa proie, caché par un arbre. Il attendit le bon moment avant de lui sauter dessus. Lorsqu'il jugea que c'était bon, il sortit enfin de son abri. Dans un grognement féroce, il s'agrippa à l'animal qui se mit aussitôt à courir. Dans sa fuite, il essaya de déséquilibrer le noiraud qui essaya de s'encrer au mieux dans sa peau cuivrée, ce qui provoqua un couinement désagréable de la proie. Il laissa ainsi l'animal gambader un moment. Mais il en eut vite marre. Remontant le dos de sa victime, Linceul des Âmes planta ses crocs à nouveau dans son cou. La montée jusqu'à son encolure fut extrêmement difficile et l'ébène dut s'approcher fermement. La morsure contraint l'animal à s'arrêter.

Il appuya d'autant plus sur la plaie qu'il venait de créer. Étourdi, sa proie tomba au sol lourdement. Le loup dut s'en séparer avant qu'elle ne touche terre pour éviter d'être désarçonné. Satisfait, il acheva le cerf qui laissa échapper un faible râle.

Les deux prochaines proies furent deux lièvres qui se baladaient tranquillement. L'ébène n'eut aucun mal à les avoir pour ôter les parcelles de vies dans leurs regards. Inutile de vous dire comment il a procédé, vu qu'il agit toujours de la même manière avec ses animaux-là.

Fier, il se rapprocha des terres Sekmets pour offrir ses trois belles proies.

résultats des dés:

Peu à peu le jour levant,
Laisse apparaître les premières lueurs,
D'un nouveau lieu captivant,
Où les loups sortiront vainqueurs.

Faites tout de même attention,
Aux êtres qui surveillent ces lieux,
Ils se pourraient qu'ils ont pour vocation,
Un destin bien miséricordieux.

Tôt ce matin-là, il s'était levé. Il avait embrassé sa femme et sa fille avant de prendre son petit déjeuner. Ce jour-là était comme tout les autres, rythmé par un quotidien rempli. Après avoir bu son bol de café, l'homme s'est préparé, enfilant sa tenue de mercenaire, n'oubliant pas ses armes. Il était d'humeur très joyeuse et ça se voyait à la mine radieuse qu'il arborait. Bien vite, il se retrouva dehors, empoignant les laisses de ses deux molosses. Il devait les sortir un peu pour les laisser se dégourdir les pattes. Il position son gros calibre près de son dos, de sorte à ce qu'il ne le gêne pas durant sa progression. C'était un jour normal dans une vie presque normal.

Du moins, le pensait-il. Brusquement, sous ses yeux écarquillés, il vit détaler un loup au pelage aussi noir que l'ébène, avec de la nourriture dans la gueule. Ses chiens se mirent à hurler à sa vue, dévoilant leurs crocs acérés. Il ne perdit pas de temps pour se mettre à sa poursuite. Il aboyait des jurons, maudissant le loup qui s'était aventuré sur ses terres. Le bipède ne pouvait pas lâcher ses molosses, il avait bien trop peur de les perdre et ne jamais les voir revenir. Il y tenait trop pour ça.

Sur plusieurs mètres, il continua de suivre l'animal avant de perdre sa trace. Irrité, il se mit à crier après le prédateur et a lancer ses bras en l'air. Dans la course effrénée, il avait sorti ses armes, prêt à tirer sur l'animal. Mais la cadence de ses chiens l'avait freiné et le beau diable avait fuit.

Ce jour-là ne fut donc pas un jour banale et l'homme avait perdu son sourire.

Deux semaines s'étaient écoulées depuis la dernière fois qu'il était venu chasser. Deux semaines qui lui avaient parus une éternité. Il n'avait jamais cesser de penser à ces jours de traques manqués, aux potentielles proies qu'il aurait pu offrir aux Sekmets, à la progression de ses talents de Chasseur. Non, pas un seul. Il s'était donc précipiter sur le chemin du Village avec impatience, enfin prêt à s'offrir de nouveaux trophées à son tableau de chasse.

dé 1:

Bientôt, il parvint jusqu'à l'orée du bois entourant le Village. Un sourire, mauvais, ornait son visage et un étrange étincellement morbide scintillait au fond de ses yeux de bronzes. Il était là, attentif à ce qu'il l'entourait. Ses prunelles repèrent bien vite une forme animale, gambadant joyeusement à travers les arbres malgré les Larmes du Ciel. Le noiraud la suivit aussi tôt, se cachant pour ne pas se faire repérer. Il tenait là une bien belle proie et il ne voulait pas qu'elle lui échappe. Trottinant derrière elle, la queue et les oreilles basses, la traque dura plusieurs minutes, échauffant ainsi le corps tiède du loup. Finalement, le cervidé s'arrêta pour reprendre son souffle et, éventuellement, arracher quelques brins d'herbes pour se ressourcer. Une bonne occasion pour le loup. S'arrêtant près d'un conifère, à peine à quelques mètres de l'animal, l'ébène le dévisageait sans gênes, attendant le bon moment pour lui sauter dessus. Celui-ci ne se fit pas attendre puisque le cerf, inconscient du danger qui pesait sur lui, lui tourna le dos, donnant ainsi l'opportunité au prédateur de bondir sur lui. C'est ce qu'il fit. Plantant fermement ses griffes à l'intérieur de sa peau, ce contact éveilla la panique à l'intérieur de l'animal qui se mit à détaler, emportant le mâle avec lui. Dans sa course, il essaya à plusieurs reprises de faire tomber le loup en donnant des coups de reins à celui-ci, en vain. Le canidé s'accrocha férocement à sa proie avec ses dents à l'intérieur de son encolure, décrochant ainsi un son aigu de la part de l'animal qui fut contraint de freiner sa course. Pressant son corps contre le dos du cervidé, le Navnik se mit à grogner sauvagement tout en essayant de blesser sa proie un maximum. Du sang se mit à jaillir partout sur le corps de celui-ci. Affaibli, le loup put monter jusqu'à sa jugulaire qu'il trancha net. Il aurait préférer éviter ce bain de sang, rendant ainsi la chair moins bonne à la dégustation.

dé 2:

À peine eut-il le temps de terminer le cerf qu'il repéra un second animal. Un lapin, à sa droite, venait de s'enfouir sous les buissons qui entourait un sapin. Il semblait avoir vu le prédateur puisque celui-ci tentait de se cacher. L'ébène s'approcha doucement de son abri, ce qui pour eut pour effet de le faire partir. Partant à sa poursuite, il espérait pouvoir l'atteindre à un moment pour se jeter dessus. Malheureusement, le mammifère, habile, finit par le semer en pénétrant chez les bipèdes.

dé 3:

Déçu, le prédateur se mit à soupirer. Il n'avait pas eu de chance sur ce coup-là. Sans perdre de temps, il reprit son chemin au petit trot. Avant de quitter le cervidé, il avait pris soin de le dissimuler pour ne pas qu'on lui prenne.
La moitié de la journée s'était écoulée lorsque le noiraud trouva une nouvelle proie. Accroché à un arbre, un petit mammifère semblait rester immobile. Le canidé s'approcha rapidement de lui et, sans réfléchir, l'attrapa par la queue pour le décrocher. Déstabilisé, l'animal ne put se retenir et termina dans la gueule du loup qui s'amusa un peu avec lui avant de l'achever. Et de deux.

dé 4:

Posant l’écureuil près du cerf, le Navnik partit à nouveau - une dernière fois - à la recherche d'un nouvel animal. Il était vraiment chanceux ce jour-là, pourquoi ça s'arrêterait ainsi ? Comme on dit, jamais deux sans trois et l'ébène connaissait que trop bien cette expression. Tapis contre le sol, il s'aventura de nouveau dans les chemins du bois qu'il commençait à connaître sur le bout des pattes. Soudain, ses narines flairèrent une nouvelle odeur animale. Un oiseau semblait-il. Le cherchant du regard, le loup ne tarda pas à le trouver. Qu'est-ce qu'il disait ? Voilà une nouvelle proie. Il s'approcha d'elle, prudent. S'arrêtant près d'un buisson, à quelques centimètres de l'animal, le prédateur se propulsa vers l'avant avec l'aide de ses postérieurs pour lui bondir dessus. L'assaut réussit parfaitement puisque le noiraud se retrouva sur son dos, accroché à ses plumes. Tout ce qu'on entendit, c'est qu'un cri strident résonné dans la forêt macabre. Il l'empoigna dans sa gueule, rejoignit ses autres proies et, ainsi, quitta les lieux vers le Garde-manger Sekmet.

Aux prémices de ce nouveau jour, le loup s'était levé à l'aurore. La faim tiraillait son maigre ventre, le forçant à s'avancer vers le territoire des hommes. Une nouvelle fois. L'encolure basse, les yeux encore brumeux, il s'avançait d'un pas nonchalant. Qu'allait-il faire de beau aujourd'hui ? La veille avait été une fructueuse partie de chasse, allait-il continuer de faire les mêmes prouesses ? Il l'espérait au plus profond de lui.
Lorsque le Village des bipèdes se dessina sous ses prunelles acides, le noiraud se mit à trottiner, relevant légèrement la tête pour observer les habitations. Calmes et paisibles. Le prédateur pensa alors que ses ennemis à deux pieds dormaient encore et il devait profiter de la fraîcheur matinale pour se frayer un chemin dans leurs rues boueuses. Les Larmes du Ciel tombaient encore abondamment sur le sol, mouillant entièrement le loup qui sentait le canidé mouillé à plusieurs kilomètres à la ronde. Parmi tant d'autres odeurs tout aussi animales que lui. Un sourire, bien édenté, apparut dans le jour naissant. Il tenait sa première proie.

dé 1:

Devant lui, un petit enclos apparut, avec à l'intérieur divers volatiles. Renouvellerait-il son exploit qu'il avait accompli avec les lapins ? Il allait tout faire pour. D'un bond agile, celui-ci sauta à l'intérieur de la cage. Les oiseaux se mirent à glousser dans le silence ambiant. Le noiraud devait faire vite. À sa gauche, une oie tournait en rond, ne sachant pas dans quelle direction se diriger. Profitant de sa désorientation, le canidé bondit sur elle, l'empêchant de tournoyer. Une de ses antérieures se coinça à l'intérieur de son dos orné de plumes. Un grognement ajouta une touche de bestialité à la scène. Brusquement, la mâchoire du loup vint bloquer le cou du volatile et dans un craquement sonore, il ôta les derniers battements de son pauvre cœur.

dé 2:

Son regard ne tarda pas à tomber sur une nouvelle proie. Nombreux oiseaux s'étaient réfugiés à l'intérieur de leur abri, grelottant de peur. Dorénavant, le silence régnait à nouveau dans le Village. Seule, à l'extérieur, une poule, tétanisée par la peur, était bloquée dans un coin de l'enclos, observant d'un air affolé le prédateur. Celui-ci s'approcha d'elle lentement, faisant monter l'adrénaline dans le corps de la misérable poule. Le museau près du sol, l'ébène ne fixait plus que le volatile. Ses poils dressés sur son col, il allait l'air d'être effroyablement menaçant. En tant que spectateur, on pourrait presque supplier Linceul des Âmes d'achever vite sa victime pour éviter de lui infliger tant de maux. Mais c'était le dernier de ses soucis.
À quelques mètres de l'animal, il se mit à se dandiner, presque hilare. La situation l'amusait au plus haut point. Il aimait tyranniser ses faibles proies, ça lui donnait encore plus l'impression d'être fort. Presque invincible. Le Navnik s'arrêta enfin, à quelques centimètres de sa poule, la gueule près de son bec. Il aurait pu se prendre un coup menaçant, mais celle-ci était bien trop apeuré pour effectuer le moindre mouvement.
Soudain, il empoigna ses pattes, la soulevant du sol. La faisant gigoter dans tous les sens, le volatile perdit connaissance. Remarquant que sa proie ne bougeait plus, le loup s'immobilisa et la coinça contre le sol terreux. Et il fit craquer un nouveau cou.

dé 3:

Embarquant ses deux proies hors de l'enclos, le loup les posa un peu plus loin, près d'une barrière entourant un nouveau champ. À l'intérieur de celui-ci, cette fois-ci, des plus grosses proies de la taille du loup, voir plus grosses pour certaines. Impeccable. De là où il était positionné, les animaux ne pouvaient pas le voir et le parc se trouvait hors de vue de celui des poules. Aucune chance que les moutons, les chèvres et autres animaux l'aient vus en oeuvre. Tant mieux. Doucement, il se faufila à l'intérieur en passant sous la première barre. Il resta tapis contre le sol pour attendre.
Enfin, au bout de quelques minutes, le moment opportun arriva. Un mouton vint brouter à quelques mètres du prédateur, visiblement insouciant. Il ne semblait pas le sentir, pourtant il avait tout de même une forte odeur. Qu'importe! Se jetant vers l'avant, le canidé accrocha ses dents à un des postérieurs de l'animal pour le tirer vers l'arrière avec force pour ainsi le déséquilibrer. Avec l'effet de surprise, le mouton perdit pied et s'échoua, le menton en premier, contre la boue. Wamblee le traîna jusqu'au bord des barrières.
Une fois arrivé, il effectua un dernier bond pour se retrouver sur sa proie. Il déchira à nouveau le silence avec un grondement avant d'enfouir son museau près de la nuque du mammifère. Il décrocha ainsi ses derniers signes de vie.
C'est le sourire aux lèvres qu'il sortit de l'enclos, son trophée dans la gueule.

dé 4:

Alors qu'il s'apprêtait à partir vers le territoire Sekmet pour y déposer ses proies, le canidé tomba nez-à-nez avec un chien, visiblement errant. Maigre et très sale, celui-ci se mit à grogner à la vue du loup, faisant claquer sa mâchoire plusieurs fois. Le noiraud se retint de glousser en le regardant tellement il était ridicule comparé à lui. Lâchant ainsi ses victimes, il se jeta à la gorge du chien qui se mit à couiner. Il tenta de se débattre, mais la prise du loup était trop forte pour qu'il ne puisse se libérer. L'ébène n'eut qu'à resserrer son étreinte pour voir son congénère tourner de l’œil. C'était presque trop simple.

Ainsi, il s'éloigna du Village encore endormi avec de belles proies dans la gueule.