Si tu veux manger... Chasse!

F: 23 - A: 22 - E: 17

J'ai enfin récupéré. Je suis au top de ma forme. Une santé de fer. Il est temps pour moi de me remettre en chasse. La meute en a besoin. Je ne me laisse pas abattre. Il faut bien survivre et pour cela il faut chasser, bon nombre d'entre nous sont en trop mauvais état pour aller chasser et avec la disparition de Palladium, Athos et Gallya... ca ne va pas en s'arrangeant. Je donne le meilleur de moi même. Tout ce que je peux. Je ne suis pas certaine de pouvoir mieux faire de toute façon. Je cours. Je m'éloigne. Il faut qu'il n'y ait pas une odeur d'homme, de chien ou de loup pour ce que j'aimerais rapporter à la meute.

Je finis par trouvé un gibier conséquent. Une biche et son petit. Une pierre, deux coups. Je suis réfléchie. Un caillou dans la gueule je le jette à l'opposé de ma position. Ils sont en alerte. Ils sont paniqués. Comme prévu les deux cervidés tentent de s'enfuir droit vers moi. Une aubaine. Je surgis violemment des fourrés pour assener un coup de patte griffues au faon. Je retombe au sol sur mes quatre pattes, pour bondir à nouveau et déchiqueter les chairs de la mère. Je secoue de toute mes forces. Elle se débat bien la charogne mais nous avons besoin de nous nourrir. Je me fait plus ferme. Je resserre mes mâchoires pour la prendre en étau. Elle faibli doucement. Je griffe. Je saigne ma proie. Finalement, j'en viens à bout après un bon quart d'heure de lutte. Je laisse la biche échouée sur le sol et je m'occupe rapidement du faon que j'ai simplement assommé. La nuque craque et le corps se relâche. Voilà un excellent butin qui devrait remonter le moral des Sekmets.

Quelques chasseurs de la meute n'étant pas loin sont venus m'aider à trainer mes proies jusqu'au garde manger et je ne refusais pas cette aide tombée à pique.

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Si tu veux manger... Chasse!

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La forêt où du moins ce qu'il en reste est calme. Je fouille le sol de mon petit groin en imitant soigneusement ma mère et mon frère. Je soulève les feuilles morte à la recherche de vers ou de glands dont je pourrais me régaler. Je ne fais pas attention où je vais, je fouine. Mon frère aussi s'éloigne de notre mère, je le vois du coin de l'œil. Lui son poil brun et dru. Il passe derrière un buisson. Je le perds de vue mais j'ai trouvé un petit coin rempli de gland et je me régale.

Le cri strident de mon frère me fait relever la tête. Dresser mes petites oreilles et je cours vers lui maladroitement. Vers la source de ce cri venu des entrailles qui m'effraie. Mère n'est pas là. Je panique. Je ne sais plus où aller car le silence est revenu. Je me fige. Un loup. Une louve... Sur le petit corps inerte et ensanglanté de mon frère. Il est déchiqueté. Je crois même qui lui manque une patte. La louve redresser sa tête fine mais sournoise vers moi. J'ai envie de disparaitre. Elle avance vers moi telle un chasseur, telle une lionne. Je pousse un cri et détale. Je cours. Maladroitement en poussant des cris pour prévenir ma mère. Ma détresse résonne dans la forêt sans que rien n'intervienne. J'esquive les arbres, les buissons. Je ne sais pas où je vais mais je fonce. Droit devant... pas tout à fait. Puis j'ai soudainement mal. La louve m'a percuté de plein fouet. Cruelle. Je peux sentir la chaleur de son haleine. Voir et compter chacun de ces crocs. Elle me prends à la gorge et me saigne tel un cochon. Maman... J'ai du mal à respirer. Je me débat mais plus je le fait, plus je me fatigue. Elle serre. Elle m'étouffe. Ma vision se floute et je divague. Vacille. Avant de sombrer dans le néant. Plus rien... mère n'est pas venue nous sauver.

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F: 31 - A: 28 - E: 22

Je reviens d'une longue journée de recherches infructueuses. Déçue. Blasée. Le moral au plus bas. Je désespère de les retrouver vivant. Plus nous tardons... Moins nous avions de chance. L'esprit ailleurs, je n'aperçois pas ce lièvre entrain de bondir gentiment. Je ne le remarque pas, même à son odeur. Je suis comme aveuglée par mes pensées, jusqu'au moment où il se met à fuir. Il détale à la vitesse de l'éclair et je lui emboite le pas par pur instinct. Je cours. J'évite les arbres. Je bondis par dessus les souches. Je vire à gauche, puis à droite. Je tourne en rond peut-être. Je m'en moque. Je cours. Il me tient en haleine le saligot. Mais je ne lâche rien. Je suis plus endurante maintenant, même si il me reste encore à travailler.

Je ne sais pas combien de temps dur ce manège. Ce petit jeu du chat et de la souris entre lui et moi, mais j'y prends plaisir. J'oublie. Il bifurque. Mais Trop tard j'ai anticipé et c'est dans ma gueule qu'il se jette. Un craquement. Je lui ai broyé la nuque en l'attrapant à la volée. Efficace, simple et rapide. Je me rentre avec ma boule de poil à la gueule. Oui, je ne traine pas. J'ai entendu dans le lointain les chiens hurler et des coups de feu. Je préfère me contenter d'une seule et unique proie, pour pouvoir retourner chasser demain.

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Chasseur chassé. Début de journée brumeux mais je dois me remuer pour ramener de quoi nourrir la meute. C'est important. C'est Primordiale. Direction la forêt au pas de course. Je me retrouve à pister tel un chien de chasse. Pas la moindre odeur. Les animaux semblent avoir fuis. se terrer. Je ne suis pas loin de la vérité. J'entends hurler les chiens. Une chasse à cours! Des coups de feu retentissent et mon poil se dresse suite aux frissons. Je cours. Je tente au mieux de masquer mon odeur en me frottant contre la terre dès que je pense avoir assez d'avance/ Puis je cours et plus je les sens sur mes pas. Le petit ruisseau est ma seule chance. Mouillée. Tapis dans les roseaux avec seulement la tête hors de l'eau je patiente. Je ne me fais pas repérer mais je suis gelée. Glacée. Une fois la sécurité retrouvé je prends la route vers l'épave. Épuisée. La chasse sera pour un autre jour. trop dangereux pour le moment avec les hommes et leurs chiens.

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Aux abords de la carlingue j'entends le criaillement d'un faisan. L'animal a du s'égarer ou venir roucouler trop prêt de notre tanière. Je suis futée. Délicate. A pas de velours je suis ces cris qu'il continu de pousser. Discrète. Rampante. Tapis dans les hautes herbes, je me déplace avec finesse. Je vois l'animal picorer sur le sol. Faire le beau. C'est un faisan mâle entrain de chercher sa belle. Je veux bien l'être. La langue passant sur mes babines et sur mes dents. Il me met en appétit. Le regard fixe. Les appuis bien ancré dans le sol. J'attends le bon moment. Je patiente. Puis je bondis. Un saut précis et puissant. J'attrape le lourd volatile qui tentait de s'envoler mais qui manqua cruellement de rapidité. Les deux pattes sur son cou, l'étouffement fût inévitable. Je rapportais donc au garde manger ma proie du jour. Une chasse bien plus fructueuse que celle du matin.

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Si tu veux manger... Chasse!

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Il faut chasser. Encore et toujours.je suis prête à donner le meilleur de moi même. Nous avons besoin de remplir le garde manger et je ne faibli pas. Je traverse la sombre forêt délabrée pour me terrer dans un coin. Je me tapis dans l'ombre. Je deviens invisible au yeux de la nature après m'être bien camouflée. Voilà. Nous y sommes. Ce moment de traque tant attendu. un daim. Ma truffe remue légèrement. Je ne suis pas prête à laisser passer ce Daim très appétissant. Je m'élance. Je lui cours après. Rapide. Agile. J'ai gagnée en efficacité. Athos serait fier de moi. Je glisse sous une souche. J'esquive un tronc, pus un autre. Le daim s'épuise et ralentit. Je bondis. Mes crocs lacérant la chair de sa patte arrière. Je le tiens. Lui comme moi nous débattons au sol. Enroulé l'un à l'autre. Ma gorge s'emplie de sang chaud. Un délice. Puis c'est la fin. Le jeu est terminé... Je rentre en trainant ma proie jusqu'à l'épave.

Ravie d'un tel butin je repars me mettre en chasse juste après. Je suis couverte de boue, de sang et de feuilles mortes. Je fouille le sol. Je fouine. Il y a des terriers un peu partout sur les berges du ruisseau. Je finis par mettre la patte sur un trou assez large. J'enfouis ma gueule dedans et hume. Il y a quelque chose au fond mais c'est trop étroit. Je ne parviens pas à l'atteindre. Après une lutte acharnée pour creuser ce terrier, il se trouve que j'en suis toujours au même sinistre point. J'abandonne. La queue entre les pattes, je me rabat sur un canard. Le volatile ne voit rien venir, il a seulement croisé mon chemin au mauvais moment. J'ai des plumes qui volent partout autour de moi, j'en ai plein la gueule et je trouve ça désagréable. Mais je rentre avec un canard ce que je trouve être une excellente chose.

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