Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Serait-ce de la chance ou du pur hasard ? Alors que Noire reniflait toujours l'air, elle remarqua l'odeur alléchante d'une proie, la même que la précédente achevée. Une biche, encore. Les deux louves seraient donc à égalité, une fois celle-ci attrapée. Chacune pourrait partir avec son butin. Mais encore fallait-il capturer cette seconde proie. Mais Diedora semblait visiblement déterminée à montrer à sa coéquipière qu'elle aussi était capable d'attraper quelque chose. Elle s'élança donc la première, droit sur la biche qui venait d'apparaître au détour d'un arbre, et qui s'enfuit aussitôt. Mais la blanche ne l'a laissa pas s'échapper et la tira par la patte, la faisant ainsi basculer en avant. Elle se jeta sur elle, et planta ses crocs dans sa gorge, comme Noire l'avait fait précédemment. Les regards des deux louves se croisèrent alors, et Noire ressentit comme une sorte d'avertissement dans les yeux de Diedora. Elle sentit un petit frisson courir le long de son échine, et resta immobile, regardant la blanche achever sa proie toute seule. La noiraude n'avait pas envie de l'aider, loin de là. Son avertissement lui avait fait peur. Diedora n'était peut-être pas si idiote et si pénible que cela finalement. C'était une tueuse. Une tueuse et une louve dangereuse. Noire venait de le comprendre.
La louve semblait percevoir mon avertissement et peu être comprit-elle qui j'étais vraiment ... enfin une partie, je ne dévoile pas entièrement ma personnalité et mon caractère comme çà. Elle me fixa alors que j'achevais la seconde biche de notre chasse. Une fois persuadé qu'elle était morte je lâcha prise comme si cet animal n'avais pas de valeur a mes yeux.
" Je pense que nous pouvons dire que la chasse a été une réussite ... "
En effet, deux proies, deux biches, c'est à dire deux animale de grande taille qui peuvent nous retirer la sensation de faim a tous moments. L’heure était au révélation, jouer l'idiote ne servirais a rien sauf a énerver la noiraude, même si cela me plaisait je ne souhaitais pas en faire une ennemie.
"Je ne suis pas Mercenaire car je n’obéis à personne ... mais je récolte énormément d'information auprès de ceux que je rencontre ... je les échanges contre ceux qui le souhaite en échange d'autre informations. Si tu souhaite savoir quelque chose ... viens me voir ! "
La blanche garda quelques instants encore ses crocs plantés dans la gorge de sa proie, puis finit par la lâcher et se releva, le regard presque brillant, comme si elle se sentait à la fois fière et heureuse d'avoir tué une biche. Il arrivait parfois à Noire de réagir de cette manière, de se sentir contente d'avoir apporté la mort à un animal, ou de se sentir tellement enivrée par le sang qu'elle en perdait tous ces moyens, mais il y avait quelque chose en plus dans le regard de cette solitaire, que la noiraude appréhendait.
"Je pense que nous pouvons dire que la chasse a été une réussite ..."
Noire ne rajouta rien, refusant de lâcher Diedora des yeux désormais. Qui sait ce que la louve pouvait lui faire dans son dos... La blesser, la tuer ? Lui voler les deux biches sous la truffe ? Noire préférait se méfier de tout et de tout le monde. Elle n'était que trop bien placée pour savoir que dans la vie, les gentils n'existaient pas.
"Je ne suis pas Mercenaire car je n’obéis à personne ... mais je récolte énormément d'information auprès de ceux que je rencontre ... je les échanges contre ceux qui le souhaite en échange d'autre informations. Si tu souhaite savoir quelque chose ... viens me voir !"
Elle n'était pas mercenaire... Mais c'était tout comme. Et la louve sombre préférait encore traîter avec Véga qu'avec cette louve blanchâtre qui lui faisait froid dans le dos. C'est donc avec une certaine appréhension, et surtout méfiance, que la solitaire refusa son offre d'un mouvement de tête, avant de gronder entre ses crocs :
"On a chassé ensemble une fois. Ne crois pas que cela fait de nous des amies."
Sur ces mots, elle se détourna, se contrôlant pour éviter que son pelage ne se hérisse, et retourna auprès de la première biche tuée par ses soins, avant d'entreprendre de la traîner loin d'ici. Elle voulait s'en aller, au plus vite, et pouvoir respirer de nouveau sereinement dans sa tanière. Et puis à l'avenir, elle saurait au moins une chose. Il fallait se méfier, de ceux qui paraissaient les plus innocents...