Force : 38 Agilité : 41 Endurance : 39
8-2+2=8 (Chasse réussie)
Une journée ne saurait être complète à mes yeux sans une bonne chasse pour l'agrémenter. Je traverse les terres du nord comme une ombre dans la nuit. Oui, je sais bien qu'il fait jour mais c'était pour la métaphore. Ne soyez pas si pointilleux voyons. Donc, je traverse les terres du nord en marchant nonchalamment. Ma blessure est déjà presque guérie alors j'imagine que je peux arrêter de me ménager maintenant. Bien que je ne me sois pas ménagé ces derniers temps. Tout cela pour dire que je vais pouvoir revenir au maximum de mes capacités et tout donner pendant les entrainements. Mais, chaque chose en son temps. Pour le moment, je dois chasser alors je bifurque vers la foret aux pendus. Une fois sur les lieux, je m'assois et prends le temps d'observer la foret. Je prends le temps de respirer chaque odeur qui atteint mon museau, je prends le temps d'écouter le moindre son qui parvient à mes oreilles et de regarder ces arbres qui ne sont plus que l'ombre que ce qu'ils ont été. Et, je savoure ce temps passé là à observer mon environnement. Je savoure le fonctionnement parfait de mes sens. Je savoure le calme et le silence qui m'environne. Pourquoi savourer de telles choses ? Parce que cette balle aurait pu faire plus que m'égratigner. Elle aurait pu me transpercer comme elles l'ont fait avec Trésor, Asmar, Dante et le reste de ma meute. Une larme silencieuse coule lentement le long de ma joue alors que je repense à cette nuit fatidique. Mais, il y a aussi une autre raison à cette larme. Pour la première fois depuis longtemps j'ai eu peur après avoir reçu cette balle. Il semblerait que ma conscience atrophiée ne le soit plus. La vérité c'est que je n'ai pas eu peur à cause de la mort elle même. Tout le monde doit mourir aujourd'hui ou demain quelle différence. Non, j'ai eu peur parce que j'ai désormais quelque chose à perdre : ma famille. Bon allez il est temps de mettre fin aux lamentations. Je me relève prestement et traque l'odeur d'un écureuil qui ne doit pas se trouver à plus d'une douzaine de mètres de ma position selon mes sens de chasseur. Je m'y rends en marchant très lentement et en rampant presque. J'aurais du m'entrainer avec un espion, j'ai juste l'impression d'être ridicule la toute suite. Mais, ridicule ou pas je continue d'avancer et une fois la proie en vue. Je décide d'opter pour la surprise car si je lui laisse du temps il va grimper dans un arbre et je rentrerais bredouille. Je m'approche encore un peu avant de me précipiter sur lui. Le petit écureuil se dérobe et se dirige vers un arbre. Non, je ne te laisserais pas me faire faux bond mon ami. Au moment ou il commence à grimper, je bondis droit sur lui et lance un coup de patte hasardeux. Avant de percuter violement l'écorce et de retomber lourdement sur la terre de la foret. Je me relève péniblement et cherche la proie du regard. L'écureuil git à quelques mètres de l'arbre visiblement mort. Je le prends entre mes crocs et quitte la foret.