Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Suffisamment éloigné du brun, tu suivais diverses pistes qui partaient ci et là, ne te focalisant que sur une seule direction. Dans ce nœud d'odeur, tu finis par en discerner une plus fraîche que les autres et, décides de la suivre. Tu t'enfonces davantage dans ce bâtiment que tu ne connais point, tes sens en alerte pour ne pas tomber sur un autre prédateur de ton espèce. Te rapprochant peu à peu de cette odeur que tu avais capté, tu t'enfonces dans une pièce aux étagères renversaient, aux vêtements humains ci et là, aux caddies éventrés sur le sol, laissant son ancien contenu gisait d'un endroit à un autre. C'est dans cet endroit que l'odeur était la plus forte, dans cet endroit que, ta proie se trouvait. Tu te remis à la pister, marchant à pas de loup, te mouvant entre les divers obstacles tel un félin. Tu te rapproches et, bientôt, tu pouvais discerner le contour de l'animal que tu avais pisté … Gros, le pelage gris avec une crête dorsale blanche, on dirait un gros rongeur à la queue très courte mais, il n'en était pas un. Quand il tourna la tête dans ta direction, mâchant ce qui semblait être un fruit complètement pourrit, il ne semblait point t'avoir vu mais, toi, tu pouvais discerner son visage. Un museau long, des rayures noir et blanche sur son visage, l'animal était imposant mais, il ne t'effrayait nullement et, ne semblait pas plus agressif que cela.
Dans ton esprit, tu essayes de te souvenir si tu avais déjà croisé pareil animal et, rapidement, son nom te revint à l'esprit. Un blaireau … Que faisait-il dans le coin ? Cherchait-il de quoi se mettre sous la dent parmi les détritus des humains ? Visiblement. Probablement que cet animal aussi en avait marre de se nourrir de petits rongeurs car, de souvenir, le blaireau est aussi un être carnivore, même si il ne rechigne pas devant des fruits, du moins, c'est ce que tu avais pu voir et apprendre lors de ton voyage.
Tu te rapproches doucement de ta proie, profitant du fait qu'il soit occupé pour ne pas qu'il te repère. Les moments où tu bousculais sans le vouloir une étagère, tu te figeais, attendait que l'attention du blaireau soit de nouveau occupé par les fruits qu'il était en train de triller. T'approchant un peu plus encore, tu commences à te baisser, rampant au sol en te rapprochant encore, te préparant à bondir et … Attends encore un peu … Encore … Maintenant !
Tu bondis au-dessus de l'étagère au sol où tu te cachais, tu aurais pu lui tomber directement dessus mais, le blaireau bougea au bon moment, malheureusement, cela ne suffisait pas. L'attrapant par la queue, tu tires d'un coup sec dessus pour le ramener vers toi, voulant le bloquer sous tes pattes. Se plaçant sur le dos, il tente de se défendre, tu esquives ses griffes et ses petites crocs aiguisés, essayant de le maintenir d'une patte et, cherchant à l'attraper à la gorge. Le blaireau ne semble pas d'avis à se laisser faire si facilement et, continue de gigoter en se défendant tant bien que mal. Ne voulant être blessé, tu recules ta gueule chaque fois qu'il tente une attaque. Grondant, les babines retroussés, tu cherches à l'attaquer d'un côté, puis d'un autre, feintant pour le perdre dans cet assaut de croc. Finissant par comprendre ton petit stratagème, il réussit à attraper ta babine entre ses petites dents que tu sentais s'enfoncer. Couinant, tu te débats, lui faisant lâcher prise avant de l'attraper par l'une des pattes, le tirant, lâchant prise, profitant d'une ouverture pour l'attraper à la gorge. Tu resserres ta mâchoire dessus, commençant à secouer ta gueule alors que le blaireau hurlait entre tes crocs sous la douleur que tu lui infligeais puis, tu finis par l'achever enfin …
Dans un autre contexte, peut-être que le blaireau aurait réussi à fuir tes crocs mais, celui-ci n'était pas au meilleur de sa forme, ce qui t'avait permis de l'avoir aussi facilement car, mine de rien, c'était une espèce quand même tenace. Fier de ta prise, tu te mis à traîner ton butin, la gueule ensanglanté par la proie que tu venais de tuer. Ton flaire chercha l'odeur du brun et, tu te rendis jusqu'à lui. Une fois près de ton partenaire de chasse, tu lâches ta prise et pose tes yeux pâles sur le chasseur qui semblait aussi avoir attrapé quelque chose.
Palladium s’était retiré des travers d’étalages dans lesquels il s’était aventuré pour retourner sur ses pas et retrouver la trace du loup noir, qui avait peut-être réussi à attraper quelque chose, cette fois-ci. Ce dernier apparut dans le champ de vision du loup brun alors qu’il était en pleine position de traque. Palladium resta à l’écart, ne voulant pas faire rater la chasse de son compagnon. Il posa délicatement les deux lapereaux aux côtés de la belette, fier de ces trophées accumulés, et s’assit calmement, prenant soin de ne produire aucun son. Il regarda les mouvements souples de Hige, ses muscles roulant doucement sous sa fourrure d’ébène. Sa démarche était féline, contrôlée, parfaitement calculée. Il bondit, et Palladium ne put se fier alors qu’à son ouïe : son camarade avait disparu de son champ de vision. Bruit sourd de corps roulant sur le sol, grognements hargneux. Hige poussa un léger couinement. La bataille semblait féroce, mais ne dura pas. Le silence retomba bientôt dans le centre commercial. Le souffle de la mort balayait toute source de bruit. Le loup brun n’était pas inquiet pour son ami, bien que ce dernier mette du temps à revenir. Il connaissait sa valeur, et était sûr qu’il ne manquerait pas son coup. Il ne l’avait jamais manqué. Un léger courant d’air agita la fourrure du loup brun. Le Pantin sentit un frisson lui glacer le sang, remontant dans toute sa colonne vertébrale. Il frémit. Un courant d’air dans ces boyaux était si rare, cela inquiéta le loup au pelage fauve. La Peur s’était répandue presque instinctivement dans tout son être. Il se retourna, guettant l’obscurité, à la recherche d’une menace quelconque. La Chose n’était pas loin. Il le sentait. « Alors, qu’as-tu eu cette fois-ci ? » Le loup brun se retourna brusquement, les paroles de son compagnon l’ayant arraché à sa crainte et à ses maux. L’amusement était passé, il avait retrouvé son regard craintif et désorienté. Il réfléchit quelques instants, tentant de faire le ménage entre ses pensées éparpillées et les paroles du loup noir. Son regard se posa sur la proie que Hige était parvenu à attraper. Un blaireau de bonne taille traînait dans la terre à leurs pattes. Cette vision réveilla en Palladium la douleur des griffes d’un autre blaireau, lacérant ses flancs avec agressivité. Hige ne semblait pas blessé le moins du monde, et même en pleine forme. Là encore, il s’était montré plus adroit que lui. Palladium esquissa un petit sourire forcé, toujours sur le qui-vive quant à ce qui le poursuivait.
PALLADIUM « Deux lapereaux. Une blague, comparé à ce que tu viens de nous ramener là! »
Il sentait toujours la morsure froide de la Chose, bien qu’il tentât de l’ignorer. Mais on ne m’ignore pas, Palladium, semblait-elle susurrer mielleusement. Le loup brun déglutit lentement. Il fallait qu’il tente de l’oublier, de l’ignorer, par tous les moyens. Il ne pouvait pas se permettre de perdre pied face à Hige. Il savait parfaitement ce qui se produirait ensuite, s’il avait le malheur de montrer qu’il avait peur de quelque chose que son camarade ne pouvait pas voir. Et il fallait éviter ces conséquences à tout prix. Palladium chercha désespérément quelque chose qui ferait diversion, dans cette salle immense. Il fallait qu’il s’occupe l’esprit, ou qu’il s’éloigne de cet endroit, vite. Mais sans que son compagnon n’ait de soupçons. Les méninges du brun tournaient à plein régime.
PALLADIUM « Pourquoi ne chasserions-nous pas un... Homme? »
Une idée encore plus stupide pour faire diversion, peut-être? Mais quel abruti, pourquoi avait-il dit ça? Il avait une peur phobique des Hommes, il les détestait autant qu'ils le répugnaient. Chasser un Homme. Rien que cette idée le faisait trembler. Pourquoi avait-il pensé à cela? C'était stupide, et complètement surréaliste. Mais mieux valait affronter un Homme, n'importe qui, n'importe quoi, plutôt que la Chose.
Hrp:
désolée du retard /:
BY ACCIDENTALE
Invité
Invité
En savoir plus
Ven 20 Mar - 21:32
Une mauvaise idée
F : 54 - A : 43 - E : 46
Tu venais de le sortir de ses pensées ou, d'autre chose, tu n'en savais rien mais, tu voyais que quelque chose n'allait pas, quelque chose semble effrayer une fois encore le brun, pas de boîte de conserve cette fois-ci pour sûr alors, quoi ? Qu'est-ce qui pouvait bien perturber ainsi ce loup ? Quel démon le hante ? Est-ce des souvenirs enfouit ? Un cauchemar qui ne cesse d'ébranler ses nuits ? Tu n'en savais rien mais, visiblement, le chasseur ne semblait vouloir t'en faire part, à toi ou à n'importe qui d'autres sûrement. Chaque fois, il essayait de détourner l'attention sur autre chose, tu le voyais bien. Chaque fois, tu le laissais faire ou, lorsqu'il avait du mal, le faisait pour lui, pour lui faire penser à autre chose, l'extraire de ses peurs. Qu'est-ce qui pouvait ainsi effrayer un loup ? Certes, tous possèdent une peur – voir plus – toi même tu en as mais, rien qui ne semble ainsi te désorienter à n'importe quel moment.
Tu restes silencieux, laisse le brun remettre ses idées en place alors que son regard se pose sur ton trophée. Au bout d'un moment, il s'adressa enfin à toi. Un léger sourire étire tes babines alors que ton regard se pose sur le nouveau butin de ton compagnon de chasse. Deux jeunes lapins, comme il venait de le mentionné. Probablement moins impressionnant que ce que tu venais d'attraper mais, au moins, il avait un total de trois proies, les louveteaux se feront probablement plaisir avec ces prises là.
« Qu'importe la taille de la proie, il en faut pour tous les goûts après tout. »
Lui dis-tu avant de rester un moment silencieux, observant ton équipier qui semble toujours essayer de se défaire de ce qui l'a ébranlé avant ton retour. Il finit par trouver quelque chose, tu l'observes, surpris de la proposition qu'il venait de faire, te demandant si il ne déconnait pas ou, si il avait simplement dit la première chose qui lui venait en tête. Chasser un Homme ? Non, tu avais beau avoir de l'expérience, tu te voyais mal aller chasser un Homme, d'autant plus que tu ignores où ils se trouvent dans ces souterrains et, surtout, ils ne doivent pas être seul ou accompagné de l'un de leur molosse, non, une bien mauvaise idée mais, même si cela t'étonnait de la part du brun, tu finis par te dire qu'il avait dit cela sans réfléchir. Oui, cela ne pouvait être que ça …
« Loin de moi l'envie de refuser sur une chasse mais, je doute que chasser un Homme soit une bonne idée. Je pense qu'on devrait déjà ramener ce qu'on a avant de penser à une autre chasse, qu'en dis-tu ? »
« Il en faut pour tous les goûts, après tout. » Cette phrase tonna dans la tête de Palladium plusieurs secondes après que Hige ait fini de l’énoncer. Elle tournait en boucle, sonnant comme une menace. Comme si ce n’était pas lui qui avait parlé, mais la Chose qui lui aurait susurré ça à l’oreille, de sa voix d’outre-tombe. Il en faut pour tous les goûts. Palladium se savait au goût de la Chose, et cette pensée le fit frissonner à nouveau. Il fallait qu’ils s’en aillent d’ici, avant qu’il ne soit trop tard. Le loup brun faillit flancher. Il faillit avouer son désespoir à son camarade, il faillit lui raconter ce qui le poursuivait sans cesse, qui hantait son âme et son esprit, constamment, ce qui le suivait où qu’il aille, quoi qu’il pense. Il faillit lui avouer qu’il ne discernait plus cauchemar et réalité, qu’il ne savait plus qui était l’ennemi, qu’il ne savait plus qui il était non plus. Mais le Pantin serra les dents. Ces moments de faiblesse ne devaient jamais aboutir, sans quoi il était un loup mort. Il regarda son compagnon. Le silence s’était coulé entre eux comme un serpent malfaisant, créant la gêne de Palladium qui ne s’aperçut qu’à cet instant depuis combien de temps il planait entre eux. Visiblement, le loup noir ne semblait pas gêné par l’attitude plus qu’étrange du loup brun, et il lui répondit tranquillement, sans signe de surprise ou de jugement. « Je doute que chasser un Homme soit une bonne idée. » Oh, moi aussi je doute que c’en soit une. Je ne sais pas pourquoi j’ai dit ça. Sûrement encore un accès de stupidité, ou d’inexpérience, que sais-je ? Le Pantin était terrorisé, à présent. Ses pattes étaient tétanisées, il avait l’impression de se réveiller d’un cauchemar, après lequel on se trouve dans l’incapacité de bouger. Elle se rapprochait, mieux valait se barrer d’ici tant qu’il en était encore temps. Avant qu’il soit trop tard. Il se sentit minuscule, et surtout complètement stupide face à la remarque de Hige. Son compagnon avait un visage dénué de toute trace de moquerie, mais ses paroles piquèrent Palladium à vif. Tu es complètement con, voilà ce que tout ceci semblait dire. Il avait l’impression d’être le fou qu’on tente de ramener à l’asile avec force de paroles douces et agréables, qu’on essaye de feinter pour qu’il ne fasse pas d’esclandre. Mais le Pantin n’était pas dupe. On ne le tromperait pas ainsi, aussi facilement. Il savait ce dont cette Chose était capable. Il était le seul à pouvoir la déceler, parce qu’ils étaient tous bien trop sourds et bien trop aveugles pour la ressentir comme il la ressentait. Mais le jour où ils la découvriront tous, au même titre que lui, ils craindront sa colère et le voile mortuaire qui l’accompagne à chacun de ses pas. Ce jour-là, Palladium aurait la suprématie sur ses congénères. Son regard perturbé se posa à nouveau sur le loup noir. Ramener ce qu’on a avant de penser à une autre chasse. Oui, évidemment. C’était plus intelligent, plus logique. Mais surtout, cela leur permettrait de fuir la Chose. Hige non plus ne la sentait visiblement pas. Palladium l’aiderait lorsqu’il la découvrirait. Ce serait dur, mais il était certain que son compagnon parviendrait à surmonter cette peur. Il attrapa les deux lapereaux dans sa gueule, et peina à y mettre la belette en surplus. Mais il y parvint, et d’un signe de tête, il acquiesça les paroles de son ami.
BY ACCIDENTALE
Invité
Invité
En savoir plus
Dim 22 Mar - 18:30
Demandons
F : 54 - A : 43 - E : 46
Attrapant ses trois trophées dans sa gueule, non sans peine, tu repris la tienne et commence à ouvrir la marche. Marchant d'un pas tranquille car, après tout, ce blaireau pesait, tu n'avais aucune envie de te fatiguer rapidement, surtout si l'odeur du sang et de la chaire fraîche attirer un quelconque autre loup qui risquerait de vous être hostile. Si ce scénario devait arriver, tu n'avais aucune envie d'être fatigué à cause de ton butin, tu préférais prendre ton temps pour rentrer plutôt que de risquer de faire une mauvaise rencontre où tu ne pourrais te défendre. Enfin … En prenant ton temps, tu risquais aussi de croiser d'autres loups mais, si ce loup est seul, osera-t-il seulement approcher les deux chasseurs que vous êtes ? Sera-t-il suffisamment fou pour s'attaquer à deux loups ? Certes, vous n'êtes pas des guerriers mais, vous êtes rusé, rapide et, doté de force, même si celle-ci ne doit pas être rien comparaît à celle d'un guerrier.
Par moment, tu jetais de petits coups d’œil à ton compagnon, il n'avait plus dit le moindre mot depuis sa proposition où, lui même semblait douter de ses propres paroles. Qu'avait-il ? Tu mourrais d'envie de lui demander mais, le pouvais-tu ? Ne s'en offusquera-t-il pas ? Tu avais beau te poser la question, tu ne savais quoi faire. Lui demander ? Te taire ? Pour le moment, tu te contentes d'avancer, quittant bientôt le centre commercial pour vous enfoncer dans les divers tunnels et boyaux de ce labyrinthe souterrain.
Par moment, tu tournais d'un seul coup la tête dans une direction alors que tu avais entendu un bruit. T'assurant que personne ne vous suit, tu t'arrêtes un instant, humant l'air puis, repris ta marche au côté du brun une fois sûr qu'il n'y avait aucun danger pour vous deux. Des rats fuyaient sous votre passage, des souris se terrant dans les trous qu'elles ont pu trouver dans les parois. Au bout d'un moment, tu fis halte, arrêtant ton compagnon par la même occasion, tu avais besoin de reprendre ton souffle. Déposant le blaireau entre tes pattes, ta langue pendant alors que tu tentes de ventiler ton corps mais, difficile dans un endroit pareil où tout est clos … Passant ta langue tu tes babines en humant l'air rapidement, tu finis par poser ton regard sur le brun.
« Navré si je m'occupe de quelque chose qui ne me regarde pas mais, tu n'as pas l'air d'être au meilleur de ta forme aujourd'hui, tu sembles … Ailleurs. »
Tu t'étais enfin décidé à lui poser la question mais, te répondra-t-il ? Tu n'en savais rien et, si il refusait, tu n’insisterais pas. Comme tu l'avais fait pour Nilaya, tu ne le forceras pas, tu le laisseras parler si il le souhaite ou, tu garderas le silence si il refuse de s'ouvrir à toi car, tel sera son choix et tu ne pouvais l'obliger à te raconter ses craintes ...
Devant lui, son compagnon à la fourrure noire semblait peiner à ramener son butin jusqu’au garde-manger. Le blaireau était lourd, c’était une proie peu commune et vraiment peu pratique à ramener jusqu’au camp. Palladium sentit une légère culpabilité monter en lui car il était dans l’incapacité d’aider Hige. Sa gueule était déjà pleine à craquer, mais il ne fournissait pas un effort aussi considérable que l’autre chasseur. Il se contenta de fermer la marche, se rendant utile du mieux qu’il pût, de sorte à ce qu’aucun autre prédateur ne les suive. Encore que, un autre prédateur aurait été un véritable soulagement pour le brun, tant la Chose continuait de l’obséder. Il se retournait parfois, tentant de ne pas le faire aussi souvent que son esprit le lui commandait, pour ne pas non plus attirer l’attention de Hige sur sa frayeur un peu trop grande. Cependant, Son aura menaçante semblait s’éloigner peu à peu des deux chasseurs, au plus grand bonheur de Palladium. Peut-être avait-elle trouvé une autre cible ? Le loup brun s’arrêta juste à temps pour ne pas se heurter à son compagnon, qui avait lâché sa proie pour faire une courte halte. Il semblait quelque peu essoufflé, et le loup brun comprit parfaitement le besoin du noir de s’arrêter. Il déposa à son tour son butin sur le sol, s’asseyant non loin de Hige, le regard tourné vers un des boyaux où la Chose avait probablement disparu. « Navré si je m’occupe de quelque chose qui ne me regarde pas mais… » A cet instant, Palladium planta son regard dans celui du loup noir. Tout ce qu’on dit avant le mot « mais » est souvent parfaitement illégitime. Ca ne compte pas. « Tu n’as pas l’air d’être au meilleur de ta forme aujourd’hui. Tu sembles… Ailleurs. » Le loup brun sonda les yeux jaunes qui le fixaient sans ciller. Que cherches-tu à savoir, Hige ? Cherches-tu à me désarçonner ? Cherches-tu à me faire perdre pied ? Ou simplement es-tu curieux ? Qu’adviendra-t-il, si je te dis la vérité ? Toutes ces questions se pressaient dans la tête de Palladium, tandis que son regard se durcissait. Quelque chose en lui s’était instinctivement refermé, confinant ses points faibles et le rendant invulnérable. Il resta sans mot dire durant de longues minutes, sans détacher son regard de celui de son compagnon. Il cherchait une réponse, il cherchait à le sonder pour savoir. Savoir si Hige était, en plus d’être digne de confiance, suffisamment ouvert d’esprit. Personne ne l’était.
PALLADIUM « Je pense que cette belette et ces lapereaux ne sont pas du même avis que toi quant à ma forme. »
Lâcha-t-il d'un ton narquois. Un petit sourire ironique teintait ses babines, défiant le loup noir. Le brun se sentait fier, quelque part, d'avoir déjoué le tour que lui avait lancé son ami. Mais si ce n'était pas un tour? Si ce loup, en face de lui, était réellement préoccupé par son état moral? Étais-ce possible, que quelqu'un s'intéresse à lui, sans rien attendre en retour? Cette pensée le fit vaciller psychiquement. Un barrage céda en lui. Il chercha quelque chose à dire, n'importe quoi, mais les seuls mots qui lui vinrent furent ceux-ci:
PALLADIUM « Il m'arrive d'être ailleurs, oui. Un jour tu sentiras, toi aussi. Et tu seras ailleurs. »
BY ACCIDENTALE
Invité
Invité
En savoir plus
Lun 23 Mar - 16:14
Incompréhension
F : 54 - A : 43 - E : 46
Tu attendis patiemment une réponse de ton compagnon, ta question semblait l'avoir agiter, même si il ne laissait rien paraître son regard lui disait tout autre. Car les yeux sont ceux qui nous trahissent le plus souvent. Après un long silence que tu ne cherchas point à briser, attendant simplement que le brun dise quelque chose, voir même reprenne sa route jusqu'au la faille mais, il n'en fit rien à ce sujet et, finit par te répondre. Il tenta l'ironie mais, tu n'étais pas dupe et, ton visage resta fermé, tes yeux plantés sur sa gueule, sur ce petit sourire qu'il essayait de te faire croire, masquant ce qu'il ne voulait te montrer, masquant le fait que quelque chose n'allait réellement pas. Tu restes impassible, debout sans bouger à le regarder. Malgré que ton attention soit focalisé sur le chasseur, tu ne blessais pas ta garde pour autant car, n'importe qui ou quoi pourrait débouler dans le tunnel dans lequel vous vous trouvez et, il était hors de question d'être prit par surprise …
Malgré sa tentative à détourner ta question, il semblait de nouveau en prise avec lui même quant à savoir si oui ou non il pouvait parler. Tu ne disais rien, plus rien depuis que tu lui avais posé la question, attendant simplement et, tu faisais bien. Il finit par reprendre parole, répondant cette fois-ci à ta question, enfin … Si on pouvait réellement appelé cela une réponse. Sentir ? Sentir quoi ? Que sentait-il et, qu'est-ce que tu sentiras un jour ? Tu penches doucement la tête sur le côté en continuant de le fixer, intriguer et, essayant de comprendre ses paroles. De quoi parlait-il ? Dans la situation dans lequel vous vous retrouvez depuis plusieurs et plusieurs jours déjà ? Non, cela ne pouvait être ça, autre chose mais … Quoi ? Que voulait-il dire ? Tu avais du mal à le suivre pour ce coup, sa phrase restait un mystère pour toi, un mystère que tu aimerais comprendre. D'un ton calme, tu répondis enfin.
« Ailleurs ? Que veux-tu dire par là ? »
H.R.P. Désolé j'ai vraiment du mal en ce moment =( C'est moi qui est l'esprit ailleurs pour le coup
Le regard du loup au pelage fauve s’évada quelques instants sur les parois des boyaux. Son regard vide arpenta les tunnels, les espaces sombres et la pénombre qui avalait tout. Partout, Elle pouvait se cacher. Palladium aurait tellement aimé parler de la Chose à Hige, de ses peurs et de cette torture incessante. Il savait que le loup noir était un être digne de confiance, il savait à quel point il pouvait lui envier sa loyauté et son silence, mais il était comme les autres, au fond. Il était réaliste, il était enfermé, engoncé dans son petit monde, dans lequel ils étaient tous aveugles, et s’en accommodaient fort bien. En lui révélant l’existence de la Chose, Palladium prendrait le risque qu’un de ses seuls alliés dans ce monde le prenne subitement pour un fou. C’était déjà arrivé. Pourquoi ça ne pourrait pas se réitérer ? Pouvait-il réellement prendre ce risque ? « Ailleurs ? Que veux-tu dire par là ? » Ailleurs. Tu comprendrais alors que dans ce monde, tout n’obéit pas à une logique implacable, tu comprendrais que des choses bien plus puissantes et bien plus effrayantes que tout ce que tu as pu imaginer existent bel et bien, et vivent à nos côtés, sans que tu puisses en avoir conscience. Tu comprendrais que l’ailleurs existe, qu’une autre forme d’existence que la Vie existe également. Mais comment aurait-il pu lui expliquer tout cela, sans passer pour un illuminé, sans lui faire peur ? Il ne pouvait pas. Il ne devait pas. Le silence se devait d’être éternel sur ce point-là.
PALLADIUM « Je veux dire par là que rien ne dépend moins de nous que le cours de notre existence. Rappelle toi toujours que nous ne sommes rien. »
Il se retint d'en dire plus. Il ne pouvait pas en dire plus. Il fallait seulement mettre en garde celui à qui il tenait, au moins un peu. Hige avait été un appui, il avait été un compagnon, un coéquipier et un ami. Palladium avait un cœur, et le savoir si ignorant et si aveugle, au fond, le rendait triste. Serait-il donc à jamais le seul à comprendre que le danger était partout ? Que des forces extérieures avaient un pouvoir constant sur eux ?
HRP:
Pas grave t'inquiètes pas, on s'en fout on est pas là pour se forcer! (je t'avoues que moi non plus j'étais pas trop en forme ce soir.. ^^')
BY ACCIDENTALE
Invité
Invité
En savoir plus
Mar 24 Mar - 16:51
Jamais abandonner
F : 54 - A : 43 - E : 46
De quoi parlait-il ? Que voulait-il te faire comprendre ? Pourquoi tous ces mystères ? Qu'est-ce qui le ronge ainsi ? Tant de questions mais, tant de questions que tu ne peux lui poser sans risquer de le voir se renfermer sur lui-même, refusant de te donner le moindre détail. Non, tu ne voulais pas de cela, tu ne voulais voir ce chasseur s'isoler, rester seul dans ses craintes. Tu voulais l'aider mais, tu ne voulais le forcer. Peux-tu seulement l'aider ? Tu n'en sais rien, tout dépendrait probablement de son problème mais, à l'heure actuelle, tu ne comprenais pas ce qu'il cherchait à te dire, te faire comprendre … Ses paroles sont comme flouté, comme lointaine, tu tentes de les entendre, de les comprendre mais, n'y parviens pas. Que cela pouvait être frustrant que de ne pouvoir comprendre ce qu'on nous dit, de ne pouvoir venir en aide à un individu et, surtout si celui-ci est un loup qu'on apprécie. Car oui, tu apprécies ce chasseur, il te rappel les liens d'antan que tu avais avec tes frères, cette petite rivalité, cette légère admiration, cela t'avait manqué même si tu n'étais pas de ceux qui sont expressifs, du moins, plus depuis ton retour sur ces terres …
Le brun semblait se battre avec lui même, cherchant à savoir quoi faire, quoi dire et, toi, tu ne pouvais que l'observer, attendre encore et toujours, impuissant … Ses paroles sortirent de nouveau de sa gueule mais, rien de compréhensible, une fois encore … Tu avais beau essayer, méditer, réfléchir sur ses paroles, tu n'arrivais à les comprendre, où voulait-il en venir bon sang ?! Parlait-il en énigme ? Se bridait-il ? Pour quelle raison ? Une fois encore, tu te retiens de lui demander, tu ne voulais pas l'ébranler plus qu'il ne semblait l'être. Dur situation … De toute manière, à quoi bon continuer ? Le chasseur ne semblait avoir toute sa tête, il semblait bien trop perdu pour pouvoir te dire quoique ce soit.
« Je m'en rappellerais. Nous devrions continuer avant que l'odeur du sang n'attire d'autres prédateurs. »
Tu te redresses, pousse le blaireau du museau pour le positionner afin de pouvoir le prendre sans gêne dans la gueule. Avant de le faire, tu relèves la tête, pose tes yeux pâles sur ton compagnon.
« Sache que, qu'importe ce qu'il se passe, je resterais de ton côté Palladium. »
Sur ces paroles, tu attrapes le blaireau dans ta gueule, jetant un dernier coup d’œil sur le chasseur troublé et, lui fis signe d'y aller, reprenant de nouveau votre route. Tu ignores probablement tout de ce loup mais, tu le considères tel un frère et, on abandonne pas un frère, du moins, tu ne voulais plus le faire … Qu'importe les démons qu'il cache, qu'importe son passé, cela n'avait pas la moindre importance car, après tout, tu caches aussi tes propres démons ...
H.R.P. Je te laisse voir si on clos à ton prochain RP ou si on continue, dans tous les cas, au plaisir de RP de nouveau avec toi !
Palladium lu toute l’incompréhension que pouvait éprouver le loup noir dans ses yeux à cet instant précis. Il eut peur. Il eut peur que son ami le fuies, le rejette. En avait-il trop dit ? Hige fouillait de son regard les prunelles de Palladium, à la recherche d’un indice, qui aurait pu l’aider, le guider dans cette recherche de compréhension. Mais ce n’était pas compréhensible pour le commun des mortels. Le Pantin ne l’avait que trop appris à ses dépens. Il restait donc figé, les muscles crispés, dans l’attente d’une réaction brutale de son compagnon. Les autres étaient imprévisibles, et bien qu’il portât une admiration sans bornes pour Hige, il s’en méfiait, comme de tous les autres. Il le prenait sans doute pour un fou, un désaxé qui ne savait déjà plus où il allait, ni qui il était. Mais Palladium n’avait jamais eu l’esprit aussi clair qu’à cet instant précis. D’un autre côté, la peur lui figeait les entrailles, et il restait planté là, fixant le noir avec le maigre espoir que ce dernier ne le fuies pas. « Je m’en rappellerais. Nous devrions continuer avant que l’odeur du sang n’attire d’autres prédateurs. » Surprise. Le loup noir avait parlé d’un ton parfaitement calme, comme si de rien n’était. Comme si les paroles du brun n’avaient fait que glisser sur lui comme un bonjour, comme un merci, comme une discussion banale qui ne l’aurait pas intrigué. Palladium éprouva un certain soulagement, lorsqu’il vit que son ami ne le jugeait pas, ne portait sur lui aucune étiquette. Ou alors masquait-il son opinion derrière une facette qui se voulait la plus normale possible ? C’est ce que font souvent les gens pour se protéger, pour masquer leur peur et se débarrasser de la situation. Vous savez, quand vous dites à un malade mental qu’il n’est pas fou, juste pour qu’il ne vous fasse pas de mal… Palladium chassa cependant cette idée blessante de sa tête. Il voulait oublier cette hypothèse, et croire que son ami l’acceptait tel qu’il était, et qu’il ne portait sur lui aucun jugement négatif. La lâcheté était si facile… si acceptable. « Saches que, qu’importe ce qu’il se passe, je resterai de ton côté Palladium. » Ses yeux pâles s’étaient soudain ancrés dans les iris jaunes du loup brun. Ses paroles l’avaient heurté de plein fouet, et sa gorge se contracta soudain, enserrée dans l’étau de l’émotion. Etait-il possible qu’il ait un réel allié sur cette terre ingrate ? Palladium ne sut que répondre. Il restait là, prostré dans un silence consternant, ne sachant comment expliquer l’émotion qui l’avait subitement submergé. Il ne savait que dire à son compagnon, car c’était là les plus belles paroles qu’il n’eût jamais pu espérer entendre de la bouche d’un autre, et surtout de celle de Hige. Je resterai de ton côté. Qu’importe ce qu’il se passe. Ces mots avaient une valeur tellement importante, une connotation tellement intense, éternelle, que Palladium se sentait en sécurité aux côtés de cet impressionnant chasseur. Ce dernier se saisit de sa proie, et d’un signe de tête l’invita à le suivre, s’écarta de leur terrain de chasse, prenant la direction du camp. Palladium fut soudain pris d’une peur panique : il fallait bien lui dire quelque chose, ne pas rester sur de si belles paroles en refusant toute forme de gratitude. Le loup brun se décida enfin.
PALLADIUM « Merci »
Lâcha-t-il dans un souffle. Il regretta immédiatement ce mot pitoyable et sans envergure, auquel il n’avait pas su donner toute la dimension qu’il aurait souhaité. Mais il était trop tard, et il ne se sentait pas assez courageux pour mettre à plat tout ce qu’il ressentait à présent. Il attrapa dans sa gueule ses proies, et emboîta le pas à Hige.
HRP:
Voui je pense qu'on peut s'arrêter là, j'ai vraiment beaucoup aimé rp avec toi, au plaisir également!