Encore une fois je m'élance d'un pas souple dans les souterrains en quête d'une potentielle proie. Le lapin ne m'a pas tenu au ventre très longtemps, au contraire seulement quelques heures après je sentais déjà mon estomac gronder. Alors je me remet en chasse, je n'ai rien à faire mais je n'aime pas perdre mon temps à chasser. Comme la dernière fois il ne me faut pas beaucoup de temps avant de repérer une odeur qui semblerait être celle d'un blaireau. Je remonte la piste au petit trot et j'aperçois l'animal au même moment que lui. Je n'hésite pas et je m'élance vers le blaireau qui se carapate à toute vitesse dans le dédale. Je ne peux pas me permettre de le louper, il faut que je l’achève avant qu'il ne me file entre les doigts. D'un bond j’atterris sur le dos de ma proie, j'attrape sa nuque entre mes crocs. Je sens sa carotide pulser, son petit cœur s’emballe puis s'arrête rapidement. Son sang coule dans ma gorge et je grogne de plaisir. Puis je me décale rapidment dans un coin pour déguster ma proie...

Ces derniers jours la température extérieure c'est considérablement rafraîchit donc moins de proie sous la surface. Comme si on avait besoin de ça en plus du reste. Mon humeur n'en ai que moins bonne alors pour me calmer j'erre dans le dédale que je commence à plutôt bien connaître d'ailleurs après des heures à ruminer ma rage contre le monde entier. J'aimerais que tout redevienne comme avant, que le soleil brille et que je retrouve ma famille avant qu'elle n'explose. Mais pour le moment je dois me nourrir car mon ventre crie famine depuis quelques heures. Je me met donc en quête d'une proie pour me rassasier, je colle ma truffe contre le sol humide. La chance est avec moi car je repère l'odeur d'une belette en quelques minutes. Le petit animal n'est pas dur à trouver et encore moins à achever. Mes crocs brisent sa nuque avec facilité pendant que mes griffes maintiennent ma proie contre le sol. Je m'éloigne un peu en portant le cadavre dans ma gueule pour aller me repaître dans mon coin habituel...

Voilà bien longtemps que je n'avais pas chassé. Je passais de temps à autres dans le garde manger des Sekmet pour me servir sans gêne lorsque l'envie m'en prenait. Après tout c'est à cela que sert le garde manger. Être le méchant hordien n'est pas si mal que je l'avais pensé. N'empêche que j'allais devenir rouillé si je continuais ainsi. Une petite chasse ne me ferais pas de mal. je m'élance donc dans le dédale avec la ferme idée de me repaitre tout seul comme un grand sans l'aide de mes esclaves Sekmet, même si ceux-ci s'avéraient bien utiles. Je hume le sol à la recherche d'une piste, immédiatement je repère une odeur de rongeur que je connais bien. Un lapin, déjà j'ai l'eau à la bouche. Je prends mon temps, remonte la piste avec soin pour éviter de l'effrayer si jamais il étais plus proche que je ne le pensais. Finalement après 10 minutes de fouille je finis par l'entendre, lui et ses petites griffes contre le sol bétonné. Il est là, en bonne santé, pas aussi gras que ceux que j'ai pu achever mais il n'est pas si maigrichon que ça. Une aubaine de trouver une proie pareille. Je m'élance et le lapin détale en espérant pouvoir m'échapper. Malheureusement pour lui il ne fait pas long feu, je le rattrape sans mal avant de briser sa nuque d'un claquement de mâchoire. Son sang coule au fond de ma gorge. Un grognement de plaisir instinctif me rappelle ô combien j'aime chasser.