Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Le plus important, était de retrouver les escaliers. Il devait continuer son exploration à l'étage. C'était un objectif plutôt intéressant mais demandeur de temps. Mais au moins, il pourrait exposer un plan très intéressant au futur remplaçant de l'Alpha, quel qu'il soit. Le mâle faisait passer sa meute avant tout.
Et ça, c'était un point d'honneur qu'il ne laisserait jamais tomber. La palette en bois de l'autre jour n'avait toujours pas bougé, autant que ses caisses. Rien n'avait été touché, si des bipèdes étaient passé par ici, et que ces objets étaient important, ils les auraient au moins bougé un peu. Freux en conclut donc qu'ils étaient inutile, ou alors, pas utilisable pour les hommes. Mais pour lui ?
Faire tomber des cartons sur un loup ne lui ferait en rien mal. Mais c'était toujours déstabilisant de se prendre un truc sur le museau. Surtout quand le ''quelque chose'' était remplit de nourriture avariée.
Et tandis qu'il continuait de s'approcher, Freux se raidit. Il entendait des voix, non loin. Ainsi que le pas lourd des hommes. Mince ! Il devait vite se cacher. Se glissant dans le magasin non loin, qu'il avait remarqué, celui qui cachait toutes les grosses peluches...
L'un des hommes cria sur son camarade. Ils s'agitaient autour des cartons, face au loup. Quelques rats prirent la fuite. Mais l'homme qui avait crié venait de donner un énorme coup de pieds dans le rat. Et il ne s'était pas relever …
Freux attendit qu'ils partent, allant chercher le rat tué par l'homme, pour cacher ses deux prises. .
Malgré tout, le mâle se posait encore des questions. Au sujet de sa meute. Une louve en particulier, il l'avait observé. Un petit moment. Cette louve portait des enfants. C'était simple à comprendre. Il avait vu les changements de comportement de sa compagne, lorsqu'elle était elle même enceinte. Qu'elle attendait ses enfants. Mrrr... quel doux souvenir.
Quoi qu'il en soit, il n'avait pas vu le mâle auquel devait être attaché la louve qu'il observait parfois. Est-ce qu'elle aussi, avait fait comme son amie Naïa ? Un mâle solitaire, qu'elle préférait cacher ? Mais Freux avait peur, dans un sens, de connaître la réponse. Avec la menace Hordienne, qui sait ce qu'ils pouvaient se permettre ? Une faible louve acculée dans un endroit sombre … C'était si vite arrivé.
Il se promit d'aller, un jour, lui poser cette question. Après tout, le mâle était très curieux. A quoi bon se réserver de connaître et d'apprendre des choses ? Surtout lorsqu'il s'agissait de secrets !
Perdu dans ses pensées, il ne vit qu'au dernier moment deux rats se jeter l'un sur l'autre. Voilà maintenant qu'ils se battaient entre eux. Intervenir aurait sans doutes fait deux victimes, mais le loup s'amusait de voir leur petit combat. Jusqu'à ce que l'un d'eux ne perce de ses crocs le cou de l'autre.
Bon … Au moins, le mâle pourrait récupérer le cadavre du rat perdant..
.Il en était déjà à trois proies. Mais un malaise le prenait. Allaient-ils se nourrir de rats jusqu'à la fin de leurs jours ? Ou alors, simplement, le chaos à la surface prendrait-il bientôt fin ? Freux voulait réellement opter pour la seconde option. Car dans le cas contraire, leur vie deviendrait bien vite horrible. Et ils ne pourraient plus profiter des doux rayons du soleil, ils ne pourraient plus retourner chasser normalement au dehors.
Ce serait finit, la vie de loup normal. Ils deviendrait des loups du sous-sol. Peut-être qu'un jour, ils muteraient pour s'adapter à la vie sous terre. Brr... C'était super inquiétant . Non, pour le coup. Le mâle avait besoin d'air frais. Il devrait vite sortir. Très très vite !
Il se promit que demain, il sortirait. Il irait chasser en extérieur, là où la viande était chaude et agréable à manger. Là où il pourrait trouver une proie qui ferrait au moins dix rats ! Dix ! Vous imaginez ?! C'était plus dangereux et plus dur ! Mais depuis combien de temps n'avait-il pas manger un lapin ? Facilement une semaine. Si ce n'était plus. Et le lapin, il adorait ça, Freux !
L'eau à la gueule. Il pensait déjà à ses futurs proies au dessus. Décision prise. Il partit sur le chemin des terres au dessus de leur têtes.
Il venait de sortir. Ah... Comme il était bon et agréable de pouvoir profiter de la douce brise sur sa fourrure. Même si l'air était chargé de l'odeur de la poudre, des flammes, de la destruction et de la mort. Freux était heureux de sortir.
Il prit le temps de se balader, et de fouiller. Et tandis qu'il s'approchait d'un arbre, il remarqua la présence d'un lapin blessé face à lui. Quelque chose s'était planté dans une de ses pattes arrières. Et la blessure semblait définitivement très fraîche, au vu du sang qui s'écoulait à foison.
La meilleure chose à faire. Était de l'achever. Ce qu'il fit, sur le champ d'un coup de crocs bien placé. Il jubilait. Du lapin !
Armé de son lapin en gueule. Le mâle était tout fier. Enfin une viande agréable à manger. Quelque chose qui pourrait lui offrir une large satisfaction ! Mais non. Il ne le mangerai pas pour lui. Il allait l'offrir à sa meute. Ses compagnons auraient besoin de bien plus de viande agréable que lui. Certains étaient jeunes. D'autres étaient des petits. Des louveteaux, des jeunes. Il se refusait à leur offrir de la viande de rat tout le long de leur jeunesse. Il mangerai du rat jusqu'à ses derniers jours, si il pouvait offrir une viande agréable à sa progéniture.
Oui, Freux se sacrifierait pour ses enfants, ses amis. Sa meute. Tout ça était pour eux !
Tandis qu'il rentrait. Quelque chose s'agitait, dans un petit coin de son champ de vision. Lâchant son lapin mort, il se mit en position du chasseur, cela faisait si longtemps à ses yeux qu'il n'avait eu la chance de l'adopter.
Sautant ce qui bougeait, Freux venait d'occire un très beau moineau. Au moins, les petits pourraient découvrir les proies à poils et à plumes ! .
Freux venait d'arriver dans la zone qu'il se réservait pour la chasse. C'était une des premières fois depuis qu'il avait rejoint la meute Esobek que la faim se faisait sentir. En même temps, ils n'avaient pas eu la chance de pouvoir trouver de la nourriture agréable. Rien, que du rat, et encore, quelques gibiers du dehors losqu'ils avaient encore pu sortir. Mais là, ils ne le pouvaient plus, c'était super. Un sentiment nouveau commençait à naître dans le cœur du loup . Une peur, ou une colère, c'était a u choix ; Mais ceux qui pouvaient le remarquer arriveraient très facilement à mettre un nom sur le sentiment du grand mâle. Claustrophobie. Il commençait à littéralement devenir claustro à force de rester enfermé dans ces tunnels, et sous cette terre idiote. Damned. S'il le pouvait, il dévorerait les humains qui s'en prenaient à sa meute et aux siens comme ça, sans raison, gratuitement !
Les sombres pensées du Mâle lui avaient tellement absorbé l'esprit qu'il n'en voyait même pas le rat écrasé sous un morceau de bois tombé. Il était bloqué, par une patte. S'approchant, il vint sectionner l'artère carotidienne de l'animal, le laissant là, il repasserait, dans tout les cas.
Tandis que Freux commençait à s'énerver tout seul, à trembler, et à montrer les crocs à son ombre et aux ombres des déchets humains s’empilant contre les murs tout autour de lui. Le bruissement de petits animaux se faisait entendre. Comme d'habitude, l'endroit n'était habité que par des créatures idiotes. Des saletés de rats. Encore et encore ces rats. Freux en avait largement marre de ces trucs. Et il se faisait une joie de leur trancher la tête à grand coups de crocs. Que l'époque où il mangeait encore du poisson lui manquait, au final !
S'approchant de la zone où il avait trouvé le magasin de peluche, un rat sortie d'un vieux pot de fleur, fuyant à tout rompre. Le loup bondit, sur l'animal en fuite, afin de le bloquer par terre d'une de ses lourdes pattes. Avant de le tuer, son esprit fit un bond vers sa sœur de cœur. Que pouvait bien faire Plume, à cette heure ?
Pis, en haussant les épaules, il égorgea simplement le rat. Le cachant..
Son esprit s'était dirigé vers Plume. La meute vivait des heures sombres, mais la louve était devenue l'intendante Alpha de leur meute. C'était plutôt cool, ça. Elle avait fait une promesse à Freux, et elle la tiendrait, c'était sûr. Mais quelque chose le perturbait, son amie de toujours serait bien moins disponible, fallait-il croire, à devoir s'occuper de toute l'organisation du groupe lupin dont ils faisaneit tous partit. Surtout que la menace Sekmeth-hordienne était toujours à craindre. Du moins, Freux ne savait plus réellement comment voir cette meute asservie par la sombre Skull.
Là était le soucis, le mâle avait repéré des odeurs de Sekmet dans certains endroits sous terre. Et il était envieux de pouvoir trouver ces loups qu'il cherchait à comprendre, pour le coup … Avec le changement qui s'était produit chez eux, il pourrait peut-être s'accorder le droit de leur tirer quelques chose. Oh ça oui !
Tandis qu'il fouillait le magasin du museau, il fit tomber un morceau d'étalage, qui, en se fracassant au sol, vint fracasser le crâne d'un rat de passage..
Au final, rien n'avait troublé le calme habituel de l'endroit dans lequel il aimait passer du temps. Et oui, il avait l'habitude de surveiller certains endroits clefs qu'il avait apprit à connaître. Malgré les odeurs de passage de certains loups, il le sentait, il ne pouvait rien n'y faire, et ils n'étaient manifestement pas venu pour foutre le bordel.
Il était sur le chemin du retour, ses proies en gueule. Tandis qu'il rentrait tranquillement, un rat se glissa dans un coin. Il le tua d'un coup de patte bine placé..