Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
L'environnement ici était totalement différent. Très différent. Freux ne connaissait pas du tout les zones comme celles-ci. Surtout que le bâtiment sous terre était un lieu d'humain. Ces bipèdes avaient de drôle de manières de vivre, au fond. Quoi que, non réellement différente de celles de sa meute. Les esobeks vivaient dans une cave, à l'époque. Oui, à l'époque ... La zone entière avait était quasi détruite ... Leur meute obligée de fuir. Ils cherchaient tous à présent un endroit où vivre. Mais où pourraient-ils aller, hein ? Avec tout ce qu'il se passait dehors ? Le sol tremblait toutes les heures, de si nombreuses secousses que le mâle grisâtre n'arrivait plus à les compter. C'était réellement un putain de bordel, là-dehors !
Quoi qu'il en soit, Freux avait le museau dans une vieux carton qui devait, à l'époque, contenir de la nourriture de bipède. Ce grand bâtiment souterrain était dans un état lamentable. Et Freux usait d'un très bas mot pour dire qu'il était terriblement dans un état ... détruit. Réellement détruit. Il y avait des odeurs de rongeurs, dans l'endroit. Il jetait des regards un peu partout autour de lui. Quel était l'objectif ? Regarnir le garde-manger de la meute des Esobeks.
Leur exil avait fait perdre une majorité de leur si beau et grand garde-manger. Ils pouvaient se vanter d'avoir le meilleur garde-manger de tout les territoires réunit. Et pourtant ... Les humains avaient tout détruit. Ces maudits bipèdes. Freux allait se venger, un jour. Il ferait tout pour leur faire payer le mal qu'ils avaient fait à sa meute. A ses amis. A sa famille. Tout ça, c'était à lui ! Ceux qu'il voulait protéger de tout son cœur, son corps et son âme.
Même son Alpha, celle qui était devenue son modèle dans la meute, dès son arrivé. Était blessées. Incapable d'effectuer son rôle pendant un moment. Qui pourrait bien prendre sa place afin de garder une bonne entente ? Une organisation ? Une concertions.
Face à lui, un gros rat venait de prendre la fuite. C'était une opportunité qui ne se proposerait pas de si-tôt ! Freux s'alança derrière le rongueur de bonne taille. Malgré le fait que leur chair n'était pas agréable à manger, c'était toujours de la viande fraiche, de la nourriture, quelque chose qui pourrait rendre des forces à leur meute ...
Venant sauter sur le Rat. Le mâle arriva à lui planter ses crocs dans le croc, tandis que la créature cherchait à se retourner pour le griffer, défendre sa vie. Mais dans un but totalement idiot. Elle n'avait aucune chance face à un loup qui en avait gros sur le coeur, et qui cherchait vengeance sur tout ce qui pouvait avoir une vie à retirer, et n'était pas de ses amis ... C'est à dire tout ce qui n'était donc pas Esobek. .
Voilà. Il avait eu sa première proie dans ces sortes de souterrain étranges et parsemmé de constructions de bipèdes totalement fous et sans acuune once de cervelle. Ces même bipèdes qui avaient réduit à néant la zone de surface où les loups vivaient. Où Freux avait apprit à être chez lui. Et a peine avait-il pu y passer quelques lunes en ''paix'' relative, qu'il venait de s'en faire bouter à grand coup de pieds -ou plutôt d'obus, hein, car bon, ils avaient simplement prit la peine de tout bombarder comme des idiots, réellement, l'humanité n'avait qu'espoir et ambition que de se réduire à néant. N'avaient-ils pas l'honneur d'un combat en face à face, sans impliquer des gens qui n'avaient rien à voir dans leur conflit interne ?-
Quoi qu'il en soit, Freux les maudissait. Il leur lançait toutes sortes de malédictions, dont il aurait aimé qu'une majorité puisse faire effet, là et maintenant. Mais malgré lui, il n'en avait pas les moyens. Peut-être qu'il pourrait tuer un ou deux humains qui passeraient par là, un jour. Et les ramèrerait dans leur garde-manger pour que toute sa meute se venger du mal qui avait été fait en prenant chacun une petite bouchée de viande humaine ?
Drôle d'idée qu'il pouvait se faire là. Mais Ô combien agréable et jouissive. Il adorait ça ! Ses idées de fou furieux qui pouvait le faire rire. Mais il ne pensait pas réellement qu'elle pourrait être adaptée réellement.
Face à lui, tandis qu'il tenait un rat pendant par la queue dans sa gueule. Un second venait de fuir d'entre deux vieux cartons pourissant. L'occasion était en or, ici aussi, lâchant son premier rat, il fondit aux trousses du second, courant comme un beau diable derrière cette vile créature qui cherchait certainement à le fuir, et à fuir, tout aussi bien, en même temps, une mort possible et surement pas très agréable. Car il faut bien savoir que l'handicap causé par la mort était plutôt irréversible et pas très cool.
Mais bon. Le rat était une proie. Et il servirait à remplir un estomac de plus d'un des loups de sa meute. Car privé d'une moitié de son cou par les puissants crocs du loup, il fut largement invalidé par une mort brusques, très sale et invalidante.
Quoi qu'il en soit, Freux portait à présent le cadavre saignant de deux rats entre ses crocs.
Freux marchait discrètement dans l'ombre. Il commençait à essayer de découvrir le maximum du territoire sous terre. Il était curieux, et après tout, il cherchait un endroit où sa meute pourrait se poser tranquillement. Et le passage de nombreux bipèdes dans cet endroit n'était pas bon signe. Une petite voix dans sa tête lui intimait sérieusement que si une meute venait vivre dans cette portion des tunnels de bipèdes, elle aurait de très très gros soucis.
Le mâle jetait des regards partout autour de lui, anxieux. Pour le coup, il ne pensait pas trouver de proie, par ici. Et il n'avait pas spécifiquement la tête à chasser, dans les minutes. Quelque chose lui pesait dans l'estomac. Il avait remonté une étrange piste. L'odeur d'un loup. Qui venait de passer par ici. Mais pourquoi ce loup s'était-il ou elle perdue par ici ? Surtout que c'était un endroit super dangereux. Freux avait déjà remarqué trois ou quatre bipèdes passer dans le secteur. Heureusement que sa fourrure lui permettait de se cacher convenablement dans certains coins d'ombre.
Plus il s'enfonçait dans le boyau sombre, plus l'odeur devenait entêtante. Malgré toutes les autres odeurs qui venaient phagocyté celle qu'il traquait. Arrivé proche d'une sorte d’alcôve dans le mur, la voix du mâle grisâtre se fit entendre. Très faible, comme un murmure.
- Je sais qu'il y a quelqu'un ici ... Qu'il ou elle se montre.
Il était autoritaire. Le mâle se le permettait sans soucis, il avait des ambitions qui nécessitait pareil audace. Il devrait vite retrouver l'endroit où il avait chassé hier. L'endroit où il avait trouver ses rats. Car ici, pour le coup, c'était pas super tip top. Dans cette sorte de grotte sombre, qui faisait une longue ligne droite super étrange. Avec des lignes en métal par terre.
Mais quoi qu'il en soit, il entendait avec joie le raclement de petites griffes sur la pierre. Et les petits bruits des rongeurs. Non loin, devait se trouver un rat. Car après tout, Freux n'avait trouvé QUE ça dans les souterrains. C'était tout bonnement affreux.
Mais ça nourrissait. Tendant ses muscles, prêt à bondir, il s'avançait discrètement. Remarquant le petit corps de sa proie remuer entre deux vieux morceaux de bois pourissant. Cet endroit était réellement merdique ! Mais au moins ... Il ne rentrerait pas bredouille. Car, à peine eut-il le temps de voir le corps du rat, qu'il lui avait déjà sauté dessus, planté ses crocs dans le dos et sectionné l'échine.
Tuant l'animal sur le coup, et plus ou moins proprement. .
Freux avait eu le temps de revenir chasser, aujourd'hui. Par bonheur, ses proies des autres jours avaient réussit à trouver le chemin du garde-manger avec grande satisfaction. Il était plutôt heureux de cette prouesse. Arriver déjà à ramener autant de viande, alors qu'il connaissait à peine cette partie du territoire nouveau. Tout ça, s'offrait à eux. Comme une renaissance. Ils en avaient eu, de la chance. Une chance infime. Celle d'avoir un endroit où ils pouvaient trouver de la bouffe, et un endroit où se cacher.
Même s'il n'avait eu que des rats. Le mâle Grisâtre était heureux de ses prouesses. Heureux de réellement pouvoir être utile à sa meute. Faire tout pour eux. Leur sauver la vie, les aider à se remonter. A redevenir puissant, à recréer ce qu'ils ont perdu. Un foyer, un lieu saint où vivre.
Et tout ça, passait par une chasse intensive. Un repérage des endroits. Il fallait qu'il trouve des repères. Qu'il trouve des endroits stratégiques. Quoi qu'il en soit, même pensant son temps de chasse, le mâle cherchait à mettre de son côté des données pour de futur combats. Calculateur ? Il finissait par le devenir. Fallait-il croire que la fréquentations de certaines personnes qui étaient devenus très proche de lui au fil du temps, avaient eu cet effet sur le loup.
Le mâle avait déjà trouvé quelques pièces, dans ce grand endroit de bipèdes. Il l'aimait bien, cet endroit. Mais l'idée qu'il avait eu, dans le temps, de faire de cet endroit le campement de leur meute, lui semblait à présent bien idiote. Il semblait reconnaître l'odeur des bipèdes qui trônait dans l'endroit. Et la trace était fraîche.
Mais a peine eut-il le temps d'essayer de ce concentrer sur ce détails, qu'un gros rat venait de s'agiter à la périphérie de son champ de vision. Il se trouvait bloqué dans une vieille cagette en bois, qui semblait lui être tombé dessus et l'avait bloqué sous elle. Comme dans une cage, la créature fixait de ses yeux emplit de peur, l'énorme loup s'avancer vers elle à coup de lourds pas.
Bientôt. Freux était sur le rat. Sa patte levée, il vint faire bouger la cagette du museau et, rapidement, bloqua l'animal avec une fermetés étonnante au sol. Il n'eut qu'à augmenter la pression de sa patte sur le corps afin de l'écraser, lentement... Jusqu'à ce que des os craquent … et finissent par réduire en bouillit les organes internes du ''gibier''.
Il était mort, lentement, en souffrance, et salement..
Il venait de passer sa patte recouverte de sang sur une sorte de tapis qui crissait sous sa patte. Encore un étrange truc de bipède qu'il n'arrivait pas à expliquer. Après tout, ces bipèdes, ils avaient de ces inventions idiotes. Mais très agréables. Freux aimait bien ce qu'il avait sous la patte. Mais pas au point d'en faire une grosse fixation. Non. Il avait mieux que ça à faire. Glissant son rat sous ce même tapis étrange, il le gardait là, au chaud. L'odeur du sang aiderait le loup à la retrouver sans aucun soucis.
Il s'approchait lentement, sur la pointe des coussinets, d'une alcôve. Enfin, un magasin. Au centre de celui-ci, il y avait le restant d'un foyer. Des journaux étaient encore en train de brûler un peu. Des cernes tournaient sur elles même à cause des quelques dernières langues de flammes qui dévoraient leur composants délicatement. C'était une vision très agréable pour le grand mâle. Mais il n'avait pas le tend de s'attarder sur pareil détails.
Au moins, il avait l'information que la présence des bipèdes était réelle. Certains se posaient dans des endroits afin d'y ''vivre'' temporairement. C'était mauvais pour les affaires du loup, ça. Très très mauvais. Mais il savait qu'un jour, il pourrait tourner avantage de cette situation. Si jamais il avait besoin de se débarrasser de quelqu'un, il pourrait l'envoyer se perdre dans cet endroit. Il devrait, maintenant, simplement essayer d'évaluer les heures de venues et de partance des bipèdes. Tout ça, c'était du travail. Mais il saurait s'en servir, en temps voulu. Il reculait lentement. Jetant un regard circulaire autour de lui. Avant de s'arrêter aux suites d'un étrange bruit.
Mince … S'était-il fait repérer par un bipèdes qu'il n'avait réussit ni à voir, ni à sentir, ni à entendre ? Non. Ce n'était pas ça. Et il en était heureux. Il aurait mal finit, si un bipèdes armé ne lui était tombé dessus.
Mais ce n'était rien de grave. Une souris se faufilait lentement le long du mur. Elle tenait entre ses petits crocs, une sorte de texture étrange et verte. Mais Freux n'avait d'yeux que pour le corps de la souris. Elle semblait bien nourris, cette petite. Et lui, pourrait très bien se nourrir grâce à elle. C'était toujours des forces de gagnés !
Place à la force et l'endurance. Car d'une impulsion de ses pattes arrières, il vint bloquer la route de ''fuite'' du rongeur qu'il fixait avec avidité. Sa patte brisa le silence de l'endroit, en vibrant dans l'air, et vint écraser la tête du rongeur au sol. Et, au vu du bruit qui suivit le violent coup … Le crâne de la petite créature n'avait pas résisté...
Une seconde proie, qu'il s'empressa d'aller glisser avec le gros rat..
L'odeur des bipèdes commençait déjà à s'éventer. En définitive, il comprit qu'il commençait à passer beaucoup trop de temps dans cet endroit. Beaucoup beaucoup trop ! C'était une très mauvaise idée, fallait-il croire, sa meute pourrait peut-être se demander où il était ? Mais il avait une excuse très très valable d'expliquer sa présence dans ces endroits sombres et puants, où le passage des bipèdes se semblait quotidien, et répété.
Freux avait pleins d'idées. Ça y est. Il en était quasi fou, à tel point il voulait se rendre utile. Réussir à venger les blessures de son Alpha adorée. Défendre ses camarades, afin de les aider à ne pas tomber dans le même état qu'Yroen. Et à l'idée de ne pas réussir, il se mettait en rogne. Le regard flamboyant.
Jamais il ne laissait des gens faire du mal à sa Patte d'Ivoire. Sa tendresse. A sa fille, Tinu'. Et personne ne s'en prendrait à nouveau si sauvagement à sa sœur. Plume. Freux fixait ses griffes, encore recouverte de sang. Ceci commençait à devenir une habitude. Une habitude agréable. Ces griffes recouverte d'un liquide gluant et pâteux, rougeâtre et sombre.
Mais tandis qu'il était perdu dans ses pensées sombres, macabres, et défensives. Un rat s'était un peu trop approché de lui. Fallait-il croire qu'il avait perdu la raison ? En tout cas, dans un mouvement rapide, le loup avait envoyer le corps du rat s'écraser contre le mur, et de sa seconde patte, lui avait sectionner le cou. Tranchant dans la chair. Il n'avait pas que perdu la raison, ce rat. Il avait aussi bel et bien perdu la vie..
Le mâle Grisâtre avait reprit son petit chemin. Tiens. Dans le coin de la salle où les bipèdes avaient élut leur petite domicile caché. Le loup arrivait à discerner une sorte de gros conteneur en étoffe. Qui sentait énormément le bipède. Des objets longs en dépassait. Et ils étaient nombreux. Définitivement, cet endroit lui faisait un peu froid dans le dos.
Soit. Il avait en définitive pas mal d'informations. S'en était assez, pour aujourd'hui, il devrait rentrer. Aller chercher ses proies, et se reposer, tout en pensant au plan futur d'utilisation des endroits qu'il avait déjà découvert dans le centre commercial.
Tandis qu'il se retournait, il tomba en face d'un rat qui trottinait afin de fuir. Le mouvement brusque du loup l'avait alerté. Soit, il devrait agir plus rapidement que lui ! Mettant ses muscles à rude épreuve, il s'élança derrière sa pièce de gibier encore vivante. Et au moment où il pensait qu'elle allait fuir. Ses crocs se refermèrent sur la queue de l'animal. La stoppant dans sa course. Elle fit une roulade. Et ce fut sa fin. Les crocs du mâle vinrent trouver le dos du rat, dans lequel ils se glissèrent dans un mouvement brusque. Le sang s'écoula au sol, dans la gueule du mâle et sur le corps gesticulant dans la lente agonie qu'il ressentait sans doutes actuellement...
Avant de perdre les restant de soubresauts de vie.
Voilà qu'il avait trois rats et une souris à ramener au camp.
L'heure était de continuer à arpenter tel une ombre la région souterraine qu'ils ne connaissaient tous que très peu. Tous, sauf un certain mâle grisâtre qui, dès son arrivée dans l'endroit, avait tout fait pour se créer ses propres repaires. Il avait déjà en mémoire de nombreux endroits, ces alcôves qu'il observait à chaque passage, avec l'impression que des yeux se posaient sur lui partout où il allait. C'était un endroit ô combien dérangeante, mais ô combien pratique dans plusieurs cas.
Le premier était celui qu'il utilisait depuis son arrivée. Ce lieu était propice aux chasses de rongeur. Fallait-il croire que ces bestioles là se reproduisaient à une vitesse exceptionnelle. Car oui, il y en avait partout. Leur odeur était omniprésente, et malgré la chasse intensive du mâle. Les rats revenaient à chaque fois. Ces bestioles étaient débiles, fallait-il croire. Ewai ! Freux était heureux, de ces idioties.
Il en profitait, même. Il en profitait beaucoup. Cette fois, Freux s'était aventuré plus loin que d'habitude. Il avait grimpé une sorte d'escalier en métal sans faire de bruit. A peine arrivé à l'étage, il venait de déloger un nid de rats qui semblaient s'être mit une habitation dans un vieux pot de fleurs dont l'habitant principal -la fougère- était morte, séchée, décomposée, avariée et à l'odeur dégoûtante.
Le rat venait de, carrément, lui passer sur la patte. Faisant un bond, le mâle vint capturer un des fuyards au sol. Et, tandis que la créature couinait, comme un appel au secours, le loup vint planter ses griffes dans son corps, jusqu'à ce qu'il sente que sa proie ne se débattait plus.
Une fois le vieux pot de fleur passé, Freux portait dans sa gueule le rat mort. Celui-ci portait l'odeur horrible du pot où il vivait depuis tout ce temps. Il devrait trouver un endroit où poser sa proie sans qu'elle soit à la vue d'un autre, que le cadavre disparaisse dans d'étranges conditions, et qu'il ne trempe pas dans un truc horrible.
Une vieille palette en bois se trouvait dans un coin, avec des gros cartons encore emballés dessus. C'était parfait, comme cachette. Le mâle devrait y glisser le corps sous la palette, personne n'irait chercher sa proie là-dessous. Et puis, même s'il tombait sur un loup ici, qui s'en prendrait à lui ? Personne ! Il connaissait mieux que quiconque cet endroit. Il pourrait utiliser tout son savoir pour défendre ce qui était à lui. D'ailleurs, il devait continuer d'avancer un peu pour découvrir jusqu'où s'étendait le centre commercial.
Tandis qu'il s'approchait de la palette, il entendait des petits raclement tout autour. L'odeur dans les cartons était ; nauséabonde. Ce devait être un stock de nourriture de bipède qui, depuis le temps qu'il trônait ici, avait pourrit, moisit, tourné, s'était muté en une substance qui pouvait, peut-être être devenue vivante, avec le temps. Imaginez, un gros blop fait de nourriture avariée. C'était flippant, comme idée ! Oulà. Trop flippante.
Et non. Il s'était approché, et rien ne lui était sauté dessus. Sauf un rat qui, apeuré par l'approche du gros loup, avait sauté de son carton. Et lui était retombé sur le dos. Roulé en tombant, et, paniqué, commençait à fuir. Mais Freux avait été rapide, peut-être de trop. Un coup violent vint écraser le crâne du rat par terre. Le tuant sur le coup.
Ainsi, au premier étage, le loup remarquait qu'un autre escalier montait. Mais il n'irait pas en haut, pas encore. Son regard allait de droite à gauche, et c'était une chose très agréable, de voir que certains endroits n'étaient pas spécifiquement dévastés, il devrait trouver des choses sympas, là dedans ?
Tandis qu'il se glissait dans l'entrée d'un petit magasin qui faisait l'angle d'un chemin. De petites étagères en métal soutenait de grosses peluches, partout. Des peluches de tout et de rien. Et franchement, c'était super à voir, toutes ces couleurs. Mais Freux n'en avait rien à faire, de ces trucs. Mais il trouverait bien une utilité à toutes ces choses.
Reculant afin de quitter le magasin, Freux vit quelque chose de tout gris bouger dans l'ombre. S'avançant rapidement, il découvrit un rat qui grignotait un morceau de viande d'allure étrange. On aurait pensé à un morceau de corps... Mais le mâle ne voyait pas du tout de quoi. Et il n'avait pas le temps de trouver, car, à peine fut-il arrivé, que le rat cherchait à l'intimité en grognant. Mais que pensait-il faire, ce truc ? Faire fuir un loup ? Qu'elle blague.
D'un coup circulaire de la patte droite, et surtout, en y mettant toutes ses forces. Freux venait d'envoyer rouler le rat à quelques mètres, jusqu'à ce qu'il se tape contre un mur. Le craquement, lors du coup, en était arrivé jusqu'à ses oreilles. Il était mort. En voulant protéger sa nourriture. Une mort noble.
Freux avait trouvé un super magasin où il pourrait piéger quelqu'un. Avec les petites étagères et toutes les peluches. De quoi faire paniquer quelqu'un, et de quoi écraser quelqu'un ! C'était un double plan terriblement cruel et pervers ! Arriverait-il à tuer quelqu'un, en lui faisant tomber une étagère sur le coin de la gueule ? C'était magnifique. Comment est-mort ce brave loup ? Tué par un morceau du décors !
Le mâle commençait à mal tourner. Très mal tourner. C'était mauvais pour les affaires, d'avoir son esprit qui partait en cacahuètes. Quelqu'un remarquerait-il que, Freux, commençait à devenir fou, parfois ? Outre son envie de sang, de combat, de damnation et de voracité de corps d'ennemis et de gens morts ?
Non au final, Freux n'aimait pas trop ce qu'il devenait, à cause de tout les combats entre meutes, entre loups. Mais que pouvait-il bien faire contre ça, hein ? Bon … Il fallait qu'il rentre se reposer. Ces sombres idées venaient sans doutes du fait qu'il manquait horriblement de sommeil ?
Allant chercher ses trois corps de rats, il prit la peine d'observer les magasins en rentrant. Et qu'elle ne fut pas sa surprise de trouver un rat mort depuis très peu de temps, là, dans cette alcôve. La dernière qui partait vers l'endroit où sa meute reposait.
Ce rat semblait s'être fait écraser par le gros objet rond qui avait roulé à côté de lui. Au vu du sang qui recouvrait tout l'objet. Il alla récupérer le corps, et prit la direction de sa tanière. Peinard. .
Les problèmes s'étendaient encore une fois sur la meute Esobek. A tel point que Freux avait eu besoin de s'éclipser discrètement de leur nouveau campement afin de se détendre, de passer sa frustration et de pouvoir se détendre. Car là, c'était le dawa complet. Qui plus est, une horde de louveteaux leur tombait sur le dos, pile à ce moment là ! Bon … Il était un peu responsable d'une partie de ces nouveaux loups. Mais bon !
Il faudrait qu'il discute de certaines choses avec sa sœur de cœur. Afin de pouvoir détendre les nerfs de ses émotions, et combler ses pires peurs. L'âge qu'ils vivaient, à présent, était sombre. Les complots allaient de bon ton. Les meutes explosaient, se faisaient gouverner par d'autres. Sans complot, comment l'Alpha Sekmeth avait-elle bien pu se faire arracher de sa place, hein ? Freux ne pensait pas que la chef Hordienne soit assez forte pour déloger seule une Alpha.
Tandis qu'il réfléchissait à tout ça. Une famille de rat vint s'approcher de lui, l'encerclant. Claquant de leurs petits crocs dans l'ombre. Ils avaient finit par comprendre que le mâle venait faire son tour quotidien dans le centre. Peut-être avaient-ils décidé de s'organiser afin de le faire payer ? De quoi devait-il avoir peur ? D'une poignée de rats idiots ?
Il remarqua qu'un de ses assaillants était en retrait et le fixait de ses yeux rouges. C'était lâche, d'envoyer ses amis à la mort. Ainsi, Freux en fit sa cible immédiate. Et dans un mouvement rapide, il vint claquer le visage du rat de sa lourde patte. Le corps roula à quelques mètres plus loin et, tandis qu'il semblait vouloir se relever, les crocs du loup vinrent lui briser l'échine.
Attrapant le corps, il fit mine de partir. Aucun des rats ''attaquant'' ne fit le moindre geste pour l'en empêcher, bien au contraire, ils prirent vite la fuite en couinant.