Le soleil se couchait. Tandis que le loup observait un ciel qui devenait lentement écarlate. Tandis que les rayons de l'astres ne pouvaient plus s'occuper de diffuser leurs chaleur et leurs lumière sur toute la parcelle de territoire. Lentement, des ombres venaient dévorer le territoire Esobek. Comme un signe d'une mauvaise passe qui s'acharnerait sur eux bientôt. Mais que pouvait-elle bien être ? La famine n'était pas à leur porte, loin de là. La guerre ? Non, ils pourraient facilement s'en sortir sans trop de dégâts. Malgré les relants de douleur dans son corps, suite à l'escarmouche avec les deux hordiens, Freux savait qu'ils n'étaient en aucun cas invicible, car, pour preuve, ils avaient gagné leur affrontement contre eux !

Il avait besoin de se sortir la tête de tout ces soucis. Réellement. Il allait devoir partir un peu. Se défouler. Et rien de mieux pour se défouler que de partir en chasse. La quête de la nourriture tant agréable. Avec ce que la réserve de gibier recelait, la meute entière pourrait se permettre en festin chaque nuit pendant au moins une lune !

L'odeur d'une proie lui venait déjà au museau. Quelque chose se trouvait non loin. Quelque chose qu'il pourrait manger ! Au fur et à mesure du temps, le loup devenait un réel ventre sur patte ... fallait-il croire.

Déjà tout près, quelque chose remuait dans la neige. Le mâle redressa ses oreilles, une patte levée. Il était déjà prêt à bondir sur la proie non loin. Dévoilant lentement ses crocs, il s'avança, et se jetta sur l'animal. Venant mordre le cou du lapin qui frétillait dans la neige. Lui sectionnant les veines, jusqu'à jeter le corps un peu plus loin après l'avoir secoué un peu. Grattant dans la neige, il glissa le corps dedans.

Et de une ! .

Tandis qu'il abandonnait là le corps désarticulé et à moitié caché sous la neige du pauvre lapin qu'il avait quasi décapité. Le loup s'engouffrait toujours dans son petit morceau de forêt. Tranquillement. Son museau fueretant à droite et à gauche.

Il était serein. Depuis quelques temps, déjà, à chaque sortie qu'il faisait. Il revenait avec un minimum d'une proie. Et à chaque fois, il était fier de cette petite prouesse. Combien de loup pouvaient se vanter de ramener à chaque fois, chaque jours, quelque chose à manger à ses camarades ? C'était si parfait. ça lui offrait une certitude de servir à quelque chose. Il avait espoir qu'un jour, sa meute lui dirait combien elle était fière de lui. De l'ambition ? Bien sûr, qu'il en avait. Il en avait beaucoup à revendre !

Tandis qu'il s'amusait à jouer dans son petit monde de rêve. L'odeur d'une seconde proie le fit s'arrêter sur place. Il sentait quelque chose. Tout près ...

S'accroupissant, et se mettant à délicatement se déplacer, il remarquait un campagnol, qui dans ses petites pattes tenait une sorte de grosse gaine qu'il grignotait de ses petits crocs. Voici une proie plutôt petite. Mais elle servirait bien à nourrir un louveteau !

Le mâle fit un bond et, d'une patte, vint clouer l'animal au sol, l'observant s'agiter en tout sens sous sa lourde patte. Cette situation l'amusait. Beaucoup ! Tandis qu'il redressait lentement sa patte, la seconde vint se planter dans la tête de la petite bestiole, la tuant sur le coup.

De deux ...

Tandis qu'il reprenait sa route vers la tanière de sa meute. Tenant, pendant par la queue, le campagnol ainsi que le lapin, qui lui, pendait grâce à une patte arrière. Une odeur vint caresser à nouveau le museau du loup. C'était agréable, comme coin. A chaque fois, il pensait à la même chose. Cet endroit était giboyeux. Agréable à traverser ...

Pensant à tout ça, il fallit rater un énorme oiseau, perché sur une branche basse. Dos à lui. Un oiseau portant une magnifique robe de plumes marrons sombre. Une buse. Freux n'en avait encore pas chassé, pour le moment. Et voilà qu'il s'agissait d'une proie en plus à accrocher à son tableau de chasse. Ce serait parfait d'amener quelque chose de tout nouveau à leur garde manger.

Déposant délicatement les deux proies au sol, il fit de son mieux pour se glisser au plus proche de la branche, ainsi que de sa proie qui trônait dessus, tel un Roy fixant ce qui était à lui par l'orifice creusé dans son château.

Freux banda les muscles de ses cuisses. Se préparant à bondir. Il n'attendait plus que le bon moment ... Encore ... Encore ... maintenant !

D'un bond, Freux lança ses deux pattes avant en même temps, venant attraper l'oiseau entre, les griffes se plantant dans la viande, entraînant dans sa chute l'animal qui vint s'écraser au sol, mort...

Freux portait à présent trois proies, jusqu'à la tanière de sa meute !

Freux avait quitté la tanière Esobek, tandis qu'une neige froide et collante semblait tomber du ciel sans une seule seconde d'arrêt. Ne laissant aucun répis à notre mâle Gris. Il avait l'envie folle d'aller se dégourdir les pattes, mais la dernière fois qu'il avait essayé une pareil tentative. Il s'était retrouvé à lutter pendant des heures contre la neige elle même, plutôt qu'un adversaire digne de ce nom. Que c'était vulgaire, comme situation. Mais très amusante, fallait-il croire. Heureusement que personne ne l'avait vu, ce jour là, sinon, des gens se moqueraient encore de lui ! Tout comme la fois, où il s'était trouvé dans le train, en compagnie de Plume Rousse, et qu'une armée de cafards s'étaient accroché à sa fourrure et avaient commencé à le mordre un peu partout. Brrr. Sombre bestioles !

Prenant son courage à deux pattes, il fit un bond dans la neige, laissant son museau chercher des odeurs un peu partout autour de lui. Qu'il était agréable, d'arriver à, malgré la neige in-arrêtée, sentir l'odeur de proies non loin. Mais il ne devait pas y avoir grand chose dehors, avec ce temps. Même le plus fou des animaux resterait dans son trou avec la tempête qui s'abattait sur eux tous.

Mais la faim poussait tout le monde dehors. Même si le loup semblait armé d'une autre motivation que la famine. Sa meute se portait très bien niveau nourriture et aurait facilement pu survivre à trois saison avec un garde manger si vaste et remplit !

Tandis qu'il semblait perdu dans ses esprits, l'odeur du gibier se fit plus pressante à son museau. Plus insistante. Et le mâle s'arrêta net. Brusqué. Au loin, au travers du rideau d'épais flocons, se dressait un petit animal tout blanc. Qui bondissait finement, n'ayant rien remarqué du danger qui planait sur lui.

Et ce lapin n'aurait plus jamais l'occasion de sentir quoi que ce soit d'autre. Car en une minute, il avait déjà perdu la vie. Le loup s'était préparé à bondir et, dans un mouvement ample de ses pattes arrières, s'était arrêté à une longueur de poils de sa proie, jetant son museau et ses crocs vers la fourrure de l'animal, il avait laissé ses armes entrer profondément dans la chair de son ennemis. Qu'il avait tué d'un coup.

Et à peine eut-il tué ce lapin-ci, qu'un autre avait déboulé non loin et s'était mit à fuir sous la tempête de neige qui s'abattait sur la région où vivaient tout les loups des meutes. Même la horde devait pâtir de cette neige dévorante, et de ce froid mordant chaque parcelle du corps des loups, malgré leur fourrure d'hiver si épaisse.

Freux n'avait eu qu'une seconde pour réagir, mais il l'avait fait. Ses longues heures d'entraînements, ses nombreuses chasses, ses combats. tout ça avait fait qu'il avait changé au plus profond de lui même, que son corps s'était endurcit, que son esprit s'était aiguisé et que ses réflexes étaient devenues bien plus agiles que dans le temps. Le loup était devenue un réel combattant d'une meute de fier loups.

A quoi bon fuir ? Ce lapin n'aurait aucune chance de fuir, le loup était déjà sur lui, il sentait son odeur si agréable, la chaleur du corps en vie sous son museau, ses crocs éraflaient déjà la fourrure de son dos. Il n'avait qu'un effort, un simple effort à fournir en plus. Et, serrant les crocs, il mit toutes ses forces dans ses pattes ...

Son museau venait de se coller au dos du lapin, le poussant dans la neige. La proie glissa, et, d'une lourde patte, Freux vint le clouer fermement au sol, laissant ses griffes dessiner un rayon sanglant dans la fourrure et la neige immaculés. Lentement, un flot écarlate vint tâcher la blancheur de l'endroit ...

Et c'est en tenant deux lapin par les oreilles, qu'il rentra, ce jour là, à la tanière Esobek.

Freux avait quitté le territoire, cette fois, il s'était approché terriblement près du territoire des humains. Au loin, le grand Mâle grisâtre arrivait à voir des bipèdes s'agiter dans le fond de son champ de vision. Qu'ils étaient étrange, ces humains. Avec leur visage caché derrière leurs masques horriblement moche. Après tout, ce qu'ils portaient sur eux était au même goût que leur comportement, et ce qu'ils étaient au fond d'eux.

Tandis qu'il continuait son petit bout de chemin tranquillement, Freux arrivait à discerner des trucs qui se glissaient dans le ciel. De gros points noirs, bougeant de droite à gauche. Étrange, tout ça ...

Mais il n'avait pas le temps. Il ne pouvait pas perdre cette monnaie si précieuse qu'était le temps, actuellement. Il devait ramener de quoi manger à sa meute. La famine n'était toujours pas à leurs portes. Mais au final, il fallait toujours faire attention.

Dans la neige qui commençait à se faire rare à certains endroits, chose que Freux n'arrivait pas réellement à expliquer, il avait réussit à trouver un lapin. Décharné. Il n'y avait pas grand chose à manger là-dessus, mais au moins, un loup pourrait se faire les crocs sur son corps.

Tandis qu'il faisait un rapide mouvement sur la droite, le Mâle vint sauter sur l'animal, qu'il mordit au niveau du coup, d'une violence qu'il ne cachait que très rarement. Les crocs vinrent rencontrer les os de sa proie. Le tuant sur le coup.

Le chemin du retour fut la chose la plus rapide. Le lapin pendant dans sa gueule, il avait fait le chemin à vive allure.

Freux sentait planer dans l'air ... Quelque chose de néfaste.

(Dernière chasse avant l'event en mode ''normal'')

Fin. .