Et tandis que Freux rentrait tranquillement sur le lieu du meurtre abominable de son écurueil. Il découvrit une sorte d'oiseau qui grattait d'une patte. Enfin, un oiseau, ou une grosse boule de plume super moche avec un bec recourbé qui le fixait comme s'il n'avait jamais vu de loup de toute sa vie ?

Mais le pire, devait être la position que prenait sa tête, de temps en temps. Mais c'est horrible, cet animal ! Il pouvait faire un tour complet avec sa tête où Freux rêvait ? Brr... ça lui donnait froid dans le dos !

D'un petit bond en arrière, il fixait l'animal qui semblait reprendre son petit travail. Il cherchait un vers ? Ou alors simplement à déterrer la proie du loup, dont la queue commençait déjà à poindre du sol ? Attendez, il venait d'attraper la queue entre son bec et de tirer ! Ouais mais non !

Freux s'avança en grondant. Les oreilles baissées sur sa tête. Tournant autour de la chouette qui essayait de lui piquer sa proie ! Il devrait être rapide ! D'un mouvement ample, il fit un élan sur la droite, afin de donner un coup de patte et de griffes dans le corps de l'oiseau. Malheureusement, il ne toucha qu'une aile. Mais bon point pour lui. Cette aile sanguinolente n'aiderait sans doutes plus jamais l'oiseau de proie à s'envoler. Au vu de la position totalement impossible qu'elle prenait sur son corps ...

Ne restait plus qu'à achever la chouette. Et il ne s'en fut pas prier. D'un second coup de patte, il l’assomma. Et d'un coup de crocs, il planta ses raisoirs dans le corps chaud. Arrachant la vie lentement ... .

Freux n'avait pas trouvé le sommeil. Que faire, tandis que rien n'arrivait à lui faire fermer les yeux ? Une seule chose. Se dépenser. Encore plus ! Encore et encore ! Arriver à un point où même ses pattes ne pourraient plus lui permettre de bouger. Ainsi, il n'aurait pas le choix de se reposer. C'était la seule façon.

Le loup quitta donc la tanière Esobek. Cheminant dans la neige, tandis qu'autour de lui, l'ombre baignait chaque parcelle de terrain. La seule source de lumière restait la lune.

Une chose était sûre, quoi qu'il arrive. Une magnifique odeur de gibier lui arrivait déjà au museau. Super ! .

L'odeur revenait. L'odeur était bel et bien présente, tout autour de lui. Une bonne proie. Une bonne et grosse proie. Une biche ! Voilà ! Une biche ! C'était parfait ! Il pourrait s'y donner à fond ! Se dépenser ! Et surtout. De la nourriture pour sa meute !

Tandis qu'il tournait la tête en tout sens. Ses yeux cherchaient à percer l'ombre environnante. La biche se découpait dans un coin. Entre deux arbres. Freux s'avançait délicatement. Faisant de son mieux pour rester discrêt, caché dans les ombres, dans la neige....

Il s'approchait, progressivement ... Jusqu'à être quasi à portée... Et d'un bond, il vint attraper le cou de la biche dans sa gueule. Serrant de toutes ses forces, jusqu'à ce que les mouvements frénétiques de l'animal le firent lâcher prise. La biche prit ses pattes à son cou. Cherchant à fuir.

Elle s'écroula quelques mètres plus loin. Le loup vint lui attraper une patte et la tire lentement jusqu'à la réserve de sa meute. Une proie de plus.

Matinal, comme d'habitude. Il ne comptait déjà plus le nombre de fois où il était sortie de cet endroit afin, avec espoir, d'y revenir en traînant une ou plusieurs proies derrière lui, tout en laissant un fin sillon de sang tâcher la neige de cette fraîche saison. Lorsque le soleil offrirait des rayons bien plus lumineux et bien plus puissant que ceux qu'il offrait à l'heure actuelle, la neige rendrait place aux doux tas d'herbes verdoyant un peu partout dans les coins. Ainsi, le sang pourrait se retrouver sur les feuilles, offrant un magnifique contraste entre le vert et l'écarlate.

Il se sentait l'âme poétique. Une bien drôle de journée en perceptive qui venait de s'ouvrir à lui. Mais à peine eut-il déjà pensé à ça, qu'il se trouvait déjà les quatre pattes dans la neige, à gambader comme un furieux. C'était l'odeur d'une proie, qui le rendait si jovial. A peine quitté les pierres de sa tanière, qu'il était déjà sur une piste. Un lapin qui avait dû passer non loin de là, sans doute inconscient du danger. Pauvre créature. Elle finirait dans l'estomac d'un loup !

Tandis qu'il remontait la piste, il fut amusé de remarquer que les traces des petites pattes dans la neige étaient encore présente; Il venait les recouvrir, à chaque fois, de l'emprunte de ses grosses pattes à lui. Déjà qu'un loup était naturellement plus grand qu'un lapin, mais Freux était un exemple de loup costaud. D'une montagne. Au bout de son chemin, il tomba sur un petit trou creusé dans la neige. Surement l'entrée du terrier de notre ami le civet.

Freux vint se percher en hauteur. Attendant. A croire que le lapin ne sortirait pas. Mais au final, il n'eut pas à attendre très longtemps. Que l'animal dégaina du trou son petit museau, suivit de ses deux longues oreilles. Ni un, ni deux. Le loup se pencha rapidement, afin de venir attraper ces oreilles dans sa gueule. Et malgré les petites pattes s'agitant en tout sens, il ne fit rien pour le relâcher. Laissant le corps à quelques centimètres du loup, il vint donner quelques coups de pattes dans le dos de la créature, pour l'achever.

Le lapin était mort. Et Freux avait déjà une proie à son compteur !

Et à peine eut-il finit de poser son lapin au sol et de le recouvrir de neige, qu'un bruit relativement désagréable, répétitif et lourd vint lui vriller les oreilles et l'empêcher de continuer de se concentrer uniquement sur sa lourde tâche qu'était de chasser. Mais qu'est-ce qui pouvait bien faire un bordel comme ça, pas possible allons !

Sur une branche, à une hauteur plutôt respectable. Un oiseau frappait de son bec contre l'écorce de l'arbre à moitié mort -si ce n'est complètement, au vu de la couleur que pouvait porter ce qui devait être de la végétation-.

L'animal, malgré la présence du loup, semblait imperturbable. Perdu dans son travail de tapage d'arbre. Freux pencha lentement la tête sur le côté. Que cette créature pouvait être débile. Au final, le clapclapclap qu'il entendait provenait certainement plus de sa tête vide que le bec contre le bois ...

Quoi qu'il en soit, c'était énervant, et Freux n'aimait pas s'énerver. ça le mettait en rage, il voyait rouge et voulait casser les dents à tout le monde. C'était franchement pas cool. Et cet oiseau, venait de s'attirer des foudres qu'il n'aurait jamais aimé s'attirer.

D'un bond, Freux vint frapper la branche où se trouvait le piaf, de ses deux pattes. Les griffes suffirent à le blesser et le faire tomber. Dans sa chute, il ouvrit les ailes pour ... Pour rien, car, au final. Le loup, rapidement, avait réussit à mordre l'échappé. Ses crocs étaient entré dans le thorax du pie-vert. Le tuant sur le coup.

Deux proies en un rien de temps. Une matinée agréable ! Le but maintenant ? Rentrer !

La lande gelée s'offrait à quasi perte de vue face à lui. Où avait-il pu bien se perdre pour en arriver à un tel massif de neige et de glace ? Mince alors. On aurait presque dit qu'il se trouvait au bord d'une montagne, qui s'étendait tout en hauteur à ses côtés. Au moins, il se sentait parfaitement à l'aise, ici. Il avait chassé tellement de temps dans les massifs, que cette habitude ne pourrait être perturbé à cause d'une neige qu'il avait si souvent rencontré là-haut.

Le loup huma l'air avec satisfaction. Tout autour de lui, des brides de son passé arrivaient à lui revenir, sous forme d'odeurs, de petits flashs de souvenirs. Qu'il était plaisant et grisant de se laisser aller à cette tendresse, même éphémère. Il pourrait retrouver rapidement ses marques et être utile à sa meute. C'était une très bonne chose.

Tandis qu'il faisait de son mieux pour grimper le long du massif, tel un cabris, le mâle devait user d'endurance. Un endurance qu'il avait perdu, au fur et à mesure de la famine qu'il avait connu dans le temps; Et à présent qu'il ne cheminait plus sur les rocs glissants.

Tandis qu'il entreprenait à merveille sa petite ascension, le mâle arriva à distinguer un léger fumet de proie. Ses oreilles s'agitèrent suis à la découverte si agréable. Il allait pouvoir retrouver une ancienne habitude. La chasse entre les pierres. Se tapissant derrière un duo de rocs épais et tranchant, il jetait de petits coups d’œils à droite et à gauche. Ici, les proies avaient elles aussi de quoi se cacher.

Mais seulement leur corps ! Car l'odeur venait toujours tendrement taquiner le mâle. C'était pratique. Ainsi, se faufilant entre les pierres, il remarqua une marmotte, semblant occupée à mâchouiller quelque chose entre ses deux pattes avant. Se redressant lentement, afin de préparer chaque muscles à son prochain bond. Il laissa quelques secondes passer.

Jusqu'à effectuer le-dit bond ! Et atterrir une patte sur le dos du mammifère, qu'il vint cueillir de ses crocs, visant la nuque. Sans pitié. Une fois mort, il attrapa le corps entre ses crocs, afin de retourner à la tanière Esobek. .

Tandis qu'il était sur le chemin du retour. Le loup remarqua un mouvement rapide entre les rocs qui formaient une sorte de petite barrière à l'état naturel devant lui. Chose très amusante, étant donné que le loup n'avait pas réussit à voir de quoi il pouvait s'agir. Malheureusement, la curiosité faisait tout, dans ce monde, parfois.

Tout en suivant l'odeur de la créature qui venait de fuir, il remonta la piste. Cette même trace venait de le tirer jusqu'à l'entrée d'une sorte de petite grotte. Jetant un coup d’œil rapide, il arrivait à voir une ombre dans un coin. Celle d'un petit animal semblant grignoter dans son coin.

Au moins; l'odeur l'avait mené sur la piste d'une proie très intéressante. C'était parfait ! Laissant le corps de la marmotte un peu plus loin, il revint se glisser près de la grotte. S'y engouffrant discrètement. Il se dressait derrière le mulot. Dressant la patte, il vint l'aplatir sur le corps du mulot, le bloquant là. Le faisant pendouiller dans le vide en le tenant d'une patte.

Il allait s'amuser un peu, avant de le ramener..