En savoir plus | Ven 28 Nov - 18:59 | |
| NOM : Nokomis. AGE : 9 ans, et demi. SEXE : Mâle. MEUTE : Horde. RANG : Sentinelle. Dernière Ombre. Il voue une obéissance aveugle à Skull, qu' il respecte profondément. La seule personne qu' il respecte. Il veille, c' est pire qu' une vocation. AUTRE : Nokomis étant assez vieux, a subi les affres du temps. Il possède des rides, sa peau se relâche par endroits malgré le fait qu' il reste dynamique pour son âge. Une cicatrice part du bas de son épaule droite et s' étend en suivant la forme de son ventre svelte pour se finir à l' embouchure de la cuisse postérieure. Les médicaments donnés lors de son séjour en laboratoire l' ont rendu au 3/4 aveugle, quant à son oeil gauche il l' a perdu lors du sauvetage raté de sa mère face aux humains. Son oreille arrachée, elle, date de sa sortie, lorsqu' il rencontra l' un des premiers de ses congénères répondant au nom de Vargas. Il possède également une mal-formation au niveau de l' antérieur droit, ce qui le fait boiter et lui donne une allure effrayante. En gros Nokomis est un loup pas du tout beau à voir.
JAUGE : Force : 4 Agilité :13 Endurance :3
CARACTÈRE : Le vieux vagabond est un paradoxe a lui tout seul. Voyez-vous c' est un être social, ayant été seul une bonne partie de sa vie, No' ne supporte pourtant plus de côtoyer cette vieille amie. Bien que celle-ci lui ai donné un coup de pattes en moment difficile, maintenant qu' il est libéré il en a une peur virulente. Mais aussi un être hautement asocial, je dirais même dangereux. En effet, il faut que vous le sachiez, à la seconde même où vous petit être de lumière, croiserez sa route il essayera, que dire, il mettra tout en œuvre, pour vous détruire. Que ce soit au niveau mental, au niveau physique. Même si ce mécanisme est le refoulement profond venant son inconscient, que cela dépend aussi hautement de l' intellect ou du délit de sale gueule de votre moi intérieur, c' est plus fort que lui. C' est un besoin profond. Son état physique et mental en sont la cause, il a besoin de sentir une forme d' anéantissement chez vous aussi, le sentiment est encore plus profond si c' est ses propres ténèbres qui le créée chez vous. Quand il est dans cet état, en permanence donc, il est nécessaire que vous le fuyiez comme la peste. Ce n' est pas un phénomène qu' on peut raisonner, ou même arrêter. Il est alors comme dans un état second.
Ensuite s' il y a une chose qui différencie vraiment le patriarche des autres loups de la meute, c' est le fait qu' il analyse continuellement tout ce qu' il voit, entend, sent. Ne croyez-pas que c' est une faiblesse, ou que cela le rend moins apte au combat que quiconque. De toute façon imaginez vous ce qu' il vous chante il n' en tiendra guerre compte. Cette capacité il l' a héritée du temps ou il tournait en rond dans sa cage, en attendant les prochaines souffrances que les humains lui infligeraient. Cette capacité innée, lui sert au quotidien. Cela lui permet de tout de même entamer une réflexion sur le bien fondé ou non de ses aces ainsi que de ses actes futurs. Même si très peu souvent il reviendra sur son jugement, ça lui est déjà pourtant arrivé. Il s' est souvenu avoir déjà épargné la vie d' un louveteau bien trop perspicace à son goût, cependant quand il essayât d' en revenir sur les raisons c' était le trou noir.
S' il y aune autre dynamique importante chez Nokomis c' est bien ce qui concerne ses problèmes mentaux. Certains dus aux médicaments, d' autres à une lésion cérébrale qui par miracle n' a touché que la partie s' occupant de la régulation d' humeur. Malgré le fait que No' soit la plupart du temps telle une Ombre qui rôde pour mieux se fondre sur sa proie, se faisant donc aussi discret que le murmure du vent aux creux d' une forêt centenaire, il lui arrive de sortir des ténèbres pour lâcher avec véhémence le fond de sa pensée. Quand il l' ouvre il est mauvais comme la peste. Ce qui étonne par moments puisqu' il est tel un fantôme le reste du temps. Autre chose, lors de ces moments de "lucidité", il paraît souvent décalé, car puisqu' il analyse tout il lui arrive d' avoir un avis totalement différent, car il a le sien propre sur pleins de sujets. Le loup d' un certain âge est atteint de schizophrénie légère, ce dont il ne se doute pas réellement.
C' est aussi un loup d' un égoïsme crasse, et crasse c' est peu de le dire. Il déteste tout un chacun sur cette Terre détruite au 3/4, et pourtant, bien que cela soit hypocrite à cent pour cent, il ressent le besoin qu' il a d' être avec autrui, je ne répèterai pas la litanie sur la paradoxe d' au dessus. Donc il aidera toujours son Chef, quitte à mourir, parce que c' est sa fidélité qui lui donne un objectif dans la vie. Par contre pour les autres cela est discutable. S' ils sont en danger de mort il se mouillera. Après tout dépendra si la personne lui revient, si la personne mérite son attention, ou mérite sa pitié. Gare à vous si vous ne méritez aucun des deux, il pourrait être celui qui met un terme à votre vie. A moins qu' une autre personne s' en charge avant lui.
Je finirai par conclure sur le fait que tous les défauts cités ne sont pas du à une défaillance congénitale, mais dus aux mal traitements des hommes. Lui n' était à la base qu' un brave louveteau, vivant dans une famille monoparentale. Autant de souffrance endurée et un long enfermement peu causer bien plus que de la tristesse ou de la solitude, Nokomis en est un cas, parmi d' autres très certainement.
PHYSIQUE : Nokomis est à la fois vieux, mais pas perclus d' arthrite non plus. On pourrait dire de lui qu il s' agit d' un homme mûr dynamique. Son pelage n' est pas même grisonnant. Oh wait, il a déjà des touches de blancs, mais celles-ci sont congénitales. Bref j' en reviens à notre mouton, noir, bien évidemment. Nokomis a une allure bien étrange, claudicante en fait. Le loup boite, en effet, ce qui pourrait le faire prendre pour un bossu si vous n' en voyiez que l' Ombre. Il boite comme ça depuis sa prime enfance, du a une malformation. Le jeune loup avait un jumeau de portée qui ne survécut hélas pas à cause des déluges, il n' y eut que le jeune handicapé qui survécut. A présent Nokomis ne voit plus cela comme un handicap, mais comme une particularité. Il a appris à vivre avec, s' est adapté. Cette malformation n' influence plus son mode de déplacement, ni sa façon de combattre. Même s' il a du mal au niveau endurance et force. Il peut quand même continuer à vivre. De toute façon seul les meilleurs survivent dans ces ténèbres.
Ensuite il y a quelque chose de plutôt dérangeant physiquement chez ce loup. On voit qu' il a souffert. Une cicatrice grisée par le temps lui parcoure le ventre du bas de l' épaule antérieure en suivant la courbe à l' embouchure de la cuisse. Un oeil lui manque, on l' a recousu, mais la cicatrice, elle, demeure bien rouge par contre, car c' est une zone fort irriguée en sang. Il a une oreille à moitié arrachée, qui est également rouge vermillon, car cela date tout au plus de quelques mois. Il possède également de nombreuses autres cicatrices grises pour la plupart, et deux rosées sur la croupe qui datent de l' affrontement avec ce cher Vargas.
Pour parler de la seule belle chose du physique du loup, c' est le seul oeil qu' il lui reste. Bien que celui-ci ne soit pas d' un vert naturel, couleur prise grâce au médicaments ( il avait à la base les yeux jaunes), et que cet oeil soit à moitié aveugle, il reste néanmoins d' un vert d' herbe ancestrale, un vert gorgé de soleil, mais pas d' émotion, hélas.
Et enfin en ce qui concerne son pelage, il possède celui identique à sa famille, à sa mère entre autre, il en est d' ailleurs très fier. Son pelage est noir, moucheté par endroits de deux trois poils blancs. Son pelage est toujours impeccable, il déteste se sentir souillé, il est assez drus, mais soyeux, car il l' entretien.
HISTOIRE : 'ttendez, je vais pas commencer par "il était une fois" quand même ? Cette histoire est trop triste pour ça, ou peut-être ce monde détruit ne mérite-t-il pas le début d' une histoire de contes. En tout cas vous n' entrez ici pas au pays des Bisounours, sachez le camarades.
Le jeune louveteau est né dans un groupe de solitaire hiérarchisé. Ceux-ci se faisaient appeler Awakener. Un groupe de loup téméraires, qui avaient pour objectif de ramener la Paix. Un petit objectif hein ? Pourtant ils formaient un groupe minoritaire. La plupart des loups ne connaissent d' ailleurs pas même leur existence, et allez donc les blâmer. Ce jeune loup vigoureux fut nommé Amarok en l' honneur de son père guerrier disparu en combattant pour les idéaux du groupe. Comme tous les jeunes, Amarok se trouvait être un louveteau prédisposé pour apprendre l' art du guerrier. Il était plutôt costaud pour son âge, de petits muscles se dessinaient déjà par endroits. Son pelage charbon lui donnait un avantage considérable de camouflage nocturne. Il était très vif, mais déjà il était capable d' analyser le monde qui l' entourait avec brio. Cependant cet idéal n' était pas destiné à perdurer.
Un jour alors que le louveteau de 6 mois revenait de son entraînement de chasse avec sa mère, il furent les témoins d' une scène cauchemardesque. Le sol de la grotte, agréablement familier, qui avait toujours été leur foyer, était jonché de tâches noirâtres, et cela depuis l' entrée de la clairière qui l' abritait. Amarok les voyait sans les voir. Les cadavres de ces êtres qu' il connaissait depuis sa venue en ce monde dévasté. Un voile épais devant ses mirettes lui empêchait de voire, de pleurer, mais aussi de perdre patte. Sa mère pressentant quelque chose avait essayé d' étouffer l' empressement de son fils, mais ne s' attendait pas à voir un tel carnage. Elle resta à son tour tétanisée devant tant de sang. Elle bredouillait des mots sans sens. Ce fut son jeune fils qui la sortit de sa torpeur, alors qu' il venait de lui balancer de l' eau qui dégoulinait souvent le long des rochers du repère. " Partir, il faut.." Tous deux prirent alors la route, ils ne reviendraient jamais de ce nouveau voyage.
Aucun des deux ne parlerait plus de l' appartenance à ce groupe, ou même des membres qui le composait. Par un pacte tacite, ils renforcèrent leurs liens. Devinrent très complices, inséparables. Cela poussa le louveteau à grandir très vite. Ils voyagèrent longtemps, si bien que le voyage devint leur vie. Bien sûr il leur arrivait de se poser, mais jamais plus de quelques jours. Il rencontraient parfois d' autres loups, ou même d' autres espèces au cours de leur vie de nomade. Cependant aucun ne les rejoignit. Ils passèrent près d' un 1 an sur les routes. Une longue année de répit à vivre uniquement au gré des lubies du climat et des leurs était plaisant. Quel bonheur que les Dieux lui aient offert un fils en bonne santé, hormis une petite malformation. Elle le voyait déjà affronter de grands loups et les vaincre.
Tous deux vivaient au jour le jour, découvrant toujours plus avant, allant toujours plus loin.Cependant aucun des deux loup ne se doutait qu' ils venaient de fouler la frontière entre la vie et une mort certaine. En effet, ils venaient de franchir la frontière, pourtant invisible à l' œil nu. Ici tout était différent Nielha le sentit au moment même ou ils pénétrèrent cette forêt. Quelque chose clochait dans ces bois. Une partie des arbres avaient été coupés. Il y avait très peu de végétation hormis les arbres ici. Puis elle se souvint de ce que lui racontait sa mère. Une drôle de race vivait soit disant tout au fond de la forêt. eux n'avaient pas de poils, ou très peu se déplaçaient sur leurs postérieurs. Mais c' était hélas déjà trop tard. La femelle poivre et sel avait poussé un râle puissant et désespéré alors qu' elle essayait de se dépêtrer d' un piège aux pointes aiguisées. Amarok mit moins d' une seconde à comprendre. Il s' était retourné, prêt à attaquer les nouveaux arrivants. "Ça y est on en tiens !"
Ils étaient deux, costauds, recouvert de fourrure colorée. L' une de ces drôles de bêtes poussa la première à l' épaule. Drôle de geste. Mais là n' était pas l' important. Amarok, alors âgé de deux ans avait sauté sur le plus gros, le dévisageant de ses griffes jeunes. Celui-ci poussa un cri. Du coin de l' oeil le louveteau vit l' autre s' approcher se sa mère. Il grogna, sans doute moins menaçant qu' il l' aurait voulu. Et avait entrepris de lui planter ses dents dans le coup. Il y mettait tout son coeur, toute sa volonté, il n' était plus que l' animal, et pourtant cela ne fut pas suffisant. Il fut rapidement jeté sur le sol et immobilisé par le costaud qu' il venait de dévisager et sa mère endormie et blessée gisait sur l' épaule de l' autre.
► • ☼ • ◄ Le jeune loup rebelle s' était réveillé bien des jour plus tard dans un environnement inconnu, incongru et pour le moins hostile. La lumière alors qu' il l' avait toujours perçue comme bénéfique bien que changeante, ici lui vrillait les yeux, ainsi que les tempes. Il lui fallut un moment pour comprendre qu' il ne s' agissait ici pas d' une lumière naturelle. Il avait tenté de se relever et s' était violemment cogné contre quelque chose de dur et de froid. Une voix rauque chuchotée s' était alors faufilée jusqu' au loupiot. "Du calme le mioche, tu vas les obliger à venir par ici" Une vieux loup brun et roux se trouvait à côté de lui, ses yeux gris semblaient en avoir vu déjà. Un pauvre sourire s' était dessiné sur son visage. Il savait ce qui allait arriver au loupiot. Et Amarok lui attendait. Et attendait encore.Il ne savait pas ou les deux gros avaient emmené sa mère. Il voulait la revoir. Une plainte presque muette lui échappa.
Deux autres créatures se présentèrent finalement à lui dans l' après midi. Encore à moitié assommé et à moitié déstabilisé par cet endroit inconnu, il ne comprit pas bien ce qu' ils échangèrent. "C' est le sujet n° 80316, les braillards l' ont amené fin de matinée avec une louve en piètre état, sans doute sa mère." " Il a l' air déstabilisé, crois-tu qu' il puisse être atteint d' un problème mental ?" " Nous verrons ce que nous en ferrons dans quelques jours, laissons lui le temps de s' adapter" Amarok comprenait très mal leur langage étrange. Son regard s' était alors tourné vers le vieux mâle. "Tu n' es pas prêt à entendre cela encore. Saches juste que tu n' es pas seul."
Les jours qui suivirent il subit plusieurs examens. Le louveteau n' appréciait pas qu' on le tripote, qu' on l' embête, mais il coopéra du mieux qu' il put, puisqu' il ne comprenait pas leur langage étrange. Il avait décidé de coopérer, puisque les créatures, il l' avait bien compris, étaient les seuls détenteurs de leur avenir. Est-ce dramatique de faire chien de cirque quelques temps si après il retrouvait la liberté et sa mère ?
► • ☼ • ◄ C' est ce qu' il pensait alors. Il pensait qu' il serrait relâché, que ces créatures ne lui voulaient aucun mal. Il avait grandi dans un clan avec de grands idéaux pacificateurs, il était donc normal qu' il parte du raisonnement qui faisait partie de lui. Même Lysandre n' arrivait pas à le blâmer. Lysandre c' était ce vieux mâle qui depuis le jour de son arrivée semblait s' être pris d' affection pour le petit. Il lui avait expliqué plusieurs choses. Notamment que si sa mère ne se trouvait pas ici, c' est qu' elle était encore malade, ou ne s' était jamais remise. Cependant Amarok continuait d' espérer. Mais aussi que les créatures appelaient cet endroit "laboratoire". Que cet endroit leur servait pour faire des expériences sur les espèces qui se trouvaient être différentes de la leur. Certains ne survivaient pas à certaines de leurs expériences. Lysandre avait vu de ses yeux bien des leurs disparaître en 8 ans d' enfermement. C' est à ce moment là qu' Amarok commença à haïr cette race, inconsciemment, parce que ceux-ci ne lui avaient encore rien fait mais un malaise commençait déjà à s' emparer du jeune loup.
Ce fut une petite année plus tard, alors que le loup devint adulte que les expérimentations commencèrent. Celles-ci débutèrent par une phase de testes laborieux. Des tests physiques qui prouvèrent que les loups sauvages vivant par ces temps étaient plus résistants que les loups d’antan. Mais qu' ils avaient également un instinct de survie sur-développé, chose qui fut démontrée par une mise en danger primaire. Ils lui firent également passer des radiographies, pour voir si sa malformation pouvait être corrigée avec un système de prothèses, il s'avéra que selon leurs probabilités, un tel projet serrait voué à l'échec, car il s' agissait d' une mal-formation congénitale.
Dans un premier temps il servit de cobaye pour tester de nouveaux médicaments. Ayant un bon métabolisme de base, il rejeta au final très peu de médicaments. Et pourtant il arriva une fois qu' il ne supporte un médicament, qui devait servir à traiter certaines nouvelles formes de maladies et cancers. Cette horreur s' attaqua à son système nerveux, notamment aux yeux. Il fut d' urgence traité, pour qu' il demeure encore un cobaye, puisqu' il était en pleine fleur de l' âge. Il était rare que les créatures attrapent de si beaux spécimens, et lorsque cela arrivait certains d' entre eux étaient stériles ou le devenaient à cause de certains médicaments. En bref il fallait préserver le n° 80316 à tout prix. Bien qu' ils mirent tout en œuvre pour le sauver, son oeil droit ne put être entièrement sauvé. A son réveil, il ne voyait plus que de l' oeil gauche, et ceux-ci avaient changé de couleur d' après Lysandre. Longtemps il les haïrait pour cela, avant d' oublier, comme tout le reste: temps, jours, heures.
Peu de temps après cette catastrophe évitée de peu, les créatures avaient décidé de le retirer du rang de cobaye. A la place ils lui trouvèrent une nouvelle occupation. Ils venaient de coincer une louveteau au pelage couleur sable. "Salut pépère, on a eu chaud hein ? Dorénavant tu ne serras plus cobaye.." "Dis bonjour à ta future femme !"
► • ☼ • ◄ Et la vie s' écoula, dans cette même routine. L'enfermement pour seule compagne, et les accouplement comme plaisir coupable et lassant. Et bien qu' Amarok s' inventait une vie, il désespérait plus chaque jour de retourner au dehors. Si bien qu' à la veille de ses huit ans il s' était même résigné. Peut-être avais-ce été écrit ? Le loup se plaignait, soufflait. Il était purement et simplement épuisé. Fatigué de vivre. Son dernier appui en ce monde était parti parmi les Grands de ce monde. Lysandre était en effet mort d' une maladie contractée à la chasse. Cette nuit là, l' adulte resté louveteau, avait effectué deux deuils en un seul, celui des deux seules personnes qu' il ait jamais considéré comme sa famille: sa tendre mère et Lysandre.
A peine quelques mois plus tard, le malaise latent, s' était révélé à lui comme dernier recourt, comme instinct de survie. Il n' en pouvait plus de vivre parmi les hommes. Il voulait retrouver les siens. C' est ainsi qu' il mit sa souplesse et son don d' analyse à profit. Alors qu' un assistant le ramenait à sa cage après un accouplement forcé, car drogué aux aphrodisiaques, il avait lentement ralenti le pas, avant de s' arrêter net. Il savait avoir acquis une certaine force maintenant qu' il était adulte. L' assistant l' avait regardé, ébahi. Jamais le n° 80316 n' avait jamais émis de signe de rébellion. Il était leur élu, le sujet comportant un génome parfait et une docilité proche de celle d' un labrador. Encore une fois, il lui avait lancé un drôle de regard, celui de l' homme qui a un mauvais pressentiment. Il avait d' ailleurs raison. Amarok, qui toute sa vie avait coopéré, venait d' arracher avec une force impressionnante la chaîne qui le retenait prisonnier des mains du chétif assistant. Et avant que celui-ci ne puisse s' enfuir, le loup l' avait gravement blessé à la nuque.
Ne perdant pas une seconde il virevolta et pris la direction de la sortie. Il ne savait pas ce qui l' attendrait dehors.
Dehors une vraie armada l' attendait. Bien que ce laboratoire était une dépendance éloignée, ils possédaient un petit corps armé, composé de deux membres et un chien. Le chien, un croisement à coup sûr, ne lui opposa aucune résistance, au grand dam des gardiens. Pire même, Histos s' attaqua lui aussi à un des gardiens, lui donnant un bon coup de pattes. Le camarade canin assura sa fuite, lui lançant un dernier regard, le loup, fort amoché regarda une dernière fois cet endroit et son compagnon d' arme, une pensée pour la petite femelle à qui il s' était de nombreuses fois accouplé, avant de franchir la barrière. Direction la forêt.
► • ☼ • ◄ Il courrait, bondissait. Savourait une liberté retrouvée si ardemment désirée. Si on le questionnait il ne saurait répondre combien de temps a duré cette euphorie. Même si le loup savait être tout autre à présent. Amarok était mort dans cette geôle, Nokomis était le nom que ces créatures lui avaient donné. (Le nom Nokomis provient de sa mauvaise lecture de son matricule).Il vécut encore en tant que nomade près d' un an. Fit des rencontres, souvent mauvaises. Avant de tomber sur un "clan" lui correspondant. Tout du moins correspondant au vieux fou, égoïste qu'il était devenu. Un clan sans foi ni loi, aimant le massacre de sang froid. Un clan avec pour seule règle, celle de respecter la chef. Chose que le loup n' eut point de mal à accepter, puisque cette louve devint très vite son Dieu incarné.
MON PARRAIN / MA MARRAINE : Aucun, hélas.
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