Une odeur alléchante parvint jusqu'à lui ; Sang du Triomphe savait où il allait. Le novice progressait sur le territoire de la Chaîne de Mord-Nuit comme s'il le connaissait depuis toujours. Il aimait s'aventurer dans ces lieux inconnus, et pourtant, le danger rôde, partout où il allait, c'était une énorme prise de risque que de foncer la tête baissée. Dovahkiin humait l'air à la recherche d'une piste. Il avait faim, et voulait attraper de quoi se remplir l'estomac. Sa piste le conduisit jusqu'à une forêt, peu avant les visages de pierres. L'apprenti Sekmet remua le sol en fouinant, continuant d'avancer sans regarder où il allait. Il lui fallu une seconde d'inattention pour que, paf ! Le piège se referme sur lui. Un piège des plus naturels, des cordages ressemblant à d'immenses lianes, elles se resserrèrent sur sa proie en une fraction de seconde. Se débattant sans relâche, Sang du Triomphe sentit la peur le prendre en un éclair. Il s'enroulait encore et encore dans ces cordages, s'emmêlant les pattes et se voyant coincé dans ce piège sans issue possible.

Il angoissait, il avait peur. Et si les hommes arrivaient, tout à coup ? Et si le louvard était l'objet d'une nouvelle expérience, que ces bipèdes aux allures de monstres voulaient tester ? Il ne voulait pas finir en chair à saucisse ; ça, non. S'imaginant le pire, Dovahkiin cria à l'aide. Il ne voulait pas qu'un de ces Hommes l'emporte au fin fond des abysses, au cœur des enfers. Il fallait qu'il se dégage de là au plus vite, mais se débattre et tenter quoi que ce soit risquait de faire se resserrer le piège encore plus vite. Il mordilla alors ces cordages, tentant d'en couper un. Il s'empressait, la peur le fit paniquer davantage. La pression qu'il se mettait était horrible, et son cœur battait déjà la chamade.
Il voulait faire preuve d'ingéniosité, cette fois-ci. Le louvard noir pris une seconde pour réfléchir, et trouva la solution au problème. Il se calma et tira tout doucement sur sa patte. La corde glissa difficilement sur son membre antérieur et finit par se détacher, avec la patience du louveteau. Il était heureux d'avoir fait un progrès, mais le travail n'était pas finit. Dovahkiin continua en faisant passer ses jambes à travers ces grandes lianes, et finit, après de longues minutes d'acharnement psychologique, à se défaire de son piège. Le Sekmet était encore terrorisé de cette expérience, et s'enfuit pour ne pas que les Hommes rappliquent dans les minutes qui suivirent.