Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.

Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.


 
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 Vous... vous aviez un air de sanglier... [Dervla]

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Jeu 28 Aoû - 23:38

Jauges :
F:9 l A:13 l E:13



Vous... vous aviez un air de sanglier...
avec Dervla




Le jour déclinait lentement sur l'autoroute désolée. Partout des voitures renversées, des camions cabossés, tous soufflés par les explosions qui avaient défiguré l'énorme route. Partout des immenses morceaux de chaussée qui avaient volé en éclat. Partout des restes de réverbères ou de barrières de sécurité qui jonchaient le serpent de bitume. Autrefois grande artère du fourmillement humain, l'autoroute n'était depuis longtemps qu'un cimetière de métal et de béton. La pluie de cendres qui tombait depuis peu recouvrait le tout d'une délicate couche de poussière, comme s'il avait tout simplement neigé...

Hormis quelques cendres soulevées par une légère brise, l'endroit restait désespérément désert. Jusqu'à ce que … Là ! Une ombre blanche se glissa derrière une grosse berline dont la carrosserie avait été éventrée par un morceau de bitume. Dans la pénombre du soir, on ne distinguait que sa silhouette qui se faufilait entre les voitures mutilées. Silencieux comme une ombre, agile comme le vent, il entrait dans un pick-up et en ressortait aussitôt, passait derrière un morceau de béton arraché du sol, sautait par-dessus une moto abandonnée, puis s'immobilisait derrière une camionnette. Non loin de lui, un jeune sanglier, encore à peine plus grand qu'un loup, trottinait au milieu des décombres. L'ombre blanche sourit de tous ses crocs. Voilà un joli pourceau qui régalera les estomacs Esobeks...

*Cette fois, bougre d'incapable, tu n'éternue pas bêtement à deux mètres de ta proie... * cracha sèchement une voix dans l'esprit de la silhouette tapie dans l'ombre.

C'était à cause de cette cendre ! Sans ça, il aurait attrapé ce damné de lapin !

*Ouais, c'est ça... Même en pleine forme, à un mètre d'un porc obèse et amputé de trois pattes, tu arriverais à te louper, crétin... * continua-t-elle de siffler.

Fichue voix... Raah... Peu importe. Il fallait se concentrer sur ce jeune sanglier...

Atlas passa discrètement sa tête par-dessus le capot de la camionnette. Il était là. Son joli pelage sombre, sa face de cochon affublée de petites défenses et ses pitoyables grognements... Il se dissimula à nouveau derrière la véhicule. Bon c'était simple. Il contournerait le car couché à sa droite, il grimperait dessus. De là, sa proie ne le verrait pas venir. Il lui sauterait alors sur le dos, se mettant ainsi à l'abri des défenses, puis il lui faudrait atteindre la gorge pour y mordre à plein crocs et faute de pouvoir le faire, il pourra lui agripper la nuque. L'affaiblir, le blesser, le fatiguer. Là, la gorge serait facile à avoir... Il sourit. Son estomac vide s'en réjouissait d'avance.

Un dernier regard au sanglier qui était toujours là, puis il se faufila derrière le car. D'un bond, il sauta sur une voiture, puis sur le car renversé sur le côté. Il voulut se pencher pour repérer sa proie quand soudain, un grognement de sanglier et une forme sombre qui filait. Le chasseur n'hésita pas un seul instant et bondit dessus...

Il percuta de plein fouet la boule de fourrure noire et lui mordit sauvagement l'échine. Pendant ce temps, effarouché, le véritable sanglier filait au loin, mais ça, le loup blanc ne le vit pas, persuadé qu'il était de s'attaquer au porc sauvage...
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Ven 29 Aoû - 10:03

J'avais pour une fois réussis à traquer une proie sans me déconcentrer durent plusieurs heures. Comme la patience n'était vraiment, mais alors vraiment pas une de mes qualités, cette longue traque était pour moi un exploit. Ce qui m'étonnais le plus, c'était l'endroit ou le sanglier m'avait mené. Une autoroute depuis longtemps abandonné. Encore un lieu qui me rappelait à quel point les hommes étaient stupides et complètement inconscient de ce qu'ils faisaient. Je manquais d'effrayer ma proie en soupirant un peu trop fort. La visibilité n'était vraiment pas terrible pourtant je savais qu'il n'était pas parti. J'entendais ses grognements et ses couinements répugnants. Qui les aurait loupé ? Il fouillait dans les décombres des voitures comme si il risquait d'y trouver de la nourriture. Quel bête stupide ! Ici il ne risquait pas de trouver grand chose à manger, et ce même si il avait un super odorat ! Je m'avançais encore un peu, mes pattes endolories par ma longue marche se posant silencieusement sur le sol. J'en avais vraiment ras le bol, cela faisait je ne sais pas combien de temps que je le suivais et je n'avais toujours pas trouvé le bon angle pour l'attaquer correctement. Ben oui comme j'étais une louve taillée pour la vitesse l'attaquer même quand la gorge était cachée aurait été stupide. Me cramponner à son dos n'aurait pas été possible et il m'aurait jeté à terre avant de me piétiner. Et ça vraiment ça ne me disais absolument pas. J'avais pas du tout envie de finir terrassée par un putain de goret ! Oh oui je commençais à m'énerver un peu là. Mais je suppose que vous ne pourriez pas comprendre, vous n'avez jamais traqué une proie pareille pendant presque une journée entière ! Si je réussissais à le tuer, mon ventre cesserait de gronder pendant plusieurs jours ! Je pourrais enfin dormir sans être réveiller toutes les cinq minutes par la sensation de vide de mon estomac. Quel merveilleux rêve !

Je me rapprochais encore un peu de mon tant convoité sanglier. Il était tellement imprévisible qu'il avait failli me découvrir plus d'une fois en changeant brutalement de direction. D'une certaine façon il était comme moi, il était guidé par la faim et ,il ne cherchait à assouvir qu'un seul et unique désir : manger. Je m'aplatis sur le sol chaud et puant. Voir correctement était de plus en plus compliqué, le jour déclinais à grande vitesse. Je me guidais donc autant grâce à mon ouïe qu'à ma vue. Ainsi j'étais sûre de savoir ou il se trouvait. Le porc sauvage se glissa dans une machine éventrée, puis il en ressortit pour rerentrer dans une autre. Soudain, j'en eus trop marre et je bondis, les oreilles couchées contre mon crâne. Je courrais silencieusement, rattrapant ma proie. Seulement ce que j'avais oublié c'est que le sanglier était totalement imprévisible. Il poussa un grognement et se mit à courir. "-Et merde !", pensais-je tout en me lançant dans une poursuite désespérée. Alors que je croyais que j'allais le rattraper, une chose atterrit près de moi et commença à me mordre furieusement l'échine. Enervée au plus haut point je grondai sauvagement avant de me rouler au sol pour faire lâcher prise à mon adversaire. Au loin mon sanglier poussait des couinements. A cause de cette chose mi-blanche mi_grisâtre j'avais loupé ma proie de la semaine ! Je montrai les crocs et plaquai avec difficulté l'autre loup, car il s'agissait bien d'un de mes congénères, et me rendis compte que c'était un mâle adulte en pleine santé ou presque. Je le relâchais, avant de lui tourner le dos, dégoutée. Un grognement agacée s'échappa de mes babines. A cause de lui, j'avais loupé ma proie, j'étais condamnée a souffrir de la faim encore longtemps. Je me retournais et collai presque mon museau au sien. Je sentis sur lui l'odeur de la meute Esobek. Je reculai, encore plus dégouté qu'avant. Ces loups se croyaient-ils donc tout permis ?! Je le toisais de mon regard d'ambre foncé. Un nouveau grognement s'échappa de mes babines serrées. Puis je me décidais à parler :

"-Vous, les Esobeks vous croyez donc tout permis ?! Qu'est-ce qui t'as pris de m'attaquer hein ?! Tu sais qu'à cause de toi je vais devoir traquer une autre proie ! J'avais ce sanglier à l'œil depuis ce matin ! Cela faisait une journée ENTIERE que je le traquais ! Et toi, tu m'attaques et me condamnes à plusieurs jours de faim ! Nan mais qui est-ce qui vous éduques chez vous bordel ?!"

Bon il est vrai que j'aurais pu parler avec un ton un peu moins agressif mais cela m'avais tellement énervée ! J'en avais tellement marre du comportement égoïste des loups en ce moment ! Je m'assis face au mâle, les poils de mon échine complétement hérissés. L'endroit ou il m'avait mordu était endolori, et quelques gouttes de sang avaient perlées, tachant mon beau pelage de jais. Quittant le mâle des yeux le temps qu'il se décide a s'excuser, je tournais ma belle tête dans tout les sens dans l'espoir d'atteindre ma blessure et la nettoyer. Cependant j'avais beau me tortiller dans toutes les positions, je n'arrivais pas a atteindre la plaie mais rien à faire. Et ce loup qui me regardais là ! J'avais définitivement perdue patience et je m'agitais donc de façon désordonnée avant de m'effondrer sur le sol, épuisée. Je tirais une langue rouge de dix pieds de long. Et mon ventre qui grognait famine ! Nan c'était une sacrée mauvaise fin de journée !
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Ven 29 Aoû - 13:54

Ce fut la douceur du poil qui en premier le fit douter. Bien loin de la rêche robe d'un sanglier, la fourrure qu'il mordait à pleine dents était fine et douce. Mais, cette pensée ne fut que fugace car déjà, la proie se débattait. Endurci et habitué à la fougue désarticulée des jeunes porcs, Atlas tint bon, assurant sa prise. Mais le grognement féroce que poussa sa victime acheva de le surprendre. De stupeur, il lâcha prise, tandis que son étrange sanglier roulait au sol. Un loup ! Avant qu'il ne puisse reprendre ses esprits, le loup noir le plaqua au sol. Rectification. Une louve. Qui lui montrait les crocs d'une façon pas vraiment amicale... Hébété, Atlas la regarda avec de grands yeux étonnés, mais déjà, elle s'éloignait. Cinq secondes avant, un sanglier se tenait là, et juste le temps de le contourner et voilà que c'était une louve... Un martèlement de pieds cornés ponctué de grognements lui apprit que sa véritable proie était en train de se carapater et devait déjà être trop loin pour qu'il puisse la rattraper.

L'Esobek s'apprêtait à se relever quand la louve revint sur ses pas et approcha son museau du sien. Complètement perdu, Atlas s'immobilisa, n'osant faire un geste, tandis que sa congénère reculait d'un air écœuré.

- Vous, les Esobeks vous croyez donc tout permis ?! Qu'est-ce qui t'as pris de m'attaquer hein ?! Tu sais qu'à cause de toi je vais devoir traquer une autre proie ! J'avais ce sanglier à l'œil depuis ce matin ! Cela faisait une journée ENTIÈRE que je le traquais ! Et toi, tu m'attaques et me condamnes à plusieurs jours de faim ! Nan mais qui est-ce qui vous éduques chez vous bordel ?!

Atlas ne put réprimer un sourire. Et bien, elle avait du caractère la demoiselle ! Son emportement le sortit de sa surprise et il se releva enfin. Après s'être ébroué, laissant retomber doucement la cendre qui s'était insinuée dans son poil, il lui fit une élégante révérence. Un antérieur tendu, l'autre replié sous lui. En se redressant, il lui répondit d'un ton doux et joyeusement amusé :

- Toutes mes plus plates excuses, charmante demoiselle, je crains vous avoir confondu avec un sanglier...

*Ah ben bravo ! Lui dire qu'elle ressemble à un cochon sauvage, c'est sûr, ça va aider à la calmer ! Tu sais aussi bien parler aux louves qu'un lapin sait chasser l'ours... Crétin des marais...* siffla la voix dans sa tête.

- Enfin, un ravissant sanglier ! Non pas que vous lui ressembliez, non pas du tout, juste que, comme vous avez le pelage sombre et qu'il était juste là, j'ai cru... Mais, vous êtes bien plus élégante que lui, sans nul doute.

Il soupira intérieurement. Bon, changer de sujet avant de continuer de s'enfoncer... Sans laisser paraître d'embarras, il reprit d'un ton assuré, mais sans aucune prétention :

- Quant à ce pauvre cochon, je crains que nous étions deux à l'espérer dans notre estomac, dit-il en souriant.

Des proies, il en traquait tous les jours. C'était son quotidien de chasseur pour la meute. Quelques jours auparavant, c'était trois biches qu'il avait poursuivi pendant trois nuits avant de parvenir à en abattre une. Il avait conscience que les traques n'aboutissaient pas toujours, surtout en ces temps difficiles. Dommage pour le sanglier, il avait été si proche... Mais bon, rien ne servait de ruminer cet échec.

Alors qu'il parlait, il l'observait se contorsionner pour atteindre son échine blessée. Elle finit par s'effondrer sur le sol, visiblement éreinté. Il s'avança vers elle tout en continuant de lui parler. Pas question de la surprendre !

- En tout cas, je vous présente encore mes excuses, je déteste mettre une belle louve comme vous dans tous ses états. Pour me faire pardonner, peut-être pourrait-on envisager une partie de chasse ensemble ? A nous deux, nous pourrions attraper quelque chose d'intéressant... Sauf si nous confondons notre proie avec un autre loup...

Il était maintenant juste derrière elle et se pencha lentement pour lui lécher l'échine délicatement, espérant qu'elle ne se jette pas à sa gorge devant ce geste. Le goût du sang envahit sa bouche, excitant encore plus son estomac désespérément vide...
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Ven 29 Aoû - 14:49

Je faillis manquer plusieurs fois son discours en raison de mes mouvements pour atteindre cette foutue échine, néanmoins j'avais quand même compris la globalité de ce qu'il avait eue envie de me dire. Je dois d'ailleurs avouer que sa jolie révérence m'avait flattée. Le coups du :"-Vous êtes ravissante excusez-moi de vous avoir pris pour un cochon sauvage", manqua de me faire étouffer de rire. Il paraissait tellement ridicule à bafouiller comme ça ! Si il avait su que je me fichais de mon physique comme de ma première proie il ne se serait pas casser le cul à s'excuser comme cela ! Le pauvre petit loup ! J'étais vraiment confuse pour lui ! Sincèrement, j'avais beau ne pas le connaître il paraissait vachement plus gentils que les autres, et ce même si il venait d'une meute de loups ! Pour un peu je me serais sentie honteuse ! Mais bon c'était aussi en partie de sa faute si le sanglier s'était carapaté, alors quoi qu'il dise ou qu'il fasse il fallait bien qu'il paye au moins un minimum ! Oui, c'est vrai, je peux être un peu méchante des fois ! Mais en même temps, quand j'ai piqué ma colère cela l'a fait sourire ! Oui, sourire ! Il se fichait de moi ! Bon c'est clair que ça devait être un peu ridicule de voir une jeune louvette s'énerver comme ceci cependant ce n'était pas une raison de le montrer ! M'étais-je fichu de lui quand il avait commencer à déblatérer des excuses à la con ?! Non j'avais rien dit, donc chut ! On ne se moque pas point barre ! Et il faudrait que je pense aussi à arrêter de m'énerver pour rien ça commence à être flippant. Le blanc, qui me regardait me contorsionner dans tous les sens depuis un bon bout de temps, finit par s'approcher doucement de moi alors que j'abandonnais la partie. Il continua à me parler de la même voix douce cependant je me raidis de façon imperceptible, ainsi si il y avait le moindre problème je le réduirais en miette !

"- En tout cas, je vous présente encore mes excuses, je déteste mettre une belle louve comme vous dans tous ses états. Pour me faire pardonner, peut-être pourrait-on envisager une partie de chasse ensemble ? A nous deux, nous pourrions attraper quelque chose d'intéressant... Sauf si nous confondons notre proie avec un autre loup...

"-Ah finalement je suis belle, je ne ressemble plus à un sanglier...me voilà rassurée !", ironisais-je en mon fort intérieur. Soudain, alors qu'il était juste derrière moi, il entreprit de lécher ma plaie, celle que je n'arrivais pas à atteindre. Je ne pus m'empêcher de grogner légèrement avant de me reprendre. Cette attitude avait beau être trop familière, il fallait bien que quelqu'un s'occupe de cette foutue plaie ! Je le laissais donc faire tout en contractant légèrement les muscles de mon dos histoire de bien lui montrer que si jamais il tentait de me faire quoi que se soit je serais prête a bien le recevoir à coups de griffes et de dents ! Bon, maintenant il fallait bien que je lui réponde. Je ne savais pas trop quoi dire. C'était un loup de meutes, peut être tenterait-il de me ravir ma proie, si j'en attrapais une, pour avoir plus de nourriture chez les siens ? Oui mais si il voulait faire ça il n'aurait pas été si gentil et attentionné envers moi ! Oui cependant il fallait se méfier. J'allais donc éluder la question pour lui en poser une autre, pour ensuite revenir au sujet. Si il répondait normalement c'est qu'il n'avait rien a caché et que je pouvais lui faire confiance. Si il paraissait nerveux ou agité c'est qu'il me cachait quelque chose. D'une voix agréable je lui demandai tout en me tournant vers lui :

-Hum oui, pourquoi pas...Mais avant, j'aimerais, si cela ne vous ennuis pas cher loup de la meute Esobek, connaître votre nom. "

C'était gentiment et gracieusement demandé, il n'avait aucune raison de refuser ! Et puis, même si je n'avais pas totalement répondu à la question, je n'avais cependant pas refuser d'y répondre. J'avais juste dit que je voulais entendre son nom avant ! Ah lala quelle délicate nuance ! Je me surprenais parfois ! Vraiment !
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Ven 29 Aoû - 22:24

Elle s'était raidie. Il le sentait bien, sous ses coups de langue soigneux, elle était tendue.

*Tu éternue et elle t'arrachera tes entrailles, la carne !* cracha la voix.

Il continua néanmoins. Le geste était osé face à une inconnue, mais il lui devait bien ça, après tout, c'était lui qui l'avait amoché comme ça. Et elle avait l'air épuisée. Cependant, il prenait bien garde de ne faire aucun geste susceptible de provoquer une réponse agressive.

Avant, il en aurait profité pour tenter de la séduire. Du temps où il vivait encore dans les montagnes, bien loin des Esobeks, il adorait charmer les demoiselles de sa meute. Simple fils d'oméga qui n'aurait jamais dû voir le jour, il n'avait eu aucune chance d'avoir une compagne un jour, son alpha l'aurait interdit. Pourtant, il n'aimait rien plus que faire les yeux doux aux louves. Mots doux, plaisanteries, galanteries, taquineries, cela n'allait jamais au delà du simple flirt, mais il s'en fichait, il appréciait jouer à faire sourire les louves. Mais maintenant, rien de tout cela. Pas après ce qu'il avait vécu... Chez les Esobeks, rien ne l'empêchait de prendre enfin une compagne, mais il s'y refusait. Plus de femelles, plus de flirt, plus rien. Simplement de la gentillesse et de la galanterie qui lui étaient devenues naturelles.
Alors, se voir ainsi, toiletter une jeune louve sans aucune arrière pensée le fit amèrement sourire. Que de chemin avait-il parcouru...

Mais la louve se retourna, l'obligeant à arrêter sa toilette sanglante, et rompit le silence, le sortant de sa nostalgie.

Hum oui, pourquoi pas... Mais avant, j'aimerais, si cela ne vous ennuie pas cher loup de la meute Esobek, connaître votre nom.

Elle n'avait pas l'air emballée plus que ça. A moins qu'elle n'ait autre chose derrière la tête... Elle avait dit cela d'un ton agréable, étonnement doux comparé à son emportement encore frais dans les oreilles du loup. Pourquoi ce revirement si soudain ? La question était anodine, mais l'attitude de la louve l'alerta. La sournoiserie d'une louve d'un blanc grisé lui revint à l'esprit. Soudain méfiant quant aux intentions de la louve, Atlas se recula d'un pas et s'assit élégamment, posant délicatement sa queue le long de ses pattes.

- Cela ne m'ennuie en rien, damoiselle, lui assura-t-il, tout sourire évanoui. Mon nom est Atlas, chasseur Esobek. Je crois pouvoir alors vous demander le vôtre dans ce cas. J'apprécierai de mettre un nom sur les délicieux traits que j'ai devant moi.
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Sam 6 Sep - 19:35

HRP:

Dervla & Atlas Vous...vous aviez l'air d'un sanglier...
Je ne me rendais jamais compte à quel point un changement de comportement peut être important. Surtout pour la réaction de votre interlocuteur. Je ne pensais vraiment pas à mal, j'avais juste déjà rencontrer des loups très bon menteur et je préférais donc me méfier. De toute façon celui qui n'a pas l'intelligence de se méfier et un loup, ours, chacal, cerf ou n'importe que autre animal, mort. C'est pourquoi j'avais changé mon comportement, préférant cela à un décès prochain. Cependant cela avait dû perturber l'autre loup, puisqu'il changea radicalement de façon de faire, lui aussi. Je le regardais donc s'assoir, il plaça sa queue autour de ses pattes blanches. Il me regardait ou pas, je ne le savais pas. Je 'en fichais. Mais ce que je savais c'est qu'il allait parler et je me devais l'écouter. Peut être qu'ainsi je comprendrais cette attitude plutôt froide envers moi."- Cela ne m'ennuie en rien, damoiselle. Mon nom est Atlas, chasseur Esobek. Je crois pouvoir alors vous demander le vôtre dans ce cas. J'apprécierai de mettre un nom sur les délicieux traits que j'ai devant moi., son sourire avait disparu. J'avais donc, sans le vouloir, provoquer un sentiment de méfiance envers moi, ce qui n'était évidemment pas mon but. En raison de mon côté assez...Glaçant je n'avais pas pu beaucoup discuté avec ceux de mon espèce. Une partie de chasse nous aurait permis de faire connaissance et ainsi j'aurais pu discuter avec un membre de mon espèce. Mais visiblement le mâle nommé Atlas se méfiait. Ce qui ne l'empêchait pas de se borner à me faire des compliment qui, bien qu'ils me furent très agréables a entendre, ne me servaient guère. En effet, que je sois ravissante ou pas ne comptait pas dans notre monde. Ma mère était magnifique et c'en était pas moins une garce capable d'abandonner le fils le plus faible pour survivre. Ce souvenir encore récent coucha mes oreilles sur mon crâne, me donnant une figure peinée, que j'effaçais aussitôt. Le membre de la meute Esobek ne devait pas croire que sa méfiance m'attristait, car si il pensait cela eh bien...Il pourrait croire que je ne me contenterais pas de faire ami-ami. Or je ne comptais QUE faire ami-ami. J'avais juste été surprise par la douleur d'un souvenir que je croyais effacée. D'une voix qui avait reprit son ton joyeux habituel je décidais de répondre au loup blanc :- Mon nom c'est Dervla. Ni beau. Ni original, pas besoin de faire de compliment là-dessus. Je te remercie pour toutes les éloges que tu m'as faite. Au passage j'aimerais te dire que je vais te tutoyer, oui je suis très malpolie, enfin bref. Je ne crois pas que mes traits soient ravissants, d'ailleurs je m'en fiche. Parce que dans la vie, la beauté ça sert à rien. On peut mourir qu'on soit beau ou moche. On peut être un enfoiré et ce qu'on soit beau ou moche. Cela n'a pas d'importance. Il faut juste s'entraider pour survivre. Jamais se laisser tomber." Encore un discours trop mature pour mon âge assorti d'un clin d'œil gamin. J'avais des éclairs de lucidités. J'étais comme ça. Sans doute que j'avais trop subie de chose pour une louve si jeune que moi. Ouais sans doute. Mais je m'en moquais. J'étais la louve que j'étais point barre. Je regardais Atlas de mes yeux ambré-orangé. Je me demandais comme il allait réagir. Beaucoup me trouvait trop instable, capable de passer la colère la plus grande au calme le plus plat. D'autres me trouvaient bien trop étrange. Et lui, comment allait-il me trouver ?


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Heda
Mirage Ardent
Mirage Ardent

Fiche de personnage
force:
Vous... vous aviez un air de sanglier... [Dervla] Qkci13/100Vous... vous aviez un air de sanglier... [Dervla] Qkci  (13/100)
agilité:
Vous... vous aviez un air de sanglier... [Dervla] Qkci5/100Vous... vous aviez un air de sanglier... [Dervla] Qkci  (5/100)
endurance:
Vous... vous aviez un air de sanglier... [Dervla] Qkci9/100Vous... vous aviez un air de sanglier... [Dervla] Qkci  (9/100)
Heda
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Ven 26 Sep - 21:39

up
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Mar 7 Oct - 15:11

HRP:

Elle lui répondit joyeusement.

Au passage j'aimerais te dire que je vais te tutoyer...

Il ouvrit la bouche pour lui répondre que cela ne le gênait pas, mais elle continua à débiter son discours. Il n'osa l'interrompre et ferma les mâchoires, un léger sourire amusé. Elle conclut sa tirade par un clin d’œil. Il sourit. Comme une enfant, elle prenait ce qu'on lui disait au premier degré. Cette simplicité et cette fraîcheur lui plut et l'amusa. Les mots doux avec lesquels il séduisait auparavant, avaient laissé place à de simples compliments, paroles élogieuses qu'il destinait à son interlocuteur (enfin interlocutrice en général) et qui étaient autant une façon de parler dont il avait coutume, qu'une façon courtoise et polie de faire connaissance. Cela montrait qu'il était amical et amusait certaines louves, surprises pas ce langage un peu vieillot. Mais, en plus de cela, ces doux éloges lui permettaient de savoir qui il avait en face. Un simple bonjour cache bien des personnalités, mais la réaction face à un compliment en dit plus long. Répliques acerbes de louves inamicales, gêne embarrassé (si l'on me permet ce pléonasme...) pour les louves timides, menaces de loups se jugeant bien supérieurs (ah, ce bien-aimé Anathos...), rire des loups sans prise de tête, agacement des loups sans humour ni second degré ou bien... discours sur la beauté pour les louves qui ne saisissaient point la subtilité de ces propos, air pincé des loups snobs, compliments sarcastiques pour les louves avec de l'assurance et l'humour à revendre (aaah... son doux amour qu'il avait dû abandonné dans les montagnes de son enfance...). Bref, plus qu'un compliment, ses paroles étaient un test, presque un jeu pour Atlas. Qu'importe si on le trouvait vieux jeu pour cela...

Pour autant, Atlas ne dit rien, sourit et ne contredit pas la louve. Sa réponse montrait qu'elle avait du caractère et de l'intelligence, peut-être manquait-elle juste un peu d'humour...

*C'est ton humour qui est moisi aussi ! Même Anathos a un humour plus fin que toi ! * se moqua la voix.

Tsss.

Vous avez sans doute raison, Dervla. J'en suis d'ailleurs la preuve vivante. Si c'était la beauté qui nous assurait cette douce fleur qu'est la vie, je serai mort depuis longtemps.

Il marque une pause.

Et les sangliers n'existeraient pas.

Il lui lança un sourire amusé. Il se leva élégamment et marcha vers une voiture éventrée. Son postérieur droit le faisait boiter, mais il tenait toujours sa tête droite et son allure demeurait fière et élégante. Il sauta sur la voiture, ne s'appuyant pas sur sa patte souffrante pour la soulager. De son regard d'ambre, il balaya les environs.

Malheureusement, je crois qu'aussi laid que fut ce sanglier, il nous a définitivement échappé et il ne doit pas avoir beaucoup de camarades sur cette prairie de bitume et de machines humaines.

Il soupira et marmonna pour lui-même.

Encore une proie de moins pour la meute.

Dervla lui était bien sympathique, mais, il ne devrait pas trop s'attarder à discuter, la meute avait faim. Le garde-manger était presque vide... Ses devoirs l'attendaient.
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