Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
(albert einstein) ▽ Une question parfois me laisse perplexe: est-ce moi, ou les autres qui sont fous ?
Lorsque le soleil atteint son apogée je me décide enfin à me lever de l'épais tapis de mousse, enfin non plutôt l'épais tapis de cendres qui recouvre quelques plants de mousse. Bref, quoi qu'il soit me lever demanda un effort inhumain, de plus avec toute cette cendre mon pelage blanc est entièrement recouverts de pellicule grisâtre. Je m'ébroue histoire de ressemble à quelque chose puis je me met en marche. Malgré la chaleur environnant, mon pelage d'une saleté sans nom et mes muscles ankylosé je ne peux m'empêcher de sourire. Je suis heureuse tel que je suis, libre et sans règles. Après un petit kilomètre de marche dans la clairière sans bruit je décide de partir en chasse, l'avenir me dira ce que je rencontrerais, peut être rien ou peut être un loup. Je ne rechigne pas un petit combat, mon corps manque d'entrainement et mes muscles faiblissent à vue d'oeil, je ne cache pas non plus que les combats provoquent chez moi un plaisir presque malsain. Cela fait un petit moment que je marche et j'arrive maintenant au cœur des geysers, là ou ils crachent une eaux si brûlante que l'air en devient presque irrespirable. Je suis donc tellement occupée à suffoquer que je ne m'aperçois pas tout de suite l'odeur du loup. Puis je m'arrête et j'hume profondément l'air humide. Un mâle. Et ce n'est pas tout, je fronce le nez, je connaîtrais cette odeur entre mille. Un Sekmet. Il est de l'autre côté des geysers. Je ne saurais dire ce qu'il veut mais j'éspère pour lui que ce n'est pas la guerre sinon il risque de le regretter.
Désolé pour la longueur (c)A
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Mer 27 Aoû - 14:19
Les geysers ne ressemblaient plus à rien. Seule sortait de la fumée grisâtre d'une couleur pareille à celle des neiges de cendres. Le paysage étant même, les geysers n'étaient plus aussi magnifiques qu'ils furent autrefois lorsque la louve n'était que nouvelle dans la meute. Tout ce beau paysage qu'étaient les terres Sekmets avait disparu pour ne laisser place qu'à un épais tapis de cendres. Certes, la cendre avantageait beaucoup la grise dont la fourrure était de la même couleur, mais si chasser devenait bien plus difficile, se déplacer le devenait aussi. Pour ne pas dire dangereux, il fallait toujours regarder où mettre la patte avant de s'aventurer dans un endroit inconnu. Et en ces temps, mieux valait rester sur ses terres que l'on connaissait par coeur.
Nyx avait pour but de rentrer à la tanière après une chasse qui avait failli. Entre temps, elle en avait profité pour observer un peu le paysage et se promener sur ses terres pour voir qui venait à s'aventurer par ici. Et comme elle s'en doutait, il n'y avait personne. Pas une seule présence de vie et, même si c'était son post, la sentinelle était bien contente de n'avoir personne à chasser. Au moins, la cendre servait à décourager les curieux, c'était déjà pas mal...
C'est alors qu'une odeur vint contredire ses pensées. Pas du gibier, non, c'était un loup. Il n'avait pas l'odeur des Sekmets que Nyx repérait à plusieurs mètres. Non, c'était une autre odeur. Esobek ou solitaire, il ou elle n'avait rien à faire là. La cendrée soupira, d'être amenée une nouvelle fois à chasser un étranger. N'en avaient-ils pas tous marre de venir les déranger sur leurs terres alors qu'ils ne disaient rien et qu'ils étaient tous tranquilles dans leur coin sans faire d'histoire ? Cela devenait lassant.
Nyx s'avança à travers les geysers, jusqu'à ce qu'elle aperçoive l'inconnu. Ou l'inconnue plutôt. Alors elle s'arrêta ; l'autre louve la fixait également, de l'autre côté des geysers. La cendrée s'avança tranquillement jusqu'à s'arrêter juste en face de l'étrangère. C'était une louve blanche, donc le pelage était taché par la cendre.
« Qui es-tu ? »
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Mer 27 Aoû - 21:02
[quote="Aube"]
Run as we are free
(albert einstein) ▽ Une question parfois me laisse perplexe: est-ce moi, ou les autres qui sont fous ?
La louve Sekmet s'était avancé jusqu'a ma hauteur, me jaugeant comme je la jaugeait. Une louve semblable à moi, grisâtre aux yeux profonds comme des puits. Elle me lança un regard mêlé de mépris et de lassitude. Je n'en avait que faire, cette louve Sekmet pouvait penser de moi ce qu'elle voulait je ne changerais pas de mes habitudes. Je hais les Sekmet comme je hais les Esobek, ces pauvres toutous à la hiérarchie désordonnée et aux rang dissipés et pourtàt soumis à une entité suprème me répugnait. Je ne les comprennaient pas, mais soite, elle se sentais visiblement agressée alors je me devais de répondre à sa stupide question. Elle se doutais bien que je n'était ici que très peu légitimement sur mes terres, c'est à dire pas du dout en réalité mais qu'importe, Madame désirait visiblement une réponse, alors répondont.
Je suis, Madame, sur des terres quasiment désertes mis à part votre présence -qui je l'avoue me dérange un tantinet-, ceci-dit je suis d'humeur plutôt clémente et je vous autorise à quitter mes terres sans que combat se fasse...
Aaah que j'aime être ironique, et sans me jeter des roses, je trouve que j'ai même des capacités très apréciables pour ce genre de réponses. Et je dois bien avouer que cette fois je me suis surpassée, cela ne m'étonnerais pas de voir la grande louve cendrée se jete sur moi, tout crocs dehors. Mais encore une fois, peut m'importe, qu'elle grogne si elle le souhaite, qu'elle montre les crocs si cela lui fait plaisir.
Pourtant, ce n'est pas le cas. Une partie de mon cerveau, sans doute la raison ou ce qu'il en reste, me traite d'imbécile irresponsable. Et je pense que c'est malheureusement le cas, car cette louve à beau ne pas m'impressioner elle est presque plus grande que moi et je crains fort que sa force sois plus intense que la mienne, surtout dans ce genre d'arène ou chaque pas peut être fatal. Mais soit, ce qui est dit est dit et je préfererais mourrir plutôt que de m'excuser. Quoi que, cela ne devrait pas trop tarder...