Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.

Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.


 
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 [DÉFI] Where am I ? -SOLO

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Mer 20 Aoû - 3:59

Fjorgur a écrit:
Edernya : Devenir vieux c'est aussi avoir des pertes de mémoire plus fréquentes ... Tu t'es retrouvée en plein territoire Sekmet et tu n'as aucune idée comment tu es arrivée là. Comment vas-tu rentrer à la maison ?


F:13|A:9|E:6
Noir. Noir opaque, sans forme, voilà tout ce que mes yeux peuvent voir. Mais pourtant je sais qu'ils ne sont pas ouverts. Je dors. Un lourd sommeil sans rêves dont je me tire tranquillement.

J'ouvre les yeux. Tout est sombre, noir. À la limite effrayant. Je peux vaguement distinguer de longs troncs sombres et nus s'élever haut dans le ciel, leurs extrémités dansant sous la douce, mais humide brise. Nous sommes en plein été et, de ce que je me souvienne, il y a longtemps que je ne me suis pas sentie emprisonnée dans cet étau aussi brûlant et étouffant que les chaleurs de l'enfer qui me prennent d'assaut en ce moment. Je n'y suis jamais été, mais ses températures doivent avoisiner celles des terres d'AFF en été, sous cette couche grise de nuages.

Mais... Où suis-je? Je tente de me relever, mais une vive douleur aux pattes et à la nuque m'en empêche. Couinant, je tourne la tête sur ma gauche et me rend compte que quelque chose - un tronc d'arbre pourri et recouvert de suie- m'empêche de me lever, étant posé perpendiculairement sur ma nuque. Mais qu'est-ce que ça fout là? Qu'est-ce que je fous là? Je recule, lentement, rampant ventre à terre, mon pelage glissant sur cette épaisse couche de cendres.

Libérée... mais pas entièrement. Je me redresse lentement, grimaçant de douleur alors que je sens les articulations de mes membres craquer, m'étirant, avant de me secouer, créant un nuage de cendres qui m’enveloppe. Je redresse la tête avant de jeter un coup d’œil aux alentours, voulant déterminer où est-ce que j'étais. Tout ce que je vois à travers cette fine neige de cendres et cette noirceur, ce sont ces hauts troncs d'arbre nus, et, visiblement, calcinés. Aucun point de repère. Je ne me souviens même plus être venue ici. Sans m'en rendre compte, je commence à humer l'air. Autre que la senteur fade de la cendre qui bloque presque totalement toutes odeurs, les quelques effluves recueillies me sont familières. L'odeur acre du sang coagulé, l'odeur pestilentielle de cadavres en décomposition à quelques dizaines de mètres d'où je me tiens, l'odeur de la haine, de la rage. Je suis chez les Sekmet. Je suis une vieille louve Esobek, seule, à traîner en pleine nuit sur le territoire d'une autre meute. Pas que je craigne les Rouges, au contraire, mais disons que je ne suis pas prête à prendre ce genre de risque. Si une patrouille de Sekmet me tombent dessus, je finis, au mieux, comme ce cadavre en putréfaction non loin, et au pire... je n'ose même pas y penser.

J'avais une piste. J'étais chez les Sekmet. Je repasse leurs territoires dans ma tête. Je ne suis certainement pas dans la Clairière Fumante, et je ne vois de coque d'avion nulle part. Logiquement, je suis dans la Forêt Charbonneuse. Mais... pourquoi? Depuis quand? Qu'étais-je venue foutre ici? Je n'en ai pas la moindre idée. Je regarde la carcasse du tronc d'arbre dont je m'étais libérée quelques instants plus tôt. Pourquoi étais-je prise là dedans? Je réfléchis. J'en déduis que l'arbre m'avait assommée lors de sa chute, et que j'ai perdu connaissance par la suite. Même malgré mes pertes de mémoire fréquentes, l'impact n'a pas du aider.

À la fin, peu importait comment j'étais arrivée là, je devais retourner en terres Neutres, ou, encore mieux, en territoire Esobek, et au plus vite. Je me mis en route, boitant telle une vulgaire boule de fourrure blanche, mais tachée de cendres grisâtres et de suie noir de jais clopinant aussi rapidement qu'elle le peux jusqu'aux terres de sa meute.

Enfin arrivée en territoire Esobek, je peux enfin souffler. J'y suis arrivée, et en un seul morceau en plus, malgré la patrouille que j'ai croisée plutôt.

*Flashback, quelques instants plutôt*

Je suis presque à la limite des territoires des deux meutes. Les premiers rayons de soleil réussissent à chasser les ténèbres qui englobent la forêt, et, du même coup, à réchauffer l'air encore plus qu'elle ne l'était. Il me reste une vingtaine de mètres avant de sortir du territoire des Rouge que je m'assois. Ma vieille blessure n'a réussit qu'à retarder ma cavale. La douleur est tellement intense que je me demande si je vais être capable de regagner la cave soufflée avant qu'elle ne se bloque, rendant tout déplacement presque impossible, et extrêmement souffrant.

Je lève le nez au ciel, reniflant attentivement l'air chargé de cendres. Des Sekmet. Ils s'en viennent vers moi. Je me relève rapidement, me retournant pour examiner la forêt. Je les entends. Ils ne cherchent même pas à cacher le vacarme qu'ils font. Il jappent, grognent, mais aussi, hurlent de plaisir. Une vieille Esobek seule, à eux. Je suis en mauvaise posture. Je fais volte face et galope du plus vite que je peux jusqu'à ce que je sorte de la forêt. Ils me suivent. Enfin... jusqu'à ce que je vois une patrouille Esobek les charger. Les Rouges s'arrêtent devant les Verts et se murmurent quelque chose avant de repartir dans l'ombre, dans leur territoire. Je remercie la patrouille et me dirige lentement vers la Cave Soufflée, boitant. J'ai besoin de repos.

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