Tu marches sans savoir réellement où tu vas. Ton arrivé sur ces terres est toute fraîche tout comme les traces que tu laisses derrière toi. Tu sens la faim te tirailler, ton ventre gargouiller. Tu déglutis avec peine tandis que tu t'avances dans cet univers macabre. Le sol est blanc. Ce n'est pas de la neige non, ce sont des cendres. Ces derniers te font éternuer quand tu essayes de sentir une odeur à même le sol. Ils te chatouillent le museau. Cette brève sensation te rappelle l'heure verte qui te tillaient les narines quand tu parais à la chasse avec ton père. De bons souvenirs que tu en gardes. L'heure n'est pas à la mélancolie. Tu dois te nourrir si tu veux survivre dans ce monde hostile où la famille est bien plus présente qu'avant. Tu regardes les arbres morts, les toiles d’araignées entre leurs branches. Tu te demandes comment ces petites créature peuvent survivre ici dans un tel climat. Tu t'arrêtes, tu vois une ombre au loin. Cependant, tu es trop loin pour en distinguer les traits. Est-ce une proie ? Où au contraire, une hallucination ?

Force : 5.
Agilité : 5.
Endurance : 10.

La déception t'envahis quand tu te rends finalement compte qu'il ne s'agit que d'une hallucination. C'est le loup qui te suit partout où tu vas. Ce beau mâle au pelage ébène et aux yeux jaunes comme le soleil. Tu t'avances vers lui, le regard pétillant. Il te sourit avant de disparaitre dans une fumée noire. Ton ventre grogne de faim. Tu marches dans cette vaste forêt. Tu traines les pattes, la tête basse. Tu essayes de repérer une odeur, celle d'une proie potentielle. Tu es blasée par ce temps, ces cendres qui te chatouillent le museau. Puis, de nouveau, quelque chose se dessine au loin. Une fine silhouette. Un mouton ? Tu ne sais pas. Tu es trop loin pour le savoir. Tu accélères ta course en espérant pouvoir te délecter d'une chaire quelconque. Cela dit, tu n'es pas dupe. C'est tout aussi bien ton hallucination qui te fait de faux espoirs encore une fois.

Force : 5.
Agilité : 5.
Endurance : 10.

Que Dieu soit loué ! Un mouton ! Il est seul. Il s'est sûrement séparé du troupeau. Tu te lèches les babines. Tu vas pouvoir te délecter de ce délicieux repas. Tu te mets à courir plus vite comme si des ailes t'étaient soudainement poussé. Le vent te fouette le visage, l'envie de planter tes crocs dans cette chaire tendre se fait de plus en plis ressentir. Tu le courses, bien vite tu le rattrapes. Tu bondis, le mort au cou. Tu t'écrases en même temps que ta proie sur le sol recouvert de cendres blanches. Tu laisses ce pauvre herbivore se vider de son sang. Quand ce dernier ne semble plus bouger, tu te régales de sa carcasse. Une fois rassasié, tu te remets en route sans plus attendre. Le ventre plein, tu es sûr de pouvoir surprendre un adversaire en cas d'attaque.

Force : 5.
Agilité : 5.
Endurance : 10.