Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.

Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.


 

 :: Archives :: Archive des RPs

 Défi The Musical - Shade

Invité
Invité
Anonymous
En savoir plus
Ven 15 Aoû - 19:29

Écoutez cette chanson en lisant, et imaginez-vous le bruit doux et continu des feuilles qui bruissent calmement sous la caresse du vent et des os de squelettes qui font office de percussions : http://m.youtube.com/watch?v=P0LdEDzBGFc                                             


                                                                                                                                            Souffrance...

Je marche là, parmis les arbres aux cadavres pendus. Le vent souffle dans les feuilles des arbres sombres, jouant une douce mélodie. Peut-être n'est-elle que le fruit de mon imagination, mais c'est une mélodie douce et lugubre, un sombre mélange de mélancolie et de macabre. Les squelettes des pendus se balançent doucement, le tintement de leurs os se mélant au bruissement des feuilles, formant une petite musique harmonieuse. La voix dans ma tête ma chuchote quelques mots qui sonnent doux et mélodieux à mon oreille, tels que : "sang... âme, souffrance. " Je marche et quelques mots me viennent en tête. Quelques araignées tissent leur toile au sommet des arbres, formant une léger voile fantômatique. " Voile fantômatique " . Ce mot sonne plus funèbre à mon oreille. Comme une cérémonie d'adieu à un camarade décédé.  La voix dans ma tête répète le mot " sang ". Puis le mot " tâché" . Un voile fantômatique tâché de sang. Ça sonne bien. Non, en fait. Une voile funèbre, ça sonne mieux. La lune est encore claire, mais bientôt elle disparaîtra. Je continue de marcher entre les arbres. Attends... Mais oui, c'est ça ! Le clair de lune va bientôt disparaître ! Il enfile son voile funèbre. Il va bientôt mourir, pour renaître demain. " Le clair de lune enfile son voile funèbre tâché de sang ". Voilà où j'en suis dans mes paroles. La pluie de cendre est calme, et la cendre tombe calmement, doucement, comme de la neige. De la neige grise. Ouais, c'est ça. La neige tombe telle de la neige grise. Non, la neige recouvre le sol gris... Raaah ! Ça va pas. La cendre recouvre le sol d'un épais manteau gris, comme la neige en hiver. Ou, l'hiver enfile son épais manteau gris. Oui, je sens que je suis sur la bonne voie ! Sinon il y a : l'hiver troque son manteau blanc de neige contre son manteau gris de cendre. Oui, ça ça me plait. Nous en sommes donc à :  " Le clair de lune enfile son voile funèbre tâché de sang, l'hiver troque son manteau blanc de neige contre son manteau gris de cendre " . C'est un bon début. Je pourrais évoquer les feuilles et les squelettes peut-être ? Ça me donnerait : " Les tintements d'os des squelettes mêlés aux doux murmures du vent sur les feuilles jouaient la plus belle des musiques de funéraille. " Ma mère est morte dans ces conditions, un soir sombre et sans lumière. C'est alors que je me rends compte que je n'ai jamais chanté son éloge funèbre. Je décide donc de faire de cette chanson le sien. Je me repasse cet épisode douloureux et concocte mon refrain :

" Elle est morte cette nuit,
Un soir de tempête et de pluie,
Sang, douleur puis mort,
L'accompagneront encore,
Lorsqu'elle prendra son essor,
Et le jour de son arrivée,
Elle se verra admirée,
Pour toutes ses actions menées,
Afin de nourrir, protéger et élever,
Son louveteau nouveau-né " 

Je chante à nouveau mon refrain, puis entreprends de poursuivre le premier couplet qui, ma fois, me semble un peu court. Le soleil remplaçait peu à peu la lune, laissant place à un magnifique ciel rose orangé lorsque je m'étais réveillé, le lendemain. J'ai une phrase en tête qui sonne bien :  " Le soleil embrasse la lune, la remplaçant peu à peu, teintant le ciel de sa lueur rose pâle, de sa lueur d'espoir qui nous laisse croire que rien n'est fini, que tout reste encore à jouer, reproduisant un cycle infini. " J'aime bien cette phrase-là. Elle nuance ma chanson jusqu'ici très lugubre. Je poursuis : " J'ouvre mes yeux gonflés de tristesse, et admire le pelage baigné du soleil de printemps de ma mère. Le ciel vient la prendre, ça y est. Il va emmener son âme avec lui tandis que son corps va immerger dans ce lieu inconnu qui sera sa maison pour toujours. Jusqu'à ce qu'on se retrouve. Elle sera gâtée d'amour et recevra en cadeau la sagesse qui lui manquait. Elle me guidera dans mes pas, dans mes choix, et me soutiendra. C'est ma mère et elle demeurera dans mon coeur pour toujours " Je fais une petite pause et m'assois au pied d'un grand arbre. Je soupire et entreprends de finir mon dernier couplet : " Les ombres me guettent, telles des prédateurs attendant sa proie. Je les fuis, mais je sais qu'elle me rattrapperont un jour. Elles sont là, près de moi. Prètes à engloutir mon coeur à la moindre faille. J'ai mal au coeur, un trou se forme dans ma poitrine. Et si tu savais comme on m'arrache le coeur, et si tu savais à quel point ça me serre à la gorge... Alors je hurle, et j'oublie ma souffrance. "
Je m'attaque à ce que j'appellerai plus un épilogue. Celle qui parle de la voix dans ma tête, de mon clan...

Tout en finissant ma chanson, j'accorde la mélodie des paroles à celle de la musique que m'offre la nature, et ce triste chant m'arrache une larme. Une seule. Une fois que je l'ai fini, je hurle le chant en entier :
 
Le clair de lune enfile son voile funèbre tâché de sang, l'hiver troque son manteau blanc de neige contre son manteau gris de cendre. Les tintements des os des squelettes mêlés aux doux murmures du vent sur les feuilles jouait la plus belle des musiques de funéraille. Le soleil embrasse la lune, la remplace peu à peu, teintant le ciel de sa lueur rose pâle, sa lueur d'espoir qui nous laisse croire que rien n'est fini, que tout reste encore à jouer, reproduisant un cycle infini.

Elle est morte cette nuit,
Un soir de tempête et de pluie,
Sang,douleur et mort,
L'accompagneront encore,
Lorsqu'elle prendra son essor,
Et le jour de son arrivée,
Elle se verra admirée,
Pour toutes les actions menées,
Afin de nourrir, protéger et élever,
Son louveteau nouveau-né.

J'ouvre mes yeux gonflés de tristesse, et admire le pelage baigné du soleil de printemps de ma mère. Le ciel vient la prendre, ça y est. Il va emmener son âme avec lui tandis que son corps va immerger dans ce lieu inconnu qui deviendra sa maison pour toujours. Elle sera gâtée d'amour et recevra en cadeau la sagesse qui lui manquait. Elle me guidera dans mes pas, dans mes choix et me soutiendra. C'est ma mère et elle demeurera dans mon coeur pour toujours.




Elle est morte cette nuit,
Un soir de tempête et de pluie,
Sang,douleur et mort,
L'accompagneront encore,
Lorsqu'elle prendra son essor,
Et le jour de son arrivée,
Elle se verra admirée,
Pour toutes les actions menées,
Afin de nourrir, protéger et élever,
Son louveteau nouveau-né.




Les ombres me guettent, telles des prédateurs guettant sa proie. Je les fuis, mais je sais qu'elle me rattraperont un jour. Elle sont là, près de moi. Prêtes à engloutir mon coeur à la moindre faille. J'ai mal au coeur, un trou se forme dans ma poitrine. Et si tu savais comme on m'arrache le coeur, et si tu savais à quelle point ça me serre à la gorge... Alors je hurle, et j'oublie ma souffrance.


Il fait noir, mais quelle est cette voix qui me parle ? Où suis-je ? Tout à coup  mon monde s'assombrit. Les hommes ont tout détruit. Ils tuent, détruisent et calcinent. Il fait noir ici, l'air empeste la cendre et il pleut. Il pleut de la cendre, des boules de feu parfois même. Où ai-je atterri ? Cours, petit Esobek, m'avait-on dit tant de fois, lorsque, de mon plein gré, j'ai intégré une famille. Cours. Je fuis quoi, au juste ? Peut-être fuit-on tous l'idée de souffrir ? Mais où ai-je bien put atterrir ? Et tandis que je marche, la réponse me paraît évidente. Je suis dans un monde de souffrance...

 Défi The Musical - Shade


 :: Archives :: Archive des RPs