En savoir plus | Mar 12 Aoû - 20:57 | |
| NOM : Rhapsody AGE : 3 ans SEXE : femelle MEUTE : Esobek RANG : Espionne AUTRES INFORMATIONS : Des blessures, une maladie...
JAUGE : Force : 2 Agilité : 10 Endurance : 8
HISTOIRE :
C'était il y a fort longtemps. Avant que les vents putrides, nés de la haine des hommes, ne balayent le monde pour le transformer en cimetière arpenté par quelques survivants, perdus au milieu de ruines pestilentielles. Avant toute cette misère et toute cette mort, il y avait deux meutes. Depuis des temps immémoriaux, elles vivaient non loin l'une de l'autre, séparées par une montagne, une vallée, puis de nouveau une montagne. Seuls deux petits cols les reliaient, parcourus par des chemins si dangereux que les meutes ignoraient l'existence l'une de l'autre. Pour le moment, il va sans dire que nous demeurons dans l'univers du possible ; il est maintenant temps de laisser la place à la légende, aux histoires racontées par les louves aux louveteaux, le soir, après la chasse, lorsque ces chenapans ne veulent pas dormir. Il est maintenant temps de laisser parler Nuit blanche ; écoutons-là. Cette vieille conteuse ne reverra pas le jour se lever.
***
" Raconte-la moi encore !"
La vieille louve sourit et contempla tendrement le louveteau espiègle qui bondissait à ses côtés.
"Encore ? Mon petit, ma voix commence à se casser.
-Encore ! Encore !"
Nuit blanche hocha lentement sa vieille tête. Elle s'allongea péniblement ; c'était tout ce qu'elle pouvait encore faire. Une angoisse sourde lui déchirait la poitrine, où se logeait un cœur bon et aimant. Qui prendrait soin du petit, quand elle serait partie ? Elle le sentait, le savait. Il était temps. Elle aurait dû continuer à marcher, exhorter le petit à la suivre, jusqu'à ce qu'elle trouve une meute qui puisse l'accueillir. Mais elle n'en avait plus la force.
Elle ne pouvait plus rien lui apprendre, plus rien lui laisser. Rien, hormis une chose : cette histoire qu'elle transportait depuis si longtemps. Alors elle s'éclaircit la voix, et, de ce ton que seuls les conteurs savent adopter, commença :
"Il était une fois deux loups. L'une s'appelait Baïlka, la fille du dominant des Polaires, à gauche des deux cols. L'autre était Elentir, chef des Vagabonds, à droite des deux pics. Une nuit, on dit que la déesse des loups leur apparut ; s'adressant à eux, elle leur révéla l'existence d'une autre meute, non loin de là, une meute amie. Et elle leur promettait une vie longue et heureuse s'ils allaient à la rencontre de ces inconnus, car leur alliance serait une promesse de bonheur.
Alors, avides d'apporter la prospérité parmi les leurs, Baïlka et Elentir s'élancèrent, chacun de leur côté. Le voyage fut long et difficile, mais ils étaient tout les deux valeureux, et jeunes, et beaux. Bref, la chance leur souriait. Les grizzlis leur tombaient sous les pattes, les éboulements ne les atteignaient pas, ils se jouaient des épreuves de Dame Nature. Enfin, ils parvinrent à la vallée, signe qu'ils avaient chacun parcourut la moitié de leur route.
Leur rencontre débuta par un coup de foudre ; ils se jurèrent un amour éternel, puis revinrent chacun dans leur tribu, porteurs d'une annonce de paix et d'amitié. Aussitôt, petits et grands, guérisseurs et guerriers, apprentis et mentors partirent pour un long voyage ; la vallée, lieu des premiers amours des héros, fut aussi le lieu de fusion des deux clans, pour une ère de prospérité, de bonheur et d'abondance. Elentir et Baïlka vécurent longtemps, très longtemps, et on raconte que leurs louveteaux étaient plus puissants que les autres.
La paix dura jusqu'à ce que deux guerriers, trop arrogants, fissent couler le sang. Le rouge prophétique se répandit entre les deux meutes ; craignant que l'affrontement n'anéantissent leurs membres, l'Alpha des Polaires et l'Alpha des Vagabonds décidèrent de repartir comme ils étaient venus, chacun d'un côté des deux cols, préférant se séparer plutôt que de ternir la légende d'Elentir et de Baïlka.
L'histoire aurait pu s'arrêter là mon petit. Mais, bien plus tard - tellement plus tard que tu ne pourrais imaginer un temps aussi long, toi qui est si jeune - un louveteau, un peu idiot, un peu naïf, ayant entendu cette histoire, décida de tenter lui aussi le voyage, pensant que c'était vraiment trop dommage d'abandonner une si belle chance de partir à l'aventure. Le voilà donc, cahin-caha, à travers la montagne. Et, pensez-vous ? Et bien, il y arriva. Et par deux fois, il fit l'aller et le retour, rétablissant le lien entre les deux meutes, avant de mourir sur le chemin. C'était le premier messager.
Depuis ce temps, est désigné à chaque fois que le rôle reste vacant un loup, un seul, qui représente tout le lien qui existe entre les Vagabonds et les Polaires, et qui fait perdurer les rapports entre deux les deux meutes. Parfois, celles-ci se réunissent ; jamais pour longtemps, car elles ont appris du passé. Le sang ne doit entacher leur histoire.
Est-ce vraiment une déesse qui est responsable de cette amitié ? Je ne le pense pas, et Rhapsody ne le pensait pas non plus.
- Rhapsody ?"
La vieille louve rit dans ses moustaches.
"Une bien belle petite. C'est elle qui fut la dernière messagère, avant que tout ceci... "
Elle balaya d'un regard triste l'étendue désolée qui les entourait.
"Avant que tout ceci n'arrive. Jeune encore, Rhapsody avait été désignée par l'ancienne des Polaires pour être le Lien. Une messagère dont on ne donnait pas cher de la peau, si petite, sans expérience aucune ; mais le poste était vacant, et le contact entre les deux tribus s'était affaiblit.
La soif d'aventure de Rhapsody, sa curiosité, sa détermination, lui avait permis de convaincre les siens de la laisser partir ; elle devint l'un des meilleurs messagers que l'on ait connu. Elle m'a confié bon nombre de ses exploits, cette petite impétueuse. Elle se moquait bien des légendes farfelues qui couraient sur les chemins des deux cols ; elle disait que les grizzlis n'abondaient pas temps que ça, que les éboulements étaient rares. Je crois qu'elle n'aurait échangé cette liberté contre rien au monde. Peu soucieuse de répondre aux demandes des mâles, elle préférait battre le sol de ses pattes puissantes, courir, toujours, joueuse avec son ami le vent, maligne avec ses ennemis la neige et le froid, souveraine de tout ces éléments".
Le regard de la vieille louve s'était perdu dans le loin. Un instant, elle crut distinguer des silhouettes dans la brume. Mais ses yeux abîmés la trompaient certainement. Bientôt, ils ne verraient plus.
"Toute bonne messagère qu'elle était, elle n'a pas pu résister à la destruction de notre monde. Elle était sur les chemins quand les hommes sont arrivés, et peut-être a-t-elle échappé au massacre. Ils avaient faim, ils avaient soif. J'était partie en quête d'inspiration, pour trouver une autre histoire à raconter aux louveteaux ; quand je suis revenue, les hommes avaient mangé la chair de mes frères, et ils avaient bu leur sang".
Un long silence s'établit entre les deux compagnons d'infortune. Nuit blanche se redressa soudainement. Ses yeux ne l'avaient pas trompée.
"Tu faisais partie des Polaires, hein, Nuit Blanche ? Tu sais ce qui est arrivé aux Vagabonds ? Et Rhapsody ? "
La louve sourit avec bonheur. Les ombres du lointain s'étaient rapprochées ; un hurlement fendit l'obscurité ; des loups.
"Non, mon petit. Je ne sais pas ce qu'ils sont devenus. Quant à Rhapsody... J'espère qu'elle court toujours".
Ses paupières s'abaissèrent. Il était temps. Elle ne savait pas de quelle meute il s'agissait ; mais le petit aurait plus de chance de survivre avec eux qu'avec elle.
"Mon petit, tu vois les ombres, près de la vieille ruine ?"
Le louveteau plissa les yeux et fronça le nez.
"Nuit Blanche, ce sont d'autres loups !
-Oui mon petit. Allons les rejoindre, tu es d'accord ?
-En faisant la course !
-Oui, en faisant la course".
Elle se mit lentement à courir, tandis que le louveteau disparaissait déjà dans la brume. Alors, Nuit Blanche ralentit, puis s'arrêta. Une dernière fois, elle contempla cette petite silhouette bondissante qui se hâtait vers la meute inconnue. Qui que soit l'alpha, elle était sûr d'une chose : il n'abandonnerait pas un petit. Pas dans ces temps troublés, où chaque aide supplémentaire est un réconfort, où chaque nouveau-né et sa joie naïve sont une promesse d'espoir. Le petit trouverait le bonheur. Il était temps qu'il quitte une vieille louve qui n'était plus qu'un fardeau.
Alors, le cœur léger, elle tourna les talons. Il était temps pour elle de quitter ce monde où elle n'avait plus sa place.
***
Loin de cette scène, Rhapsody tourna la tête. Une pointe de tristesse lui avait traversé le cœur, et elle eut le pressentiment affreux qu'une autre mort venait de s'ajouter à la longue liste des crimes humains. Elle se secoua ; son instinct lui jouait sans doute des tours. Refoulant la vision des Vagabonds noyés dans leur sang, elle poursuivit sa route, et foula de ses pattes fougueuses la terre qui allait devenir sa nouvelle demeure.
CARACTÈRE :
Une messagère se doit d'être solitaire, indépendante et très fière si elle veut survivre. Une description, qui, ma fois, correspond à Rhapsody. Ses longues nuits à battre la plaine lui ont valu sa détermination, son entêtement et une agilité sans faille. Son naturel curieux a complété une intelligence déjà vive ; vous voyez déjà poindre un sacré caractère.
Certains la qualifient de froide. Peut-être. Ce qui est sur, c'est qu'elle ne se confie pas facilement. Pour ceux qu'elle juge sympathiques ou intéressant, ses manières deviennent amicales ; les autres se heurtent à un mur d'indifférence. Mépris ? C'est peu probable. Un refus du contact serait plus juste.
Cherchez vous le combat ? Elle y répondra, si la nécessité l'appelle. Le combat n'est pas sa qualité première, mais elle apprend de ses défaites, et vous trouverez un adversaire à qui parler. Cependant, si son regard devient soudain froid et inexpressif, ne vous trompez pas ; elle est déterminée à la victoire, pas au meurtre. Les combattants sans motifs lui sont insupportables. Une simple perte de temps.
PHYSIQUE :
Si ses pattes, son ventre et son poitrail sont d'un blanc immaculé, son dos et le pourtour de sa tête son d'un noir de jais. Très fine, elle dégage une impression de grande élégance, de souplesse. Une beauté qu'on pourrait qualifier de raffinée. Elle possède une musculature taillée pour la vitesse, l'endurance et l'agilité. Son regard peut inspirer de la fascination, car ses prunelles sont bleues glace, entre deux nuances de gris et d'océan.
MON PARRAIN / MA MARRAINE :
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