Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Le loup. Créature mythique, aussi majestueuse que féroce. Redoutable prédateur dont le seul nom fait frémir tout être doué de raison, d'une prestance sans égal, d'une démarche noble et élégante, d'une attitude fiè... Qui c'est celui-là ? Regardez-moi cette serpillière grisâtre et boiteuse... Un loup ? Et bien, le mythe est bien loin de la réalité...
Quand elle lui redonne le sourire... [PV Yan'ka]
Atlas rentrait de chasse. Bredouille. Comme trop souvent à son goût. La cendre recouvrait tous les territoires environnants. Aussi loin qu'il s'était aventuré, Atlas n'avait vu que des paysages poussiéreux, recouvert de ce tapis de cendres. Depuis que ce fléau s'était étendu sur la terre, le gibier était atrocement plus rare et le peu qui restait était plus alerte que jamais. Comme si ce n'était pas assez, la cendre rendait la chasse encore plus difficile, elle s'engouffrait dans la truffe, brouillant les odeurs, elle agressait les yeux, elle irritait la gorge et les poumons, provoquant toux et éternuements interminables. Les parties de chasse étaient devenues plus difficiles que jamais. Plus difficiles encore depuis que sa patte le faisait souffrir à nouveau depuis quelques jours, accentuant toujours plus sa boiterie. Plus difficiles encore depuis que la faim et la fatigue ralentissaient ses pattes et ses réflexes.
Il arriva près de la cave. Le soleil en était déjà à la moitié de sa course quotidienne. D'ordinaire, Atlas chassait de nuit. La chaleur y était moins écrasante et la discrétion accentuée. Mais depuis quelques jours déjà, le loup blanc s'épuisait à continuer jusqu'à mi-journée, quand la température devenait intenable. Il le faisait dans l'espoir de ramener quelques proies supplémentaires. Il s'accordait alors quelques heures de repos avant de reprendre sa traque, quelques heures avant le coucher du soleil. Ce jour-là, il revenait sans rien, hormis sa honte, sa faim et sa culpabilité.
Il se faufila dans l'ouverture qui permettait d'accéder à la cave. Deux loups sortaient. Il les salua d'un simple signe de tête. Il prenait ses retours sans proies comme un échec cuisant. Il s'en voulait. Et il était persuadé que les autres lui en voulaient aussi. Il ne voyait dans les regards que reproches et déception. Et il s'en voulait encore plus. La tête basse, il avança dans la pénombre de la cave. La meute avait faim. Et un chasseur qui ne rapporte rien... La boule dans son ventre se fit encore plus lourde. Demain, il rapporterait quelque chose.
Il passa devant un loup, couché près de l'entrée. Un léger sourire forcé, un salut bref et il pressa le pas vers le fond de la cave. C'était de la réprobation dans le regard de ce loup, non ?
*Tu deviens parano, mon gros ! Une belle louve viendrait tout sourire te faire une léchouille que tu serait persuadé qu'elle t'en veut à mort ! Eux non plus, ils ne ramènent pas plus de gibier que toi, la chasse est dure pour tout le monde. * lui lâcha une petite voix dans sa tête.
Miracle, pour une fois qu'elle l'ouvrait sans l'agresser celle-là ! Comme quoi, tout peut arriver...
*Méfie-toi vieil ours délavé, t'as droit une gentillesse par an, alors profite au lieu de faire ton... * siffla-t-elle.
Oui, oui, c'est bon, ça va... Bref. Tout cela pour dire qu'il n'avait pas envie de s'arrêter bavarder. Il fila donc dans un recoin de la cave où il trouva une place tranquille où dormir. Il se coucha élégamment (ah oui, il n'a quand même pas tout perdu de sa nature, non mais ! ). La faim, la douleur et l'épuisement avaient eu raison de sa bonne humeur et sa curiosité habituelles. Il n'avait même pas envie de parler avec les autres. Arrivé depuis peu chez les Esobeks, il avait juste rencontré les autres membres de sa meute lors des simples présentations mais n'avait jamais eu l'occasion de faire vraiment connaissance avec eux, si bien qu'il n'avait finalement que peu de contact avec les autres. Ses longues chasses en solitaire n'arrangeant rien. Ce n'était pas l'envie qui lui en manquait. Mais l'épuisement et la culpabilité le rendait plus aigri, plus asocial, plus distant avec les autres. Raah, il voulait dormir... Ses paupières se fermèrent lourdement.
Et s'il continuait de ne rien ramener ? Et si tout le monde le détestait ? Et s'il passait le reste de sa vie, seul, à l'écart des autres ? Et si le reste de sa vie se comptait en jours ? Il grogna, se retourna. Raah, voulait dormir...
Son ventre gargouilla, cria famine. Sa patte lui fit comprendre douloureusement qu'elle n'appréciait pas ses excès de zèle pour la chasse. Son esprit ne cessait de se torturer sur ses derniers journées sans proies à ramener. Après un long moment à chercher le sommeil sans jamais le trouver, il finit par s'asseoir. Le regard rivé au sol, la tête basse, le poil terne et poussiéreux, les flancs creux, les yeux chargés de remords, bien loin du jeune et fringant Atlas qu'il avait été. Celui qui s'amusait à séduire les demoiselles et qui se plaisait aux courtoisies fantaisistes, aux discussions sans fin et aux jeux dans la neige... Il n'était plus qu'un loup grisâtre de poussière, famélique, aigre, seul, boiteux et incapable de chasser. Il poussa un long soupir...
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Jeu 21 Aoû - 13:30
Quand elle lui redonne le sourire
Pv Atlas
F:13. A:10. E:19
Les temps étaient moins durs pour les Esobeks et j'en avais plus que conscience. Enfin, j'ignorais si je me faisais des illusions, à ce qu'en disaient les autres. Mais pour moi, c'est pas de sang de soleil, pas de problème. Même si, il fallait le dire, la famine nous guettait. Peut-être que j'aurais dû partir chasser, car j'en avais plus que l'âge. Mais Kaïs était occupée. J'avais réellement l'impression qu'elle l'était toujours. Je soupirai. Je pressais le pas en direction de la cave soufflée. Cette petite balade matinale m'avais rafraîchi bien que l'air était chaud. Je pénétrai dans la grotte en clignant des yeux pour m'habituer à la lumière un peu plus sombre. Les loups vaquaient comme à leur habitude à leurs occupations et me laisseraient, pour une fois, peut-être tranquille. J'avais grandi, nom d'une biche ! Je partis m'asseoir dans un coin plutôt frais de la cave en bâillant. Je n'étais d'aucune utilité à la meute en cet instant mais je m'en fichais pas mal, en fait. C'est là que je le vis, lorsque je commençai à entamer une toilette. Ce loup blanc, à l'air fatigué. Atlas je crois. Je me souvenais parfaitement du jour où il était arrivé et savais qu'il n'était pas entièrement apprécié de tous les Esobeks. Honnêtement je n'avais aucun avis sur cet adulte. Il est là, et il rend la meute plus fort. Je ne voyais pas en quoi il gênait. Yroen l'avait accepté, point. C'est elle l'Alpha, non ? Après une réflexion donc je ne sus la durée, mes pattes me portèrent d'elles-mêmes vers ce loup. Fichue estime d'autrui. Il était là, assis, le regard dans le vague. Peut-être devrais-je me mêler de ce qui me regarde, mais ce loup était si piteux... Enfin, pas au mauvais sens du terme. Il semblait tellement triste, tellement perdu ! Je m'approchai un peu de lui. « Coucou Atlas ! Alors, tu te plais ici ? » Manière évidemment nullissime d'engager la conversation. Qu'aurais-pu dire d'autre ? Pff.
Amorphe, le regard dans le vague, Atlas ne remarqua même pas la toute jeune louve qui s'approchait de lui.
- Coucou Atlas !
C'était comme dans un rêve. C'était ça ! Une voix qui s'insinuait dans le brouillard de sa rêvasserie.
-Alors, tu te plais ici ?
La question finit par percer à travers les nappes de brumes qui lui encombraient l'esprit et Atlas émergea alors de ses sombres pensées. Il leva la tête vers la nouvelle venue, la regardant sans vraiment la voir. Elle venait lui faire des reproches, non ? Oui, il en était sûr. Son ton était ironique...
*Mais, il était pas frais ton mulot hier soir ou quoi ? Sort de ton délire paranoïaque mon gros, elle te dit juste bonjour la p'tite ! Je n'arrête pas de te dire de manger, la diète que tu t'imposes, en plus d'être stupide et ridiculement altruiste, te fait délirer...* lui asséna la petite voix qui avait retrouvé son ton railleur et désagréable...
Atlas tenta de rassembler ses esprits. Il resta quelques instants le regard un peu perdu devant sa congénère avant de parvenir enfin à aligner des pensées cohérentes.
- Bonjour, belle... Yan'Ka, n'est-ce pas ?
Il connaissait peu les loups de sa meute, mais il avait retenu presque tous les noms, maintenant. Il lui sourit amicalement. Ce sourire était sincère, même s'il était surmonté d'un regard un peu triste. Tristesse temporairement remplacée par une étincelle de malice lorsqu'il continua :
- Je me plais on ne peut mieux lorsque j'ai la joie de parler à une aussi ravissante louve.
De sa part, ce n'était aucunement une manière de séduire, juste une façon amicale et légère de détourner la conversation de sa mélancolie actuelle.
- Mais, j'ose croire qu'une jeune damoiselle comme toi à bien d'autres choses à faire, milles fois plus intéressante que de discuter avec un pauvre et ennuyeux loup.
Il lui souriait toujours, lui laissant une chance de s'en aller avant de regretter d'être venue le voir. Le voile de tristesse avait de nouveau recouvert ses iris, même si la venue de la jeune louve lui avait quelque peu réchauffé le cœur.
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Mar 26 Aoû - 14:30
Quand elle lui redonne le sourire
Pv Atlas
F:13. A:10. E:19
Atlas semblait morose, tout triste, j'ignorais bien ce qu'il avait. Les loups étaient peut-être désagréables, mais bon, même avec moi ils l'étaient, alors... « Bonjour, belle... Yan'Ka n'est-ce pas ? » Atlas me sourit gentiment et je souris à mon tour. J'avais rarement était flattée et j'en étais heureuse. Et il continua ! Si j'avais pu rougir, je l'aurais fait depuis longtemps. Se sentir ainsi complimenté, c'est ne serait-ce qu'un seul mot, c'est mieux que tous les bonjours du monde ! « Mais, j'ose croire qu'une jeune damoiselle comme toi à bien d'autres choses à faire, milles fois plus intéressante que de discuter avec un pauvre et ennuyeux loup. » Quelle politesse ! Ce loup était un véritable charmeur. Je buvais ses paroles comme on appréciait le chant des oiseaux. Jamais on ne s'était adressé à moi de la sorte ! Mais lorsqu'enfin je réfléchis à ce qu'il avait dit, je secouai la tête frénétiquement. « Arf, pas la peine d'être si poli avec moi ! Aboyai-je gaiement en m'asseyant près de lui. Et si j'veux venir t'embêter, je le fais ! » Ma manière à moi d'embêter les autres. Les taquiner pour les mettre à l'aise. J'avais envie de découvrir pourquoi ce loup était si triste et je voyais que je lui redonnais déjà le sourire. Je me levais, leva l'arrière-train dans un signe qui montrait que j'étais prête à jouer.
La jeune louve sembla sensible à ces propos mais elle se reprit vite.
- Arf, pas la peine d'être si poli avec moi ! Et si j'veux venir t'embêter, je le fais !
Atlas rit de bon cœur. Son attitude lui plaisait. Si légère et insouciante. Un peu comme lui, autrefois. Son sourire s'effaça lentement, une pointe d'aigreur lui assécha la gorge. Pourquoi ressentait-il ça ? Cela n'était pourtant pas dans sa nature de déprimer ainsi. Non, il ne devait pas devenir l'un de ses vieux loups grincheux qui passe leur temps à maugréer.
Et déjà, comme pour l'encourager à sortir de sa petite déprime du jour, la jeune Yan'Ka se mit en position d'invitation au jeu. Il eut alors un déclic dans la tête d'Atlas. Pour la première fois depuis quelques temps déjà, quelqu'un lui proposait de passer simplement un bon moment, sans prise de tête, rien. Personne parmi les Esobeks n'avait jamais été désagréable avec Atlas depuis son arrivée, mais sa solitude, ses échecs de chasse et sa faim lui tapaient sur le système et l'avaient rendu complètement parano sur les pensées des autres. L'attitude de Yan'Ka balaya toute cette pression qu'il s'était mis tout seul et lui donna envie de se lâcher un peu. Il eut envie de bondir sur la louve pour la faire tomber. Il avait envie d'entrer dans son jeu, mais... pas si facilement... Il sourit intérieurement, il allait la faire marcher un peu avant.
- Tu crois quoi ? Que je vais jouer avec toi ?
Il lui lança un sourire provocateur, le regard pétillant.
- Tu penses être à la hauteur pour cette tâche monumentale qui est de faire bouger la carcasse rouillée du pauvre chasseur que je suis ? Je ne suis pas sûr que tu sois capable.
Il baissa une oreille sur le côté, gardant l'autre droite, lui donnant ainsi un air perplexe comique.
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Mer 10 Sep - 15:23
Je ne savais pas exactement pourquoi Atlas me tapait dans l'œil. Mais il était différent, et personne, aucun des Esobek n'avait jamais été comme ça avec moi ; « Tu crois quoi ? Que je vais jouer avec toi ? » Ce n'était pas de la froideur, mais de la provocation joueuse ! À part Wakanda, qui aurait pu faire ça ? Personne... Le sourire provocateur d'Atlas m'atteint et je lui souris narquoisement. J'allais bien finir par le tirer de sa rêvasserie amère ! « Tu penses être à la hauteur pour cette tâche monumentale qui est de faire bouger la carcasse rouillée du pauvre chasseur que je suis ? Je ne suis pas sûr que tu sois capable. » Et pis tu me connais pas, de toutes façons ! Atlas fit la grimace ce qui me fit éclater de rire. Je ne faisais même pas semblant ! Je grognai amicalement, poussai légèrement sur mes pattes arrière et lui bondis joyeusement dessus. Aucun problème pour moi ! Je suis une louveteau, c'est bien normal de jouer ! Mais cela en allait peut-être différemment pour lui. Un instant de jeu au milieu des problèmes habituels, ça ne ferait aucun mal. Alors autant le faire ! « Ahaha ! J'te paris que moi je peux, grognai-je en lui attrapant l'oreille. »
HRP:
Pff, je suis nulle pour les réponses ><
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Dim 14 Sep - 18:05
HRP:
Mais non, t'inquiète, c'est cool. =D Et puis, si le rp ne te plait pas, c'est sans doute mes réponses qui ne t'inspirent pas trop... :/
Son rire faisait fondre la glace qui avait envahi son coeur. Ce simple éclat l’allégeait de tout. Il ne pensait plus à sa patte douloureuse. Ni au fantôme de son amour perdu. Ni aux cendres qui étouffaient l'atmosphère, à la vie austère qu'ils menaient ou à ses échecs de chasse. Non. Pour la première fois depuis des mois et des mois, il n'y avait plus que la jeune louve, son rire. Il n'y avait plus que cette insouciance.
Elle bondit sur lui et lui attrapa l'oreille. Il jappa joyeusement et entra dans la danse !
D'une puissante poussée de son postérieur gauche, il fit un bond de côté pour se dégager de Yan'Ka. Il lui fit face et avec un air sérieux que trahissait son regard amusé, lui lança :
- Pour qui te prends-tu, jeune insolente ? Comment oses-tu t'attaquer à un respectable aîné ? Je vais t'apprendre le respect moi !
Et avec un grand sourire, il lui bondit dessus, lui attrapa l'échine et dans son élan, tout deux roulèrent dans la poussière de la cave.
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Dim 14 Sep - 19:18
Lequel de nous deux est le plus amusé ? Moi à rire à pleins poumons, ou lui à enfin afficher un semblant de joie et de sourire ? Je l'ignore mais tout ce que je sais c'est que je veux que cet instant dure, encore, encore.
Atlas semble japper. Je souris, je suis toujours pendue à son oreille et je grogne et ris d'une même voix. « Pour qui te prends-tu, jeune insolente ? Comment oses-tu t'attaquer à un respectable aîné ? Je vais t'apprendre le respect moi ! » D'un coup, je me sens basculer, Hasard de l'Ombre vient de me percuter de son arrière-train.
Il est sérieux ? Ou il plaisante ? Je crie de surprise, je boule juste à côté et a juste le temps de me relever pour le voir me foncer dessus, tout sourire, et m'attraper l'échine, ce qui me déclenche un puissant et long rire nerveux. « Lâche-moi ! Arrête ! Lâche-moooiiiiiiii ! »
Nos rires mêlés retentissent dans toute la cave. Sa voix grave et virile est en parfaite harmonie avec mon rire aigu et jeune. Je sens des paires d'yeux brûlantes posées sur nous, mais je dois avouer que je m'en fiche ! Je fronce les sourcils, bats des pattes, tentant d'attraper une bajoue, une oreille, quelque chose ! Tout ce que j'attrape hélas, c'est une patte du loup.
Après quelques enchaînements flous, je me retrouve sur le dos, Atlas est alors penché sur moi. « Je... » J'ai deux pattes en l'air, agrippant avec un sourire innocent et écarquillé une patte du mâle. J'ai tellement l'impression de retomber en enfance. Mes yeux se plongent dans les siens.
Est-ce que c'est normal ? J'ai l'impression d'être en train de fixer mon père, ou mon frère. Le mâle qui s'occupe de sa fille, rie, vit avec elle... Je n'en ai jamais eu. C'est la toute première fois que ça m'arrive, et je dois avouer... Que ça fait du bien.
Son image laisse plusieurs sens dans mon esprit, je le dévisage avec une contemplation flottante, dansante. Je n'aimerai pas trop voir mon visage en ce moment... Bouche entrouverte, yeux hésitants, tête dubitative... La tête naïve d'un louveteau qui tente de comprendre, qui réfléchit, en fait.
HRP:
Nan, nan, t'inquiète x')
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Mer 1 Oct - 17:20
Up ? ♥
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Sam 4 Oct - 15:05
HRP:
Je suis désolée, désolée pour le retard... :S La rentrée a été trèèèès prenante. Je reviens rp, même si, après celle-ci, ce sera sûrement des réponses courtes, mais au moins ce sera un peu plus souvent. ^^ Encore désolée de t'avoir fait attendre. :S
Et elle riait encore et toujours. Quel éclat de soleil dans cet horizon brumeux et lugubre sous lequel il vivait depuis trop longtemps !
Lâche-moi ! Arrête ! Lâche-moooiiiiiiii !
Sa voix lui suppliait d'arrêter, mais tout son corps disait : continue ! Son regard pétillant, son rire éclatant, ses mouvements désordonnés, tout disait que le jeu lui plaisait. Autant qu'à lui ! Après de longues minutes où ils débattirent, chacun essayant de prendre le dessus sur l'autre, il finit penché sur elle. Elle lui agrippa la patte et il se laissa faire. Le jeu fut suspendu. Inconsciemment, par une sorte d'accord tacite. Ils se regardèrent un moment.
Il y avait quelque chose dans cette jeune louve qui lui plaisait. Il ne savait pas bien quoi. Sa légèreté, son insouciance ? Son sourire ? Il s'était toujours mieux entendu avec les louves qu'avec ses congénères masculins. Souvent, il aimait les charmer, parfois, il voulait les séduire plus sérieusement. Cela pouvait être une simple amitié aussi. Mais là, Yan'ka lui apportait tout autre chose. L'insouciance d'un gamin. Sa capacité à s'amuser de tout. Il avait envie de la protéger. De quoi ? Ils étaient dans la cave, à l'abri, pas de danger. Qu'importe, rien de devait lui arriver. Il voulait être là pour elle. Un peu comme un père veillerait sur sa fille...
*Tu la connais à peine !! Tu deviens aussi sentimental qu'un rossignol au printemps, mon vieux ! * ironisa une voix dans sa tête.
Peut-être, mais c'était sa nature. Il aimait veiller sur ses congénères. Yan'ka était certainement capable de se débrouiller seule, mais son côté innocent lui donnait envie de la protéger...
Il fit un pas de côté pour se dégager d'elle et lui laisser la possibilité de se relever, mais dans son mouvement, il appuya d'une mauvaise façon sur son postérieur droit. Celui qui le faisait souffrir depuis des années. Certains jours plus que d'autres. La douleur fulgurante qui s'empara de lui le fit brusquement revenir à la réalité. De surprise autant que de douleur, il aboya et se retourna instinctivement vers sa patte souffrante. Son jappement se finit en grognement de rage où il montra des crocs menaçants. De loup joyeux, il venait brusquement de revenir au pauvre loup aigri à la patte douloureuse, mais avec cette fois-ci, la colère due à ce soudain revirement.
Il mit quelques secondes à se reprendre. La douleur, bien que toujours bien présente, se fit supportable et la raison put enfin lui revenir. Que faisait-il ? Oreilles plaquées en arrière, crocs à découverts, grondement menaçant, poils hérissés, il était bien loin de la figure paternelle rassurante. Confus, il se reprit. Il se redressa, cessa de gronder et de montrer ses canines. Gêné par sa réaction soudaine et violente, il détourna les yeux de la jeune louve surprise.
Excuse-moi, je...
Ne sachant que dire, il fit demi-tour et s'éloigna de quelques pas, traînant sa patte meurtrie derrière lui. Confus, amer et fâché contre lui-même, il préféra s'écarter de la jeune louve pour ne pas qu'elle soit la malencontreuse victime de sa mauvaise humeur soudaine...
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Lun 6 Oct - 19:55
Que sais-je ? À quoi peut-il penser... ? Je l'ignore, mais je sais que c'est quelque chose bien plus fort que de l'amusement seul. A t-il ressentit cette émotion qui vient à peine de me transgresser comme un éclair ?
Je... Je me sens toute chose. Non pas Atlas qui me ferait quelque chose. Enfin, si. Mais... Rooh, je suis perdue en moi-même... ! Je vois l'affection qui se dégage du regard du vieux loup. Je... Je l'aime. Pas en amour ! Pas comme une louve aimerait son potentiel compagnon, mais... Oui, comme un père, un frère, un loup protecteur qui veillerait sur moi.
Je secoue la tête. Mes pensées sont brouillées, entrelacées, j'ai l'impression de bafouiller dans mes propres songes. Je replis mes pattes contre mon torse avant de rouler sur le flanc. Atlas fait un pas de côté et je lui souris, reconnaissante.
Atlas se tord soudainement. Il gémit, crie. Mes oreilles se replient d'instinct, je recule d'un petit pas. Je penche la tête de côté. Hasard de l'Ombre aboie d'un aboiement distinct, fort, et se retourne vers son arrière-train. Prudente, je risque un œil vers la direction du regard du loup blanc. C'est sa patte. Qu'a t-il ? Il montre les crocs, l'air menaçant. Il n'a pas l'air content...
Quelqu'un l'a mordu ? Il a mal ? Sûrement, à moins qu'il ne soit schyzo'... Il me fait peur. Son pelage a doublé de volume, ses crocs sont à découvert et ses yeux laissent danser une lueur amère. Je secoue la tête, plisse les yeux. « Excuse-moi, je... »
Il se reprend. Son poil retombe en place à mesure que mon pouls ralentit peu à peu. Ses crocs retrouvent leurs places sous les babines, ses yeux se calment. Il plisse les yeux et détourne la tête, avant de presser le pas. Là, je la vois, derrière lui... Il a une patte étrange. Toute traînante, toute branlante. Il est blessé ?
Je m'approche, prudente, de lui. À mesure que je m'approche, je sens la gêne, la tension du loup. Ces deux-là sont palpables, je les sens aussi nettement que si elles étaient miennes. « ATLAS ! Ça... Ça va ? »
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Mar 14 Oct - 14:56
*Ben bravo, quel tact avec la petite ! Toi, y'a pas de juste milieu, soit t'es aussi gnan-gnan qu'une tourterelle à la recherche d'un partenaire, soit t'as la délicatesse d'un ours qu'on aurait réveillé en pleine hibernation...*
Oh, mais qu'elle se taise aussi celle-là ! L'humeur n'était ni aux plaisanteries, ni aux railleries... Car à l'embarras que lui avait suscité sa réaction brusque s'ajoutait la douleur. Elle semblait s'infiltrer dans sa patte, s'insinuer dans ses tissus. Comme un serpent qui s'enroule autour de sa proie, elle lui étreignait la patte. Partant du genou, elle descendait jusqu'au jarret où elle brûlait le plus fort, puis elle étendait ses longs doigts griffus encore plus bas.
Le loup souffrant n'avait qu'une envie. Partir. S'éloigner. Être seul. Seul avec sa douleur. Mais la jeune louve le suivit. Non. Qu'elle parte. Il serra les crocs pour s'empêcher de la rabrouer. Sans elle, il n'aurait jamais eu mal ! Qu'est-ce qui lui avait pris de jouer avec elle !
ATLAS ! Ça... Ça va ?, lui demanda-t-elle.
Telle une douce brise, la voix de Yan'Ka apaisa son emportement. Il s'immobilisa. Quel imbécile... Elle n'y était pour rien. Sa boiterie lui agrippait la patte bien avant qu'il ne la connaisse. Le jeu n'y avait rien changé. Un simple faux mouvement suffisait à réanimer le feu... Pourquoi se fâcher contre elle ? Elle qui venait de lui offrir un des moments les plus apaisants qu'il ait vécu chez les Esobeks.
Il ferma les yeux et inspira profondément. Mettre de côté sa colère. Elle n'était que le fruit de la douleur. La mettre de côté. Ne pas la laisser le rendre aigri et désagréable.
Il tourna la tête vers Yan'Ka, voulant lui dire qu'il s'excusait mais qu'il devait partir, mais dès qu'il vit ces yeux verts, il ne put avoir envie de lui fausser compagnie. Quelques secondes s'écoulèrent sans qu'il n'arrive à sortir un mot. Il se tourna alors complètement vers elle et soupira.
Ce n'est rien, Yan'Ka. Excuse-moi, je ne voulais pas... enfin, je suis désolé pour ça...
Il hésita un moment avant de reprendre. D'un côté, il voulait rester encore avec elle, pour passer un moment en sa compagnie, mais de l'autre, il ne savait plus trop comment... Il se sentait maladroit de vouloir rester, alors qu'il venait de commencer à partir.
Je crois que je devrais te laisser, tu as sûrement mieux à faire que de supporter un pauvre loup lunatique.
Il eut un sourire navré. Pourvu qu'elle le retienne, il aimerait passer encore un peu de temps avec cette jeune louve pleine de vie. Il s'apprêta néanmoins à faire demi-tour pour s'éloigner...
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Mar 28 Oct - 17:52
« Je crois que je devrais te laisser, tu as sûrement mieux à faire que de supporter un pauvre loup lunatique. » Et Atlas commence à se détourner, prêt à partir. Ahah, c'est la meilleure celle-là ! Je considère le mâle. C'est un loup qui, à première vue, n'a rien de bien enjôleur. Je serais passée près de lui sans m'y intéresser ou même en avoir peur. Mais comment se fait-il que j'ai l'impression d'en être bien plus proche que je ne le suis ?
« Un pauvre loup lunatique aurait-il joué avec une louvette ainsi toute l'après-midi ? Que je lance, sourcils froncés, d'une voix tonnante. » J'espère que mon commentaire l'a piqué, mais du moins, j'en ai l'impression. Pourquoi fait-il ça ? A t-il peur de me faire du mal ? Et si oui, comment ?
Je n'ai peur de lui, bien au contraire. Je l'aime déjà, à vrai dire ! « Atlas... » Je baisse le regard vers mes pattes. C'est plutôt dur à dire. Mais bon, quand il faut se jeter à l'eau, on se jette à l'eau ! « Atlas. Tu es comme la famille que je n'ai jamais eue. » Ma voix se brise légèrement dans ma gorge. Je me racle cette dernière. Je souris au loup.
Y'a t-il une raison pour laquelle lui ne m'aimerait pas ? Je n'en vois aucune. Je fais un long geste du museau, l'encourageant. Dis-le. Dis ce que tu as sur le cœur.
Fin pour moi ~
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Mer 29 Oct - 23:08
- Un pauvre loup lunatique aurait-il joué avec une louvette ainsi toute l'après-midi ?
Oui, petite. Oui. Mais peut-être était-ce cela ton don avec lui ? Apaiser ses tourments et lui faire oublier tout le monde qui tournait autour d'eux. Le faire passer d'une humeur noire comme les eaux sombres du Styx à une joie légère, aussi précieuse qu'éphémère. Une joie qu'une simple patte pouvait faire s'effondrer. Qu'il se sentait crétin d'avoir réagi comme ça... Il voulait jouer de nouveau ! Si il le pouvait...
Et ce fut ce moment qu'elle choisit pour le dire. Ce moment où il se sentait si mal d'avoir gâché bêtement ce moment de légèreté. Ce moment où il aurait voulu pouvoir disparaître, se terrer dans un coin ruminer sa mauvaise humeur. Ce fut ce moment qu'elle choisit, hésitante.
- Atlas... Atlas. Tu es comme la famille que je n'ai jamais eue.
Si son cœur avait pu fondre, il l'aurait fait à ce moment... Il se retourna vers la jeune louve. Qu'avait-elle dit ? Elle souriait. Comme toujours.
Il lui sourit en retour. Une étrange sensation de douceur envahissait sa poitrine. Il la regarda sans rien dire pendant un long moment. Il n'avait jamais eu de famille. Pas de compagne, pas de petits. Il faisait tout pour ne pas y penser, mais cela était un véritable manque pour lui, loup protecteur, aimant et attentionné. Mais Yan'Ka... pendant une après-midi, il avait agi avec elle comme si elle était sa propre fille. Ils se connaissaient tout juste, mais semblaient avoir vécu des années ensemble, la complicité avait été immédiate.
Par un geste du museau, elle l'encouragea à répondre. Pour une fois, il ne trouva pas les mots. Mais il y avait tant d'autres moyens de dire ce qu'il pensait...
Il s'approcha d'elle, un tendre sourire aux lèvres. Face à elle, il lui lécha furtivement la joue et frotta son museau sur sa joue, puis glissa dans son cou et jusqu'à son épaule. Il posa alors sa tête sur l'épaule de la jeune louve, celle-ci faisant de même. Ce geste affectueux signifiait tellement plus de choses qu'une simple réponse parlée qu'il aurait pu faire.