En savoir plus | Lun 4 Aoû - 16:16 | |
| Tu trembles. Ton esprit te considère comme moins que rien. Tu dors à présent. Tes rêves ne sont que noirs et blancs, laissant présager un futur incertain. Ton avenir ne dépend que ce que tu fais aujourd’hui. Demain sera un nouveau jour pour tout le monde. Mais pour toi, ce sera un nouveau lendemain. Une nouvelle épreuve à passer, une nouvelle mission à accomplir, une nouvelle vie à souligner. Dans tes rêves tu vois, ces individus pouilleux et puants, qui traversent les terres Sekmet sans se soucier de rien. Qui sont-ils ? Les Hommes ? Peut-être. Tu en doute. Cependant, tu te questionnes. Leur tenue laisse à présager un mauvais coup. Comme toujours par ailleurs. Les Hommes ont toujours été comme ça. Tueurs, assassins. Profiteurs et surtout, cruels êtres sans merci. Tu les déteste. Tu ne les désire pas sur tes terres. Ils empestent, et tu ne les aime pas. Tu es comme ça. Personne ne peut te changer. Mais là, tu as vraiment de drôles d’idées en tête. Tu ne sais pas ce qu’ils vont pouvoir faire sur ces terres. Ils sont deux, tu les vois de loin, cachée dans les feuillages des buissons humides. Tu te trouves dans la forêt aux pendus. Avec tous ces cadavres aux arbres, tu te poses des questions sur la venue des bipèdes. Tu grognes. Mais ce grognement était un faux pas. Les deux bipèdes se retournent, et te vois. Tu t’enfuis. Tu te mets à tracer, en courant de plus en plus vite. Tu as peur. Tu n’aurais jamais dû faire ça. Maintenant, te voilà, avec deux tueurs à tes trousses. Ils te feront du mal. Tu en es sûre. Tu décides cependant de te cacher dans une cavité postée non loin d’ici. Tu y vas vite, mais à pas de félin. Doucement, tu décides de te cacher derrière une paroi rocailleuse. Ils ne te verront pas. Soudain, une lumière apparait en ligne droite. Est-ce encore un de ces engins fabriqués par les bipèdes ? Tu en doute. Ta respiration se voit s’accélérer. Mais tu résistes. Tu la retiens. Tu ne veux pas te faire embrocher sur une fourchette géante. Tu as bien raison d’avoir peur ma petite. Tu es surprise de voir que tu es l’objet de convoitise. Mais peut-être que tu représentes un grand danger pour eux. Mais pourtant tu ne leur veux aucun mal. S’il faut te défendre, tu le feras. Mais tu ne seras jamais la première à les attaquer. Non. Pas eux. Tu ne peux pas. Tu les déteste et pourtant, tu n’oses pas. Tu as peur. Ce sont bien les seuls êtres à être dangereux à tes yeux. Ce sont les seuls que tu crains. Oui. Tu as raison. Après tout, ce ne sont que des abrutis. Imbéciles. Horrifiants et sadiques. Egoïstes et sans cœur. Les Hommes. Tu les crains. Mais là, tu n’avais pas froid aux yeux. En voyant cette lumière, tu ne bougeais pas ; Tu restais cachée espérant de ne pas te faire remarquer par ces intrus. Tu ne bougeais pas. Tu laissais cette lumière défiler sous tes yeux. Mais les bruits de pas s’approchèrent. Et soudain ils disparurent. Tu soufflas. Les avais-tu semés ? Non. Attends. Tu ne vois plus rien. Ta vision se rapetisse. Tu rouvres les yeux. Cette Illusion. Elle était … Réelle. Tu la sentais en toi. Est-ce que c’était vrai, tout ça ? Peut-être. Tu entends quelque chose. Une voix t’appelle et te dit de venir. Mais tu ne bouges pas. Tu décides de t’allonger, laissant ton ami se débrouiller tout seul. Tu repenses à ce rêve. Oui. Cette illusion qui semblait si vraie. Tu lâchas un long soupire. Tu refermas les yeux, laissant cette illusion t’envahir de nouveau. Les Hommes sont maintenant devant toi. Ils te regardent, et toi, tu ne bouges pas. Un grand silence envahit la cavité. Un des deux Hommes tend un filet. Mais tu sautes. Tu n’as pas envie de les rejoindre. Tu essayes tant bien que mal de rouvrir les yeux. Mais tu n’y arrive pas. C’est impossible. C’est tellement … Réel. Pourquoi ? Rouvrir les yeux est impossible. Tu forces tant que tu peux. Mais tu n’y arrives pas. Tu t’élance vers la sortie du creux pour t’échapper. Les Hommes te poursuivent, mais tu te dépêche de t’enfuir. Les Hommes te chassent jusqu’au bout des terres. Et devant, la falaise s’affaisse. La mer est en bas, et la terre s’en arrête là. Les Hommes sont décidés à t’attraper. Mais ton rêve est irréel. Tu le sais. Tu n’arrives pas à te réveiller. La seule solution était là. Tu sautes. Tu t’élance dans le vide, laissant ton rêve s’achever ici. Mais … Tu ne te réveilles pas. Tu croyais qu’en mourant, ton rêve allait prendre fin. Ton rêve était réel. Ta vie ne l’était pas. Tu avais juste … Inversé les deux.
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